Enjoy the holiday + Summer

ENJOY THE HOLIDAY.
Je ne travaillais pas spécialement au niveau des enfants mais j'en avais garder plus que ma dose depuis mon adolescence. Je le faisais encore d'ailleurs de temps en temps. Bien que j'avais pensé à la pédiatrie, je commençais d'avantage à m'intéresser à la chirurgie. Mais j'étais bien heureuse pour mon amie qui semblait être à sa place dans les écoles. Ça se voyait uniquement à l'expression qu'elle avait.
On avait ensuite enchaîné sur les relations tout en continuant de manger nos déjeuners. La relation entre Summer et Paris avait début d'une façon surprenante mais allait maintenant pour le mieux. Ça me redonnait espoir. Peut-être qu'un jour, à mon tour, je finirais par trouver quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis. Elle mentionna qu'au départ, c'est en elle qu'elle n'avait pas confiance. "Je te comprend tellement là-dessus. C'est pas facile d'avoir confiance en soi quand les gars font juste partir à la moindre occasion." La plupart des gars maintenant mettaient fin à une relation parce qu'ils s'ennuyaient, parce qu'ils avaient trouvé mieux. N'importe quel raison était bonne pour partir. "C'est plutôt parce que j'ai pas trouvé le bon. Je passe toujours pour la bonne copine. On dirait que j'ai l'étiquette Friend zone en plein visage." J'avais pleins de gars dans mon entourage mais je restais qu'une bonne amie à leurs yeux, rien de plus.
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Je sirotais le café qui m’avait été servi avec les pancakes comme petits déjeuner tout en expliquant à Kacy ce qui m’avait un peu angoissée dans le début de ma relation avec Paris ; cette panique constante de le voir partir dès qu’il se sentirait lassé de moi. « Bah pour ma part, c’est surtout parce que tous les mecs, et les femmes que j’ai pu connaitre, ont tous fini par me trompé. Alors j’ai cru à un moment donné que c’était moi le problème, qu’il y avait quelque chose qui devait clocher chez moi » Avouais-je timidement en haussant les épaules. Puis un sourire attendri refit surface et très vite on en comprenait la raison : « Mais…Paris….il a su me prouver que j’avais tort. Que je n’étais pas la pire des petites amies, ou la moins intéressante, ou la plus gourde… » Nan il voyait toujours le bon en moi, et inversement. Finalement, j’avais souhaité savoir pourquoi Kacy était célibataire et d’après ces dires, elle passait pour beaucoup de mec comme la bonne pote à avoir. « Ah ouais…je vois le genre. Mais tu sais, mon meilleur ami a pensé cela pendant très longtemps…et aujourd’hui il a trouvé sa perle ! Comme disait ma grand-mère : chaque pot a son couvercle. Forcément ! » Je riais en repensant a cet expression.

Quelques minutes plus tard, je me souvenais du programme de la journée et un détail me fit tiquer. J’en parlais aussitôt à Kacy : « Dis-moi : si j’ai bien compris, il y a bien un passage à faire à la patinoire après ce petit déjeuner ? » Je me mordais l’intérieur de la joue nerveusement puis ajoutais : « Nan parce que…euh…disons que moi et la patinoire, on …en fait : je n’y vais jamais. » avais-je hésiter à dire parce qu’en réalité, c’est assez délicat à avouer pour moi, d’avoir presque 24ans et de ne pas savoir patiner. Pas même du simple roller ! Rien !

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La friend zone, une zone redoutée par plusieurs. Pas de chance pour moi, j'y étais souvent catalogué par les gars de mon entourage. En couple, amoureux de leur ex, gay. Il y avait toujours quelque chose qui fasse que je sois remis à la catégorie d'amie. Rien de plus. Et si ce n'était pas comme amie, c'était comme un vulgaire jouet qu'on pouvait jeter quand on en avait marre. J'étais pas le genre de fille à pleurer parce que j'étais seule. J'avais grandi sans avoir besoin d'un gars (ou même d'un père) pour s'occuper de moi. Ce n'est pas aujourd'hui que â allait changer. J'avais mes amis et c'est ce qui était important. Je rigola à la remarque de Summer. Chaque pot à son couvercle. "Je m'en fais pas avec ça. Je me concentre sur mes études en attendant."
Alors que je continua mon repas, Summer enchaîna sur le planning de la journée. On avait bien droit à un tour de patinoire après le déjeuner et ça semblait l'inquiéter. "Oh t'en fais pas. C'est comme le vélo, c'est super simple!" Comme si j'étais une experte! J'en avais pas fait souvent mais pour les rares fois où j'en avais eu l'occasion, je me débrouillais pas si mal. "Dans le pire des cas, j'ai mes cours de secourisme." dis-je à la blague.
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Je n’étais pas vraiment rassurée avec le programme qui nous attendait. Pour être même tout à fait honnête, je paniquais. Jamais, je n’avais osé patiner sur de la glace et encore moins glisser sur le bitume avec des roulettes ! Ce n’était pas une activité faite pour moi. Le vélo oui, la natation sûr ! Le judo, plus que sûr ! Mais, le patin à glace, le roller ? naaaannnnn… J’en faisais tellement abstraction que je n’avais même pas dit à Paris que je ne savais pas en faire et que j’en avais peur. Soit il se serait moqué gentiment, soit il m’aurait emmené directement à la première patinoire ouverte, pour me faire faire un tour.

Kacy, elle, semblait très à l’aise avec le sujet. Elle ne s’étonnait pas plus que je ne sache pas en faire, et me lançait aisément que c’était d’une facilité sans nom, un peu comme le vélo pour qui savait en faire. Je grimaçais légèrement, n’arrivant pas vraiment à comparer les deux activités, et puis pris d’une nervosité, passais une main dans les cheveux pour replacer une mèche derrière mon oreille et baragouiner quelque chose comme : « Nan bah, le mieux hein, c’est que je te regarde faire. Je me placerais dans les tribunes, ce sera tout aussi sympa » Une belle manière de se défiler, Summer ! Bravo.

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On avait presque terminé nos déjeuners. Pour la suite du programme, nous avions un peu de temps pour aller sur la patinoire avant que le conte de Noël soit raconté. Alors que j'avais super hâte de m'y rendre, Summer semblait un peu plus hésitante puisque le patinage ne faisait pas partie de ses talents, selon elle. J'essaya de la rassurer en lui disant que c'était aussi simple que de faire du vélo mais elle n'était pas convaincue. Elle proposa même de rester dans les gradins pendant que je faisais quelques tours de pistes. "Pas question. Paris et Jimmy ont organisé ça pour nous deux. Pas pour qu'une s'amuse pendant que l'autre poirote dans les estrades." Le tout avait été planifiée pour qu'on profite d'un moment ensemble. En plus, c'était l'occasion pour ma partenaire d'apprendre une bonne fois pour toute à se tenir sur la glace. Je termina mon assiette et comme elle avait également terminé la sienne, je lui tendis la main et en disant: "Je vais t'apprendre, tu vas voir. Si tu es capable de tenir debout, tu peux tenir sur des patins." Sur la glace, il allait sûrement y avoir des enfants qui apprenaient également à patiner. Si on savait marcher, on pouvait aisément apprendre à patiner. Moi et mon enthousiasme.
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J’avais devant moi une fille tout aussi têtue que mon mec ! Pas étonnant qu’elle soit Dunster. J’avais beau lui dire que je pouvais très bien rester dans les gradins à la regarder – et en soit, je suis sure que cela m’aurait amusé – Kacy restait entêté me faire patiner « Tu as devant une très mauvaise élève. Mon frère a voulu m’apprendre il y a quelques années, mais rien n’y a fait ! J’ai passé le plus clair de mon temps le cul par terre que debout sur mes patins ! » Je riais à l’évocation du souvenir, mais en réalité je continuais à angoissée. Mais je savais que je n’allais pas pouvoir faire autrement que de suivre mon amie dans cette patinoire « Je te fais confiance…je sais pas si j’y arriverais mais…je te fais confiance » avouais-je finalement, parce que oui : je savais que je pouvais avoir confiance en Kacy, il fallait juste que je me bouge un peu et que j’affronte ma peur du patin.

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Je ne comptais pas laisser mon amie poiroter dans les gradins alors que je patinais toute seule entourée des enfants et leurs parents qui étaient venus assister au conte de Noël. Summer se plaignit d'être une mauvaise élève mentionnant par le fait même que son frère avait déjà tenté de lui apprendre. "T'as de la chance, je suis patiente." souriai-je alors qu'elle acceptait finalement de se joindre à moi sur la patinoire. C'est d'ailleurs le moment que choisi la serveuse pour venir ramasser nos assiettes vides. Je la remercia en mentionnant que c'était délicieux. Je me leva d'un bond et tendis la main à mon amie. "Allez, viens. Que la leçon de patinage commence." dis-je sur un ton un peu théâtrale. J'entraîna Summer dans un petit vestiaire juste après avoir récupéré des patins à notre grandeur. Summer ne savait pas patiner mais je me disais qu'elle devait au moins savoir comment les lacer. J'entrepris donc d'attacher ma propre paire avant d'attendre qu'elle termine à son tour.
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Alors que j’avais décidé de faire confiance à Kacy pour me donner quelques cours, La serveuse passait à notre table pour raccourci mon moment de répit. Je comprenais alors que le moment fatidique était arrivé, et l’angoisse montait un peu plus. Je me laissais entraîner la jolie brune, mais yeux se posant sur tous les éléments que l’on pouvait croiser pendant notre marche jusqu’à au vestiaire, un moyen pour moi de me rassurer comme je le pouvais. Puis, on arrivait au vestiaire pour trouver des patins à notre taille. Je les enfilais machinalement et les laçais avant de demander à Kacy si c’était bien comme cela qu’il fallait faire, puis au moment où il était venue pour moi de me lever, je restais figée, comme paralysée sur mon petit siège. Je regardais la Dunster, avec une belle peur qui devait se lire dans mes yeux et avouais « j’ai un peu mal au ventre, là , tout d’un coup » La peur…bien évidemment « On pourrait pas attendre qu’il y ait un tout petit peu moins de monde sur la glace ? » Reculer pour mieux sauter….c’était ridicule, mais c’était surtout mes dernières solutions pour tenter d’éviter la patinoire. Pourtant, une partie de moi avait vraiment, mais alors vraiment envie d’affronter ma peur !

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Je ne pouvais pas dire que j'étais une experte en patin en glace et que je serais la meilleure des enseignantes mais je pensais tout de même pouvoir me débrouiller pour m'assurer que Summer reste en position vertical sur la glace. Ça serait déjà un bon début si je me fiais à ce qu'elle m'avait dit. Nous voilà donc au vestiaire où j'enfile mes patins et que mon amie fait de même. Je termine quelques secondes avant elle et confirme qu'elle a bien attaché ses patins. Nous sommes enfin prêtes à nous rendre sur la glace. C'est ce que je pensais lorsque je me suis levée. Je m'attendais à ce que Summer suive mon geste mais elle resta plutôt assise sur le banc. Elle semblait figer sur place. Elle proposa même qu'on attende que la foule se dissipe un peu sur la glace. "Summer, c'est les vacances des fêtes. Il va toujours y avoir du monde sur la glace." Les enfants étaient en vacances et plusieurs parents également. C'était donc le moment pour eux de faire une activité en famille. "On va se trouver un petit coin tranquille pour commencer" lui promis-je. S'il n'y avait pas trop de personne autour de nous, ça allait peut-être rassurer mon amie.
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Cela ne servait vraiment à rien que je me trouve des excuses pour ne pas y aller ! Surtout que j’avais beau dire quoque ce soit, Kacy réussissait à me prouver que j’avais tort. C’est vrai quoi : aller oser demander d’attendre qu’il y ait moins de monde alors qu’on se trouvait être en pleine vacances scolaire ??! C’était plus qu’idiot. Je me mordais l’intérieur de la joue en grimaçant honteusement comme une gamine avant de tenter de me lever sur mes deux patins, encore affublé de leur protection de lame. Je tanguais, à la recherche d’un équilibre, avant de faire un pas, puis deux, en direction de Kacy, qui elle se plantait bien vite près d’une porte d’accès à la patinoire…Je regardais autour de nous, pour entrevoir moi aussi un coin tranquille, mais à l’instant même ou mes yeux avait quitter mes pieds pour cible, je vacillais, et me penchait en avant, tendant rapidement les bras pour aggriper Kacy « Je vais pas y arriver ! Regarde-moi, je suis ridicule !! » Kacy devenais en cet instant une vraie bouée de sauvetage à laquelle je m’accrochais désespérément.

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