Reasper ▬ like fire and ice.

fire and ice
— with Jasper

Le fameux marché de Noël. Déambuler dans les rues sans réellement avoir quelqu'un pour qui acheter de cadeaux sauf mes parents, l'éclate quoi. Je ne sais même pas avec lequel des deux j'allais devoir passer Noël cette année. Maman et son nouveau copain avec un boulot génial, qui a réussi sa vie, avocat, part à la pêche à ses heures perdues. Papa et sa solitude, enfin solitude qu'il dit. Faire en sorte d'éviter tous les cadeaux qui peuvent probablement faire penser à Owen, aucun rapport avec les jeux vidéos, les films cultes qu'il adorait, les sorties qu'il faisait avec papa. Ouais, je vais finir avec des cartes cadeaux dans des magasins encore, je le sens. On fera semblant d'être heureux et de bien vivre, ça ira comme ça. Marche entre les stands, fini devant celui d'un vendeur de boisson chaude. Rien de mieux. S'approche pour faire la queue et arrive au même moment que Jasper. Tiens, ça faisait longtemps. Le regarde, souris de politesse, bien sûr. "Jasper... Est-ce que tu sera galant cette fois-ci ?" J'étais là deux secondes avant toi, quand même. Et puis.. c'est un petit argument pour toi mais je suis une femme.

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— with Jasper

La galanterie, ca me dépasse. Enfin, c'est l'idée que je te laisse passer, juste car tu es une femme. Y a pas plus sexiste que la galanterie. Comme si la femme n'était pas aussi solide, combative, qu'un homme. Mais je tiens les portes, je traine les valises, juste pour une notion de politesse. Parce que j'ai envie de le faire. Et tu sais quoi, là ? J'ai pas envie. Je te fais un fin sourire, accroché à l'une des commissures. "Hum.. Je pourrai." Il grimace, mimant une hésitation qui n'existe pas. "Mais non, j'ai vraiment envie d'un chocolat." J'ai vraiment pas envie que tu me passes devant, surtout. Pour tout ce qu'on sait. Ou pas, d'ailleurs. Je sais plus rien de ta vie, et visiblement, il n'y a qu'à moi que ça a posé un problème, pendant un temps. Le temps que je me relève, que je brosse les épaules de mon ego, lève le menton, et m'amuse à te refuser, par exemple, la priorité. Et vla que je plonge mon regard dans mon téléphone, dans une attitude du mec qui a de toute façon décidé que ca allait se passer comme ça. Qui s'intéresse d'avantage aux nouvelles du monde qu'aux tiennes.

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— with Jasper

Je pourrais prévoir sa réaction, littéralement. Il est un cliché, Jasper. Celui du type ennuyant et ennuyeux. Les études avant le reste, le travail avant le reste et regardez-le souffrir dans sa solitude. Un Dunster, en somme. Trop ambitieux dans sa carrière et pas assez dans son bonheur. Il vous dira que les deux sont liés mais c'est faux. Pas chez lui, en tout cas. Succès dans l'un, échec dans l'autre. C'est le genre de type capable de vous filez les mauvais tuyaux pour être certain de rester premier de la classe, le genre à cracher sur les femmes auprès de ses amis parce que c'est drôle. Cette autosuffisance accomplie qui se pense homme accompli. Tu veux faire croire ça à qui ? "Hum.. Je pourrai." Je souris, mi-amusée, mi-agacée. Prévisible. C'est dans le suivis de tous tes gestes envers moi jusqu'à présent. "Mais non, j'ai vraiment envie d'un chocolat." Garde ce sourire et se place derrière lui. Je suis bonne joueuse, moi. Ce n'est pas passer devant toi qui me prouvera quoi que ce soit, contrairement à d'autre. Fait semblant d'avoir une vie sociale à regarder ton téléphone, quelle différence pour moi ? Je range mes mains dans mes poches, attend patiemment. "C'est pas comme si j'te connaissais pas." Je m'y attendais, ouais. J'avais de l'espoir, tu sais, comme au début. J'ai eu de l'espoir et puis tu t'es dévoilé. Pas devant moi, non, ça aurait été trop facile. Sifflé entre deux silences, "De toute façon, tu considère peu de personne sauf toi." L'égoïsme à son plus grand point. T'en es certainement la plus belle définition.

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— with Jasper

J'te passe devant, et j'suis passé outre. Outre ton ignorance, outre la route que tu nous as coupé. Et t'as ce culot d'effrontée. Fait comme si on ne s'était jamais croisé, c'est plus simple. Ne nous impose pas une joute inutile. "C'est pas comme si j'te connaissais pas." Mes traits se relèvent spontanément,  un peu trop brusquement pour ne pas trahir que la phrase le fait tiquer. Mes prunelles se tournent vers toi, mon corps qui se déplace à peine. Voit comme je te jauge de toute ma hauteur. "De toute façon, tu considère peu de personne sauf toi." C'est faux. Et je ne peux empêcher un sifflé : « En fait si, c'est exactement ça. Tu ne me connais pas. » Sinon tu saurais, que je suis le genre de mec qui ne s'en fout pas quand on ne le rappelle pas. Qui s'en fout pas de perdre des gens dans sa vie. Y a bien qu'en mon intellect que j'ai confiance. Alors quand tu piétines ce qui me sert d'assurance, que tu gâches une affection que je porte, je te sers le moins brillant de mon caractère. Le plus âpre. « J'risque pas de considérer une personne portée disparue. » J'les oublie pas, les messages lus, sans réponse. Les appels qui aboutissent sur un répondeur. T'as choisi de me reléguer, je ne suis pas un homme qui insiste. « Continue à m'ignorer, c'était bien jusque là. » Fin sourire aux lèvres, surfait. T'es douée pour ça, après tout. J'suis sûr que ça t'amuse.

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— with Jasper

J'ai envie que tu m'entendes, pas forcément que t'y mette les formes et que t'y réponde, dans tous les cas j'en doute que monsieur ô grand Jasper prenne trois secondes de son temps et utilise un peu de sa salive pour répondre à une fille telle que moi. Non ? Je suis le genre de fille qu'on a facilement sous le coude, celle qu'on se tape en un claquement de doigts. Plus besoin de rien faire, elle est déjà sous mon charme, j'en fais ce que je veux, évidemment. « En fait si, c'est exactement ça. Tu ne me connais pas. » Rigole nerveusement, je te connais mieux que ce que tu pense, je connais même une partie de toi que tu n'a pas voulu me montrer, la plus horrible sans le moindre doute. « J'risque pas de considérer une personne portée disparue. » Le sourcils se haussent, un brin d'incompréhension, éclaire-moi, pour voir ? « Continue à m'ignorer, c'était bien jusque là. » Oh donc c'est le problème ? Moi qui ignore tes appels, messages et tout ce que tu as bien pu m'adresser ? C'est moi qui décide de ne plus être ton jouet ? ça te chagrine ? "Quel intérêt de continuer de se parler ?" souris en le regardant, tiens voit, ça ne me touche pas. C'est ce que j'essaie de montrer, en tout cas. "On avait pas les mêmes envies ni les mêmes ambitions, de toute façon." comme ça, c'est fait. Tu me plaisais, on rigolait bien, c'était drôle le temps que ça a duré, et puis t'a tout détruit. Toi et ton estime de toi-même.

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— with Jasper

J'avoue, je plaide coupable, pour une fois, je n'ai rien compris. Enfin, pour une énième fois, plutôt. J'ai rien compris à la distance, à tes silences. J'ai rien compris et quand c'est le cas, ça a une petite tendance à m'énerver. Additionne ça à une pointe de déception, et on obtient un Jasper qui n'est pas dans les meilleures dispositions pour une conversation cordiale. D'ailleurs, je comprends toujours rien à ton comportement. Comme si tu en venais à oublier que l'erreur venait de toi. C'est toi, l'ignorance. "Quel intérêt de continuer de se parler ?" Ton aplomb m'agace. J'te rends ce sourire de glace, aussi inexpressif. "On avait pas les mêmes envies ni les mêmes ambitions, de toute façon." Son téléphone finit dans sa poche, le pauvre appareil comprend qu'il est l'heure des discussions de grand. « Aucun intérêt. On est enfin d'accord sur quelque-chose. » Esquisse un nouveau rictus. « Mais pour le prochain, ou pour l'actuel, puisque je ne doute pas que c'est une sorte d'habitude chez toi. Essaye d'arrêter de te comporter comme une garce. » Le rictus s’agrandit, pour former un espèce de sourire transpirant la condescendance. « Ou choisit un connard, pas un mec qui est vraiment intéressé par toi. » Ce qui était le cas, me concernant. Même si je suis probablement un peu des deux, quoique tu ai échappé au premier, jusqu'alors. Puisqu'on est dans les règlements de compte, autant te sortir ce qui me brûlait la gorge. Pour les prochains de passage dans ta vie.

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— with Jasper

Il range son téléphone, finalement. Monsieur a enfin décidé d'être un adulte ? C'est bien, il était temps. « Aucun intérêt. On est enfin d'accord sur quelque-chose. » Souris, enfin une chose sur laquelle on se comprends. Ton peu d'intérêt pour moi m'a fais comprendre qu'on allait pas aller très loin. Tu m'avais dans la poche, c'est ce que tu pensais ? « Mais pour le prochain, ou pour l'actuel, puisque je ne doute pas que c'est une sorte d'habitude chez toi. Essaye d'arrêter de te comporter comme une garce. » Un rire nerveux s'échappe, attends, quoi ? Une habitude ? Non, je suis pas comme toutes les filles à qui tu t'adresse, tu t'es trompé sur moi, là. « Ou choisit un connard, pas un mec qui est vraiment intéressé par toi. » Rigole et secoue la tête, qu'est-ce qui faut pas entendre, "Figure-toi que ça avait été le cas." finalement, j'avais choisi un connard. Regarde toi, c'est ce que tu es. "Je pensais avoir face à moi quelqu'un qui s'intéressait à moi et t'en avais tous les signes." dommage que tu n'étais que mensonge durant tout ce temps, finalement, "sauf qu'au final, tu vaux pas mieux qu'un autre et t'es transformé en connard." penche la tête, lui offre un sourire hypocrite. Ta vraie nature s'est révélée au final, rien de plus. "T'en es toujours un." au vu de tes épaules face à moi alors qu'elles devraient être derrière.

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— with Jasper

"Figure-toi que ça avait été le cas." Le problème, c'est que ça m'atteint pas. Tu sais, il faut que je t'ai donné le pouvoir de me blesser, pour que tes mots ai un quelconque impact. Y a plus douée que toi dans cet art. Et crois-moi que j'ai beaucoup visité le sol ces derniers temps, mes genoux ont de nombreuses fois finit sur le gravier, ko technique. Mais de ta part, y a rien qui égratigne. Alors vas-y, dit-le que j'suis un connard, répète-le autant de fois qu'il le faut pour que tu te sentes mieux. "Je pensais avoir face à moi quelqu'un qui s'intéressait à moi et t'en avais tous les signes." J'ai juste le temps de glisser un rapide : « Mais c'était le cas ! », trop spontané pour avoir été réfléchis. "sauf qu'au final, tu vaux pas mieux qu'un autre et t'es transformé en connard. T'en es toujours un." L'homme grimace, dans un rictus arrogant. T'es pas dans ton plus beau rôle, Jasper. « Si ça te fait plaisir de le penser, Reagan. » Visiblement, c'est ta manière de t'échapper de tes propres erreurs. « J'te mets au défi de me donner une seule raison, un seul moment où je me suis comporté comme un connard. » Parce que j'ai beau me rappeler le fil de l'histoire, je n'ai sûrement pas été la meilleure compagnie en permanence, mais je suis loin d'être le tableau que tu dresses. « Bon courage pour ça. » Qu'il finit par un sourire exagéré.

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— with Jasper

« Mais c'était le cas ! » Je l'entends mais je ne relève pas, parce que c'est faux. Ce n'était pas le cas et on le sait tous les deux, ça n'a jamais été le cas. T'a bien joué, j'y ai cru au début, j'y ai vraiment cru, sauf que j'ai compris finalement et bien heureusement d'ailleurs que ce n'était pas le cas. « Si ça te fait plaisir de le penser, Reagan. » Soupire, secoue la tête en riant nerveusement. Ouais c'est ça, ça me fait plaisir de le penser. « J'te mets au défi de me donner une seule raison, un seul moment où je me suis comporté comme un connard. » Hausse les sourcils, tu me mâches le travail. « Bon courage pour ça. » lui rends son même sourire, "Oh crois moi c'est plus simple que tu ne le pense." fait semblant de réfléchir, je sais déjà quelle est ma réponse, "Te vanter de m'avoir dans la poche, par exemple ?" et je le dis calmement alors que ça me blesse, ça me blesse réellement Jasper. Parce que oui, je m'attendais à mieux.

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— with Jasper

Ouais, bon courage. Parce que j'ai plutôt bonne mémoire, et aussi loin que mes neurones peuvent aller, je n'ai jamais mérité ce que tu m'infliges. Jamais mérité d'être écarté du chemin, comme un vulgaire mec, proche du rien. "Oh crois moi c'est plus simple que tu ne le pense." Je ne sais pas si c'est vraiment approprié comme remarque, mais l'homme se hâte de la suite. L'attrait de la surprise, je suppose. Le plaisir de la connaissance, de résoudre, d'éclaircir les zones d'ombre. Je ne te comprends pas, et je n'aime pas ça. Je n'aime surtout pas le fait que j'ai cru un instant, et que je me suis trompé. Et tu sais, il en faut beaucoup pour aiguiser mon intérêt plus qu'à l'accoutumé. Pour que mon regard s'attarde. Il n'est plus vraiment habitué. "Te vanter de m'avoir dans la poche, par exemple ?" L'Ellington relève le menton, uppercut imaginaire. « J'ai jamais dis ça. » J'le dis sans avoir réfléchis, comme une défense du plus lâche. Ensuite, je pense. Et ça ne vient pas. « Ca ne me ressemble pas. » J'le dis pas pour toi, plus pour moi. Parce que mes défauts sont un poème excessivement long, mais ce genre de vantardise, ce n'est pas moi. « Qui t'as dis ça ? » Parce que ça vient d'autres, c'est sûr. Pas de l'alcool, de mes déceptions, de mon ego qui essaye tellement de survivre après avoir morflé qu'il en déborde parfois.