christmas is coming (jasper)

Tu as passé ton adolescence, ici. Tu viens d'où exactement ? Oui, avant ses quinze ans, où il était ? Indiscret ? Peut être mais elle apprend à le connaître. De son côté, elle est arrivée dans cette ville, à ses dix-huit ans. Passer de la côté ouest à la côte est, a été plutôt radical. Elle qui aime la mer et ses vagues.. ici, c'était plus compliqué mais elle aime le changement et elle a assez d'argent pour pouvoir faire certains allers-retours. Heureusement parce qu'elle a besoin de retrouver la cité des anges, parfois. C'est sa ville, son repère, son tout. Peut être, je sortais souvent aux mêmes endroits. Qu'elle l'avoue, elle ne s'en cache pas. Elle fréquentait souvent les mêmes endroits.. bien sûr, elle en rencontrait de nouveaux mais la ville est tellement grande. Oui, en six années, elle n'a pas dû faire tout le tour. Tu as une collection ? Tu m'intrigues.. toujours de ce sourire taquin alors qu'ils s'avancèrent, pas à pas. En fait... tu me proposes d'être ta professeure ? Oui, elle le voit son petit jeu. Autant changer les rôles.. en s'amusant. Elle termine son chocolat chaud, avant de grimacer légèrement en voyant les patins. Ouais, d'occasion... Tant pis. Heureusement, il y a les chaussettes. Enfile le tout avant de se relever et d'avoir ce sourire amusé, en voyant Jasper. Moh.. allez viens.. dit-elle en lui prenant la main pour se diriger vers la glace.

« Chicago. » Un sourire qui s'affiche, à la pensée de sa ville. Chicago était sa ville de galère, il n'y avait jamais remit un pied depuis qu'ils l'avaient quitté, son père et lui, quand il avait quinze ans. Quand leur compte en banque passa du rouge, à la couleur or. J'viens pas d'un milieu doré, aisé, mon statut social actuel, je le dois à des années de travail, aux cernes qui parfois se réceptionnent sous mes yeux. « Je viens de Chicago, c'était pas très glam'. » Pas très Eliot, tu sais. « Et toi, tu viens d'où ? » Quoiqu'il en soit, je dois bien avoir quelques adresses qu'il mériterait que tu connaisses. Et inversement, je n'ai pas la prétention de tout connaître de cette ville, surtout vu le temps passé enfermé dans un bureau. Quand à ses prétendus costumes, il s'amuse de l'effet que ça procure en face, et de la taquinerie. La malice se lit aux coins de ses lèvres. « C'est ça, ça fait longtemps que je n'ai pas été élève. » Pas si longtemps, un an et demi, mais ça paraît être une éternité. « ..Et je suis sûr que tu fais une excellente prof. » Qu'il rajoute, le sourcil qui se hausse. J'cache pas vraiment mes intentions, on en est plus là. Puis, tu m'amuses avec ta grimace quand tu vois les chaussures. Pas très bourgeois, tout ça. Mais moi ça m'ennuie, les trucs pompeux. Je préfère la simplicité d'une patinoire de marché de Noël. « Tu sais que si je tombe, c'est moi qui t'emportes ? » Qu'il glisse quand elle prend sa main. Ils se lèvent pour aller sur la glace. Met un patin dessus, puis deux. Avance doucement, prudemment. Ne-pas-se-ridiculiser.

On m'a toujours dit du bien de cette ville.. mais certainement que les bons côtés. dit-elle d'un petit sourire mais consciente aussi du mauvais côté de la ville. Elle n'y a jamais mis les pieds. Le voudrait-elle ? Oui, à l'occasion d'un road-trip peut être. Elle aimerait, à la fin de ses études, visiter tout les états américains. Un petit objectif personnel. Elle peut en compter déjà quelques uns mais toujours pas assez pour la jeune blonde. Moi... c'est plutôt radical. Je viens d'Honolulu. Passer quinze années là-bas. Pour ensuite venir en Californie. Tant que la mer est proche d'elle, tout va bien. Seulement, depuis quelques années, elle a voulu voir autre chose.. plus de fraîcheur, dirons-nous. Ne se dévoile pas complètement, c'est volontaire. Sur le banc de la patinoire, elle s'amuse de devenir le professeur de Jasper. Je suis plus à l'aise sur une planche de surf mais, on va essayer. dit-elle amusé. Avec New-York, elle a pu s'entraîner au patinage. C'est l'une des choses qu'elle a appris, là-bas, d'ailleurs. Peut être que tu en deviendra accro.. toujours avec cet air malicieux alors que finalement, elle met un pied sur la glace. Pas si je te lâche.. Oui, elle s'en amuse et ça se voit sur son visage. C'est même tentant mais elle ne fit rien, pour le moment. Prenant donc sa main et avançant doucement pour entrer totalement dans la patinoire. Avançant peu à peu avant de prendre le rythme. Elle s'adapte à lui.

De Chicago, il ne retient que le positif, ignorant le négatif qui vegetait à ses pieds, tout le long de son enfance. Pourtant, c'est le lieu de son enfance, seul avec son père. Son père qui galérait à remplir son assiette, à assurer le rôle de père et mère. Chicago, c'est le pire de son existence, mais aussi la naissance de ce qu'il est aujourd'hui, et de tout ce qu'il possède. La richesse, et la notoriété de son nom dans le monde de l'informatique. « Y a pas que des bons côtés. » Qu'il répond à voix déguisée, rapidement. Qu'importe, c'était il y a longtemps désormais. « D'Honolulu ?! » Ca surprend l'homme, forcément. [color=steelblue]« J'm'attendais pas à ça. Ca a du sacrément te changer. » Du coup, la suite devenait presque logique. Il a un sourire rieur. « Génial, je tombe sur une experte de l'équilibre. » J'ai comme l'impression que je ne vais pas être à mon avantage, sur ce coup. Encore une brillante idée de l'Ellington. « Encore plus de chance que je devienne accro, si j'ai l'élite comme prof. » Les vagues sont bien plus instables que la glace. Même si là, sous les patins de Jasper, l'homme a l'impression que ça n'a rien de fiable. Les doigts se serrent légèrement sur la main féminine. « J'te tiendrai trop fort. » Qu'il reprend, une moue malicieuse sur les traits. Mais, plutôt que de risquer la chute, il lâche sa main et fait maladroitement le dernier pas qu'il reste à parcourir jusqu'au bord, se tournant vers elle. « Fait-moi une démo, que je vois si j'peux te faire confiance. » Et pour mon plaisir personnel, aussi.

Très peu d'information, elle possède sur Chicago. Quelques détails, plutôt positifs mais jamais en profondeur donc, elle ne peut pas vraiment en dire davantage. Bien que Jasper la met sur la voie.. Pour lui, c'est souvent signe de négatif et elle décide de ne pas relever parce que ça doit être beaucoup plus personnel. Et... oui, elle n'ose pas vraiment. Autant ne pas aller sur des sujets délicats, peut être. Oui et non. J'ai habité un temps à Los Angeles, même si le cadre est presque le même. Mais en découvrant le froid new-yorkais... dit-elle en riant légèrement avant de reprendre la parole. Disons que je me suis vite adaptée. Et n'oublie pas que j'ai assez d'argent pour revenir sur l'île.. glisse-t-elle d'un sourire en coin, seulement pour taquiner. Essayer de l'aider, essayer de bien tenir l'équilibre et essayer d'être une bonne prof. Presque, il lui donnerait la pression. Tu diras peut être pas ça, à la fin du cours. Nina est sûre d'elle, en temps normal mais là, elle ne va pas nier. Certes, elle connaît l'équilibre mais elle ne patine pas depuis des années et ne s'entraîne pas, en douce. Sa main dans la sienne, serrant un peu fort, elle est amusée par la situation, au fond d'elle. Alors, une excuse pour tomber sur toi. Toujours ce petit sourire en coin, qui est plein de sous-entendus. Oui, elle ne peut pas s'en empêcher, c'est tout. Ils s'arrêtent, étant ensuite face à lui. D'accord. Non, elle n'y voit pas d'objection alors elle s'éloigne pour patiner un peu. Presque difficile au début mais elle reprend le rythme et l'habitude. Ah super, ce n'était pas si compliqué... enfin. Oui, au moment de revenir vers Jasper, elle manque de tomber et se rattrape à lui, sans pour autant tomber. Et ça la fait rire.

Oui et non. J'ai habité un temps à Los Angeles, même si le cadre est presque le même. Mais en découvrant le froid new-yorkais...  Disons que je me suis vite adaptée. Et n'oublie pas que j'ai assez d'argent pour revenir sur l'île..Demoiselle semble être de celles qui s'adaptent vite, qui évoluent, qui ne tourne pas trop le regard en arrière. Qui se satisfait des bonheurs que la vie offre, sur l'instant. Ne nous prenons pas la tête. « J'suis déçu, je pensais que tu avais tellement que tu pouvais acheter l'île. » Qu'il reprend avec un sourire railleur, amusé qu'ils puissent plaisanter de ce sujet sans heurter la belle. Peu m'importe ta richesse, même si elle dépasse la mienne, tant que tu ne t'en vantes pas. Tant que tu n'es pas comme tant de tes congénères bleus. Continue à sortir du lot, Nina. Tu diras peut être pas ça, à la fin du cours. Ca, c'est à moi de voir. Je me satisfais de peu, moi aussi. Je me fous de ce cours, de ce que pourrai apprendre. Après tout, la seule chose qui compte sur l'instant, c'est qu'on passe un bon moment.  Alors, une excuse pour tomber sur toi. Hausse un sourcil, les lèvres qui tracent un nouveau sourire. Encore. « T'as pas vraiment besoin d'excuses, pour ça. » J'te pardonnerai sans problème, crois-moi. Cette conversation me fait oublier que mes pas sont peu assurés, que j'ai déjà eu l'air plus brillant. Moi qui aime tant paraître sous mon bon jour. Je te regarde paraître, toi, sous une bien belle apparence. Divaguant devant mon regard, sur la glace. L'assurance arrive, et c'est une jolie démonstration. Je tape dans mes mains, doucement, quand tu t'approches. Va pour parler, mais finit par rire à la place, quand sur le moment demoiselle manque de tomber. Les doigts masculins se refermant sur sa taille, la belle contre lui. Douce proximité. « Jolie prestation.. » Le sourire se fait malin, la malice dans les traits. « T'as le droit de choisir une récompense. » Pourvu qu'on ai la même idée.

Une toute nouvelle aventure l'attendait quand elle a débarqué sur New-York mais elle est vite tombée amoureuse de cette vile et elle s'est vite habituée. Loin des vagues, pourtant. Parfois, certaines choses lui manquent, sur la côte californienne ou même sur l'île hawaïenne. Elle tente de s'y rendre autant qu'elle peut et tant qu'elle en a l'occasion. C'est... important pour elle. Peut être qu'après ses études, elle reviendra. N'allons pas jusque-là. Elle l'avoue, oui, elle n'a pas les moyens pour acheter une île mais s'y rendre, oui. Et c'est déjà ça, quand même. L'argent de maman aide beaucoup mais elle sait que ça ne sera pas éternelle. Parce qu'un jour, elle va devoir gagner son propre argent. Mais quand ? C'est bon à savoir. Et pas qu'un peu. Si elle n'a pas d'excuses pour lui tomber dessus, alors ça doit marcher pour ce qu'elle pense : intéressant. Voilà qu'elle lui fait une démonstration mais à la fin, elle manque bien de tomber. Heureusement, Jasper est là. Elle se rattrape grâce à lui, créant ainsi une proximité plus qu'appréciable. Merci. lâche-t-elle d'un petit sourire, plongeant son regard dans le sien. Une récompense ? Seulement une ? Mais comment peut-elle choisir ? Elle, qui en demande plusieurs. Une, ce n'est pas jamais assez mais de son sourire, elle finit par répondre : Un second rencard ? Lèvre qu'elle se pince, elle aurait peut être une autre idée. D'ailleurs, elle ne tarde pas à le montrer, en s'approchant de lui pour déposer ses lèvres contre les siennes. Après tout, c'est ce qu'elle veut, en réalité.

 N'allons pas jusque-là. Certains pourraient, assurément. Le compte en banque de certains de ses pairs est sans limite. Et leur avidité pareil. Enfin qu'importe, ils ne comprendront surement pas l'intérêt d'un moment passé sur, par exemple, la glace. Ce genre d'instant qui ne s'achète pas. Où la belle finit dans ses bras, dans une maladresse que l'homme remercie. Merci. J'te le renvoie. Ca me va, comme final.  Un second rencard ? Et ça aussi, ça me va. La suite, encore d'avantage. Quand leurs lèvres se quittent, celles masculines se dessinent d'un sourire malicieux. « C'est pas à moi d'être récompensé, normalement. » Mais croit bien que je me sers encore, que je vais contre tes lèvres, qu'il en faut plus pour me lasser. J'pourrais vider un chalet, ouais. Pour quelques billets, pour sur qu'ils dégageraient. Mais tu vois, y a mon téléphone qui en décide autrement, en sonnant dans ma poche. Rompt le contact en levant les yeux au ciel. Tu sais que tu dois le prendre, cet appel. Ou rappeler dans les prochaines minutes, tout du moins. « Du coup.. Un second rencard. » Se mord la lèvre, la bouche encore marquée du passage féminin. La frustration. Ouais, j'crois que c'est le sentiment primant dans l'être Ellington à ce moment là. « Et, j'vais essayer de faire renvoyer le con qui me fait interrompre ça. » Qu'il reprend avec un léger rire. Ca, nous là, cette coupure dans le quotidien, toi qui est si belle sur la glace, et d'avantage dans mes bras. Ses doigts glissent, de sa taille à sa poche, attrapant son téléphone pour y écrire son numéro. « Ca m'embêterai de devoir compter sur le hasard à nouveau. » On peut pas lui faire confiance. Remet le téléphone dans la poche de la demoiselle, et finit par s'éloigner, non sans manquer de trébucher trois-quatre fois.