christmas is coming (jasper)

La belle période, vêtue de blanc. Elle, qui est si habituée au soleil. Mais elle sait que bon nombre de personne trouve cette fête déprimante et elle n'a jamais compris pourquoi, d'ailleurs. Déjà, y a es cadeaux mais aussi cette jolie ambiance où même, à la télévision, il y a les films de notre enfance. Elle qui est cinéphile, c'est juste un bonheur. Bon d'accord, il y a le froid. Elle doit être la seule à être contente de ce froid. Et cette année ? Qu'elle ose demander. Curieuse mais aussi intéressée par le jeune homme. Non, elle ne s'en fou pas. Tu te définis comme un alcoolique ? Des questions mais au moins, elle apprend à le connaître. Mais je te rejoins, l'ambiance, ça change. Et c'est ce qu'elle préfère. Elle ne saurait expliquer exactement pourquoi, elle aime tant cette période. C'est presque rapide qu'elle annonce sa confrérie.. ne voulant pas être associé aux maisons, énoncés par Jasper. Cabot ? Non, pour elle, ce sont juste des pimbêches. Lowell ? Aucun avis. Elle secoue la tête pour lui répondre. Non, heureusement.. Des blessés physiquement, non, mais psychologiquement ? Oui.. Surprise par les paroles de Jasper mais reste tout de même amusé. Le monde est si petit, est si surprenant. Donc.. j'aurai pu être ton ennemie ? Heureusement que tu n'es plus un étudiant. dit-elle de ce même sourire et oui, rapportant le sujet à elle et à leur relation. Même s'il était encore à Harvard, elle l'aurait côtoyer.. ne faisant pas la différence, surtout avec certains Mather. Moi aussi, j'peux faire cette exception.. Se mord discrètement la lèvre du bas, alors qu'ils viennent d'entrer dans ce marché, parcourant les différents stands.

A force de nous dire qu'on devait être heureux, Jasper finissait par être d'accord. Même si le cœur n'y est pas toujours, la joie des gamins et les lumières ne pouvaient qu'aider à aller dans cette direction. « Cette année ? C'est pas ma meilleure. » J'me suis pas mal cassé la gueule, et j'continue de manger le sol. Là, j'suis sur les genoux, mais je me relève. C'est ça, être un Ellington. « Mais j'essaye de faire en sorte qu'elle finisse mieux qu'elle n'a commencé. » En venant te voir, par exemple. Quand à la suite, l'homme se met à pouffer. « Non, je ne suis pas alcoolique. » Un rire plus tard. « J'aime même pas les chocolats avec de l'alcool. » C'est une création dégueulasse, on est d'accord ? J'dis pas que je suis jamais minable, surtout ces derniers mois. Mais il n'y a aucun besoin là-dedans. Juste une manière de mettre mon cerveau en pause, parfois. Et quand il est en pause, il pourrait se réjouir de quelques dégats chez les bleus. Un plaisir malsain de se réjouir qu'enfin, il arrive quelque-chose à ces bourgeois. Cette confrérie qui représente tout ce que déteste l'homme. Ils ne méritent rien, ils ont tout eu de leur naissance. L'inverse de Jasper, qui s'est abimé pour fonder l'empire sur lequel il reigne désormais. « On aurait pu être ennemis.. » Un sourire malin s'aligne sur ses lèvres. Monsieur s'amuse, il continue : « Et se rejoindre la nuit, façon Roméo et Juliette, en moins mortel et moins dramatique. » J'aime pas trop le poison, de toute façon, c'est comme l'alcool dans le chocolat. « On a dit que tu m'invitais, c'est ça ? » Qu'il relance, avec un large sourire, voyant un stand de boisson devant eux.

À défaut de ne pas l'avoir connu, la dernière fois, autant se rattraper maintenant. Elle n'a jamais pensé qu'il était inintéressant. Bien au contraire. Juste que cette nuit devait se passer comme ça et pas autrement. Parfois, il y a des secondes chances. Et il faut apprendre à les saisir. Légère grimace à sa réponse mais décide de ne pas le relever. Non, elle ne va pas pousser le bouchon, un peu trop loin. Elle voit la limite. Alors, elle le laisse parler et l'écoute. Tu penses que c'est bien parti ? Encore quelques jours et 2016 est enfin terminé. Elle ? Dans l'ensemble, c'est une bonne année mais la fin... disons que c'est plutôt tendu et qu'elle aurait aimé que les choses se passent différemment. Bon, elle n'est pas non plus à plaindre. Il y a plus grave mais c'est son bilan personnel. Ce n'est même pas du vrai chocolat. dit-elle de ce sourire amusé, sous-entendant qu'elle n'aime pas non plus, surtout. Elle apprend alors que s'il avait été toujours étudiant à Harvard, ils auraient été "ennemis" ou même mieux que ça. Un petit goût d'interdit et d'excitation, jouant avec le feu comme elle aime si bien le faire. Tu ne veux pas revenir sur Harvard ? glisse-t-elle d'un sourire en coin, avec quelques sous-entendus. Ce jeu entre eux, continue mais agissant comme deux personnes qui se retrouvent, comme s'ils avaient été amis par le passé. Quelques pas avant de se tourner vers lui, non loin du stand. C'est bien connu, nous, les Eliots, nous sommes riche.. dit-elle de ce même sourire, taquin. Parce que oui, ça reste de la taquinerie... même si c'est vrai, elle ne le cache pas mais ne s'en vante pas non plus.

Tu penses que c'est bien parti ? Est-ce que c'est bien parti ? J'en sais rien. Disons, que ce soir, là, sur l'instant présent, oui, c'est bien parti. Cette année fut une succession, une alternance de désastres, et de réussites. Professionnellement, l'homme est à son sommet. Sentimentalement, c'est autre chose. On peut pas tout réussir. « Plutôt. » Qu'il répond avec un fin sourire, laissant son regard s'attarder sur la demoiselle. « Et toi ? C'était une année Dunford ? » Ses lèvres se font amusées, et elles ne font que s'écarter d'avantage quand elle confirme son avis sur ces chocolats maudits.  Tu ne veux pas revenir sur Harvard ? Se mord l'intérieur de la joue, la malice sur les traits. Je vois la joueuse en toi, je me rappelle de nos premiers échanges. Je me rappelle que tout avait été aussi simple que ce soir. Je respire, c'est tellement moins compliqué que le reste de mes relations. « Tu veux savoir un secret ? » Mutin, l'homme, qui se penche légèrement vers la blonde, vers son oreille, pour y souffler un : « J'y reviens à la rentrée de janvier comme prof'. » Je te souffle de l'interdit, et t'es la première à le savoir. J'ai eu la réponse il y a quelques jours. Se redressant, les billes bleues qui se plantent celles adverses, juste pour quelques secondes, avant de se tourner vers le stand en face duquel on est planté. « J'aurai pu même te demander de m'acheter le stand entier, t'as de la chance. » Qu'il taquine. Les moyens sont partagés, j'ai pas à me plaindre. Mais c'est toujours amusant de piquer les Eliots sur leur naissance. Tout comme ça l'est de souffler le chaud et le froid.

Une bonne année qui a surtout été rythmé par son arrivée à Harvard. Même si c'était tout de même difficile de quitter New-York. C'est cinq ans de sa vie, ce n'est pas rien. Quelques fois, ça lui manque alors oui, elle s'organise des week-ends avec des anciens camarades de classe. Cela marque aussi une pause dans le quotidien de Boston. Là, elle aurait bien besoin de s'échapper. Souffler et penser à autre chose. Vivement l'année prochaine, se dit-elle. Une belle année. Aucune raison de s'en plaindre mais nul besoin de se confier sur cette fin. L'histoire avec son meilleur ami ne doit pas l'intéresser... c'est juste qu'elle se fait du souci. Mais dans l'ensemble, c'est une année pleine de surprise. Une belle découverte d'Harvard, aussi. Bien entendu, c'est quand même LE choix important qu'elle a pu faire, cette année. Elle lance une petite remarque.. parce que c'est vrai, ça serait intéressant de le ravoir à l'université, d'après ce qu'il imagine entre les deux maisons. Oui.. dit-elle alors qu'elle se mordit la lèvre inférieure en entendant ce fameux secret. Ouais, elle est plutôt satisfaite d'entendre ces quelques mots. Comme professeur ? En quoi ? demande-t-elle aussitôt.. avec quelques idées en tête mais je vous l'avoue, rien de bien originales. Ça veut donc dire, que.. nous allons nous croiser, plus souvent. Oh mais que c'est intéressant. Il faut le mériter. dit-elle au sujet du stand, de son sourire en coin alors qu'elle vient à prendre la commande des boissons. Un stand entier, c'est beaucoup. Il lui faut quelque chose en échange. C'est mieux... Tu veux quoi ? Se tournant vers lui avant d'annoncer le tout, à la personne.

Une belle année. J'ai l'impression que c'est le cas pour beaucoup de monde. Une année de changement. Peut-être qu'avec le recul, un jour, Jasper y verrait aussi une belle année. Celle où il a ouvert les yeux sur sa situation, où il a tiré des traits sur des relations importantes. Où il a décidé de laisser son New-York, pour Boston. Où il a décidé de faire son futur, ou du moins une partie, ici. Une année de décisions. Maintenant, ne restait qu'à aller de l'avant, toujours avancer. Plus de regard par-dessus l'épaule. Une belle découverte d'Harvard, aussi. Hausse un sourcil. « C'était ta première année ? T'étais où avant ? » Ma première année remonte à tellement d'année, que j'ai du mal à m'en rappeler. J'avais intégré les jaunes directement, et j'avais grandis avec eux. Comme professeur ? En quoi ? J'le vois, ton intérêt. J'la vois, ta lèvre mordue. Et on ne cachera pas que ça aiguise l'attrait. « Informatique et gestion d'entreprise. » Je ne pense pas que ça te concerne. « Des trucs passionnants quoi. » Pour moi, c'est déjà pas mal. « ..Mais je le crains, on va se croiser souvent. » Qu'il feint une déception, non crédible un instant, forcément. Il faut le mériter. L'homme regarde du haut de sa stature, lachant un taquin : « Je pensais avoir déjà fait mes preuves. », ses lèvres se mouvant dans un rictus amusé. Toi, l'homme du stand, tu comprends pas, mais elle si. Des sous-entendus qu'on connait, et un semblant de sérieux qui revient, juste pour un : « Un chocolat, ça sera bien. »

C'est vrai que dans l'ensemble, elle n'a pas à vraiment se plaindre. Pas de drames ou de déceptions, enfin... presque. Mais à l'heure actuelle, elle ne veut vraiment pas y penser. Mettre de côté. C'est bien pour ça qu'elle est ici, qu'elle est sortie. Pour se changer les idées. Et Jasper l'aide beaucoup, mine de rien. Oui, je suis ici depuis quelques mois.. j'étais sur New-York, avant. Et ça, pendant des années. Cinq années. Cette ville, c'est son coup de cœur et elle y revient autant qu'elle peut. Une attache particulière. Mais en même temps, elle a quelques villes d'attache. La stabilité, elle ne connaît pas, il faut croire. Grimace quand il avoue sa spécialité. Non, aucunement ses filières. Bien dommage mais c'est certain que ça ne l'arrêtera pas. Oui, ça reste un détail pour ce qu'elle a, en tête. C'est de loin mes filières. dit-elle d'un petit sourire amusé avant de reprendre la parole. Donc, tu ne m'aideras pas pour mes notes. Se mordit la lèvre du bas, le taquine encore un peu plus mais son sourire revient aux prochaines paroles du brun. C'est un peu comme le cadeau de Noël, en avance.. qu'elle continue mais ouais, l'idée est assez plaisante. Au stand, elle se tourne vers lui pour la commande. Pour un stand entier, il faut beaucoup.. Non, elle ne se lasse pas. Elle ne se lasse pas de ce moment et de cette conversation. Deux chocolats, s'il vous plait. demande-t-elle à la personne du stand, tendant ainsi les billets pour payer directement et ainsi attendre patiemment les deux chocolats.. qui ne tarde pas à arriver.

Oui, je suis ici depuis quelques mois.. j'étais sur New-York, avant. Hausse un sourcil, interessé. New-York, c'est sa ville. La ville qui représente pour lui sa réussite, la ville qui a vu l'empire Ellington s'installer, s'accroitre, ce qui lui a permit de passer tant d'années à Harvard. De ne pas être impressionné par la richesse d'une Eliot. D'être l'homme qu'il est aujourd'hui. « On aurait pu se croiser plus tôt, alors. » J'dis ça, mais je suis pas capable de savoir si ça aurait été mieux. J'aime notre rencontre, j'aime l'opportunité. J'aime que ça soit bancale, pas romantique, simple et friable. « Il y a toujours des avantages à avoir un prof de son côté. » Qu'il répond, le sourire aux commissures. « Moi, j'serai toi, je tenterai quand même la corruption. » S'amuse le futur prof, les sous-entendus qui se glissent presque malgré lui entre les mots. C'est toi qui m'inspire ça. C'est un peu comme le cadeau de Noël, en avance..  Léger rire masculin. « C'est ça, j'suis un peu le père Noël. » Demoiselle commande pour eux deux. Et ca aurait été trop facile de s'interposer pour payer à sa place. Il aura d'autres occasions de jouer les chevaliers servants. « Et le père Noël te remercie. » Large sourire, légère inclination vers l'avant. Prend celui de la belle, lui tend, puis prend le sien. Qui ne tarde pas à rejoindre ses lèvres pour une gorgée. « Tu sais patiner ? » Son regard venait de se poser sur la patinoire, un peu plus loin.

Arque ce sourcil, à la remarque de Jasper. Un new-yorkais ? Peut être, c'est pourquoi, elle demande. Un point commun.. et c'est vrai que dans le fond, ça fait du bien de parler avec quelqu'un qui connaît autant cette ville qu'elle. Presque comme un repère. Mais n'allons pas jusque-là, pour le moment. Six années dans cette grande ville et jamais, elle croise la route du jeune homme.. Mais n'est-ce pas plus mal ? Leur rencontre n'est pas aussi banale qu'elle n'y parait, bien au contraire. Elle ne voudrait rien changer. Elle recommencerait tout, de la même façon. Il marque un point, en tant que professeur. Elle aime, la demoiselle. Et elle le prouve avec ce sourire en coin. Si tu insistes... je ne me gênerai pas. Bien au contraire. Il la cherche, il la trouve bien rapidement. Toujours sur le même ton. Amusée, maline et peut être un peu sérieuse. Il faudrait que tu portes le costume rouge. qu'elle taquine, d'un petit sourire. Oui, elle se l'imagine déjà. L'image serait intéressante. C'est ensuite qu'elle prend les commandes après avoir payé. Entre ses mains, le gobelet chaud qui réchauffe bien. Oui, toi ? Elle comprend vite où il veut en venir et avec cette réponse, elle est partante. D'ailleurs, elle fit quelques pas en direction, près de Jasper.

« J'y habite depuis que j'ai 15 ans. » Cette ville représente la réussite des Ellington, et tout un tas de rencontre. J'ai cru qu'elle allait me permettre d'oublier ma vie d'ici, mais il faut croire qu'il faut plus qu'une ville pour faire une croix sur le passé. « J'suis sur que je connais des endroits dont t'as pas idée, là-bas. » Comme une invitation à lui faire découvrir. Pourquoi pas, après tout. Cette ville regorge d'endroits à connaître. Plus que Boston, y a pas de doute.  Il faudrait que tu portes le costume rouge. Hausse un sourcil, s'amuse d'un sourire plus franc. « En fait c'est pour ça que t'es partie, t'as pas encore vu ma collection de costumes. » Qu'il balance avec humour. Non parce que, évidemment, il n'a pas ça chez lui. Juste un espèce de short rouge père-noel qu'une ex lui a offert. Du plus bel effet. « Pas très bien, mais j'suis toujours prêt à m'améliorer. » Ou a me ridiculiser, au choix. Ils prennent la direction de la patinoire, qu'ils rejoignent vite. Finit rapidement son chocolat. Enfilent des patins. Essaye de se mettre debout, tangue un peu. C'est pas super confortable, ces chaussures. « J'savais en faire à huit ans, en fait. » Autant remettre les choses dans leur contexte.