help your enemy (ciaràn)

Et il n'a pas tord. Il sait comment la cerner. Il comprend. Grimace aux paroles du jeune homme mais elle ne compte pas montrer qu'il marque ce point. De quoi aurais-je l'air si je craquais ? C'est vrai que normalement, elle ne prête pas attention à la guerre des maisons, des deux maisons.. mais l'image, peut être que oui. De ce fait, elle a ce besoin de contrôler, d'avoir le dessus. Honnêtement, elle n'a aucune raison valable de résister... c'est vrai. Elle devrait se laisser aller et s'abandonner. Faire ce dont elle a envie mais quelque chose bloque.. mais pour combien de temps ? Parce qu'après, il sera trop tard. Jouer, d'accord mais s'éterniser, non. Elle le sait. Je n'ai jamais dis que ça serait du shopping. Oui, juste un tour en ville mais pour quoi faire, au sujet ? Hausse les épaules avant de reprendre la parole. Je te parle de la journée, non de la soirée. Chaque chose en son temps, se dit-elle. Mais elle se braque presque, par la suite. Non mais ne te donne pas de peine, j'prendrais un taxi. dit-elle de ce même sourire. Non, ce n'est pas un caprice ou quelque chose dans le genre.. juste de la déception. Mais elle s'en remettra, faut pas s'en faire.

De quoi aurais-tu l'air si tu ne craquais pas, tu t'en soucies pas ? Vous vous éternisiez dans cette conversation et bizarrement tu n'en avais pas été outrageusement blasé. Non tu avais donné du temps à ce moment avec elle. En attendant, qu'elle craque ou non, ça ne changeait rien à ce que tu pensais d'elle. Elle t'avait attiré par ce petit truc qu'elle avait, que tu ne saurais même pas énoncé. Peut-être que sa réticence nourrissait ce charme, cette tension, qui sait. Pas faux, tu ne m'as pas contredit pour autant. Journée, autant pour moi. Effectivement elle n'avait jamais dit qu'elle pensait à du shopping, à l'inverse qu'elle ne t'avait pas contredit quand tu avait énoncé cette possibilité. Quoiqu'il en soit, tu ne semblais pas répondre à l'appel, et ce n'était même pas une manière de venger quoique ce soit. Juste que tu n'étais pas le genre à faire des tours en ville comme ça. Tu étais trop solo pour tout ça. T'es bien la première à s'agacer d'une proposition aussi spontanée et innocente. C'est bon à savoir, je m'abstiendrai la prochaine fois. Déjà que c'était pas le genre de chose que tu faisais systématiquement ! Soit.

Hausse les épaules, avant de donner une réponse. Je préfère ne pas me poser cette question. En vrai, elle ne sait pas.. peut être l'image d'une coincée ? L'image d'une Eliot, ne cédant pas aux charmes irrésistibles de ces verts ? La vie est si compliqué... oui, ironie. Une grimace sur son visage aux paroles du jeune homme. Alors, ça signifie qu'elle fera ce tour en ville, seule et que cette rencontre est sur le point de se terminer. Non, c'est peut être mieux... vaut mieux s'éloigner de la tentation. D'accord, le jeu et le reste, c'est tentant mais parfois, il faut appuyer sur pause. Oui, elle appuie sur pause, elle et non sur stop. Allez comprendre.. Je ne suis pas agacée, comme tu dis. Je t'évite de faire un détour. dit-elle d'un sourire, oui. Un moyen aussi de ne pas continuer le petit jeu entre elle et lui. Parce qu'elle se connaît, elle pourrait facilement changer d'avis. Après avoir attrapé un taxi, du moins, elle l'espère, elle finit pour autant par se rapprocher de Ciaràn. Je suis certaine qu'on se reverra.. d'ici là, tu te rattraperas. Ouais, presque elle lui met une faute mais non. La phrase a plusieurs sous-entendus, qu'elle gardera pour elle.

C'était un choix. Elle ne se poserait pas la question, et tu n'insisterais certainement pas. Pour autant tu ne semblais pas vraiment en plein jugement, ni même froissé. Non peut-être que le jeu avec elle en avait valu la peine. Pour autant elle se refusait à te faire faire un détour, ce qui à l'évidence n'avait semblé t'embêter puisque tu le lui avais proposé de plein gré, mais soit tu n'allait pas non plus insister ni même tenter de la convaincre. L'excès de zèle, ce n'était pas ton truc du tout, du tout. C'est comme tu le sens ! As-tu dit en la regardant enchaînant deux pas en arrière, en direction de ton deux roues, bijou dont tu allais certainement te séparer sous peu. En attendant, elle ne fermait pas non plus complètement la porte à vous revoir d'une manière ou d'une, ce qui finalement était typiquement ce à quoi elle t'avait habitué. Jamais oui, jamais non. Ne jamais dire, jamais ! Pour toute conclusion. Il ne fallait pas dire que jamais tu ne te rattraperas, tout comme il ne fallait jamais dire qu'elle ne craquera.. jamais. L'espoir fait vivre n'est-ce pas ?

C'est le mieux, qu'il se sépare maintenant, plus que devant chez elle. De plus, elle ne pense pas rentrer immédiatement. Certainement rejoindre le centre de Boston et elle improvisera. Il fait encore jour et surtout, il fait bon, elle ferait mieux d'en profiter avant que le véritable froid n'arrive. Bien entendu qu'elle compte recroiser sa route... Elle sait pertinemment, que ce n'était pas la dernière fois. Bon d'accord, elle ne peut pas savoir à l'avance mais dirons-nous qu'elle.. le sent. Ouais, allez. Jamais. dit-elle d'un sourire en coin alors qu'elle attrape son taxi et y monte à l'arrière. Un dernier regard vers le jeune homme avant de le voir disparaître peu à peu. Elle se retourne pour être face à la route et à cet instant, un sourire léger se présente sur son visage.