I wish you could see yourself through my eyes...[ft Mira]

...You could see how amazing you are. | Mira avait raison : pourquoi je n’avais de cesse de déprécier mon futur métier ou mon ambition …je me mordais la lèvre inférieur, un peu honteuse : « Eh bien c’est peut-être parce qu’on a eu de cesse de me le rabâcher jusqu’à ce que ça rentre dans mon petit crâne » J’haussais les épaules et tentais de m’expliquer : « Mes parents…enfin ma mère surtout. Elle n’a jamais souhaité que je fasse ce métier. Dans sa famille, il n’existe pas de petit succès. Médecin, Avocat, Directeur de grande entreprise…tu ne dois pas faire les choses à moitié. C’est pour elle que j’ai choisi le cursus de médecine et que je m’y suis tenue pendant 5 années. Aujourd’hui j’ai réussi à faire ce qu’il faut pour lui tenir tête, mais…je n’oublie pas ce qu’elle m’a dit, et j’ai tendance à ne pas avoir encore assez confiance en mon choix. Mais j’y travaille » concluais-je avec un sourire encourageant. Heureusement, Mira était là pour me rappeler les valeurs que l’on pouvait accorder à l’enseignement, à l’éducation et je ne pouvais qu’être d’accord avec elle, mais très vite je me mettais à rire aux éclats lorsqu’elle m’imagina prof à Harvard dans quelques années « Nan mais tu m’imagines ??! Moi, prof à Harvard ?! Je serais sans doute trop conciliante avec mes élèves alors ! »

Quant à la discussion autour de la passion et l’avenir qui se traçait pour Mira, elle finissait par prendre la forme d’un véritable cours en temps réel. La jolie Quincy m’expliquait comment ne pas faire de mauvais goût dans l’association des pièces, et bien que j’apprécie ces conseils, j’avouais être bien plus intéressée par l’aura qu’elle dégageait en cet instant. Je ne souhaitais rien perdre de ce qui se présentait devant moi, si bien que je reprenais mon appareil en main et effectuais des clichés de cette personne qui donnait l’impression de se réveillée soudain. Ou plutôt non, de s’éveiller : Je n’avais plus cette jeune fille éteinte et discrète, si peu confiante en elle qui pensait ne rien avoir à offrir pour une photofraphe comme moi, et soudain. J’avais à la place une sorte de levée de soleil, une lumière qui peu à peu devenait intense. J’avais raison depuis le départ : Mira avait bien plus à revendre qu’elle n’y croyait !

Elle me montrait l’ensemble qui lui correspondrait le mieux, comme je lui avais demander, et j’observais le résultat, prenant même le temps de prendre cette association de vêtement en photo ! « Joliiiieee !! J’avoue que je trouve ça sympa ! Et je dirais même que je t’imagine vraiment dans cet ensemble….bon ce qui serait mieux, quand même ! C’est que je le voix directement sur toi, nan ?! » Je la regardais avec un petit sourire qui en disait long sur ce que j’attendais. Peut-etre que si elle acceptait de mettre ses vêtements, elle jouerait ensuite le jeu pour une séance photo en mode mannequin pour s’amuser un peu ?!

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Un simple sourire de la part de Summer me rassure, tandis que j’essaie de lui faire comprendre qu’il n’y a pas de sous-métier pour ma part. Qu’être professeurs est loin d’être idiot, ou d’être rabaissant pour elle bien au contraire. C’est un métier difficile auquel il faut s’affronter. Devoir travailler avec des adultes est compliqué, alors je ne vous dis pas lorsqu’il s’agit d’enfants. « Oui je sais ce que sais. » dis-je avec un petit sourire à son intention lorsqu’elle m’apprend que c’est quelque chose qu’on n’a eu de cesse de lui répéter. Si c’est ce qu’on lui rabâche depuis qu’elle est enfant, il est difficile de ne pas y croire, j’en sais quelque chose, pour toutes les choses horribles que j’ai pu entendre sur moi, il est encore difficile pour moi d’avoir confiance en moi et de me dire que ces dies n’étaient que des mensonges, simplement dites pour me faire du mal mais absolument fausse. « Mais c’est ta vie, alors c’est à toi de décider ce que tu souhaites faire…même si ça ne leur plaît pas… S’ils ne sont pas heureux pour toi c’est qu’ils ne valent pas le coup que tu t’intéresses à eux.» mes paroles peuvent paraître froides peut-être, surtout qu’il s'agit de ses parents. Elle les aime sans doute, non elle doit forcément les aimer, tous les enfants aiment leurs parents en principe, et leur tourner le dos n’est pas une chose évidente, mais je n’ai malheureusement pas cette conception de la vie. J’ai été trainer plus bas que terre par la seule personne qui m’a « élevé » ou plutôt avec qui j’ai passé ma vie. Jamais un je t’aime n’est sorti de ses lèvres, alors difficile pour moi de l’aimer à mon tour.. L’abandonné est certainement la meilleure chose que j’ai faite de ma vie, et si je dois conseiller quelque chose à Summer, c’est bien de faire sortir de sa vie toutes les personnes négatives, que ce soit de sa famille ou non. Les liens du sang n’ont aucune importance si ce sang est souillé par le mépris ou le dégout. « ça pourrait être assez drôle de te retrouver ici dans quelques années, de l’autre côté de l’amphi. » dis-je avec un rire, mais il est vrai qu’à présent, je vois bien Summer en institutrice, un sourire gentil au départ, mais si on l’énerve trop, ne pas hésiter à crier un bon coup sur ses élèves.

Je m’approche doucement des vêtements, choisissant parmi ceux que j’ai à ma disposition un ensemble pouvant me correspondre. Mais il faut dire que je n’ai pas vraiment de style particulier, pouvant très bien mettre un ensemble classique, avec quelques accessoires pour mettre de l’originalité, ou tout aussi bien mettre une robe sortant un peu de l’ordinaire, coloré, ou à motif. Je montre l’ensemble que j’ai confectionné à partir des vêtements de Summer, à cette dernière, un léger sourire aux lèvres, lorsqu’elle m’avoie trouver ça pas mal. « Tu veux que je l’essaye » dis-je en tournant mon regard vers elle, avec un haussement d’épaules... Après tout, la jeune femme et moi- même avons plus ou moins la même morphologie, j’imagine que ces vêtements vont m’aller. « pourquoi pas » dis-je finalement en attrapant les vêtements et cherchant du regard un endroit où je peux me changer. « tu sais où sont les vestiaires ? »

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...You could see how amazing you are. | C’est bête mais, le fait que Mira arrive à comprendre pourquoi je dépréciais ainsi mes ambitions me rassurait. Au moins, je n’aurais à subir d’autres jugements…mais ce qui me faisait sourire, c’était les paroles de la jeune Quincy : elles étaient le parfait écho de celle que m’avais prononcé Paris lorsqu’il m’avait convaincu de faire mes propres choix de vie, en assurant par la même qu’il me soutiendrait quoiqu’il arrive. Je regardais Mira avec un petit sourire en coin et finissais par lui dire : « C’est dans des situations pareilles que cela ne m’étonne pas que tu comptes parmi les plus proches amis de Paris. Je le retrouve un peu en toi. Mais tu as raison...je le réalise un peu tard mais, comme on dit : mieux vaut tard que jamais !»

Et comme si le fait de discuter de nos avenirs respectifs et de ce qui nous animait dans la vie, Mira semblait s’être éveillée devant moi, gagné par sa passion pour la mode et son envie de bien faire. Elle me dénichait un ensemble qui devait lui ressembler au mieux, et entre Mira et les affaires qu’elle avait choisi, mon cœur balançait : je ne saurais dire lesquelles des deux m’intéressait le plus…mais même si j’aimais ce que la jeune Quincy réussissait à faire avec quelques vêtements pris sur le tas, je me sentais bien plus inspirée par Mira, et par ce qu’elle dégageait. Si bien que je ne me cachais plus dans mon envie de la prendre en photo…et bizarrement, je ne la sentais plus s’angoisser pour ce shooting. Bonne chose m’étais-je dit tout en lui soufflant l’idée qu’un essayage ne réel serait bien mieux…surtout pour un shooting ! Elle acceptait volontiers de passer les vêtements et autant dire que je jubilais intérieurement ! « Les vestiaires ? hmm … passes par cette porte là au fond » Lui indiquais-je en pointant du doigt la fameuse porte « C’est le chemin le plus court : tu sors par ici et la porte pour les vestiaires de se trouvera juste en face de toi !...Ou alors… » Je réfléchissais un instant et ensuite, regardais le grand drap qui servait d’arrière-plan à la petite scène que j’avais créer « ou alors, tu peux te changer derrière, là, c’est comme tu le sens. Personne ne risque de venir ici, et moi, je ne bouge pas de ma place ! »

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Aider une personne à se voire de manière plus positive, l’aider à s’aimer tout simplement, c’est quelque chose pour laquelle je pense que je suis doué. Peut-être airai-je du me lancer dans le domaine du social, je ne sais pas trop. Mais dans la mode aussi, je peux réaliser cela selon moi. Une nouvelle personne peut apprendre à s’aimer en commençant par aimer l’image qu’elle renvoie dans le miroir, passant donc par l’apparence physique. Porter des vêtements ternes, triste cela renvoie cette image d’une personne qui n’est pas heureuse dans sa vie. J’arrive à m’exprimer à travers cette passion qui m’anime pour les vêtements, la mode etc. Et je suis sûr que c’est également le cas pour Summer lorsqu’elle est en contact avec des enfants « oui Paris et moi… on se ressemble beaucoup, peut-être plus qu’on ne le croit même. » dis-je avec un petit sourire, ce pour quoi je m’entends si bien avec le jeune homme. Lui comme moi, nous n’avons pas eu d’enfance, et nous essayons de la rattraper comme nous pouvons aujourd’hui « Je ne le vois plus beaucoup en ce moment malheureusement, j’espère pouvoir vite remédier à ça. » dis-je avec un petit sourire en pensant au président Dunster. À présent que je suis vice-président de la Quincy, peut-être pourrions-nous voir pour rapprocher nos deux maisons. « Oui il n’est jamais trop tard pour prendre son avenir en main. Et du coup tu suis quoi comme cursus maintenant ? » demandai-je avant de commencer à fouiller dans ses vêtements pour trouver une tenue qui pourrait me correspondre. Je pourrai comparer ça à une séance de shoping dans un vide dressing plutôt que dans un centre commercial, mais cela reste tout aussi excitant. Je tourne mon regard vers l’endroit qu’elle m’indique pour me changer, avant de finalement changer d’idée et me proposer de me changer dans la même pièce, ce qui serait bien plus simple à vrai dire « euh oui je vais me changer là, ce sera plus simple et je ne risque pas de croiser quelqu’un. »dis-je avec un petit sourire, le reste des salles sont tout de même ouverte, et je ne tiens pas à me retrouver face à un homme aux abdos en béton, torse nu, qui me ferait saliver. J’avance en direction du drap , de façon à être à l’abri des regards, et retire mon haut et mon bas par la suite, pour enfiler la tenue que j’ai sélectionné et de revenir vers la jeune femme. « Tu veux prendre des photos de moi comme ça ? » demandai-je en fronçant les sourcils. Je ne sais pas si ça va lui plaire.

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...You could see how amazing you are. | Que Paris et Mira se ressemblent en certains point ne m’étonnait pas tant que cela…mais il est vrai qu’en avoir la preuve en face de soi, devenait forcément la meilleure des révélations. J’hochais la tête à la réponse de Mira, sachant pertinemment que si Paris laissait entrer cette jolie blonde dans sa vie, c’est qu’il connaissait sa valeur et leur point commun. Et qu’il s’avait EXACTEMENT en quoi il se retrouvait en elle.

J’avais confié à la Quincy certains points concernant ma famille, l’éducation reçue et leur manière si bien pensé de vouloir me diriger vers un avenir qui serait plus louable pour eux que pour moi. Heureusement pour moi, j’avais réussi à me réveiller, à prendre le taureau par les cornes comme on dit, et envoyer tout balader. Adieu la médecine, et bonjour mon envie de devenir enseignante. Et pour se faire, il n’y avait pas 36 chemins en étant à Harvard : « Le programme d’Enseignement et Pédagogie. Pour ne pas perdre inutilement mes 5années d’études, j’ai demandé s’il était possible de faire valoir mes différents crédits gagnés les années précédentes. J’ai dû rattraper mon niveau durant l’été, par quelques cours accélérés puis, j’ai passé les tests d’aptitudes et ai même rajouté à mon dossier, une demande de stage validée dans une école de Boston. Du coup, aujourd’hui, je refais juste une 5ème année. Ce qui est déjà pas mal, car je n’ai pas toutes les autres à refaire. Et j’alterne entre cours à Harvard, et stage d’assistante à l’enseignant dans une école. » Et autant dire que je trouve mes horaires bien moins contraignants que lorsque je faisais médecine !

Convaincue par son choix, et par mon envie de la voir essayer cet ensemble, Mira avait accepté de se changer. Je lui avais d’abord désigné l’emplacement des vestiaires avant de lui proposer dans cette même pièce derrière le grand voile blanc. Elle opta pour cette deuxième solution et quant à moi, j’en profitais pour fouiller dans mon sac à la recherche d’un nouvel objectif. Quelques choses qui me permettraient un meilleur focus, et une plus belle stabilité d’image. Mira sortit de sa cachette quelques minutes plus tard. Je l’observait sans bouger, des pieds à la tête, prenant le temps de la détailler du regard en souriant, avant de lui confirmer « Cet ensemble te va à merveille » déclarais-je avant même de lever mon appareil jusqu’à mon visage pour prendre un cliché. Forcément, Mira se demandait si l’idée de la prendre dans cette tenue m’intéressais « Bien sûr !! Pourquoi pas ? je veux dire : tu es magnifique là, dans cette tenue, et puis…c’est l’occasion rêvée nan ? c’est comme une sorte de défilé. » Bon bien sûr, pour cela il fallait que je m’assure que Mira serait partante « Enfin, à moins que tu ne te sente pas à ton aise avec ses vêtements et que tu es toujours réticente à l’idée de te faire prendre en photo ? dans ce cas précis, on abandonne… »

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J’écoute sagement Summer me parler de son rêve de devenir enseignante ; Je pars du principe que des rêves sont faits pour être réalisé, il faut vivre ses rêves et ne pas rêver sa vie. Ce sont des concepts différents qu’l ne faut pas confondre, étouffer ses rêves ce n’est pas la solution. Il faut savoir affronter ses peurs tout comme savoir franchir la barrière pour réaliser ces rêves. Et je ne doute pas des capacités de Summer pour devenir enseignante et savoir gérer des petits enfants. Et son programme d’études à Harvard semble très bien pour apprendre ce métier… Apprendre un métier pour apprendre aux autres, je trouve ça très originale, réussissant à me faire doucement sourire. « Oui j’imagine que ça a aurait été démoralisant de devoir tout t retaper non plus . Enfin tu as de la chance que ça ait été accepté, car c’est pas du tout la même chose quand même. C’est un virement à 360° degrés là. » dis-je avec un petit sourire. C’est comme si, du jour au lendemain je demandais au doyen la possibilité de faire des études d’astronomie et de garder les notes que j’ai obtenues en design mode… pas sûr que ça passe, mais je suis heureuse pour elle en tout cas, qu’elle fasse ce qui lui plaise c’est le plus important. « Et tu as déjà donné des cours ? Enfin je veux dire même à des amis au lycée où tout ça ? » demandai-je, car ce n’est pas quelque chose de simple, on peut croire qu’on aimera ça, mais ce n’est pas forcément vrai. « J’ai donné des cours particuliers à un Amish avant cet été. Et bon, c’est assez spécial quand même » dis-je avec un petit sourire, le jeune homme était très discipliné, mais il fallait de la patience, pour prendre le temps de tout lui expliquer, de lui réexpliquer plusieurs fois. « Après si tu veux… Si mon petit frère a des problèmes un jour pour suivre à l’école je peux toujours te recommander à ses parents pour des cours . » Je ne sais pas si Jaden a besoin d’aide, mais s’il est aussi nul que moi en math… enfin c’est une proposition comme une autre, mais il faudrait que j’en sache plus sur ses résultats à l’école.

Je sors du panneau derrière lequel je me suis cachée pour me changer et essayer l’ensemble que j’avais sélectionné parmi ses vêtements quelques minutes plutôt. Au final la taille est belle et bien là même, me permettant de l’enfiler sans problème. Je me mordille légèrement la lèvre en me regardant dans le reflet d’une glace un peu plus loin. Au moins la jupe a le bénéfice de me donner de belles jambes, droites et fines. Un léger sourire s’affiche sur mes lèvres tandis que je reporte mon regard sur la jeune femme. « Non , c’est juste que je suis pas mannequin, je me vois plutôt de l’autre côté, à habiller ces derniers.. » dis-je avec un petit sourire, avant d’hausser doucement les épaules. « Mais oui pourquoi pas , ça peut être drôle. » dis-je avec un petit rire , mais ne sachant pas trop quoi faire de mes bras, ou de mes jambes à présent.

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...You could see how amazing you are. | La question de Mira m’etonnait sur le coup, mais après réflexion elle semblait logique. Avais-je déjà donné des cours ? « Pas aux enfants que je crois en ce moment en stage, non…ni même à des potes. Mais, aux frères et sœurs de Paris ? Oui ! Quand ils vivaient encore avec nous, cela faisait partie du quotidien ! Paris n’avait pas encore cette salle de sport, et quand il rentrait de cours il s’occupait essentiellement d’Ashlynn pendant que moi, je me lançais dans quelques aides aux devoirs avec Danika et Kaleigh. Matthew, c’était juste de temps en temps : c’est un ado et à mon avis, il aimait largement se faire aider par son frère, surtout quand il s’agissait de Maths ! » Je me rappelais encore la tête que j’avais fait une fois, quand j’avais souhaité l’aider pour un exo et qu’il m’avait lancé un truc du genre « nan mais laisse tomber tu ne vas pas comprendre, je vais demander à Paris » J’avais été vexée et en même temps avait eu envie de lui rire au nez ce jour-là. Enfin bref, tout ça pour dire que les cours et les devoirs, cela avait été monnaie courante pendant presque 6 mois, ce qui m’avait dans un sens, poussé à croire que c’était vraiment ce que je voulais faire de ma vie. « Ils ont été ma première expérience et surtout, le déclencheur pour me lancer dans cette voie » Quant à la proposition de donner des cours à son frère ? « Ce serait avec plaisir !! Tu n’es pas obligé de leur en toucher mot, mais c’est gentil en tout cas d’y penser ! »

Et finalement, quelques minutes plus tard, une nouvelle Mira se présentait devant moi. Elle semblait encore hésitante face à mes propositions, mais pourtant, une part de moi avait envie de croire qu’elle se sentirait bien mieux maintenant qu’au départ. « Bon je me doute que tu aimerais sans doute être ailleurs que devant mon appareil mais…tu n’as qu’à voir cela comme une simple délire entre nous ? Pas de prise de tête. Tu fais ce que tu as envie de faire. Tu veux marcher ? tu marches, ou tu veux. Tu veux me regarder, ou plutôt baisser la tête ? fait comme tu le sens...Il faut juste que ça te vienne tout seul. Prend le temps de sentir le truc venir : chante, parle, fais n’importe quel geste, n’importe quelle pose…moi, je me charge du reste, et de prendre une photo quand j’estimerais que c’est le moment… » Pour moi, tout était bon à prendre, parce qu’il n’y avait rien de mieux que la spontanéité. « Tu as carte blanche, je ne fais que te suivre…d’accord ? »

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Un métier avant de s’apprendre doit être testé selon moi. Enfin je n’ai jamais vraiment testé mon métier non plus, je n’ai jamais participé à des fashions week ou rencontrer de vrai styliste, mais je pense que le simple fait de dessiner des vêtements et même de les confectionner moi-même est un test en soi . Après je peux comprendre qu’elle n’est pas encore eut l’occasion d’enseigner, mais il n’est jamais trop tard . « Oui je comprends mais si déjà les aider à faire les devoirs te plaisaient c’est déjà un bon début. Mais sinon tu peux toujours voir pour donner des cours particuliers à des étudiants dans le besoin. Et puis ça fait toujours un peu d’argent en plus. » dis-je en haussant les épaules. Même si je pense que cette salle de sports marche très bien, ça ne fait jamais de mal de mettre un peu de côté. Je suis tout de même heureuse de voir que Pars a réussi, même si a démarré de rien, sans vrai avenir et pourtant il a réussi, comme quoi il ne faut jamais se décourager et que le milieu social ne veut rien dire. Il faudrait que j’y pense un peu plus lorsque je suis avec Bonaventure et que je refuse qu’il me fasse des cadeaux. « J’essaierai d’amener doucement le sujet, savoir déjà s’il s’en sort à l’école. Il ne fait pas mal d’aller-retour entre Columbus et Boston, donc un petit rattrapage pour les cours qu’il peut manger ça peut-être pas mal. » dis-je en haussant les épaules. Je ne sais pas du tout comment ça se passe, s’il va dans deux écoles différentes. Il me semble que ses parents font leur possible pour le laisser à Boston, d’avoir toujours l’un des deux de présent pour qu’il continue les cours, mais je me trompe peut-être. « il a 8 ans, ce serait bien pour t’entrainer et il est très…sage. » dis-je avec un petit sourire, pas vraiment certaines que ce mot désigne vraiment Jaden qui est plutôt …un ange presque, pas turbulent, mais pas moue, toujours souriant, à croire que c’est un extraterrestre

La tenue enfilée je reviens auprès de Summer, un petit sourire aux lèvres, même si rapidement je me retrouve assez mal à l’aise ne sachant pas vraiment quoi faire toujours gêner par cet appareil photo. J’écoute ce qu’elle me dit, me mordillant légèrement la lèvre en cherchant ce que je pourrai faire en jetant des furtifs regards un peu partout dans la salle. On ne peut pas vraiment dire qu’il y a la possibilité de faire quelque chose qui me plaît ici. « Oui tu as raison… il faut juste que je trouve une occupation. » dis-je, comme tout à l’heure quand je cherchais des vêtements j’ai totalement fait abstraction de l’appareil photo pour me consacrer à ma passion. Je soupire un peu et commence à déambuler dans la salle, chercher quelque chose à m’occuper. « tu penses que je peux fouiller . » Pas les papiers ou quoi, juste chercher quelque chose à faire.

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...You could see how amazing you are. | Je n’avais pas pensé au fait d’utiliser ma nouvelle aptitude à donner des cours, comme un moyen de revenus mais c’est vrai que cela pouvait être une possibilité. « Faudrait déjà que j’arrive à me dégager du temps pour le faire…entre les cours, le stage, Ashlynn et la vie de famille. J’avoue que le peu de moment que j’ai, j’aime le passer à faire autre chose que bosser » avouais-je en riant quelques peu « Mais t’as raison, ça pourrait être une idée. Et ça nous soulagerait un peu avec Paris d’avoir encore une autre source de revenus » Bon, techniquement je n’avais pas besoin d’argent. Je pouvais si je le voulais profiter d’un compte en banque bien garni mais…par principe, je n’y touchais pas, voire très rarement en cas de force majeur. Et je voulais faire en sorte que cela dur le plus longtemps possible. Si je devais commencer par vivre de cours particulier, la proposition de Mira devenait effectivement une aubaine, mais je ne souhaitais pas non plus profiter d’elle en lui demandant un tel service « Tu as raison, commence par te renseigner un peu sur sa scolarité mais, surtout : ne te prend pas trop la tête !! Surtout que tes parents – dans le cas ou leur fils éprouve quelques difficultés dans sa scolarité – voudront peut-être engager quelqu’un de plus expérimenté, plus compétent donc… » Ce qui serait tout à fait normal en plus !

Mira sortit de sa cachette, habillé de son ensemble choisi par elle-même, et déjà, j’avais eu envie de la prendre en photo. Je la sentais toujours aussi mal à l’aise à l’instant même où mon objectif se dirigeait vers elle. Alors forcément, j’avais eu envie de lui donner les rennes, de lui faire comprendre que c’était à elle de diriger la séance dans ce cas-là. Elle seule après tout, est capable de connaitre ses limites, savoir ce qui la met en confiance, ce qui la ferait se sentir un peu plus à l’aise. Si finalement, elle ne trouvait pas, et bien je n’aurais pas d’autre choix que de me contenter de ce que j’avais déjà. Mais au moins, j’aurais essayé une dernière fois de l’amener avec moi, dans cette envie de la photographier. Je la laissais se trouver une occupation, la voyant chercher tout en prenant ce moment pour la prendre en cliché. Son hésitation, sa quête de l’occupation c’était déjà un bon début pour moi. Au moins elle ne stagnait pas et se donnait les moyens…à voir où est-ce que cela l’amènera….. Elle me demanda si elle pouvait fouiller, et moi, sans lever la tête de mon appareil, j’haussais les épaules et lui déclarais un simple : « si ça peut t’aider » Et là encore je la prenais en photo. « Comme je t’ai dit, fais comme bon te semble…et puis… » Là je souriais malicieusement derrière mon objectif et rajoutais « et puis si tu fous le bordel, je dirais à Paris que c’est toi la responsable ! » Je riais après mes mots et me re concentrais bien vite sur mes clichés. Si cela devait être les derniers de la soirée, autant ne pas les louper.

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« Oh après tu n’es pas obligé c'est une idée que je disais comme ça. Je partais du principe que tu aurais pu tester ta passion pour ce métier de cette façon, mais c’est peut-être stupide. » dis-je avec un petit sourire, après tout, je me suis bien improvisé professeure l’espace de quelques semaines, justement pour avoir un peu d’argent en plus sur mon compte en banque , mais rapidement ses cours sont devenus aussi instructifs pour moi que pour Isaiha. Ce dernier m’apprenant de nombreuses choses sur les plantes et sur la communauté d’Amish qu’il avait quitté. DU temps, on ne peut pas vraiment dire que j’en avais beaucoup également, mais l’argent manquait, et manque encore, cruellement sur mon compte en banque. « Après ce n’est pas tous les jours non plus les cours. Pour ma part je l’ai donné une fois par semaine, lorsque mon emploi du temps me le permettait. » dis-je en levant les yeux au ciel, lorsqu’on travaille dans un bar les horaires sont rarement fixes et les mêmes d’une semaine sur l’autre... Ajouté à cela les cours à l’université, t c’est la pagaille assurée pour trouver une heure en commun de libre. À présent je ne donne plus de cours, mais c’est toujours la même histoire pour voir Bonaventure qui travaille également. « Oh je ne sais pas, je pense qu’ils préféreraient que ce soit quelqu’un qu’ils connaissent un au minimum , ou que je connaisse un au minimum. » dis-je en haussant les épaules. De toute façon, ma mère ne peut rien me refuser n’est ce pas . Elle se sent trop coupable pour ça et je n’en profite pas assez il faut dire…si je peux rendre un service à une amie.

Je tourne sur moi-même lentement, posant mon regard sur chaque recoin de la pièce tandis que je passe en revue les possibilités qui s’offrent à moi dans cette salle . Je ne veux pas que les photos de Summer soit raté, soit vide car je ne bouge pas. Je ne suis toujours pas très à l’aise mais c’est avec des exercices que je peux réussir à apprécier ce moment où je suis « la star » sous les projecteurs. Il faut que je m’habitude de toute façon, si un jour je souhaite être reconnu comme styliste, il faudra bien que je monte sur le podium à la fin du défilé pour saluer tout le monde et être sous le crépitement des appareils photo… Enfin ça, c’est surtout dans mes rêves. J’avance donc vers un placard un peu plus loin, essayant de l’ouvrir… merde, fermé à clé. « tu serais prête à tout mettre sur mon dos ? » dis-je avec un petit sourire, bon ok ce serait moi qui aurais foutu la pagaille, mais entre amies on se serre les coudes non ? Je retourne finalement vers mon sac à main, sortant une petite épingle à cheveux de ce dernier et revient vers le placard et enfoncé cette dernière dans la serrure du placard. « ça par contre tu en parle pas. » dis-je avec un clin d’œil à l’intention de la jeune fille. Je joue un peu avec la serrure, avant de finalement entendre un déclic m’annonçant que le verrou à céder, laissant à moi l’accès à ce placard plein d’accessoires.

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