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I wish you could see yourself through my eyes...[ft Mira]

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...You could see how amazing you are. | Etait-ce dur avec Ashlynn ? De devoir s’occuper d’elle en même temps que tout le reste ?? Sincèrement, cette question je ne me l’étais jamais posé. En réalité, Ashlynn a toujours été là pour moi : j’ai connu Paris alors qu’il avait 5 enfants à gérer, et selon moi la petite dernière était la moins compliquée de toute ! Alors certes, au final, la situation avec les frères et sœurs Maconahey avait été temporaires, mais quand je m’étais engagée dans une relation amoureuse avec le Dunster, c’était tout en sachant qu’il aurait pu obtenir la garde exclusive de ces 5 enfants à vie ! Aujourd’hui, il ne restait plus qu’Ashlynn et forcément, sa présence changeait la vie de n’importe quel étudiant c’est sur…mais…je ne sais pas, je n’ai jamais ressenti cela comme une complication « J’ai dû me poser cette question qu’une fraction de seconde, un jour, peut-être…mais ça m’a bien vite passé. La véritable question que je me suis posée c’est : Est-ce que je suis la personne idéale pour cette petite ? » Je souriais presque gênée et tentait de m’expliquer : « En fait quand Paris m’a demandé d’adopter sa fille, j’ai tout de suite pensé que je ne devais pas prendre la place d’une autre. C’est idiot, mais j’ai eu l’impression de voler un rôle qui était réservé à sa vraie mère… même si celle-ci à renoncer à ses droits. Et puis plus tard, j’ai pensé à Ash’ et la question qui me venait c’est : est-ce que je serais à la hauteur ? Est-ce que je suis capable d’être mère ?... » J’haussais finalement les épaules en regardant un peu dans le vague avant de déclarer avec résolution : « Mais jamais je ne me suis demandé si ça allait changer ma vie et mon quotidien. Ni si j’allais m’en sortir financièrement ou autre….parce que j’avais Paris ; parce qu’on s’était fiancé ; parce qu’on s’était promis un avenir ensemble…et forcément Ashlynn en faisait automatiquement partie. C’était juste devenue une évidence pour moi » J’adressais un petit sourire à Mira, la remerciant silencieusement de s’intéresser à cette partie-là de notre vie ; tout le monde sait que Paris a une fille et il parle assez souvent de moi auprès des gens qu’il côtoie (et inversement) pour que tout le monde sache qu’il  a une petite-amie. Et pourtant, seule Mira (et nos plus proches amis bien sûr) prenait le temps de s’inquiété de cette partie-là du quotidien de son ami Dunster.

La conversation reprit très vite sur quelque chose de plus banale, façon pour Mira de détourner un peu l’attention sans doute. Je profitais donc de ce moment pour commencer à prendre un cliché ou deux, expliquant au passage que la salle dans laquelle on était servait exclusivement aux cours d’auto-défense pour femmes. « Nan, je ne les suis pas. Bien que je suis sûre que cela ne me ferait pas de mal mais…dans la catégorie sport de combat ou self défense, j’ai une autre activité de prédilection » annonçais-je à la jolie Quincy « Je fais du judo en fait…enfin...pour être plus précise : j’en ai fait ! Pendant de très longues années, mais j’ai arrêté. Mais depuis un certain temps, l’envie me reprend du coup, je m’y remets petit à petit » Malgré tout l’effort de Mira pour cacher son inconfort, on pouvait lire dans son regard une sorte de malaise. Était-ce la salle ? Le climat qui y régnait ? Notre conversation ? Je ne saurais dire, mais quelque chose se passait dans son esprit à ce moment-là, et par respect pour elle, j’avais pris la décision de ne pas prendre de cliché de cet instant-là. Prendre la Quincy en photo me démangeait les doigts, mais…je connaissais aussi les limites, et la dernière chose que je souhaitais faire, c’était de la braqué ou l’incommoder. Et puis pour être honnêteté, je préférais de loin reprendre le fil de la conversation sur le plan amoureux, évoquant  par la même celle de mon meilleur ami Bona. Ce dernier m’avait tenu au courant de sa relation secrète avec Mira, et la réaction de la miss juste après ma demande, me fit rire joyeusement. A partir de là, je n’hésitais plus à prendre quelques photos discrètement, trouvant son expression et ses gestes totalement adorables. Mais c’est avec qu’humour que je lui expliquais que j’étais tenue au secret : « Oh bah je sais que tu t’entends bien avec tous les Quincy, mais…comment dire…je doute que tu fasses avec tous les Quincy ce que tu fais avec Bona ? » je lui adressais un clin d’œil ainsi qu’un large sourire avant d’avouer « Bona m’a dit pour vous deux…Je suis au courant de tout : de son mariage arrangé, et de sa relation avec toi…donc je réitère ma question : Comment ça se passe avec Bona ? »



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S'occuper d'un enfant n'est pas quelque chose d'anodin selon moi, C'est quelque chose qui demande une certaine réflexion. Je ne suis pas sûre moi-même d'en être capable, pourtant ça pourrait être le cas. La vie est tellement courte, peut nous échapper à chaque instant, personne n'est immortel et si un jour, ma mère et mon beau-père viennent à disparaître, peut-être me retrouverai-je dans cette situation, à devoir m'occuper de mon petit demi-frère de 8 ans. Je n'ai déjà presque plus de temps pour moi, pour revoir mes cours, pour mettre en place cette collection que je rêvais de dessiner durant cette année scolaire. Alors m'occuper d'un enfant. C'est beaucoup d'attention, des horaires scolaires, des réunions parents/ profs… Des repas aussi, 3 fois par jour, sont équilibrés s'il vous plaît. J'admire vraiment Summer et Paris qui réussissent à gérer tout cela, sans piquer de crise ou devenir fous. « Oui je me doute mais… avoir une mère est important pour une petite-fille... Et je suis sûre que tu es formidable avec elle . Tu n'as pas à te sentir mal pour avoir « volé » un rôle à une personne qui n'en avait strictement rien à faire, c'est plutôt à elle d'avoir honte pour avoir abandonné sa fille. » ds-je en haussant les épaules. J'ai subi la même chose, une mère m'ayant abandonnée, mais contrairement à Paris, mon père aurait certainement aimé m'abandonner à son tour. J'adresse un petit sourire lorsqu'elle évoque le point de vue financier, qui pour le moment ne semble pas leur poser de problèmes et j'espère pour eux que ça continuera. Il n'y a rien de pire que de voir le numéro de téléphone de son banquier s'affiche sur l'écran de votre téléphone portable, je ne le souhaite à personne… Enfin peut-être à quelques ennemis quand même « enfin si un soir vous avez besoin d'un peu de tranquillité, je peux toujours vous proposer mes services, je m'occupe parfois de la petite-fille de Tessy »et de mon frère à l'occasion depuis que ma mère et mon beau-père ont décidé de s'installer à Boston quelque temps pour leur boulot.

Cette conversation me permet également d'en savoir un peu plus sur la jeune femme, notamment lorsqu'elle m'évoque le fait quelle pratique le judo, chose que j'ignore totalement et que je ne me serai absolument pas doutée. Mon visage laisse échapper une petite expression de sourire avant d'être rapidement remplacé par un sourire. « Je ne savais pas du tout. C'est super que tu puisses t'y remette en tout cas . Faire une activité physique reste important pour la santé. Et bon c'est certainement moins violent que la boxe, les bleus doivent être moins présents je pense. » dis-je en haussant les épaules. Le judo ce n'est que quelques prises ; le but étant de faire tomber son adversaire je crois, pas de le mettre K.O, de le défigurer, de lui faire mal au point qu'il n'est plus la force de se relever. « Je ne fais plus beaucoup de sport… enfin monter mes 5 étages tous les jours, j'imagine que c'est déjà pas mal. »dis-je en riant, c'est d'ailleurs l'un des points positifs que j'ai vu dans le fait que mon immeuble n'eut pas d'ascenseurs : en un rien de temps, mes fesses sont devenues fermes et musclés. Le rêve de beaucoup de femmes qui se prennent la tête à prendre un abonnement à la salle de sport. Mais aujourd'hui je vois le désavantage pour Bonaventure, qui ne peut pas monter aussi aisément ses escaliers qui sont un véritable obstacle pour lui, pour venir dans mon appartement. Au fond ce n'est pas très important mais.. mon appartement, c'est une partie de moi, une partie de mon jardin secretet j'aurai aimé que bonaventure puisse s'y aventurer plus facilement, pour le visiter, pour en découvrir chaque recoin. D'ailleurs ce dernier devient rapidement notre sujet de conversation , me faisant légèrement sourire, même si je dois cacher notre relation, essayant d'expliquer que je le considère comme les autres Quincy, même si ce n'est pas la vérité, le jeune homme ayant pris une réelle importance pour moi, dans mon coeur et il devient difficile de cacher mes sentiments pour lui . Je fronce un peu les sourcils lorsqu'elle se met à rire : je suis si mauvaise comédienne que ça ? Pourquoi mon prof de théâtre ne me l'a pas dit plutôt ? Je soupire légèrement de soulagement lorsqu'elle me fait un clin d'oeil, me faisant ainsi comprendre qu'elle est au courant, certainement mise au courant par Bonaventure lui-même « Et bien ça se passe… bien je crois. » dis-je en haussant les épaules avant de reprendre. « Bona ne parle pas beaucoup mais j'espère qu'il est heureux , malgré son mariage et … tout ça ! » cette situation de vivre caché n'est pas simple, que ce soit pour lui, mais encore plus pour lui qui a double pression sur les bras, avec ce mariage, cette adoption… et moi..


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...You could see how amazing you are. | Les paroles de Mira m’allait droit au cœur, et d’un sourire reconnaissant je la remerciais « C’est gentil de me dire cela. Je ne sais pas ce que la vie me réserve avec Ashlynn, mais je sais que je ne regrette pas de la voir faire partie de ma vie. » Et c’est vrai que la Quincy avait raison : pourquoi devrais-je culpabiliser d’avoir à prendre le rôle de mère alors que cette dernière avait abandonné son enfant ? La culpabilité devait être son lot à elle, pas le mien ! « Oh et je prends note de ta proposition : on ne manque jamais de baby-sitter dans la vie ! Si tu savais le nombre de fois où Bonaventure nous a sauvés la mise pour une soirée, ou un imprévu ! »

En parlant de Bonaventure : parler de ma relation avec Paris me donnait forcément envie d’évoquer la relation qu’entretenait mon meilleure amie avec la jolie blonde en face de moi, que je continuais de mitrailler discrètement avec mon appareil photo. Forcément, la réaction faussement ignorante de Mira était logique, et tout à fait adorable, mais je ne me voyais pas faire croire à la vice-présidente Quincy que je n’étais pas au courant de leur secret, et de la situation légèrement compliqué de Bonaventure. Alors après avoir confirmé à Mira que mon sport de prédilection était bien moins dangereux que la boxe que pratiquait Paris – et que je lui assurais également que monter 5 étages d’un immeuble plusieurs fois par jour n’était pas donné à tout le monde – je déviais la conversation sur mon meilleur ami et sur sa relation extra conjugale avec Mira : « Je dois admettre que le jour où il m’a dit pour vous, j’ai sauté de joie ! » Ca fait un peu groupie de dire ça, je le reconnais ! Alors pour me rattraper je rajoutais « faut pas me prendre pour une folle quand je dis ça » riais-je « En fait, c’est juste que ça me saoulais de voir Bona s’enterrer dans ce mariage, sans avoir la possibilité de vivre vraiment une relation dans laquelle il pourrait s’épanouir » Bona était un homme trop bon, trop généreux, et avec tellement à offrir que pour moi, le voir seul (enfin marié par dépit) était selon moi un véritable gâchis. Mais c’est vrai que si l’on considère Bona et sa capacité à se confier sur ses sentiments, on a du mal à obtenir des infos concrètes. Et pourtant : « c’est vrai qu’il ne parle pas beaucoup, mais pour ma part, je n’ai pas besoin de l’entendre pour savoir qu’il est investi votre relation et qu’il s’y épanoui. » un léger clic retentissait entre mes doigts, que j’étouffais ou cachais avec ma voix en m’expliquant : « Ce que je veux dire c’est que : s’il n’était pas heureux, il n’irait pas chercher plus loin dans votre relation. Surtout qu’il serait le dernier à faire s’offrir inutilement quelqu’un, en laissant croire à un avenir….DONC : il est heureux avec toi ! Et puis il a ce smile idiot quand on parle de toi ! » Le genre de sourire qu’adopte un mec quand on le fait parler amoureusement de sa copine. Et pour ma part, voir ce sourire chez Bona, ne pouvait pas me faire plus plaisir !



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Un enfant peut être une véritable bénédiction, et je ne doute pas que Summer ait fait le bon choix en choisissant de faire entrer cette petite-fille dans sa vie. Paris est quelqu'un de super, et je suis sûr, que trois réunis, il forme une famille parfaite. Sincèrement je suis heureuse pour eux, pour Paris qui n'a pas forcément eu la vie dont il rêvait, tout comme moi, mais à présent son passé est derrière lui, et il semble s'en sortir à merveille, comme le montre cette salle de sport. « je serai ravie de m'en occuper, je m'amuserai autant qu'elle devant un dessin animé ou devant des jeux d'éveils. » dis-je avec un petit sourire . J'aime m'occuper des enfants, comme lorsque je garde mon petit frère de huit ans avec qui je m'amuse beaucoup. Pourtant il m'est toujours inconcevable de m'imaginer un jour mère… peut-être que dans quelques années, cette phobie se passera à son tour., mais en attendant, si je peux aider des amis, je le ferai avec plaisir, ça me donnera peut-être envie de tomber un jour enceinte.

Bonaventure devient l'un de nos sujet de conversations. En parlant de lui, j'en oublie totalement l'appareil photo de la Dunster . Je détourne même le regard, étant un peu gêné lorsque je me vois obligé de lui mentir concernant ma relation avec le jeune homme. Mentir est loin d'être ma spécialité : cacher la vérité oui, la transformer c'est autre chose. Mais le fait qu'elle soit au courant me rassure, me permet d'être moi-même par rapport à cette relation avec une autre personne que le Quincy. Ne pas parler de cette relation, la laissé sécrète ainsi que mes joies mais aussi mes doutes, est quelque chose de compliquer, plus compliqué que ce que j'aurai pensé. J'ai des sentiments pour le Quincy mais j'ai du mal à contenir toutes ses émotions concernant son mariage, cette culpabilité qui me ronge un peu plus chaque jour. Un sourire amusé s'installe sur mon visage en entendant la jeune femme qui semble presque aussi enthousiasme que moi. « Pourtant tu sais, c'est plutôt lui qui a insisté. » dis-je en levant légèrement les yeux au ciel, un sourire aux lèvres en me rappelant le premier soir du Summer Camp, où le jeune homme a été jusqu'à me suivre pour me convaincre de lui laisser une nuit malgré son mariage... « s'il ne m'avait pas dit que c'était un mariage blanc, je ne pense pas que j'aurai cédé tu sais. » dis-je en haussant les épaules. Bonaventure me plaisait déjà énormément, mais ce mariage était une véritable barrière pour moi lorsque je pensais qu'il aimait sa femme et inversement. Malgré tout, que je sais que cela n'est que de la comédie, comme dans une pièce de théâtre, je ne peux m'empêcher de me sentir mal pour cette femme. « Il commence un peu à se confier à moi… j'en apprends un peu plus sur lui à chaque seconde passée à ses côtés »dis-je avec un sourire aux lèvres, c'est dur de faire sortir des confidences de la bouche du beau brun, pourtant, j'ai l'impression de gagner un peu de terrain chaque jour, par petit pas, mais tout de même. «  Mais je ne sais pas s'il y aura un avenir ... » dis-je en soupirant, passant une main dans mes cheveux , je m'inquiète certainement trop, pour rien comme d'habitude, mais cette culpabilité n'est pas là pour rien.



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...You could see how amazing you are. | Adjugé, vendu ! Si il y’a une personne volontaire pour garder Ashlynn et nous permettre quelques soirée entre amoureux, je ne vais pas cracher dessus ! Et puis si en plus il s’agit de Mira, c’est que Bonus. Paris ne me contredirais pas sur le sujet, pour sûr ! Je souriais à la proposition de la Quincy, la remerciant au passage tout en lui disant que je ne manquerais pas de m’en rappeler en temps et en heure, puis enchaînait bien vite sur le sujet Bonaventure.

Que la jolie blonde m’avoue que mon meilleur ami n’était pas un grand bavard, cela ne m’étonnait pas. Je connaissais assez Bona pour savoir que ce dernier pouvait parler de tout, tant qu’il ne s’agissait pas de ces sentiments. Là, il se montrait le plus évasif possible. Néanmoins, je ne savais pas expérience qu’il fallait se montrer patient et surtout ne pas hésiter à gratter quelque couche avant de découvrir la perle Bonaventure. Quand mira m’annonça que c’était pourtant mon ami qui avait insisté pour obtenir les faveurs de la blonde, je me mettais à rire gentiment « Ah bah pour une fois qu’il se lance mon p’tit panda ! » C’était le surnom que je lui donnais…parmi tant d’autre je l’accorde, mais celui-là restait mon préféré. « Je suis ravie qu’il puisse se confier à toi ! Cet homme, c’est juste un mec top. Une perle qui mérite d’être connu et comprit. Cette histoire de mariage, c’est juste…. » J’haussais les épaules avant de souffler « un véritable gâchis, mais bon…il n’avait pas trop le choix. » Malgré le fait que tout ceci ne soit pas réelle, que l’engagement marital soit feint, je comprenais le positionnement de Mira. Rien n’était évident pour celle qui vivait entre les deux, qui devait rester dans l’ombre et le secret. Ne pas pouvoir avouer à la terre entière que l’on est heureux ou amoureux, c’est plus que frustrant. Cependant, j’avais du mal à comprendre l’incertitude de Mira face à son avenir avec Bona : « Comment ça, tu ne sais pas s’il y aura un avenir ? » Pour moi, il n’y avait pas de doute. Bon okay, le mariage compliquait la chose. Mais, dans la tête de tout le monde, cette situation devait être temporaire jusqu’à nationalisation ??! « Ça risque d’être un peu plus compliquée c’est vrai mais … je fais confiance à Bona. La dernière des choses qu’il souhaite c’est de te faire souffrir donc forcément, il aimerait que votre relation soit plus simple à vivre mais….sur un tout autre constat, il a aussi suffisamment de sentiment pour toi pour ne pas vouloir te perdre bêtement. il fera donc tout pour que ça n'arrive pas »



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« Je crois qu'il avait pas mal bu aussi... l'alcool lui a donné du courage. » dis-je avec un petit sourire, me rappelant très bien cette soirée, ayant même peu qu'il tombe de la falaise en rentrant seul vu la façon dont il ne marchait pas droit... Au final il n'a pas eu besoin de rentrer. «  je pense qu'il n'a pas trop l'habitude mais comme je suis une grande curieuse... et que je reviens toujours à la charge, c'est plus difficile de me cacher des choses. » dis-je en riant légèrement, je pense que s'il refusait de répondre à une de mes questions, j'irais la chercher par moi-même. Je ne suis peut-être pas encore un hacker comme lui mais bon, je suis tout de même doué pour fouiller. «  Oui son mariage ... Je comprends pas pourquoi son adoption a soudain été remise en question. » Cette histoire peut paraître irréaliste. Moi celle qui ne juge jamais mais qui condamne pourtant l'infidélité sans problème. Tromper un homme ou une femme, c'est quelque chose que je ne supporte tout simplement pas. Faire croire à une personne qu'on l'aime, lui mentir ouvertement pour pouvoir mener une double vie … autant quitter directement cette personne plutôt que de la faire souffrir, de lui faire perde toute confiance en elle, de la faire douter de sa beauté, sur ce qui peut clocher chez elle. Et pourtant aujourd'hui je fais la même chose, ou plutôt j'oblige un homme à être infidèle à sa femme. On peut très bien me dire que ce n'est pas la même chose, que ce n'est pas un mariage, qu'ils ne s'aiment pas et qu'il reste marié à elle par obligation... Je me sens tout de même horrible . Je reste une maîtresse , celle qui est arrivé en second, et qui reste au rang de seconde place pour le moment. Et cette histoire, même si elle me fait beaucoup de bien lorsque je suis avec Bonaventure, me fait culpabiliser lorsque je suis seule. Et si son adoption est refusée... qu'il reste marié... je ne suis pas sûr de pouvoir survivre au poids de cette culpabilité qui me ronge, de continuer de voir mes amis heureux en couple et de ne pas pouvoir leur faire profiter du mien. Et même s'il divorce... qui me dit qu'il me sera fidèle, en sachant qu'il ne l'a pas été par le passé... il y a des personnes qui ne changent pas. Ce sont toutes ces questions qui trottent dans ma tête lorsque j'évoque avec Summer l'avenir. «  Je ressens vraiment quelque chose pour Bonaventure tu sais, j'ai aussi envie que ça marche mais… ce n''est pas aussi simple . Il y a toujours cette question dû mariage qui vient tout compliquée, qui vient me rappeler que pour le moment, que lui et moi ça ne peut pas être officielle... et que ça ne le sera peut-être jamais. Et les sentiments que j'éprouve pour lui, je ne suis pas sûr que ça soit suffisant pour lutter contre cette culpabilité que j'ai à l'idée de le rendre infidèle. »




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...You could see how amazing you are. | Alors comme ça, Bona avait eu besoin de l’alcool pour se donner du courage face à Mira ? Il s’était bien gardé de me le dire le bougre, pensais-je, tout en riant aux propos de la Quincy « T’as raison, faut le travailler au corps, faut pas lâcher l’affaire pour lui tirer les vers du nez. Il finit toujours par céder » Mais au fur et à mesure qu’elle s’expliquait sur sa relation avec mon meilleur ami, mieux je comprenais son incertitude. Ce mariage, bien qu’il ne soit pas vrai, il était tout de même présent. Ce qui en soit était un obstacle et faisait faire des choses peu correctes à Bona. Mais bien qu’il y ait une part de vérité dans les propos de Mira, selon moi, elle confondait un peu les choses « Ce que fait Bonaventure avec toi, n’a rien d’un coup d’infidélité. Pour être infidèle, il faut avoir voulu et souhaité s’engager avec la personne. Enfin, je veux dire : il s’est marié pour être régularisé. Il n’a rien promis à Suzanne. Son cœur ne lui appartenait pas dès le départ. Je comprends que tu puisse te sentir coupable : à mon avis, dans ta situation, j’éprouverais sans doute autant de culpabilité que toi….mais au bout d’un moment, je finirais par me dire que Bonaventure est assez grand pour savoir ce qu’il désire, et si ce qu’il fait est bon pour lui ou pas. Est-ce qu’il a une relation extraconjugale ? Oui. Est-ce qu’il trompe Suzanne ? Non. Encore une fois, pour tromper, il faut avoir promis…Est-ce que ça fait de lui un mec infidèle alors ? Je ne crois pas. En fait, non : je suis SÛRE que non ! » Bona n’était de toute façon pas ce genre de personne selon moi. Il avait bien des défauts, comme le fait de ne pas se dévoiler, faire confiance les yeux fermés à ceux qui l’entourent, ceux qui l’aiment…il avait tout de même beaucoup de qualités, parmi celles-ci : l’intégrité, la loyauté, de ce fait la fidélité et le respect de certaines valeurs.



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Expliquer ma relation avec Bonaventure est plus facile que ce que je pensais, mais concernant mes sentiments pour lui et mon ressenti par rapport à mon mariage, c'est autre chose. . J'ai de vrais sentiments pour Bonaventure, je ne le nierai pas, j'en suis incapable . . Mais cette union n'est pas saine, de par son mariage t cette infidélité, qui ne semble pas en être une pour Summer. Peut-être a-t-elle raison, je n'en sais rien. Je l'écoute patiemment, haussant légèrement les épaules « c'est tout de même compliqué tu sais. On passe notre temps à nous cacher, si nous sommes en public, on jette des regards partout autour de nous pour être sûr que personne ne nous regarde. J'ai l'impression de finir parano avec cette histoire... ça me rend dingue, et j'en culpabilise, car ce n'est pas le genre de relations dont je voulais, et ce n'est pas non plus celle que mérite d'avoir Bonaventure... » dis-je en soupirant, passant une main dans mes cheveux avant de reprendre. « tu sais, je pense souvent à l'avenir...s'il n'obtient pas son adoption… ça serait tellement plus simple pour lui qu'il tombe amoureux de Suzanne… Je sus sûr qu'il y a déjà pensé en plus. Et sincèrement… j'aimerai croire que le juge lui donnera son adoption mais… son mariage … je ne sais pas si beaucoup de personnes y croit à Harvard... » dis-je en soupirant. Il vit à Boston, elle à New York, il ne part jamais là-bas pour faire comme s'il était vraiment ensemble… Les services d'immigration y croiront . Je ne sais pas. J'ai peur de le voir me quitter à cause de cette histoire… je ne souhaite plus souffrir tout simplement, et s'il faut que j'évite de croire à notre histoire...c'est peut-être la clé pour ne pas avoir le coeur brisé lorsqu'il me quittera." Enfin on peut parler d'autre chose? Sinon tes photos risquent de ne pas être réussi.




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...You could see how amazing you are. | Compliqué. Finalement c’est à ce simple mot que ce résumait l’histoire entre mon meilleur ami et Mira. Et je trouvais cela dommage. Bien sûr, j’avais espoir que les choses changent pour eux ! C’est limite même si je ne le désirais pas autant qu’eux. Le simple fait de pouvoir voir Bona pleinement heureux, me comblerait de joie ! Mais pour l’heure, c’était les doutes qui envahissaient leur relations, et en même temps c’était normal : on ne pouvait pas blâmer Mira de voir les choses en gris plutôt quand blanc ! Tant qu’elle ne voyait pas tout en noir, c’était déjà une bonne chose en soit « Je comprends que ce soit galère à vivre comme situation. Et je n’aimerais pas être à votre place. Vivre un amour caché ? Je crois que j’en serais incapable pour ma part ! Alors j’imagine bien le calvaire. Ajoutons à cela la culpabilité du à ce mariage avec Suzanne…c’est plus que compréhensible » avouais-je en accrochant un demi sourire désolée sur mon visage « Mais je pense que pour le moment Mira : tu devrais simplement profiter des moments que vous partager tous les deux. Aussi compliqués soient-ils, tu ne peux pas nier que sur l’instant, tu te sens bien et heureuse nan ?! Alors accroche toi à ça, et pour le reste bah…. » J’haussais les épaules avant de dire honnêtement « Patiente. C’est malheureusement la seule chose à faire. Patienter et Espérer. » J’avais foi en l’étoile de Bona pour ma part : rien ne pouvait rester ainsi. Il allait faire valoir son adoption ! Il allait réussir à se débarrasser de ce mariage dérangeant ! J’en étais sûre ! Ça ne pouvait être autrement…

Comme elle le désirait, je ne restais pas trop focaliser sur cette conversation. Mais bien qu’elle semblait penser le contraire, pour ma part, j’étais persuadée que les photos d’elle que j’avais prise jusqu’ici étaient superbe. « Oh moi je suis sûre du contraire ! Elles auront l’avantage d’être authentiques ! » Déclarais-je en me redressant fièrement sur ma chaise « Je me demande bien ce qui te pousse à croire que ton reflet, ta photogénie, n’est pas intéressante » Sincèrement, j’avais devant moi une jolie blonde, aux yeux bleus magnifique, et à l’air angélique. Tout semblait n’être que pureté ! « Je peux te poser une question ? Quand tu es stressée – genre angoisée à cause d'un examen ou un truc super important dans ta vie – tu fais quoi d’habitude pour décompresser ? » Sait-on jamais, si elle pouvait faire ICI ce qu’elle faisait habituellement pour chasser le stress, peut-être qu’elle se sentirait super à l’aise avec moi pour prendre ses photos ?



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Je ne devrais pas m'en plaindre aussi ouvertement. Ce n'est pas mon genre qui plus est, étant plutôt une personne à tout gardé pour soi, à cacher la plupart des émotions qui me font souffrir , pourtant avec Summer je me laisse aller… n'étant même plus intimidé par l'appareil photo que j'ai totalement oublié, ne pensant pas qu'elle a pris beaucoup de photo pendant ce moment de confidence... Et au moins Summer connaît Bonaventure et peut me donner son avis sur le jeune homme, son propre ressenti. « Oui… vivre l'instant présent. » dis-je avec un petit soupir, c'est plus facile à dire qu'à faire malheureusement pour ma part, ayant toujours le risque de voir notre couple affiché, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour Bonaventure. Un mariage blanc, ça coûte cher, très cher, et pas forcément au niveau des amendes. « Oui, je nie par le fait que je suis heureuse avec lui... mais il y a toutes ses contraintes derrière que je ne peux pas oublier non plus... » dis-je avec un haussement d'épaules. IL y a toujours des compromis dans une relation, certains peuvent être surpassés, telles les haies où un coureur franchit sans difficulté ou en faisant tomber une ou deux… et il y a les autres, tels que le saut d'obstacles qu'un cheval refuse de passer . Pour le moment je réussis à franchir ses obstacles, mais en laissant derrière moi ma conscience et mon principe sur la fidélité, sur le mariage qui est sincère et contre le mensonge par la même occasion. Je secoue légèrement la tête pour mettre fin à cette conversation qui me met mal à l'aise. Je ne remets pas en cause mes sentiments pour Bonaventure, mais juste les conditions de ce couple qui m'empêchait d'être pleinement heureuse et épanouie. Il faut juste être patiente comme e dit Summer… attendre le jugement, et croiser les doigts pour que ce dernier soit positif.

J'essaie de me recentrer sur l'objectif de cette séance, c'est-à-dire. Si j'ai oublié l'appareil photo, cela risque d'être encore plus catastrophique, me voyant déjà sur les photos regardées en l'air, soupirant, ou même faire une grimace… rien de très glamour en soit. . « Je ne me suis jamais senti bien sur une photo… la plupart du temps je fais l'imbécile… des grimaces, les gros yeux, tous ces genres de choses. » dis-je avec un petit sourire, les photos de mon adolescence étant toujours prisent lors de moments de folie, ou je me le laissais complètement aller, loin des regards et des critiques . Un léger sourire s'affiche sur mes lèvres face à sa question . « je fais du shopping quand je suis stressé. » dis-je en en pouvant m'empêcher de rire. Un vrai accro à croire. « Sinon euh... » dis-je en haussant les épaules n'ayant pas vraiment d'idée, n'étant pas vraiment du genre à stressé pour un examen. « je me mords la lèvre lorsque je suis mal à l'aise mais pour détresser, je n'ai pas vraiment d'astuce... » Ou alors je ne les connais pas.


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