I wish you could see yourself through my eyes...[ft Mira]

Laisser une chance à cet endroit. Après tout pourquoi pas. Je ne gagne rien à condamner ce lieu, surtout que je ruine les efforts de Summer sans aucune raison valable. Je me dirige donc vers ce qu’elle a installé, quittant quelques instants le tabouret sur lequel j’étais assise pour discuter un peu avec elle, notamment de ma relation avec Bonaventure. Ce sujet de conversation aurait dû me détendre, mais le simple fait de me rappeler que cette relation est encore secrète me ruine quelque peu le moral. J’aime Bonaventure, je ne remets pas en question mes sentiments pour lui, je suis la plus heureuse à ses côtés, mais dès qu’il s’éloigne, devoir jouer les célibataires à nouveau, ne pas pouvoir clamer haut et fort mon bonheur avec le Quincy. Enfin peut-être que la mode réussira à me faire changer les idées et oublier réellement l’appareil photo de Summer. Je pose mes yeux sur les accessoires, laissant mes doigts venir toucher le tissu d’un foulard, un léger sourire aux lèvres. Ce n’est pas grand-chose peut-être, un détail… mais les accessoires, sont justement la touche finale d’une tenue, ce qui la finalise. « On a tous nos vêtements préférés. » dis-je avec un petit sourire, quoique… je ne suis pas sûr que je les prêterais pour ma part, que je laisserai quelqu’un d’autre les portaient « Tu sais... une tenue reflète énormément de choses, notamment sur la personnalité de celui qui la porte… » dis-je avec un autre sourire, en redéposant le foulard sur le portant. La « psychologie des vêtements », un nom un peu barbare pour une matière, qui ne semble pas très passionnant, et pourtant, on ne se rend pas compte à quel point notre choix vestimentaire reflète notre caractère. « Oui, j’ai des dizaines de carnets remplis de croquis. Après il suffit de trouver le bon tissu, la bonne matière… et de la créer ensuite." dis-je en haussant les épaules. Dis comme ça, ça semble … facile. L’étape la plus difficile étant tout de même la création et l’achat de matière qui coutent cher pour obtenir de bons tissus. « Oui je te le montrerai avec plaisir. A vrai dire je n’ai même pas demandé l’aide de Bonaventure, je voulais essayer de le faire moi-même, j’ai galéré mais je suis tout de même fier du résultat. Pour l’instant, ce n’est pas grand-chose, je poste juste mes dessins, des photos des vêtements que j’ai déjà créés » répondis-je, une manière comme une autre de débuter tout doucement dans le métier, avec peut-être la chance de me faire remarquer si mon site reçoit suffisamment de visiteurs. « J’aimerais créer ma propre ligne de vêtements, mais c’est compliqué de se faire remarquer dans l’univers de la mode. Le plus souvent on commence en bas de l’échelle, assistante par exemple. » dis-je avec un petit soupire. Je peux le comprendre, il faut des années pour se bâtir une réputation, un nom. Je ne peux pas arriver du jour au lendemain et lancer ma marque, sans mettre battu avant, mais pour une personne qui n’est pas passionnée, cela a de quoi démoraliser. JE fronce légèrement les sourcils en entendant la jeune femme, tourner mon regard vers elle pour la voir apporter un nouveau portant, rempli de vêtements cette fois. Un rire s’échapper de mes lèvres tandis que je vais à sa rencontre l’aidant à tirer le tas de vêtements vers le milieu de la place. « Tu rigoles, le mot « trop » n’existe pas pour moi ! » dis-je en riant, un large sourire aux visages tandis que je commence à faire défiler les cintres sous mes yeux. « J’ai une pièce de mon appartement, qui me sert de « débarras » avec un énorme dressing… Et pourtant l’armoire de ma chambre continue de déborder. » dis-je en levant un peu les yeux au ciel. Deux dressings ne serait pas de trop. « Hey… si tu as besoin de nouveaux vêtements un jour, tu peux venir frapper à ma porte... Un jour il faudrait que je participe à un vide dressing… » dis-je songeuse… un moyen idéal de gagner de l’argent ça…et un peu de place par la même occasion.