when we meet again feat macsia

Rien n’avait changé, c’est ce qu’il se tannait à répéter sans cesses dans sa tête alors qu’il traversait le nord de Cambridge. Il venait parfois dans ce coin quand il étudiait pleinement à Harvard avant son départ. Le vent ne cessait de souffler dans cette journée d’automne, les joues de l’américain étaient teintes d’un rose vif à cause du froid. Il aurait mieux fait de prendre une plus grosse écharpe pour le coup. Il se laissait juste porté où ces pieds souhaitaient l’emmené. Il reconnut bien vite la rue quand il tourna à droite. Bizarrement, son inconscient souhaitait l’emmené chez l’une de ses plus grandes amies. Un léger sourire se dessina sur les lèvres du road trotteur qui se demandait s’il devait vraiment aller sonner chez elle. Après tout, elle pouvait très bien lui en vouloir elle aussi -ce qu’il pourrait comprendre. Le regard posé sur le fameux bâtiment, il finit par entrer à la suite d’une personne, la remerciant d’un signe de tête au passage. Il prenait peut-être un risque en allant lui rendre visite, mais qui ne tente rien n’a rien. Il avait fui et il en était conscient à voir si on acceptait son premier pas. Il monta les escaliers un à un, essayant de se rappeler du numéro de son appartement. Il s’arrêta finalement sur un palier, il soupira doucement avant de lever sa main pour appuyer sur le bouton de la sonnette. Une sonnerie retentit dans l’appartement et le cœur de macsen commença à battre légèrement plus rapidement. La porte s’ouvrit au ralenti -du moins, il en avait l’impression. Il avala sa salive avant d’afficher un sourire quand le visage d’Asia apparu en face de lui. Il l’observa quelques secondes avant de sortir un paquet de sa poche. « Tu m’as beaucoup manqué tu sais… Désolé, d’avoir été encore une fois lâche. » dit-il avec un sourire légèrement plus timide que d’ordinaire. Il avait l’air de s’être calmé, le casse-cou de service. « C’est un souvenir d’Australie. » Rien de fabuleux, juste une petite peluche de kangourou, qu’il avait apprécié dans la vitrine de ce magasin.

Tu remercies le ciel pour t'avoir faite aussi égoïste que tu es. Et oui ça a du bon parfois d'avoir des défauts. La lowell a cramé mais heureusement tu as toujours un toit au dessus de ta tête vu que ta résidence a été très peu touchée. Il est évident qu'intérieurement, tu te réjouis de ce malheur. Trois maisons partis en fumée, que demander de mieux ! Même si t'aurais préféré que tes amis et toi ne vous vous trouviez pas encerclé par les flammes. T'es peut être sadique, folle et on en passe des meilleurs mais pas au point de vouloir voir tes amis crever sous tes yeux. T'as bien failli y passer toi aussi. Mais ce que le karma ne sait pas c'est qu'un Ferrari est increvable. Il t'en faudra plus pour quitter ce monde. Ce n'est pas quelques brûlures, et une entorse en poignet qui auront raison de toi. Les charmants médecins t'ont donc prescrit un peu de repos. Que de bonté ! Sauf que rester cloîtrée, ça te fait bien chier. Rester scotchée devant la tv pour que des émissions idiotes te lavent le cerveau. Ah ah non merci. Handicapée d'une main, t'es condamnée à voir le temps passaient et à regarder la pluie tombait dehors. Putain de vie. La sonnerie de la porte te sort de ton ennui. T'attends personne à ce que tu saches à moins que t'aies oublié un rendez-vous de prévu. Ce qui serait fort possible. Curieuse tu ouvres la porte. Macsen. Tu clignes des yeux, histoire d'être certaine de ne pas halluciner. Non t'es pas folle. Tu tombes des nu. Tu restes étonnamment silencieuse face à son désolé. Faut croire que tous les hommes qui ont compté dans ta vie, ont décidé de s'incruster un nouveau. Tu observes le paquet qu'il te tend." On m'achète pas avec un cadeau. " Ta main ne demande qu'à partir dans la seconde qui suit.

L’américain avait le don de toujours se ramener là où on ne l’attendait pas. Forcément, il s’était barré comme un voleur en sortant les plus grosses merdes du monde à ses proches. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait cela, il l’a toujours fait. C’est un peu sa marque de fabrique, à prendre ou à laisser. Macsen se retrouvait maintenant en face d’Asia, une de ses plus proches amies. Il n’oubliera sûrement jamais les moments qu’il a passé avec lui. Un cadeau, cela lui venait du cœur mais il connaissait également le caractère de l’italienne… Elle allait l’exploser dans quelques minutes sûrement. Il l’acceptait, il le méritait. Il ne broncha pas aux paroles froides de son ancienne amie, il ne pouvait que la décrire comme cela. « Je ne t’achète pas, je t’offre juste un dernier cadeau. » Dernier, il n’en était pas sûr. Elle pouvait le renvoyer en lui claquant la porte au nez. Elle aurait pu faire cela mais elle ne dit rien de plus. Il la fixait quelques secondes avant de soupirer, rabaissant son bras où se trouvait la peluche. « Tu peux me frapper Asia, si cela peut te faire du bien. » dit-il en s’approchant d’un pas d’elle. Il y a toujours eu une attirance entre eux, il n’a jamais souhaité allez plus loin par peur de perdre une très bonne amie. Elle lui avait énormément manqué, plus que cela même. « Je me suis barré comme un voleur, j’en ai conscience. J’avais mes raisons, même si ce n’est pas une excuse. » Il ne pouvait pas non plus de parler de son problème avec la justice australienne, un problème qui n’en est plus un puisque tout est remis en place.

Tu ne saurais dire si la présence de Macsen à ta porte est une bonne ou une mauvaise chose. Au fond t'es rassurée de le savoir en vie parce que ouais monsieur ne connait pas la signification du mot "nouvelle". L'abandon tu détestes ça mais les hommes de ta vie adorent te faire vivre cet enfer. Peut être est ce là une malédiction et ta punition pour être aussi détestable. Tu hésitais à lui claquer la porte au nez, uniquement dans le but de le provoquer, de le faire souffrir en retour mais un semblant de conscience t'en empêchait. Un dernier cadeau ? Tu sourcillais, pas certaine de comprendre. Il vient pour repartir juste après ? Il n'arrangeait nullement son cas s'il venait pour faire des adieux ou que sais-tu encore. Et le voilà qui après t'avoir demandé de le frapper, se rapproche dangereusement de toi. Il n'aurait pas dû. Il ne devrait pas." Tu sais ce qui me ferait du bien là ? Faire comme si tu n'avais jamais existé dans ma vie au point que tu sentes ce vide s'installait en toi. Histoire que tu saches à quel point ça fait mal. " Tu n'arrives pas à planter ton regard dans le sien. Si tu le fais, c'est mort. Tu te laisseras avoir comme une conne par ses excuses." Un voleur ? Le mot est faible. J'aurais dit lâche mais vas y je suis curieuse de connaître tes raisons. " Selon sa réponse, tu l'inviteras peut être à rentrer.

Bizarrement, Macsen avait plus de mal à faire face à Asia qu’aux autres. Elle était sûrement beaucoup plus proche de lui que les autres, cela expliquait la complexité de ces retrouvailles. L’américain espérait honnêtement pouvoir se rattraper un peu envers sa plus belle amie. Pourtant, elle venait tout juste de lui cracher à la gueule des paroles qu’il ne souhaitait pas entendre de sa part. Il n’avait rien à dire, il avait dit des choses plus difficiles encore à Indiana. Il n’avait pas le droit de se plaindre, il la regardait simplement en essayant de digérer. « Cela serait sans doute mieux. » Pour elle bien sûr, Macsen a déjà digéré beaucoup de chose dans sa vie. Il pourrait très bien faire de même avec l’inintérêt de son amie. Il pouvait toujours s’expliquer, il ne pensait pas que cela changeait vraiment quelque chose dans sa vie. Macsen soupira doucement alors qu’il posait son regard sur la porte qui semblait être plus intéressante pour le coup. « J’avais des problèmes avec la justice australienne. Il fallait que j’y aille le plus rapidement possible, j’ai pris une journée avant de m’y rendre. » Il n’avait pas besoin d’aller plus loin nan ? Il venait déjà de placer le mot « justice » et « Australie ». Elle allait sûrement s’imaginer beaucoup de chose, elle allait lui poser beaucoup de question auquel il aimerait échapper. Mais il pensait honnêtement qu’elle ne lui pardonnerait pas si elle ne savait pas toute l’histoire de A à Z.

Tu te savais profondément blessante dans tes paroles mais tu n'as jamais fait dans la délicatesse. Quand tu as quelque chose à dire, tu ne t'en caches pas que ce soit pour le meilleur ou pour le pire même si c'est c'est souvent la deuxième option qui revient. Tu n'aurais pas pensé un jour, devoir déverser ta colère sur celui qui avait su briser ton coeur de pierre. Comme quoi il ne faut jamais dire jamais. Tu étais médisante, mais sa réponse était encore plus blessante que la tienne. Pourquoi aimerait-il que tu l'oublies ? Tu ne saisis pas trop. Il te cache un truc mais lui faire sortir les vers du nez semble difficile au vu de son explication bien vague. Le mot justice ne te plaisait guère. Il pouvait s'agir d'un truc anodin mais pour être parti si longtemps, ça pouvait être difficilement le cas. Dans quoi s'est il fourré ? " T'as le droit de rentrer que si tu n'es pas un fugitif. " T'as pas envie de voir les flics débarquaient chez toi. Ton casier n'est pas vierge non plus alors autant éviter. Tu espères profondément qu'il n'a plus d'ennuis, et qu'il n'est pas là juste pour te dire adieu. Ce serait sadique de sa part de revenir pour ensuite repartir. T'es pas certaine de le supporter. Pas en ce moment, et avec tout ce qui a pu se passer.

L’américain avait donné une vague idée du pourquoi il était parti. Il n’avait pas été plus loin qu’une explication vague qui semblait convenir à Asia en vue de sa proposition. Il ne put s’empêcher de sourire doucement quand elle lui parle de fugitif, il n’aurait pas pu entrer aux Etats-Unis si c’était le cas. « Non, je n’ai pas les flics qui me collent au cul si ça peut te rassurer. » dit-il en entrant dans l’appartement de l’italienne. Il retire ses chaussures comme d’habitude et commença à regarder autour de lui, rien n’avait changé… Du moins, il n’en avait pas l’impression. « Rien n’a changé. » dit-il simplement avant de se tourner vers elle. Il avait toujours la peluche en main et ne savait pas trop quoi en faire. Il la tendit une nouvelle fois vers elle, plongeant son regard dans le sien. « Tu peux la garder.. Ou la jeter si tu préfères. » Il n’allait rien en faire de toute façon. Il était gêné maintenant qu’il était bien dans son appartement. Sa confiance en lui s’était fait la malle et pas qu’un peu pour le coup, c’était bien la première fois qu’il était aussi calme dans l’appartement de la belle. « Mes problèmes se sont réglés, c’est pour cela que je suis revenu. » Il a aussi pris le temps de bien réfléchir à ce qu’il voulait, après avoir voyager pendant 4 mois avec un sac sur le dos. De quoi vivre une vie sauvage, ça remet les idées en place sans problème.

Qu'on te cache des secrets, tu n'apprécies vraiment pas et puis t'es bien trop curieuse pour laisser passer cela. Il te doit quand même la vérité sur sa disparition soudaine. Il va vraiment falloir que les hommes arrêtent de faire des vas et viens dans ta vie sinon tu vas devenir folle. Déjà que tu n'es pas la fille la plus sensée qui soit autant ne pas empirer la chose. Peut être qu'ils testent tes limites mais ce n'est nullement un jeu pour toi. Il ne faudra pas s'étonner si tu finis par devenir odieuse avec la gente masculine. Soulagée lorsqu'il te confirme que les flics ne débarqueront pas armés ici, tu le laisses entrer. Il te fait remarquer que tout est resté quasi intact depuis son départ. Pas faux. Il y avait juste ce vide du à son absence." Je suis toujours la même aussi si ça peut te rassurer. " Du moins c'est ce que tu penses. Chasser le naturel et il revient au galop. Tu oses enfin confronter son regard, quand il te tend la peluche. Tu bloques de longues secondes." Je la garde. Ca apportera une touche de nouveauté. " trouves tu comme excuse. Il t'es difficile d'avouer que matérialise comme tu es, cette peluche te permettra de ressentir la présence de Macsen chaque seconde." Je te ferai bien la morale mais je suis mal placée pour dire qu'il ne faut pas jouer avec le feu. " toi qui a survécu aux flammes il y a de cela quelques jours, tu aurais mieux fait de ne pas emplyer cette expression." Je suis contente que tu ailles bien. " dis tu en le frappant dans les côtes (car il n'allait pas s'en tirer si facilement) avant de le serrer dans tes bras.

Son appartement n’avait pas changé et elle non plus d’ailleurs. Il en était persuadé, elle réagissait toujours de la même façon. Il a sûrement en chier pendant un moment avant qu’elle lui pardonne presque complètement -il y aura toujours une pointe d’elle qui ne lui pardonnera sûrement pas. Le fait qu’elle gardait la peluche, lui faisait tout de même plaisir. Cela voulait dire qu’elle ne lui en voulait plus autant qu’avant, c’était un bon point pour lui. « Quand tu seras énervé, n’hésite pas à t’en prendre à elle. » dit-il avec un léger sourire aux lèvres. Quand elle parla de feu, Macsen se rappela soudainement qu’il y avait eu un problème avec certaines maisons d’après ce qu’il avait entendu… Quelques-unes ont pris feu. « Tu vas bien toi ? J’ai entendu vaguement parlé d’incendie. » dit-il en fronçant les sourcils. Il faut dire qu’il n’a pas encore eu vraiment le temps de parler à du monde. Cela ne faisait même pas deux jours qu’il était de nouveau sur Cambridge. Il fut surpris quand elle le prit dans ses bras, cela lui faisait du bien sans aucun doute. On va laisser de côté le fait qu’elle l’a frappé juste avant. « Je vais bien vraiment, ne t’inquiète pas pour moi. » dit-il en passant une main dans les cheveux châtains de la lowell. « Tu m’as vraiment manqué. » Il n’était pas sentimental pour un sou mais il lui avait tout de même, c’était la moindre des choses après s’être barré comme un voleur, un lâche qu’il est.

Si ce n'était pas Macsen mais un autre qui serait en train de te supplier de le pardonner, autant dire que tu l'aurais déjà asséné de coups pour libérer ta colère. Mais voilà il s'agissait de Macsen, ton Macsen, celui pour qui tu pourrais tout donner sans qu'il ne te le demande." Je prends note du conseil. " Il te connait mieux que personne. La colère est ton principal adversaire et tu dois y faire face tous les jours. Alors qu'il mentionne les incendies, des images d'horreur te reviennent soudainement en tête." Une entorse au poignets et quelques brûlures qui enlaidissent mes bras mais ça aurait pu être pire. " Ouais ils auraient pu te retrouver au cimetière mais finalement non. Increvable les Ferrari. Le monde n'est pas prêt de se débarrasser de toi. T'as encore plein de personnes à faire chier et quelques rares personnes à qui déclarer ton affection. Et c'est d'ailleurs bien pour cela que tu venais enlacer le jeune homme. A ce simple contact, le vide en toi était comblée. Une résurrection accentuée par sa tendresse. Tu en perdais tes mots." Je t'avais prévenu que tu ne pourrais plus te passer de moi " Se lancer des rose ne fait jamais de mal à personne, surtout pas à toi.