Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityNoara - C'est juste que quand j'te vois, ça fait comme des flashs dans ma tête. - Page 2
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Noara - C'est juste que quand j'te vois, ça fait comme des flashs dans ma tête.

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C'est juste que quand j'te vois, ça fait comme des flashs dans ma tête. 



Trou noir. Comme ces sphères dans l'espace qu'aspirent toute lumière, toute distinction. Ce n'est pas mauvais, mais c'est impossible à déchiffrer, impossible à comprendre, impossible à saisir. J'me sens pris au piège par mon propre esprit, j'deviens mon propre bourreau à m'imposer ces coups de haches pour trancher mes pensées troublées. Je ne veux pas être troublée. Je n'y échappe pas. Elle m'a troublé, comme une tornade silencieuse. Comme un éclair qui fait du bruit à retardement, un séisme qui se propage avant de fendre la terre. Je le prends aujourd'hui de plein fouet en la voyant danser. Qu'elle me plait, qu'elle m'a peut-être plu depuis le début quand même je ne voulais pas la regarder. Ce truc dans mon ventre qui se tord à mesure que je sers les dents et les poings pour ne plus y penser. Lara, c'est l'inconstance, l'à côté, le normal qui vire au surnaturel, ce truc calé aux coins des lèvres qu'on voudrait cracher. J'me déteste à cet instant précis de l'avoir regardé, d'être venu ici, parce que c'est le coup de poing dans le ventre. Comme si on m'épinglait les paupières à la colle pour me forcer à observer une évidence que je ne veux pas admettre. Ma tête en arrière, lourde de ses psittacismes saccadées, j'observe le plafond blanc. Et puis le noir. Et puis le blanc. Le noir encore quand j'ferme les yeux, tente de chasser ce trop plein d'émotion, de reprendre un souffle léger. J'voudrais être léger, j'voudrais ne pas me sentir aussi concerné, aussi attaché à ce que je viens de voir. Ses mouvements, ses courbes, son humanité en explosion. Et je lâche un rire nerveux malgré moi en me rendant compte d'à quel point je suis idiot. Je suis là, comme un abruti gêné devant son premier rendez-vous. J'me moque de moi en passant une nouvelle fois ma main sur mon visage me rendant compte de mon ridicule, de l'absurdité de la situation. Nous allons dîner, parce que j'en ai envie. Si elle me suit, peut-être qu'elle en a envie aussi. Pourquoi suis-je sans arrêt obligé de rendre tout grave ? Je rend tragique toutes mes pérégrinations, pourtant il n'y a rien de tragique. Il n'y a rien de tragique ni de pathétique à avoir trouver cette fille belle Noah, pas plus qu'il n'y de problèmes à dîner avec elle. Dîné, rencard, soirée, tu l'as fais mille fois. Je sais, je sais. Mais ce n'est pas pareil. Cette fille est ... Je sursaute. Sa voix me fait sortir de ce mélodrame interne, je crois que mon cerveau est une tele novela à lui-même. J'me redresse d'un coup et en la voyant sourire, mon sourire s'éclaircit aussi. On était deux murs l'un face à l'autre tout à l'heure, j'crois qu'on se rend compte qu'on est bête dans nos forteresses : "Voyons, tu sais autant que moi que si j'me mets à danser, je risque d'être meilleur que toi, et ça ...", me relevant assez péniblement, un sourire malicieux sur les lèvres : "Tu aurais du mal à le supporter". J'attrape ma canne et m'avance vers elle, apaisé. J'crois qu'elle me fait rire. J'crois que je me languis de cette soirée : "Fais-moi penser à t'offrir un bouquet de sèche cheveux la prochaine fois", désignant des yeux sa tête trempée. Peut-être une manière déguisée de dire que ça ne s'arrêtera pas à ce soir. Peut-être une manière de souligner que c'est effectivement un rencard. Je la rattrape sur le pas de la porte et me met à marcher avec elle en direction de la sortie : "Je meuuuurs de faim, je pourrais manger un éléphant", dis-je avec la voix de Simba dans le Roi Lion. Quoi ? Cette spontanéité vient vraiment de moi ? On sort du bâtiment et je vois Kenneth s'empresser d'ouvrir la portière arrière. Je fais mine de faire une tête mi-boudeuse, mi-fermée, m'arrêtant un instant : "Je ne sais pas lequel de lui ou de moi est le plus content de te voir". Et je tourne le visage vers elle avant d'esquisser un rire léger : "Au moins, tu auras fait un heureux ce soir".




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— Noara

Peut-être qu'au fond, il était temps que j'écoute ce que j'avais là, au fond de moi. Que j'arrête de vouloir absolument mettre des barrières entre Noah et moi, pour simplement écouter cette envie que j'avais d'être.. moi-même en sa présence, tout simplement. D'apprendre à le connaître encore un peu plus. Je voulais retrouver ce feeling que j'avais eu quand il m'avait appelé. Je voulais le voir autrement. Et ce soir pour notre première soirée ensemble depuis son départ de l'hôpital, je n'avais pas envie de me prendre la tête. Je me moquais gentiment de lui, souriant même en l'entendant me dire que je ne supporterai pas qu'il danse mieux que moi. Mince, peut-être qu'il m'avait réellement bien cernée au final. Non pas que je me faisais vraiment du soucis mais.. il n'avait pas tort. Peut-être.. dis-je avec une certaine malice, sachant très bien qu'il comprendrait que derrière ces mots, j'admettais qu'il avait totalement raison. Noah venait me rejoindre, et je ne pouvais m'empêcher de remarquer la difficulté qu'il avait à marcher, même avec sa canne. Je me souvenais encore des fois où j'étais venue le voir, et où je l'avais croisé avec la kiné en train de se rééduquer.. Tout ça ne faisait que rappeler à quel point il n'était pas passé loin de la mort. Et qu'il avait certainement fait beaucoup d'effort pour parvenir à tenir debout aujourd'hui. Je ne pouvais pas imaginer ce qui se passait dans sa tête après tout ça. Mais moi.. je crois que ça m'avait complètement chamboulée. Fais-moi penser à t'offrir un bouquet de sèche cheveux la prochaine fois. Je faisais une sorte de moue lorsqu'il désigna mes cheveux mouillés, amusée au fond par sa remarque qui restait assez énigmatique. Est-ce que je devais en déduire qu'il y aurait d'autres dîner ? Ou qu'il considérait cette soirée comme un rencard vu que je l'avais taquiné avec ça la dernière fois ? Je ne savais pas vraiment. J'avais l'impression de me retrouver derrière mon téléphone, dans ma chambre, quand il me faisait des sous-entendus que je ne parvenais pas vraiment à déchiffrer. Mince, tu penses que je pourrais les mettre dans un vase quand même ? dis-je en prenant un air faussement préoccupé. Nous prenions ensuite la direction de la sortie quand soudain, Noah me fit un remake du roi lion le plus naturellement du monde. Et je m'y attendais tellement pas de sa part en fait, surtout quand on savait qu'on s'était dévisagés de la tête aux pieds il y avait quelques minutes de ça à peine. Je lui jetais un regard à la fois mi amusée mi intriguée, ou étonnée aussi, enfin ce qui était sûr c'est que je ne m'étais pas du tout attendue à ça. Un éléphant carrément ? dis-je amusée, me remettant doucement de ce moment de surprise. Agréable surprise néanmoins. On arrivait à l'extérieur, et je me rendais compte que j'avais presque oublié la limousine. L'excessive limousine. Mais ça faisait certainement partie du personnage. Je ne sais pas lequel de lui ou de moi est le plus content de te voir dit-il en parlant de Kenneth, son majordome. Donc ça veut dire que tu es content de me voir.. ? m'hasardai-je en haussant légèrement un sourcil, mon regard trouvant le sien. Pourquoi est-ce que j'étais contente hein ? J'étais pas censée être aussi contente, être aussi.. perturbée par tout ça. Noah riait, et je m'en voulais presque à apprécier ce moment. Son visage se transformait quand il riait. Il le rendait plus doux, plus.. beau. Au moins, tu auras fait un heureux ce soir. Un sourire malicieux apparaissait sur mes lèvres alors que nous arrivions à la hauteur du fameux Kenneth. Ravie de vous revoir Kenneth dis-je avec un grand sourire, avant de déposer un baiser sur la joue du chauffeur. Puis je rentrais dans la limousine, comme si de rien n'était.

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A mesure que j'me suis mis à la découvrir, je me suis moi-même découvert. J'veux dire, quand j'ai enlevé le masque d'Echo que j'voulais lui faire porter, ou celui de la fille énervante en soi qu'aurait pu m'donner de quoi satisfaire mes pensées colériques. Elle a cessé d'être un archétype, d'être un objet de pulsion, s'est mise à m'apparaitre comme une femme troublante. La tornade silencieuse. Et moi qui cherchait à me montrer froid comme à l'accoutumé, qui voulait à tout prix m'en faire détester, me retrouve là, comme un con, à sourire face à son visage. Ses yeux que je fixe quand je m'habille d'arrogance, j'me mets à les fuir. A regarder à côté, sa joue, peut-être son nez, j'arrive pas à soutenir son regard quand j'suis à découvert. J'suis fatigué d'me battre contre moi-même, contre ce truc qui s'passe et qui me pousse vers elle. J'veux dire ... elle était là. Cette fille, c'est la seule qui ne part pas. Même quand j'fais tout pour l'éloigner, même quand j'fais tout pour l'écœurer, elle reste là. Même le pire de moi, elle continue de le regarder. J'déteste ça. M'sentir aussi vulnérable, sentir que j'suis épuisé et incapable de maintenir ma forteresse de plomb. Puis merde, j'ai vingt deux ans. J'en ai assez de réfléchir comme un vieil acariâtre et aigris de soixante. J'veux rire comme on a rit au téléphone, ne pas lui dire que je l'ai trouvé foutrement jolie quand elle dansait, encore plus quand elle a arrêté, mais au moins m'autoriser à le penser. M'autoriser à m'décoincer, desserrer à peine la vis et juste ... faire comme tout le monde. L'emmener dîner, parler avec elle, rire quand elle rit, et puis l'embêter. Son peut-être m'arrache un sourire amusé. J'suis peut-être stupide, égoïste, hautain, prétentieux et un brin malsain, mais quand j'regarde quelqu'un, je ne le fais pas à moitié. J'veux dire, je n'ai pas besoin qu'elle parle pour la deviner. J'apprends à la connaitre dans ses silences, dans ses élans retenus. Et même si d'habitude j'prends ça comme un moyen de pression, là, j'ai envie de lui faire comprendre que ... même sans le dire, j'ai envie de la connaitre. Même quand elle ne laisse rien paraître, moi je ne lâche pas, et j'continue de creuser, jusqu'à cerner, au moins un peu, l'énigme qu'elle est : "Une partie de moi à quand même envie de te dire oui, mets les dans un vase, avec plein d'eau, et puis tu les allume", répondis-je avec un faux air sadique, comme pour sous-entendre que j'voudrais qu'elle meurt. Oui c'est ça, disparait, arrête de faire ce que tu me fais, t'es trop dangereuse pour moi. Et j'ris comme un abrutis face à ma bêtise, j'sais bien que je n'en pense pas un mot. Mais dans ma bouche, lui dire que j'voudrais qu'elle crève, c'est lui faire subtilement comprendre que j'suis loin d'être indifférent à tout ça. A elle, à ce qu'il se passe, à ce qu'elle m'fait. Nous marchions vers la sortie, et j'commençais à être sur-excité. Comme une pile. Le stress, les questions, tout était tombé et laissait place à une putain de bouffée d'ivresse : "Passe deux semaines à manger de la nourriture sous vide dans un lit d'hôpital, et tu verras que toi aussi tu mangerai un éléphant. Ou peut-être deux vu comment tu dévore les nounours haribo". A l'extérieur, je vois Kenneth s'empresser d'ouvrir la portière arrière. Je lance une remarque l'air de rien, qu'elle attrape au vol en me demandant si cela veut dire que j'suis content de la voir. Je m'arrête un instant, tourne les yeux vers elle. Dans les siens cette fois. Pas de réponse verbale, qu'un sourire et un léger haussement d'épaule avant d'me mettre à rire, de me tourner de nouveau vers la limousine et d'avancer vers mon chauffeur. J'étais ... surpris de la voir embrasser Kenneth. C'est bizarre, d'habitude les employés sont comme des fantômes, personne ne les voit ni ne les remarque dans mon monde. Elle a l'inverse, le traite presque comme un ami. Et étrangement, ça me fait une espèce de boule de chaleur dans le ventre. Je la laisse rentrer dans la limousine, me tourne vers Kenneth qu'a l'air vraiment content de la voir, et ça me fait plaisir, ça me fait bizarre. J'hoche un peu la tête de gauche à droite pour reprendre mes esprits et monte après elle. Assez péniblement, ma jambe doit être tendue devant moi, puis j'essaye de balancer ma canne un peu plus loin et lui frappe le genoux sans faire exprès : "Excuse moi", un peu gêné, sans trop m'en préoccuper. Cette canne me saoule, mais c'est toujours mieux qu'un fauteuil. Une fois bien installé, Kenneth referme la porte. Je me rehausse sur mon siège et tourne la tête vers elle, pour la taquiner : "Pour ne pas qu'il y ait de malentendu". Prenant de faux airs assurés, avec un sourire malicieux : "Il y a une bouteille de vin rouge et deux verres à pieds dans le tiroir à côté de toi. Mais, ça ne veut pas dire que c'est un rencard". Marquant un temps de pause, avant de reprendre en faisant une moue faussement je m'en foutiste : "A moins que tu veuilles considérer que c'en est un ...".  




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— Noara

J'arrivais pas à lire dans les pensées de Noah. Je ne parviens pas à déchiffrer tout ce qu'il pouvait se passer au fond de lui, là maintenant. Ce qui l'avait poussé à venir jusqu'ici, à me regarder danser, à m'inviter à dîner maintenant. Dis comme ça, n'importe qu'elle personne me répondrait qu'il était simplement en train de me proposer un rencard. Oui mais.. non. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était plus compliqué que ça. Qu'il y avait autre chose. Ou alors, c'était simplement que je ne parvenais pas à admettre que je puisse lui plaire, tout simplement. Déjà que je ne parvenais pas clairement à définir notre relation.. autant dire que le reste m'échappait complètement. Alors je décidais d'arrêter de me prendre la tête pour une fois, pour simplement me laisser un peu aller. Une partie de moi à quand même envie de te dire oui, mets les dans un vase, avec plein d'eau, et puis tu les allume Je riais malgré moi, imaginant la stupidité de la scène. Sadique.. murmurai-je amusée. Mais ça me plaisait bien qu'il me fasse ce genre de taquinerie avec moi. Ca montrait qu'on avait dépassé le stade de se regarder en chien de faïence. Enfin, plus ou moins. Et plus les secondes passaient, plus j'avais réellement l'impression que Noah se lâchait, pour me montrer une part de lui que je ne connaissais pas encore. Je compatissais en l'entendant parler de la nourriture de l'hôpital, me souvenant encore des plateaux infâmes qu'on lui avait servi là bas. Avant de faire semblant de m'offusquer en l'entendant plus ou moins me traiter de morfale. Je te signale qu'il m'en reste plein, genre ils débordent de ma chambre dis-je pour ma défense. Le regard qu'il me jetait ensuite finissait de me perturber, alors que j'essayais d'y trouver les réponses à toutes les questions que je me posais en présence de Noah depuis le début. Et son haussement d'épaules accompagné de son léger rire étaient loin de m'aider à y voir plus clair. J'étais perturbée. Par sa soudaine décontraction, par le son de sa voix, par ses yeux rieurs. Par le regard qu'il portait sur moi par moments, comme maintenant. On arrivait près de Kenneth, et comme pour illustrer la malice de nos propos la dernière fois, je l'embrassais sur la joue, toute guillerette. Je sentais qu'il ne s'était pas attendu à ça, et ça m'amusait. J'entrais rapidement dans la limousine, retrouvant la pénombre de l'habitacle de la dernière fois. Tout d'un coup, j'avais les souvenirs de notre précédente soirée qui me revenait, de toutes ces piques et ces regards glacials qu'on s'était envoyés. Ca me paraissait être il y a une éternité. Noah s'installait à ma suite, non sans difficultés à cause de sa jambe. Et me frappais avec sa canne en voulant la mettre un peu peu loin. Excuse moi. Je ne disais rien l'espace d'une seconde, sur le coup de la surprise. Pour ne pas qu'il y ait de malentendu Je levais légèrement les yeux au ciel, un sourire venant malgré moi sur mes lèvres. Quoi ça y est ? Tu m'attaques ? La canne c'est vicieux plaisantai-je. J'imaginai sans difficultés qu'on se batte en réalité et.. non en fait c'était mieux de ne pas se lancer là dedans. Il y a une bouteille de vin rouge et deux verres à pieds dans le tiroir à côté de toi. Mais, ça ne veut pas dire que c'est un rencard. Je me pinçai les lèvres, malicieuse, repensant à ce que je lui avais dit au téléphone. Puis je me penchais pour attraper la fameuse bouteille. A moins que tu veuilles considérer que c'en est un ... Pourquoi est-ce que mon coeur s'emballait là ? Je n'arrivais pas à virer ce sourire idiot de mon visage, surtout en voyant qu'il prenait cet air indifférent qui ne collait pas avec ses mots. Allez Noah, avoues que tu veux un rencard avec moi. J'aime autant pas, j'ai trop peur des représailles de toutes tes groupies dis-je en lui tendant un verre et la bouteille.

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Peut-être qu'il fallait que j'finisse par m'rendre à l'évidence. Ma carapace était devenue beaucoup trop lourde, et Lara bien trop présente dans mon esprit, pour que j'continue de jouer les mecs pas clairs, un peu abruti, très froid. J'avais ce truc en moi qui m'disait d'résister, de ne rien laisser entrevoir, de ne pas l'approcher. Et puis cet autre, qui s'faisait encore plus fort à ce moment précis, et qui lui me suppliait de m'laisser planer. Qui recherchait même la complicité que nous avions eu l'autre fois au téléphone et ... bon sang. Je ne sais pas pourquoi j'ressens ça, ni ce qu'elle m'a fait. J'ai toujours tenté de la tenir éloignée, mais même sans l'vouloir, elle m'avait touché. J'veux dire, cette fille me fait rire. Sincèrement rire, comme un enfant. Vous en connaissez beaucoup vous capable de m'faire rire ? J'la regarde comme on regarde une friandise inaccessible, avec ce truc bizarre qui cogne dans mon ventre et qui ressemble à de la mélancolie. Comme si mon corps venait d'comprendre que s'il s'échinait à ce point à la repousser, c'est parce qu'elle lui inspirait une appréhension de douleur terrible. De douleur avortée. Comme de regarder par dessus une falaise et d'savoir qu'on va tomber. Je chasse ces pensées de mon esprit, j'me résigne à ma primaire envie. Diner avec elle, la voir, la connaitre et ... j'sais pas. J'crois qu'elle m'plait, j'crois que j'ai envie d'savoir qui elle est. Sa couleur préférée, le parfum d'glace qu'elle déteste, le nom de son animal de compagnie, et la couleur de son premier vélo. Des trucs cons, mais c'est comme ça, j'sais pas pourquoi, je ne l'empêche pas. A son rire souligné d'un précis "sadique", je pris un air faussement sérieux en la regardant, essayant de retenir le sourire joviale qui m'échappait : "Tu n'imagine pas à quel point ...". Et j'me souvins, non sans une certaine espièglerie, du cadeau que j'lui avais fait, les paquets de bonbons, et elle sans doute affalée dedans. Du moins, c'est ainsi que je l'imaginais. Je fis mine de ne pas écouter quand elle m'disait que j'la traitait de morfale avant de tourner un œil inquisiteur sur elle : "Ah oui ? Tu es sûre de ça ? Et bien, s'il t'en reste, comment se fait-il que tu ne m'ai pas invité à les manger avec toi ?". Balancé comme ça, l'air de rien. Pt-être que ouai, on devient complice sans s'en rendre compte, et pt-être que ouai, j'lui fais un peu trop comprendre qu'elle ne m'laisse pas indifférent. Nous rejoignons Kenneth et j'suis surpris par l'attitude qu'elle a envers lui. D'habitude, les filles le remarquent à peine, ou font semblant de ne pas le remarquer pour ne pas m'offusquer. Lara ... non. Lara elle parait moins ... superficielle, je crois. Un peu déconcerté, comme je n'en ai pas l'habitude, je monte derrière elle et la cogne avec ma canne sans faire exprès : " Je n'ai pas besoin de t'attaquer, t'as perdu d'avance Kovalenka", dis-je outrageusement nonchalant en haussant l'épaule. Avant de me mettre à rire face à ses yeux ronds. Puis, j'la taquine sur l'idée de rencard parce que ... parce que même moi je ne sais pas ce que tout cela signifie et que j'veux qu'elle soit déstabilisée au moins autant que moi. Elle a bien dit que j'étais sadique non ? J'la dévisage et j'la trouve ... foutrement craquante. Quand son visage se détend, qu'elle a cette malice dans le sourire et cette innocence dans les yeux. Ils sont beaux ses yeux, vraiment très beaux. J'finis par pouffer de rire à sa remarque avant d'reposer mes yeux sur elle, calmant mon souffle : "Des représailles de toutes mes groupies ? C'est donc ça le secret ? Tu me trouve tellement craquant, charmant, beau et amusant, que tu pense qu'une ribambelle de filles court après moi ?". J'attrapais le verre et la bouteille qu'elle me tendait, le servant avant de le lui rendre et d'servir le deuxième : "Je prends ça comme un compliment", finis-je, un sourire léger aux lèvres, un peu gêné en fait, avant d'reposer la bouteille sur le porte bouteille. Et je levais mon verre à notre adresse : "A notre ...". Je m'arretais, faisant mine de réfléchir : "C'est quoi si ce n'est pas un rencard ? Un kidnapping ?".  




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— Noara

J'avais l'impression de ne rien savoir de lui, de découvrir à chaque seconde quelque chose de nouveau, même quand je pensais avoir réussi à le cerner. Noah restais un véritable mystère pour moi, même après l'avoir vu en tant que malade à l'hôpital dans une forme de son intimité. Petit à petit, j'arrivais à me détendre, à baisser un peu cette carapace que j'avais naturellement, et que Noah avait décuplé en sa présence ces derniers temps. Mais cette fois, j'avais vraiment envie que les choses se passent différemment. Je souriais malgré moi en l'entendant dire que je en savais pas à quel point il était sadique, ayant même l'impression qu'il y avait une espèce de connexion qui était en train de s'établir entre lui et moi. J'aimais bien son humour. J'aimais son côté franc et presque cru. Merde, jcrois que j'aimais un peu trop de choses chez lui en fait. Certainement autant que j'avais envie de le détester. Ah oui ? Tu es sûre de ça ? Et bien, s'il t'en reste, comment se fait-il que tu ne m'ai pas invité à les manger avec toi ? J'me pinçai légèrement la lèvre, mille pensées animant mon esprit. J'étais perturbée par cette soudaine attention qu'il me portait, par cette sensation de chaleur que j'avais dans le ventre. « Qui te dit que j'ai envie de te voir dans ma chambre ? » dis-je l'air railleur, simplement pour mettre un peu le bordel dans sa tête. Je rentrais dans sa limousine, retrouvant cette banquette qui m'avait tant marqué la dernière fois. Aurais-je droit à la limousine chaque fois que je le verrai ? Ou plutôt, se déplaçait-il vraiment en limousine en permanence ? Je n'ai pas besoin de t'attaquer, t'as perdu d'avance Kovalenka. Je regardais sa nonchalance, cet air assuré qu'il se donnait, et qui m'amusait autant qu'il m'énervait. « Je ne tirerai pas ce genre de conclusion trop vite à ta place dis-je en haussant un sourcil, le sourire toujours aux lèvres. Même si je ne le voyais pas, je sentais son regard sur moi alors que j'attrapai les verres et le vin, me maudissant en silence de voir qu'il y avait quelque chose qui me plaisait derrière tout ça, à l'idée qu'il puisse me dévisager ainsi. Qui me plaisait un peu trop, tout comme Noah. Il évoquait le mot "rencard", donnant tout de suite une connotation bien plus ambiguë à la situation. Et je ne pouvais m'empêcher de le taquiner à mon tour, parlant de ses pseudo groupies, ce qui sembla vraiment le faire rire pour le coup. Des représailles de toutes mes groupies ? C'est donc ça le secret ? Tu me trouve tellement craquant, charmant, beau et amusant, que tu pense qu'une ribambelle de filles court après moi ? Je riais à mon tour en entendant cette éloge qu'il se faisait à lui même, flattant son ego au passage, hallucinée de voir le naturel avec lequel il faisait le prétentieux. Il était terrible ce mec. « Je crois que tu m'as percée à jour » dis-je en haussant les épaules, l'air faussement résolu. Je prends ça comme un compliment. Je ne disais rien, car au fond oui, ça devait certainement être un compliment. Car même si c'était dit sur le ton de la plaisanterie, je l'imaginais parfaitement avec une ribambelle de fille à ses pieds, fan de l'image du brun ténébreux qu'il pouvait renvoyer. Bon, il devait certainement faire peur à certaines aussi. J'acceptais le verre de vin qu'il me tendait, tournant mon corps face à lui en m'appuyant sur mes jambes croisées lorsqu'il fit mine de trinquer. « Va pour le kidnapping, au moins je ne risque rien » dis-je en papillonnant des yeux, l'air moqueur. Je cognais mon verre contre le sien, et buvais une première gorgée du vin rouge qui me réchauffa la gorge. « Amateur de vin ? » demandai-je, uniquement par curiosité. Chaque petite information était bonne à prendre pour en savoir plus sur lui.

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Etions-nous entrain de jouer ? J'veux dire, tout était entrain de s'établir d'une manière si naturelle que c'en était déconcertant. Même nos railleries avaient quelque chose de ... charmant ? Charmant. Je nous vois présentemment comme deux chats hautains, chacun campant sur ses positions sans pour autant pouvoir s'empêcher d'aller renifler l'autre, d'savoir qui il est, de s'habituer à sa présence. Je m'habitue à sa présence. Je m'y suis habitué depuis le soir où nous avons fuit les flics main dans la main. Elle a truc pas normal cette fille, j'sais pas si j'déteste ça, ou si c'est justement ce qui commence à m'plaire. P'tain mais ... dans quelle galère s'est on foutu ? Qu'est ce qu'on est entrain d'faire ? Puis merde, ferme la Noah. T'as envie d'passer la soirée avec elle ? Alors tais-toi et fait juste ce que font tous les autres. Laisse toi aller, te retiens pas, arrête de t'accrocher à ton armure et soi juste ... toi. Moi ? Être moi ? Et si elle s'met à m'haïr vraiment pour ce que j'suis ? J'veux dire. Je joue pt-être les connards insensibles et intouchables, les mecs arrogants, ténébreux, peu fréquentables. Mais dans le fond, moi j'la connais la vérité. J'détesterais qu'on s'mette à m'regarder pour de vrai et qu'on m'trouve laid. Foutrement banal, rien d'exceptionnel, un mec lambda sans rien d'vraiment palpitant à raconter ou à apporter. J'chasse ces pensées rapidement de mon esprit. C'est ça le truc, avec elle. Même quand j'me mets à penser, je ne le fais pas qu'en surface. Loin, ça va trop loin, ça remet en question des choses qui m'appartiennent et dont je ne parle jamais. Que je ne regarde jamais en face. Pourtant, ça fait pas mal. J'ai juste envie d'rire. Elle m'fait rire putain, depuis quand sa bouche est-elle aussi jolie ? J'fais mine de ne pas être offusqué par sa remarque. Après tout, elle aurait raison de n'pas m'vouloir dans sa chambre, et dans l'fond, je n'ai pas la prétention d'lui plaire. Installés dans la limousine, je la nargue d'une nouvelle provocation : "Agressive et sûre d'elle, tout ce que j'aime". Lancé l'air de rien, faisant mine de rouler les yeux au ciel comme si je n'en croyais pas un mot. Et je ris quand elle parle de groupies parce que ... c'est tellement à mille lieux de la réalité. Les gens me fuient, elle aurait dû le deviner. Puis je ne sais pas si elle s'est posé la question, la seule fois où j'ai osé parlé de mes relations, c'était pour lui dire que le mec que j'avais tabassé était le violeur de ma petite-copine. Ex petite-copine. C'est amer, de s'dire que Lara n'a pas relevé. Peut-être qu'elle n'en a vraiment rien à faire, et qu'un peu trop vite, j'commence à m'faire de sales idées : "Ta façon de me regarder, de me fixer même, puis cet air agacé que tu prends quand j'me mets à parler ... Il n'y a pas de doute, mon charme te fait craquer". J'ironise, me moquant presque de moi-même. Me rassurant peut-être, un sourire pendu aux lèvres. Les deux verres servis, je l'invitais à trinquer. Riais des yeux à sa réponse, mon visage plus détendu, il n'en restait pas moins fermé. Difficile de dérider une armure, il faut du temps : "Je serais curieux d'savoir qu'elle rançon on donnerait pour toi. Moi, je payerai même le ravisseur pour qu'il te garde", dis-je faussement sérieux, me moquant clairement d'elle. Gentiment néanmoins, avec mes yeux qui font ce truc d'enfant, ils ne savent pas mentir comme ma bouche le fait. Je trinque, sent le vin, boit une gorgée : "Pas le moins du monde, je fais semblant de m'y connaitre mais ... en réalité, ma cave de whisky est désespérément vide. J'attends que mon père me renvoie quelques bouteilles". Gorge raclée, j'me laisse aller, bien adossé contre le dossier, à demi tourné vers elle, une jambe à peine pliée, l'autre raide comme un piquet puisqu'elle me fait mal : "On peut jouer à un jeu. On s'pose chacun cinq questions, on doit répondre sincèrement à trois d'entre elles et mentir sur les deux autres. Et l'autre doit deviner quelles réponses sont vraies, et lesquelles sont fausses". Passer par le jeu, c'est ma spécialité. Une manière déguisé d'avouer, ouai Lara, j'ai envie de te connaitre. Mais pas tout à fait, parce que j'crois que j'aime bien ton mystère et l'fait que tu sois insaisissable. Je bois une nouvelle gorgée : "J'commence". Pose mon verre sur ma cuisse, ma tête tombée sur le dossier, la dévisage sans pouvoir le contrôler, et m'lance : "Je veux savoir ....", je fais mine de réfléchir, vraiment mine, parce que je n'arrive pas trop à réfléchir quand j'remarque ses yeux qui brillent : "Quelle est ta couleur préférée ? Le prénom de ton premier animal de compagnie ? La chanson que tu pourrais écouter en boucle sans jamais te lasser ? L'âge auquel tu as embrassé quelqu'un pour la première fois ? Et ... ton dessert favoris". Littéralement pendu à ses lèvres.  




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— Noara

Le plus rageant dans tout ça, c'est que je n'arrivais pas à interpréter les mots de Noah. Je ne parvenais pas à savoir si, je l'intriguais, si je lui plaisais, si.. il regardait toutes les filles ainsi déjà, tout simplement. Devais-je prendre ses sous entendus pour de l'ironie ? Je n'en savais foutrement rien. Aurait-il vraiment aimé manger ces bonbons avec moi ? Peut-être. Est-ce que je représentais vraiment "tout" ce qu'il aimait ? Sûrement pas vu comment il me l'avait fait comprendre la dernière fois dans cette même limousine. J'étais.. perdue entre les signes qu'il m'envoyait, ce qu'il voulait bien me montrer, ce qu'il me cachait.. et surtout ce que je ressentais moi, face à lui. Plus je passais de temps en sa présence, plus je me rendais compte qu'il y avait plus derrière cette espèce de fascination que j'avais eu pour lui depuis le départ. Il m'attirait, irrévocablement. Je me sentais happée par son regard, captivée par sa voix, séduite par ses mains. Oui ses mains. Et ça me rendait folle de voir que je n'avais aucune emprise sur tout ça. Peut-être qu'il me plaisait, tout simplement. Que j'étais en train d'être charmée par ce con qui m'avait traitée de garce devant tout le monde au summercamp. Ta façon de me regarder, de me fixer même, puis cet air agacé que tu prends quand j'me mets à parler ... Il n'y a pas de doute, mon charme te fait craquer. Je souriais malgré moi, me moquant un peu de moi-même aussi en l'entendant tirer ainsi mon portrait face à lui dans cette ironie palpable. Mais ça m'arrangeait quelque part qu'il pense ainsi, sans réellement comprendre l'impact qu'il pouvait avoir sur moi. Et pourtant, ce jeu entre nous semble de plus en plus ressembler à une technique d'apprivoisement qui ne me déplait pas. De séduction presque aussi mais.. je n'arrivais pas encore à faire avec cette composante. Je serais curieux d'savoir qu'elle rançon on donnerait pour toi. Moi, je payerai même le ravisseur pour qu'il te garde J'entre-ouvrais légèrement les lèvres en le regardant d'un air faussement choqué, amusée au fond de le voir me tacler aussi naturellement. « Je crois.. que je t'emmerde » dis-je avec un sourire, après avoir fait mine de réfléchir. Ma manière à moi au fond de lui montrer qu'il m'amusait. Que j'étais bien là, à s'envoyer des piques mutuellement. « De toute manière, ils finiraient certainement par me relâcher tellement ils en auraient marre de moi. Tu sais ce qui t'attends » dis-je l'air de rien. On trinquait, et je profitais pour essayer d'en savoir plus sur lui. J'adorais le vin, en particulier le rouge, même si je n'y connaissais strictement rien. Pas le moins du monde, je fais semblant de m'y connaitre mais ... en réalité, ma cave de whisky est désespérément vide. J'attends que mon père me renvoie quelques bouteilles. Ah oui, le whisky. Soudain, je me souvenais de ce mariage où il avait préféré le whisky au champagne. « Je n'aime pas le whisky » dis-je en reprenant une gorgée de vin. Comme si.. comme si cette révélation pouvait réussir à semer le doute chez lui, et surtout chez moi. Il semblait adorer le whisky, je ne le supportais pas. Mais je n'étais pas vraiment du genre non plus à voir des signes là où il n'y en avait pas. Mon regard se fixe sur lui quelques instants en silence, le dévisageant sans gène. Comme si en agissant ainsi, je pourrais soudain avoir les réponses à toutes les interrogations qui me taraudaient. J'haussais légèrement les sourcils en entendant le jeu qu'il me proposait, ayant presque l'impression de me retrouver dans ce genre de soirée au lycée où on jouait à action ou vérité, ou à tourner une bouteille pour savoir qui devait s'embrasser. « D'accord » dis-je néanmoins alors que je m'installais plus confortablement, mon dos appuyé contre le siège. Peu étonné de voir qu'il voulait commencer, je le laisses poser ses questions, à la fois amusée et intriguée de voir celles qu'il avait choisies. De voir qu'il semblait accorder une attention aux réponses à toutes ces questions. Je ne disais rien pendant quelques secondes, réfléchissant à ce que j'allais lui dire. Puis je plongeais mon regard dans le sien, impassible. « Ma couleur préférée est le vert. Mon premier animal s'appelait Canaille. Je pourrais écouter "I've the time of my life" en boucle, j'ai embrassé un garçon pour la première fois à quatorze ans, et je n'aime pas particulièrement les desserts, je suis plus salé que sucré » dis-je tout en le sondant du regard, curieuse de voir si il allait réussir à voir le vrai du faux.

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C'est juste que quand j'te vois, ça fait comme des flashs dans ma tête. 



J'sais pas si c'est moi qui suis devenu trop mou, ou si c'est elle qu'a un pouvoir surnaturel, mais l'fait est que quelque chose n'tourne pas rond dans cette limousine. J'cherche un coin pour me cacher, dire salut à la naïveté. Et pourtant, j'peux pas m'en empêcher. De la regarder, d'remarquer chacune de ses mimiques, d'la taquiner comme si j'voulais lui dire de ne pas oublier que j'suis à côté. Pt-être que j'ai peur que ça n'signifie rien. Et j'suis encore plus angoissé à l'idée que ça puisse signifier quelque chose. Tu m'vois là, comme j'suis perdu ? Ouai, j'suis ce con d'Noah qui pense trop, réfléchis trop, s'débat avec tout ce qui est sympa, facile et amusant. Pourquoi j'suis devenu ce soldat d'plomb ? J'sais pas. Petit, j'avais remarqué. Que les poupées, on pouvait les casser. Les soldats d'plomb eux, on a beau les jeter, ils ne bougent pas, ils ne se fissurent pas. Pt-être que j'rêve d'être comme eux. Et là, j'vois bien que je ne le suis pas. J'peux pas éviter ce qu'il s'passe, cette manière subtile qu'elle a eu de m'apprivoiser, et ce qui m'surprend le plus c'est que ... putain. J'suis complètement naturel avec elle. En fait, j'me laisse complètement aller. Quand je lui lance une pique, je ne réfléchis pas, ça vient comme ça, du tac o tac, comme si c'était normal. Mais ça n'a jamais été normal chez moi d'parler avec des gens, pire encore d'rigoler, d'prendre les trucs à la légère. J'aime pas trop ce que j'suis là et à la fois ... j'adore ça. Parce que j'me sens pas étouffé. Au contraire, grosse bouffée d'oxygène dans ma gueule, étourdissant pour un mec qui carbure au carbone : "Et bien très chère, tu as toute une éducation à refaire. Après le doigt d'honneur de la dernière fois, j'ai l'droit aux insultes ?". J'me moquais gentiment d'elle, plus parce qu'elle me faisait rire que parce que j'en étais offusqué. En fait, si elle parle comme ça avec moi, si elle réagit au quart de tour, c'est bien qu'elle non plus ne réfléchis pas ? Ou du moins, n'réfléchis plus : "Agressive, sûre d'elle et lucide en prime ! Tu te rattrape bien, cinq points pour Gryffondor". J'la narguais sur le fait que les ravisseurs en auraient eu marre d'elle, quoique sa phrase me perturbait. Tu sais ce qui t'attends , ça veut dire quoi ? Que ça va durer longtemps ? Ou pt-être qu'elle parle juste de ce soir, et que moi j'vois trop grand ? Dans les deux cas, c'est perturbant. Après avoir trinqué, j'fis une mine faussement choquée, bouche en rond, quand elle disait ne pas aimer le whisky. Et pivotant des yeux au plafond, j'enchérissais le plus naturellement du monde : "En même temps, je ne devrais pas accorder trop d'importance aux goûts d'une fille qui préfère les nounours au dragibus. Tu es un blasphème à toi toute seule". Puis ce n'était pas surprenant ça. Bien sûre qu'on n'a pas les mêmes gouts, bien sûre qu'on est au total opposé. Je l'ai senti depuis le début, elle est le bleu profond, et moi l'rouge vif. On communique grâce à un fil fragile tendu entre deux planètes. Elle me dévisageait, j'le sentais et ... ça me troublait légèrement. Me troublait, mais pas tellement. Parce qu'à chaque fois, j'essayais d'attraper ses yeux au vol, d'la fixer dedans. Avec ce sourire masqué, et ce regard enfantin qu'insistait presque pour qu'elle continue. Elle est belle. Je ne l'avais pas vu, mais elle est vraiment très belle. Je m'installais confortablement sur le siège, proposais mon jeu de questions réponses et la regardait m'écouter. Puis m'répondre, plus captivé par les mouvements de ses lèvres que par les sons qui en sortaient. J'crois que j'me suis pincé ma propre lèvre à ce moment là. Et j'finissais par rire quand elle eut finit : "Tu es capable de dévorer dix paquets de bonbons par jour, tu ne me feras pas croire que tu préfère le salé. Et j'pense même que ton dessert préféré est un gros gâteau au chocolat comme ... un fondant ou une foret noire". J'la fixais un bref instant, j'sais pas pourquoi, c'est venu tout seul. Une gorgée de vin pour faire passer ce léger interstice, et j'reprends en réfléchissant, mes yeux se trimballant de la portière aux sièges, en passant par le vide : " Ton premier animal s'appelait Canaille et ça devait être un chat. Dirty Dancing ? J'aurais plus parié sur Grease ou Flashdance mais ... je crois que c'est vrai. Et que tu as pleuré une dizaine de fois sur ce film." Sûre de moi, assuré, faisant toujours mine de réfléchir avec ces lèvres tirées en coin, j'reposais mes yeux sur elle : "ton premier baiser masculin, j'y crois. Mais j'pense que tu t'étais entrainé sur une fille bien avant. Et le vert ... non. Je crois que c'est faux. Je crois que tu préfère le bleu. Le bleu profond ou ceux qui tendent au vert peut-être. Mais je ne pense pas que tu puisse aimer autre chose qu'une couleur primaire". J'haussais les épaules nonchalamment avant de reprendre : "Dirty Dancing ...", repris-je en riant, me moquant gentiment d'elle, "je t'avais imaginé moins ... romantique".




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— Noara

Ca me faisait sourire de voir son air faussement offusqué devant ma grossièreté.« C'est mon côté distingué » dis-je avec un fin sourire dans l'auto-dérision totale. Je savais que je pouvais être grossière. Adriel me le reprochait souvent quand je l'envoyais chier. C'était ça ou du russe, au choix. Noah me proposait un jeu, parvenait à attiser ma curiosité. Et j'étais loin de refuser, y voyant au fond un moyen d'en apprendre un peu plus sur lui, sur celui qui se cachait derrière ce regard autoritaire et dur. Ces questions étaient déroutantes de simplicité. Ma couleur préférée, une chanson que j'aimais.. c'en était même déconcertant tellement je ne m'étais pas attendue à ça. A quoi cela pouvait-il bien lui servir de connaître ma couleur préférée ? Je jouais pourtant le jeu, amusée de la situation et curieuse aussi au fond de voir si Noah allait réussir à démêler le vrai du faux. Et sa première phrase me faisais directement avoir une petite moue. Vrai, j'avais pas vraiment pensé au fait qu'il allait directement me griller pour le sucré vu que j'avais été au paradis de recevoir des montagnes de bonbons dans ma chambre. J'en riais même avec lui, avant de lui lancer un regard intrigué en voyant qu'il venait de viser juste. « Exact. La forêt noire » dis-je avec un léger sourire, avant de reprendre une gorgée de vin alors que nos regard se croisaient. Je savais pas expliquer cette espèce d'ambiance qui s'installait entre nous, qui faisait que j'appréciais de plus en plus ces moments passé avec lui. Au final, je sentais bien que j'étais moi-même, là, maintenant. Et j'en étais la première étonnée. Je souriais en entendant le reste de ses hypothèses, une à une, voyant qu'au final, il avait presque tout juste. Presque. « C'est presque un sans faute. Je ne me suis pas entraînée sur des filles avant mon premier baiser. Je n'avais pas d'amies au Japon à part Ana » dis-je alors que mon regard glissait autour de nous, sans oser regarder Noah droit dans les yeux. « Je n'ai jamais pleuré devant Dirty Dancing » dis-je d'un air amusé. « Ma couleur préférée est bien le bleu. Le bleu canard. » Me yeux retrouvaient les siens, et ça me faisait tellement bizarre au fond de parler de moi comme ça. Personne ne m'avait jamais posé ce genre de questions, et ce n'était pas dans mes habitudes de glisser ces informations dans une discussion. Il se foutait clairement de moi avec Dirty Dancing, et je me redressais immédiatement, le sourire aux lèvres, prête à me défendre. « J'aime le romantisme, mais je ne suis pas romantique. Ce n'est pas le côté romantique qui prime dans le film, c'est cette espèce de tension sexuelle qu'il y a entre les deux contre laquelle ils n'arrivent pas à lutter, le côté animal » dis-je avec un sourire, avant de détourner le regard en prenant une nouvelle gorgée de mon verre. « A mon tour. Tu es plus du matin ou du soir ? La chanson que tu pourrais écouter en boucle sans jamais te lasser ? La première chose que tu regardes chez une fille ? La passion que t'accepterai de partager ? Le nombre de tes exs ? Et.. le plat que tu pourrais manger tous les jours sans problèmes ? » demandai-je, intriguée, jouant carrément le jeu.  

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