(hot) AUSTIN ▼ and you can see my heart beating.

Cette conversation était l'une des plus compliqués entre nous. Les autres étaient celles où l'on ouvrait son cœur ou bien lorsque tout était fini entre nous. Là, ce n'était pas juste la fin d'un couple – vu que nous ne l'étions pas – c'était la fin d'un « nous » auquel je croyais depuis notre rencontre. À la possibilité de m'imaginer avec lui, heureuse, pour le reste de ma vie. Il redevenait mon meilleur ami et moi, sa meilleure amie. Sans plus aucune ambiguïté. Si ça allait être possible ? Je n'en savais rien. Le temps ferait les choses et nous finirions peut-être par s'y habituer, l'un comme l'autre. Faire notre vie avec une autre personne et s'éloigner un peu, sachant très bien que l'on reviendrait toujours l'un vers l'autre, comme des aimants. Alors je lui avais tout dit, une dernière fois. Je le laissais se rhabiller alors que je remettais ma blouse horrible – mais il y a quelques minutes, très pratique – avant de remettre mes cheveux en place. Ses lèvres se posent au coin des miennes alors que je comprends parfaitement qu'il va partir. Mon ressenti ? J'étais anéantie mais je ne pouvais pas l'enchaîner à mon lit. « Tu as intérêt » soufflais-je avec un petit sourire avant de le regarder partir. Ce n'était pas la première fois que je le voyais refermer une porte derrière lui, mais là.. C'était le pire moment de toute ma vie. M'enveloppant dans mes couvertures, je laissais une larme coulée sur ma joue avant de tomber de fatigue, dans un sommeil tout sauf réparateur et agréable. Quand on tient à quelqu'un, on le retient. Le retenir n'est pas synonyme de bonheur. Cela peut détruire une ou deux vies. Mieux vaut la laisser partir, quand on sait que cela ne mènera à rien de sain.

FIN.