(hot) AUSTIN ▼ and you can see my heart beating.

Lui dire que tout était du passé était pensé du fond du cœur. Je n'avais pas envie qu'il ressasse cet épisode comme je l'avais fait avec le tremblement de terre au Chili. Le principal était que j'étais vivante et qu'il était encore là pour me supporter. Tapant l'air de rien dans son plateau, je ne me préoccupais pas de savoir si ça lui plaisait ou non.. Parce que je savais parfaitement la réponse. Le voyant prendre l'une de ses nuggets, je faillis faire une attaque en le voyant voler tout mon ketchup. Ce n'était plus un nuggets au ketchup, mais du ketchup goût nuggets. Je le regardais manger avant d'exploser de rire. Ça ne devait pas être super bon. Mon ventre me tiraillait fortement, mais j'avais du mal à m'arrêter de rire. « Heureusement que tu n'es pas diabétique, parce que rien qu'avec ça.. Tu ferais une crise » riais-je encore avant de me calmer, appuyant doucement et discrètement sur ma blessure pour tenter de calmer la douleur. Regardant mon plateau, je faisais une mine boudeuse. « J'ai plus de ketchup.. » me plaignais-je avant de lever le regard vers lui. Et puis.. Bah ce n'était pas moi qui pourrais au comptoir pour en demander. Dooooonc.. (a)

Parfois je me surprends vraiment à manger tout ça, autant gras et sucré. Je savais qu’il fallait que je commence sérieusement à faire attention à ma ligne, car si les garçons peuvent manger un peu n’importe comment jusqu’à leur vingt-cinq ans -contrairement aux filles qui elles, doivent faire attention toute leur vie- paraît-il qu’ils sont réputés pour tout prendre d’un seul coup et autant dire, que si je continuais sur cette voie là, à trente ans j’étais bon à rouler plutôt que marcher. Fort heureusement pour moi, j’arrivais à me caler un petit jogging et de la boxe entre deux pintes de bière, sinon qu’est-ce que se serait ! “Ha...dommage” disais-je en haussant les épaules. Oui, la pénurie de ketchup qu’il y avait dans sa barquette de nuggets m’importait peu, je l’avoue (a) “C’est pour ton bien que je fais ça, le sucre, c’est mal..” disais-je en essayant de paraître un minimum sérieux.

Ce moment me semblait tellement agréable que je me demandais si je n'étais en plein rêve, pendant un coma ou je ne sais quoi. Ce n'était pas.. Bref, ça ne sera jamais comme je l'espérais tant entre nous, mais j'allais m'y faire petit à petit. De toute manière, ce n'était pas moi qui ferais un pas vers lui amoureusement parlant et je doute qu'il reviendrait vers moi un jour. Je me rappelais de notre conversation où la conclusion avait été que l'on s'aime mais que l'on n'est pas fait pour être ensemble en temps que couple. La réalité est assez violente, je trouve. Quoiqu'il en soit, nous étions entrain de manger un McDo et j'étais la femme la plus heureuse du monde. Certes, je n'allais pas être capable de tout manger, mais ça faisait du bien que de me nourrir des plats infectes de l'hôpital. Soudain.. Il me manquait du ketchup et là, j'allais devoir user de mes charmes pour amadouer Austin afin qu'il lève ses petites fesses pour aller m'en chercher. « Le sucre.. c'est mal ? » demandais-je en haussant un sourcil en regardant son plateau avant de revenir à lui. « Tu veux que je calcule le nombre de grammes de sucre que tu manges avec tout ça ? » demandais-je en pointant du doigt son repas gigantesque. Pouffant doucement, je le regardais un peu plus sérieusement. « Allez, il me faut du sucre.. Sinon je vais être en hypoglycémie avant ce soiiiiir » râlais-je en essayant de le faire plier. Et autant tenter jusqu'au bout. « Puis.. Il faut du sucre pour faire du sport.. » chuchotais-je avec un regard taquin. « Si tu trouves que j'en mange trop après m'avoir chercher du ketchup.. On peut faire du sport ensemble.. » tentais-je pour le faire totalement craquer. Bon, ok, j'avais l'air de l'allumer un petit peu, mais si je pouvais avoir ce que je voulais à la fin – le ketchup hein, pas le sport de chambre (quoique..) – je n'allais pas me gêner (a)

Ses petits yeux de chats ne fonctionnaient plus depuis longtemps sur moi. Non pas que je n’avais pas de coeur, loin de là, mais j’avais l’habitude depuis le temps que l’on se connaît. “Occupe-toi de ton plateau va !” disais-je en ramenant ce dernier vers moi. Non, mais c’est qu’elle allait me faire culpabiliser en plus ! Je tournais ma tête en direction du comptoir, comptant le nombre de pas que j’avais à faire pour aller lui chercher ce fameux ketchup. Feignant ? Totalement oui, et je l’assume ! J’esquivais un léger sourire tout en me levant de ma chaise. “J’te prends aux mots” Je caressais doucement son mentons à l’aide de mon pouce et de mon index avant de m’éclipser pour pouvoir lui chercher ce qu’elle désirait -j’en avais même pris plus au cas ou et bon, c’est gratuit- Je revenais m’asseoir en lui déposant sa petite commande sur son plateau, croquant dans une de mes frites bien grasses tout en l’a fixant de mon regard vert perçant;

Au fur et à mesure que je parlais, je sentais qu'il n'allait pas faire long feu. De toute façon, s'il n'y allait pas.. Je tenterais d'y aller seule et si je me fais mal, il culpabilisera toute sa vie (a) Mauvaise ? Non, simplement chiante et je le vaux bien ! Son regard semblait divaguer vers le comptoir et je priais pour que ses belles fesses se lèvent pour aller chercher ce dont j'avais taaaant besoin. J'avais failli crier de joie quand il y alla enfin sauf que sa remarque me donnait chaud tout à coup et pas forcément envie de manger. Franchement, il fallait qu'il arrête de tant me faire fondre.. C'était injuste. J'avais commencé et peut-être continué même un peu parce que.. Mes sentiments ne changeraient pas. J'allais juste les étouffer, voilà tout. « Merci ! » dis-je toute contente en m'emparant de la sauce qu'il venait de ramener pour continuer mon repas. Sauf que son regard ne me quittait pas et en le croisant, je fus obligée de baisser le mien alors que je sentais le rouge me monter aux joues. Mon cœur s'emballait déjà et j'essayais de me battre pour refouler tout ça. « Je crois que je n'arriverais pas à tout manger » murmurais-je avec une légère moue triste, histoire de changer de sujet et de ne pas trop y penser pour ne pas me rappeler de nos trop bons moments ensemble.

ça me faisait sourire intérieurement que de la mettre mal à l’aise. ça peut-être méchant dit comme ça, mais elle était adorable aussi les joues toutes rouges. Je regardais son plateau bien garni encore et pour être honnête, une fois de plus, nous avons eu les yeux plus gros que le ventre. “Moi non plus je crois” riais-je. Je penses que le fait de ne pas avoir mangé durant plusieurs jours entiers, cela m’a complètement détraqué l’estomac, car faut le faire un Austin Da Silva qui ne fini pas son plat c’était une première. Je finissais par me lever afin de jeter ma part à la poubelle. Voyant Madisson ne plus toucher à son plateau, je faisais de même. Ok, c’était un peu de l’argent jeter à la poubelle, mais je m’en foutais puisque c’était mon argent. Je reprends ce qui lui servait de fauteuil roulant pour revenir dans cet endroit appelé hôpital. A peine entré à l’intérieur, j’en avais des nausées.Je souriais gentiment à l’hotesse d’accueil avant de rejoindre sa chambre. Je refermais la porte de sa chambre avant d’enlever mon t-shirt en mode normal, alors que je souriais toujours autant. “Quand je disais je te prends au mots, je voulais dire, je te prends aux mots” disais-je en souriant, regardant sa réaction.

Mettant du mieux possible ma gêne de côté, je préférais aborder un autre sujet.. Comme le fait que je n'allais pas pouvoir tout manger. Apparemment, cette impression était partagée et je fus surprise de le voir tout mettre à la poubelle. Je n'aimais pas le gâchis mais bon.. Ce n'était pas comme si l'on pouvait l'offrir à d'autres personnes. Soupirant doucement, je le vis se mettre derrière moi et malheureusement, me ramener à l'hôpital. J'avais tellement hâte de sortir de là que j'avais l'impression d'être un prisonnier que l'on remet dans sa cellule. Un peu dépitée, je n'avais pas envie d'être agréable avec la moindre personne que l'on croisait. J'avais aussi peur qu'Austin repartie déjà et ça me démoralisait déjà. Je sais que je ne dois pas rester accrochée à lui comme ça mais.. Il y a des choses qui ne changeraient jamais. Si un jour je devais sortir avec un autre garçon et le présenter à mon meilleur ami.. Oui, non, cette situation n'arriverait jamais. Je me voyais mal présenter un homme à celui que j'estime comme l'homme de ma vie. Ce serait.. Tellement étrange et faux. À peine dans la chambre, je n'eus pas le temps de dire ou faire quoique ce soit que mon beau mouton – rasé – venait de retirer son t-shirt. Évidemment, je ne loupais rien du spectacle et je crois bien que si j'avais été en état.. Je lui aurais sauté dessus. Appel au viol, il ne faut pas déconner quand même ! Ses paroles me redonnèrent chaud alors que je tentais de calmer mon corps tout entier qui semblait un peu trop y croire. « Je.. » commençais-je avant de me reprendre rapidement. « Tu sais que même sans t-shirt, tu as plus de vêtements que moi ? » tentais-je pour changer de discussion et.. En même temps pas tellement en fait. Il faut l'avouer, il est toujours aussi beau et j'en suis toujours raide dingue mais.. Si on faisait ce à quoi je pense, il se passerait quoi ensuite ? On redeviendrait juste amis ? C'était bien ça le souci dans notre relation.. Impossible d'être uniquement amis et impossible d'être en couple..

Je savais qu’elle ne s’était pas attendue à cela et ça m’amusait énormément. Je me retournais vers elle pour l’à portée et la placer sur son lit, car ouais elle était quand même un peu handicapé, ne l’oublions pas. “Que ça m’en déplaise..” Disais-je en caressant sa jambe, profitant pour faire remonter légèrement sa robe d’hôpital. Je ne savais pas à quoi j’étais en train de jouer, mais c’était un jeu dangereux. Ce n’était déjà pas très clair entre nous deux, alors il ne valait mieux pas embrouiller sa pauvre petite tête avec mes idioties, mais ce serait mentir à moi même que de me dire que je n’avais pas envie d’elle. Néanmoins, je savais aussi que je risquais de briser une nouvelle fois son coeur qui ne demandait qu’à battre. “Si tu ne veux pas, je m’arrête” Je préférais encore lui laisser le choix pour ne pas qu’elle me rebalance encore tout en pleine figure, au moins, elle ne pourra pas dire que c’était contre son gré.

Ma surprise semblait l'amuser et j'avais belle et bien peur qu'il en joue trop.. pour au final rester comme une cruche avec mes pensées alors que lui le faisait juste pour me taquiner. Me faisant porter comme une princesse, je pensais que le jeu s'arrêterait là, que mes paroles n'auraient pas la portée que j'aurais pu imaginer dans l'un de mes nombreux rêves en sa présence mais.. Si. Tout se chamboulait en moi et ses gestes si doux me rendaient totalement folle de lui. Je ne me sentais pas du tout prise au piège, je savais qu'à n'importe quel moment je pourrais tout arrêter.. Mais au fond de moi, je n'en avais pas envie. Cette année avait été riche en rebondissement et passer un moment tendre en compagnie d'Austin serait peut-être l'apaisement dont j'aurais besoin. Ça me ferait mal, forcément un peu, mais je crois que j'allais finir par péter un câble si je ne relâchais pas toute cette pression. Son regard m’envoûtait alors qu'il me disait que si je ne voulais pas aller plus loin, il accepterait de s'arrêter là. Il était tellement adorable dans ce genre de situation.. « Juste une fois.. » murmurais-je. La dernière fois, avant de tout arrêter. C'est stupide parce que.. ça n'a pas réellement de sens. Si, d'un côté, on s'aime mais.. ça ne fera que nous éloigner encore. Peut-être mois qu'avant car j'avais appris à me canaliser, mais on ne pouvait pas juste être amant ou pote de coucherie pour un soir. Là, tout de suite, je m'en fichais. Doucement, je posais ma main sur son torse, caressant en douceur sa peau qui me donnait déjà de nombreux frissons avant de le tirer lentement vers moi pour l'embrasser. Je ne pourrais même pas expliquer ce que je ressentais, tant c'était fort et si apaisant. Je voulais juste oublier le monde entier et simplement être avec lui.. Comme avant.

Juste une fois, comme d’habitude, c’est toujours la dernière fois. J’esquivais un fin sourire avant de m’autoriser à remonter ma main jusqu’à son intimité afin de pouvoir y insérer mes doigts en elle dans le but de faire grimper la température. Je l'allongeais délicatement, n’oubliant pas qu’elle devait encore avoir mal. “Je ferais attention” l’a rassurais-je. J’avais peut-être été un connard avec elle en lui brisant le coeur, mais jamais je ne lui ferais du mal physiquement. L’a sentant déjà mouiller, je m'extirpe pour venir enlever complètement sa tenue. “C’est une invitation au viol ses tenues” disais-je en plaisantant, remarquant qu’effectivement, ils n’étaient pas venu en dessous au final. Me mettant sur mes deux genoux, je défais les boutons de mon jean afin de m’en débarrasser et de pouvoir enfin respirer. Une fois fait, je me penche vers son buste pour pouvoir y laisser balader ma langue et mes lèvres, mordillant par la même occasion ses tétons qui avaient déjà durcis. Au final, j’avais bien fait de ne presque rien manger quelques minutes plus tôt, sans quoi, j’aurais été incapable de bouger. Mes mains sur son corps, je laissais Madisson enlever le dernier vêtement qu’il me restait pour que l’on soit officiellement quitte. Sur le moment, je ne pensais plus à rien. J’étais bien, je savais comment procéder et je savais que tout allait bien se passer.