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You can fly • Denys

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— Denys

Être avec Denys c'est retrouvé peu à peu les plumes sur mes ailes, c'est un nouveau souffle et un peu frais sur une vie trop monotone et un peu mélancolique. Cette sensation s'agrandie lorsqu'il m'embrasse de nouveau, quand il n'arrive pas à garder la distance avec moi. Il ne peut s'empêcher de me caresser comme je ne peux pas moi non plus. Il l'avait bien compris lorsque tout à l'heure je lui avais effleuré la main après des salutations timides de notre part. Il osait jouer avec la fée alors qu'au fond elle était aussi la reine du jeu. Je lui avais bien montré à notre première rencontre autours du lac. C'est pourquoi il est tombé si facilement dans le piège aujourd'hui, qu'il n'a pas su résister lorsque je lui mordillant tendrement la lèvre, à la limite du baiser. Mon rire cristallin revenait à la charge à la suite de ses paroles.. «On peut réinventer les règles Au final, ça serait dans noshabitudes, comme on ne fait rien de la même façon , alors autant faire différament au rugby aussi, mais je me garderai une gêne tout de même, une légère retenue avec l'idée de gagner ce match au final. Pour mon plus grand bonheur, il n'allait pas me priver de ce doux contact. Oui tu as tout compris on arrache pas un bien précieux dans les mains de quelqun ainsi, pas aussi facilement, pas sans donner de raisons. Pour le moment, comme nous sommes seul face au monde, face à ce paysage tu n'as d'autres choix que de continuer, que ee te laisse perdre par la passion de nos lèvres qui se rencontrent. «Merci ! Oui je devais te remercier de me faire cette faveur, de m épargner encore un peu.Tu recommençais nos baisers, joignant nos à langues à l'action cette fois. Je te joignait dans cet élan de passion avant de venir me blottir au creux de ton cou, sans toutefois poser des baisers, justemon souffle pour me rassurer un peu. Il faut aussi que je m'empêche de m'empresser, de m'emballer davantage.

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Réinventer les règles, s’inventer des jeux, c’était un peu ce qu’on faisait depuis notre toute première rencontre, quand on ne savait encore rien l’un de l’autre. Alors oui, peut être que pour le match aussi, on pouvait envisager de le faire. « Attaque moi à coup de baisers alors, je sens que je vais adorer ce match… » rigolai-je en imaginant la tête de mes coéquipiers. Sauf que mon rire se tut, quand un visage parmi ceux des croustibats s’imposa dans mon esprit. Meleya… Oh, on n’était pas ensemble, elle et moi, on était des –amis- comme j’aimais à le dire, et parce que je la considérais vraiment comme telle vu qu’on avait vraiment vite sympathisé, mais on était des amis qui prenaient du bon temps ensemble alors peut être que de me voir proche d’une autre, elle qui m’avait déjà plusieurs fois accusé d’être un coureur… Non, ce n’était pas une bonne idée en fait. « On va peut être s’en tenir aux règles classiques, faudrait pas que nos coéquipiers nous accusent de triche. » L'excuse, oui... Mais je ne voulais pas d’un malaise sur le terrain... Et puis pour le moment, c’était elle et moi au sommet du phare, dans ces lumières sublimes qui s’éteignaient peu à peu à mesure que le soleil disparaissait. Et je ne comptais pas la priver de mes baisers et d'ailleurs je lui en offris un autre, tout aussi insatiable qu'elle pour le coup. Elle m’en remercia et je fondis sur ses lèvres à nouveau. Nouveau baiser et elle se blottit ensuite dans mon cou. Mes bras s’enroulèrent doucement autour d’elle, la serrant tendrement contre moi avant de lui proposer : « Tu veux redescendre et aller te balader au bord de l’eau ? »
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Bien entendu que l’envie de l’attaquer à coup de baiser pour lui voler le ballon me plaisait, surtout qu’il m’encourageait dans ce courant. Je ne te vois pas vraiment faire autrement, les idées folles remplissent notre tête et elles sont amplifiées en faisant leur rencontre. Une fusion magique et unique. Il riait de bon cœur à cette idée avant de ce taire tout aussi rapidement l’aire penseur. À ce moment précis j’aurais voulu pouvoir décoder ces pensées, pour savoir ce qu’il se passait à l’intérieur de sa petite tête. Ah tu es tombé sur la mauvaise pente, tu ne sais pas à quel point je suis curieuse et si observatrice. Je veux savoir ce qui a fait en sorte que tu ne rigoles plus autant. «T’es sure qu’il a pas autre chose que d’être accuser que de triche ?» Tu n’es pas obligé de tout me dire, mais j’ai quand même le droit à quelques informations, une de plus sur la liste pour me satisfaire. Je repose dans tes bras, en ne me demandant pas si tu l’as fais plusieurs fois, je ne peux pas être jalouse, car au final je suis clochette et qui ailleurs dans le monde portera ce surnom de nouveau ? Peut-être j’aurai un pincement au cœur par contre si tu t’envoles sans rien dire, mais je ne veux pas m’apporter de mauvaises ondes. «Oui avec grand plaisir.» Je me relève aussi rapidement après sa proposition en partant courant pour dévaler les escalier en riant. «Rattrape moi si tu peux. » Je m’éclipse en te laissant dans un vague souvenir. Tu as plus de chance de me retrouver vu qu’il ne fait pas encore noir et j’aime tellement l’idée que tu es ce grand besoin de me rattraper avec la peur que je disparaisse de bon.

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 Imaginer une partie de kiss rugby en riant, c’était tout à fait nous ça, se foutre des règles et du regard des autres… Sauf que quand je pensais aux autres, à nos coéquipiers, y’a un visage en particuliers qui s’imposa dans ma tête et qui fit changer sensiblement l’expression de mon visage et taire un peu mon rire. Je pensais mon changement d’attitude trop subtil pour qu’elle le nota, mais fallait croire que ma fée n’avait pas de magique que ses baisers. Elle semblait dotée d’un talent d’observatrice qui la poussa alors à me questionner, après que j’aie énoncé les futures accusations de triches comme raison pour respecter les règles et éviter les baisers sur le terrain. Mon regard croisa un instant le sien, je détournais les yeux pour y échapper, pour éviter qu’elle ne sonde mon embarras, qu’elle sente davantage la présence de Mel qui était déjà bien trop présente d’un coup entre nous… « Laisse tomber c’est rien… » éludai-je alors le sujet. Je lui avais parlé vaguement ce matin, du bordel dans ma vie sentimentale… Elle devait se douter, peut être, que s’en était un indice supplémentaire, une autre illustration de ma confusion dans le domaine. Et je proposais alors une balade, le long de l’eau, en bas, à présent qu’on a bien profité de la vue. Enjouée, ma fée s’échappa de mes bras pour prendre les devants, courant, me défiant de la rattraper. « T’envoles pas sinon c’est pas du jeu… » me marrai-je, retrouvant mon esprit joueur et léger, suivant ses pas, me laissant guider par le bruit de ses derniers pour la poursuivre dans la pénombre du soir. Accélérant, sa respiration la trahit et je l’emprisonnais de mes bras, laissant mes lèvres glisser au creux de son cou, y déposant un rapide baiser : « Je t’ai eu Clochette ! »
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C’est cet instant pendant qu’il est resté muet, que son rire c’est arrêté pour une mine trop sérieuse, un air qui n’a pas sa place dans ce moment de bonheur et de magie. Alors je ne sais pas si on peut me déceler un talent d’observatrice exceptionnelle. Peut-être qu’au fond il n’avait rien à déceler, mais je reste septique jusqu’à entendre ses paroles que ce n’est rien. Il avait même évité mon regard en même temps. Je ne voulais pas continuer à m’aventurer sur ce terrain glissant surtout qu’il venait de fermer la mince ouverture que j’avais pu réussir à ouvrir, en énonçant l’idée de l’embrasser pendant le match. Je me demande s’il est aussi bon que pour moi se foutre dans des bordels pas possibles, il ne fallait pas y penser, il n’était question que de nous deux à présent, juste le temps de quelques heures, mais je ne voulais pas les gâcher. J’étais donc partie à toute jambe après sa proposition d’une balade près de l’eau en lui donnant le défi de m’attraper, est-il aussi doué pour attraper les fées que les crapauds ? M’envoler serait de la triche, mais j’aimerais tant pouvoir me servir de cette tricherie voler toujours un peu plus haut. Je dois me contenter de marcher sur la terre ferme pour le moment. Malgré la pénombre je me retrouvais dans ses bras, sursautant qu’il soit aussi rapide. Un rapide baiser, une rapide caresse qui n’était nettement pas assez longue, mais agréable. «Toujours aussi doué Peter Pan. » Je me retourne pour lui faire face, je prends sa main et je recule lentement en sa compagnie avant de le ramener rapidement vers moi pour l’embrasser. Comme si l’attente avait déjà été trop longue et que son baiser au creux de mon cou m’avait déjà trop enflammé. Je me détache de lui et je reprends la route. «On l’a fait cette balade ? . »

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 Je voulais pas gâcher l’ambiance entre nous, je voulais pas mais pourtant c’était bien ce qui aurait pu se produire avec mon esquive plus ou moins maladroite du sujet… Mais Veïa eut la délicatesse de ne pas insister, le sujet reviendrait bien un jour ou l’autre, j’espérais que ça ne se ferait pas en plein match de rugby. La petite parenthèse gênante se termina bien vite, lorsque le rire et le jeu réapparurent entre nous, course poursuite pour s’échapper de là, et dans la pénombre, rapidement, je rattrapai la demoiselle, l’enlaçant dans mes bras, lui volant un rapide baiser. « Je suis un grand sportif t’as vu ça ? » Quoi que, la dernière course à laquelle on s’était adonné c’était celle jusqu’à son hôtel et il me semblait bien, dans mes souvenirs embrumés de vodka et du joint, que c’était elle qui l’avait emporté. Elle se retourna ensuite, vers moi, ses mains attrapant les miennes et je l’observais, un large sourire aux lèvres, sans pouvoir m’empêcher de penser combien j’étais bien là… Les questions et les doutes s’étaient évaporés, j’avais juste envie de profiter et comme si elle lisait dans mes pensées, elle m’attira à elle et m’offrit un nouveau baiser. Plus long, plus marqué, auquel mes lèvres répondirent instantanément avec un naturel désarmant. C’était que j’allais vite la prendre, cette habitude de l’embrasser… « C’est toi qui m’empêches d’avancer je te ferais dire… » répliquai-je alors qu’elle prenait les devants et que je la rattrapai en quelques pas, lui donnant un petit coup de coude en arrivant à sa hauteur. « Raconte moi un peu, t’as fait quoi jusqu’ici pendant le Summer Camp ? Y’a un endroit que t’as préféré à Cap Breton ? » questionnai-je en avançant le long du sentier.
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Ça aurait été trop douloureux de gâcher ce moment de pur bonheur, ces moments que j’oublie de me poser des questions et que je peux enfin me sentir libre d’une certaine façon.  Mais il y a cette impression qui nous colle à la peau que le sujet risque de revenir à tout moment que même si la porte c’est refermé devant moi, j’ai encore la clé dans les mains.  Il était fière de pouvoir dire qu’il était un grand sportif et  je n’avais pas en douter déjà qu’il faisait une mineur en sport, c’est un grand indice qu’il en a l’habitude.   «J’ai déjà gagné  oublie pas ! »  Ma phrase était un peu absurde, car au fond il était si abimé par l’alcool et les joints qu’il n’aurait jamais atteint l’hôtel avant moi et peut-être que même moi j’avais fait en sorte qu’il soit tant égaré cette nuit là.  En ce moment je ne savais pas si vraiment quelque chose me rendait plus heureuse que sa présence et ce baiser qu’on échangeait près de l’eau. «C’est pas de ma faute non plus tes lèvres m’ont envoutés » Oui elles me réclament toujours d’une certaine façon, je connais déjà cette sensation par cœur tant que j’ai essayé de me la rappeler dans mon esprit plusieurs fois, mais jamais cela n’équivaut à lorsqu’il le fait pour de vrai.  Il me rattrape en me donnant au passage un léger coup de coude en me demandant ce que j’ai fais à cap breton depuis mon arrivé. Je replonge dans mes pensées et je pense rapidement à mes retrouvailles avec Adriel. D’une certaine façon il a tendance à me faire ce même effet que Denys peut me donner, mais Denys ne m’apporte pas toute la douleur et le rejet qu’Adriel me donne le lendemain quand il en a marre, quand il voit que je suis encore là.   «J’ai beaucoup fêté je vais pas te mentir, mais sinon les épreuves ont pris beaucoup de mon temps aussi. Et toi qu’à tu fais jusqu’ici ?» Je sais qu’il ne va pas me juger, mais je ne m’élance pas n’importe quel sujet non plus, parce que moi aussi j’ai peur de le faire fuir.   «Je crois que mon endroit préféré c’est le lac » Qui aurait cru qu’un jour être proche d’un étendu d’eau pouvait me rendre heureuse.

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  Elle aussi, elle s’en rappelait, de cette course, trempés et recouverts de boue qu’on était. Perchés, arrachés, titubant un peu pour ma part. Ouais une sacrée course. « J’avoue t’es une grande sportive aussi puisque tu m’as battu. » lui accordai-je alors avec un rire en me rappelant de la singularité de notre rencontre. « Je pensais que j’allais jamais te revoir… J’ai de la chance que tu sois pote avec Lyra. » Ou pas de chance, parce que ma meilleure amie allait surement me passer un savon monumental quand elle l’apprendrait. Quand je reprochais à la blondinette de m’empêcher d’avancer à coup de baiser, elle me renvoya l’ascenseur en brandissant l’envoutement que mes lèvres auraient jeté aux siennes. « C’est pas possible ça, c’est toi la fée de nous deux, c’est toi qui a des pouvoirs magiques. » C’est toi qui m’as envoûté donc ? Je l’accusais ? Peut être un peu… Mais j’étais plutôt content d’être sous son emprise ce soir. D’ailleurs, ma main se glissa dans la sienne ensuite, alors qu’on avançait au bord de l’eau et que je la questionnai sur son été et ses occupations. Des fêtes, beaucoup de fêtes. « C’est fait pour ça le SC. » Et vu comment on s’était rapproché dans un tout premier temps, à coup de joints et de vodka, je serais bien hypocrite de lui servir un sermon sur la modération là. Elle évoqua ensuite les épreuves, la compétition, la chasse au trésor qui faisait rage ici. Puis elle me retourna la question : « Je suis chef de ma team, alors ça m’a également pris pas mal de temps, la compet’. Et j’ai aussi bien profité des soirées… J’ai fait pas mal de surf, j’suis allé voir les baleines, j’ai fait quelques randos. » tentai-je alors de résumer. Condenser un summer camp en quelques mots, ce n’était pas simple. Et puis, j’aurais eu un autre interlocuteur que Veïa, j’aurais probablement résumé la chose en –sea sex and sun- mais j’avais pas envie qu’elle me voit comme ça en fait, je préférais insister sur mes autres activités estivales. Et lorsqu’elle évoqua le lac, un sourire presque nostalgique fendit mes lèvres. « C’est mon endroit préféré aussi… » Mes doigts se resserrèrent doucement sur les siens avant de reprendre : « Mais y’a un truc que je regrette quand même : on a fini dans la vase mais on a même pas fait de bain de minuit ensemble… » Mon regard s’alluma alors d’une étincelle joueuse, se perdant ensuite sur les vagues tout près de nous… « Peut être qu’il est encore temps de se le tenter. » Bon, pas dans le lac parce qu’on n’était pas près de ce dernier, mais là, dans la mer, ça pouvait complètement s’envisager…
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On a tous les deux eu cette peur de ne jamais revoir l’un et l’autre, de penser que cette nuit là n’était qu’un beau rêve bercer par trop de substances dans nos veines. Était-ce vraiment une chance que Lyra nous est réunie, car maintenant il fallait espérer qu’elle n’est pas envie de nous séparer. Parce que moi jeune Veïa j’ai ce don d’attirer les hommes mauvais pour moi et j’espère très fort que Denys n’en fait pas partie et que Lyra n’aura pas envie de me protéger une fois de plus. «J’ai tellement été surprise de te voir au bungalow, mais tellement heureuse aussi. » Une agréable surprise qui a réchauffé doucement mon cœur. Il faisait cette âme innocente qui n’a rien à se rapprocher en me rappelant que c’était moi la fée, c’était moi qui devait l’envouter facilement avec mes pouvoirs magiques, il ignorait donc que en sa présence je perdais mes moyens, que je restais toujours dans l’impasse en ne pensant plus qu’à ses lèvres et au prochaine chose que je pourrais apprendre sur sa personne. «Crois moi tu me fais planer aussi. » Sa main vint rejoindre la mienne pendant notre marche et je la caressais en même temps en appréciant ce doux contact qui nous unissait. Oui le SC est un moment pour oublier et se rappeler qu’on est encore jeune au final, mais j’ai peur d’avoir fait un peu de trop conneries et de mettre retrouver dans les bras de certaine personne que je n’aurais pas dû, mais il savait déjà que sa fée ne rendait pas son auréole tout le temps fière de sa personne, je lui avais refilé les joints sans qu’il est à le demander. J’apprenais maintenant qu’il était chef d’équipe, il était donc moins discret que moi, qui avait fait sa place avec le temps dans son équipe. Parce que j’étais trop silencieuse, trop solitaire par moment pour m’infiltrer aussi rapidement. . «C’est un bon programme et maintenant tu passe un peu de temps avec moi j’espère que ça te plait. » lui dis-je pour le taquiner. Je m’étais fait une petite place subtilement dans sa vie et dans sa tête. Je fus ravis d’entendre que le lac était son endroit préféré aussi, il avait une signification bien plus qu’un simple repère pour des esprits qui ont besoin de penser. Il voulait maintenant essayer le bain de minuit en me disant qu’il avait été déçu de ne pas avoir eu la chance de le faire la dernière fois qu’on avait été près de l’eau. Je baissais la tête un moment en me rappelant que je commençais à peine à me débrouiller dans l’eau, mais je voulais vivre ce moment avec lui. Je plongeais mon regard dans le siens avec la même lueur joueuse. «C’est une bonne idée très bonne même. Mais, on y va si je peux m’accrocher à toi j’apprends encore à nager…» dis-je avec un peu de honte dans ma voix, mon regard était perdu dans les vagues à l’idée de les rejoindre dans ses bras.

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  On avait joué, ce fameux premier soir, en se quittant sur ces quelques baisers, en restant sur cette sensation planante et déroutante de ne rien savoir l’un de l’autre, courant ainsi le risque de ne jamais se recroiser. On avait joué oui, et finalement le hasard nous avait fait nous revoir. Le hasard s’appelant Lyra dans notre cas, et de la part de notre amie commune s’était involontaire. « Et maintenant que je connais ton identité, ma petite Clochette, crois moi tu ne vas plus pouvoir te débarrasser de moi. » menaçai-je avec un léger rire. Nos lèvres semblaient aimantées, comme si maintenant qu’elles s’étaient retrouvées, que j’avais perdu et cédé en premier tout à l’heure, nos bouches ne pouvaient plus se tenir éloignées trop longtemps. Un envoutement ? C’était elle la fée, mais elle répliqua alors que j’avais aussi le pouvoir de la faire planer et un sourire flatté étira mes lèvres. Quand j’évoquais mes occupations estivales, elle me souffla alors que le temps que je lui accordais désormais me plaisait. « Ca a l’air de me plaire non ? » répondis-je en resserrant doucement l’emprise de mes doigts sur les siens. J’étais bien. Je me sentais léger avec elle. On jouait, on rigolait, on ne se prenait pas la tête. Les questions, les doutes, le bazar de mon esprit semblaient d’un coup passer en second plan. Et quand on parla du lac, j’évoquai ce qui nous avait manqué ce soir là : un bain de minuit.  J’eus l’espace d’un instant l’impression d’avoir dit une bêtise, voyant son regard se baisser quelques secondes, puis, lorsque ses prunelles se plongèrent dans les miennes, j’y lus la même lueur joueuse que dans les miennes et je sus qu’elle était partante. Une bonne idée, voilà ce qu’elle me souffla, avant d’avouer qu’elle était en train d’apprendre à nager. « T’en fais pas, je ne vais pas te lâcher Veïa… » lui assurai-je. « Chiche alors, c’est parti ? » Allons nous rafraichir dans l’eau après nous être réchauffés à coup de baisers. Mes doigts relâchèrent un instant les siens, le temps de venir attraper mon T shirt pour m’en défaire, dévoilant mon torse avant de retirer mon short pour me retrouver en boxer, abandonnant les habits sur un banc. Assez taré pour aller se baigner, mais suffisamment lucide pour me débarrasser de mes fringues avant. Je n’avais pas envie de me choper une pneumonie et de finir la fin du summer camp malade.
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