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Cette aisance que j’avais lorsque je me retrouvais en sa compagnie était presque effrayante. Nous ne faisions pas partie du même monde, nous n’avions pas les même codes et pourtant j’arrivais à me sentir étrangement proche de lui. Cette proximité qui se reflétait à travers nos sourires et nos rires, transparaissaient alors que nos souffles s’entremêlaient, que mes jambes étaient nouées autour de sa taille et que ses mains soutenaient mes fesses. Je jouais avec ses sens autant que je torturais les miens, c’était mentir que d’affirmer que je n’avais pas envie de l’embrasser et à sa question je fus presque soulagé qu’il ne puisse pas lire dans mes pensées. J’espérais ne pas être aussi transparente qu’il l’était, bien que je n’arrivais pas à prétendre, ce soir j’étais bien trop faible pour jouer l’indifférente. Je reculais ce moment où nous devions nous séparer, celui ou comme à mon habitude je ferai comme si rien de tout cela n’était arrivé, ou je m’efforcerai de tasser tous ces souvenirs dans un coin de ma tête en espérant les oublier en vain. Préférant ne pas penser à la suite, comme je l’avais fait le temps de notre escapade en Indonésie, c’est avec une voix enjôleuse que je lui répondis « C’est que je dois m’inquiéter … », un léger sourire amusé sur le visage alors que je caressais ses lèvres des miennes « Tu commences à marchander et à négocier ». C’était mon domaine, jamais satisfaite, j’oscillais entre négociation perpétuelle, charme et chantage efficace, alors voir que lui s’y mettait me faisais sourire. Je l’embrassai du bout de mes lèvres avant de reprendre « et qu’est-ce que va me couter ce petit voyage jusqu’à ma chambre ? », le ton légèrement taquin, curieuse d’entendre son prix. Est-ce que derrière ce petit regard innocent, Denys était en réalité aussi dur que je l’étais en affaire.(Invité)