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Dire que Denys ne me faisait aucun effet serait mentir, mais les faits étaient là, on avait passé deux mois intenses et formidables, lui comme moi avions aimé être dans les bras de l’autre, mais on ne se connaissait pas. Il ne connaissait même pas mon nom de famille et il ne m’avait jamais appelé par mon prénom entier non plus. Si ce qu’il m’avait dit était vrai, s’il était vraiment tombé amoureux, s’il m’aimait … c’est un fantasme, une idée qu’il aimait, pas moi. Je ne suis pas de ceux qu’on aime, mais plutôt de ceux dont on souhaite la chute. Il me confia que si jamais il avait connu mon nom de famille, j’aurais entendu parler de lui bien avant … il m’aurait cherché donc, il tenait à moi au point d’avoir voulu me retrouver. Dans ma tête il n’y avait que deux explications à ça, ou à l’époque je l’avais marqué ou … Denys était complètement fou et à vrai dire les deux explications m’allaient. La première parce que si c’était le cas je pouvais avoir une emprise sur lui et la seconde parce que … et bien parce que ça rendrait les choses beaucoup plus amusantes. Je lui proposai donc un jeu, pour apprendre à nous connaitre mais surtout pour pimenter un peu cette soirée et c’était à lui de commencer. Il revint donc à mon nom, l’une des toutes premières choses qu’il aurait pu me demander si jamais on ne c’était pas contenter de juste vivre le moment. Il commença par me dire, prenant mes chaussures, que je n’avais pas un nom quelconque et en effet, je ne faisais pas partie d’une famille quelconque … enfin j’étais tout, sauf quelconque. Je souris avant de le regarde « mmmh oui, tu es sur la bonne voie » sans pour autant lui donner d’indice. Il s’avança alors, prenant le risque de me dire que j’avais un nom à particule et mon sourire, presque triomphant savourait déjà sa défaite et le fait que j’allais pouvoir m’amuser en lui donnant un défis. « Bien que cela ne me dérangerait pas d’avoir un « de » devant mon nom … je vais devoir chercher un défis à te donner ». Mes yeux se posèrent sur mes chaussures qu’il avait en main, puis sur lui et un sourire terriblement amusé vint orner mon visage « Si tu me montrais comment tu t’en sors avec des escarpins ? » et intérieurement je ne savais pas comment je faisais pour ne pas rire « et avec le sourire Denys, tu as quand même la chance de pouvoir marcher dans une paire d’escarpins à 500$ ». Le fixant attendant qu’il s’exécute, je répondis tout de même à sa question « Mon nom est Gabrielle Lloyd Ferguson …» J’ai toujours cette petite pointe de fierté quand on me demande mon nom, c’est tout ce que j’ai, c’est mon héritage, une grande partie de mon identité et surtout le garant de ma classe sociale. « Mais ce n’est pas un nom quelconque … Lloyd comme la banque d’investissement anglaise et Ferguson comme l’un des juges fédéraux américains ». Suite à ces mots je fis un geste vague vers lui, comme pour lui signifier qu’il était temps qu’il exécute son défi.(Invité)