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J’en pouvais déjà plus de ces vacances, c’était irrespirable pour moi et je rêvais de me barrer. Qu’est ce qui m’en empêchait ? Pas grand-chose à vrai dire, Noah était rentré à Boston et ces vacances me semblaient affreusement vides de sens sans lui. Je ne savais pas pourquoi je restais, sans doutes parce que pour une raison que je ne pouvais m’expliquer j’attendais encore quelque chose … comme ce petit truc, ce moment qui viendrait sauver ces vacances pourries. Il devait être un peu plus de 23h et je tournais en rond dans ma chambre, cette envie de tout exploser mêlée à celle de m’étaler sur le sol et de ne plus bouger. J’étais fiancée, moi Gabrielle je m’étais laissé faire et j’avais plié face à cet enfoiré qui avait décidé pour moi. Ma suite, aussi vaste soit elle, se faisait oppressante et attrapant mon paquet de clope, mon sac et mon téléphone je claquai la porte de ma chambre, me dirigeant vers la plage. La brise légère et l’air marin me faisaient du bien, enfin tout était relatif j’étais tout de même perdue dans mes pensée, me demandant comment j’allais faire pour me sortir de tout ce bordel. En ce moment, je ne pouvais pas éviter le mariage sans blesser Ael et même si je pouvais être égoïste il était l’une des seules personnes qui était constante dans ma vie. Je poussai un soupire, me lamentant clairement sur moi-même, j’en venais à accuser la terre entière de tous mes mots, cette envie de pourrir tout le monde juste parce que moi je n’étais pas heureuse. J’étais là, en train de me lamenter quand un éclat de me fit sursauter et lever la tête … bordel, on a même plus droit d’être pitoyable tranquillement. Mon visage se dirigea vers l’endroit d’où sortait cette voix O combien agaçante qui m’avait sorti de mes tribulations. Un groupe d’hommes semblait commencer à s’échauffer, comme si ces messieurs ne pouvaient pas boire de façon à ne pas déranger ma petite personne. En plissant un peu des yeux, je cru reconnaitre un visage et me première réaction fut de soupirer à nouveau, d’agacement. Pourquoi il fallait toujours que ça me tombe dessus, pourquoi au moment où c’était le bordel dans ma tête, je tombais sur lui. Et ce serait mentir de dire que mon cœur ne se serra pas alors que je me rendais compte de sa présence. Je me faisais violence, voyant ces types complètement débrayer commencer à le titiller. Je restais planté là, essayant de me raisonner, me disant que je devais tourner la tête, faire comme si il n’était pas là et pourtant mes jambes avançaient. Alors que ma raison me hurlait d’arrêter, j’avançais vers le petit groupe jusqu’à venir me poster à coté de Denys, lui adressant un regard furtif. Regardant les trois abrutis qui lui faisaient face je fis un sourire faux et mauvais « Allons les gars, je suis certaine que vous pouvez régler votre petit problème sans m’importuner non ? ». Téméraire ? Peut-être un peu mais surtout agacée, j’avais envie de me décharger sur quelqu’un et ces imbéciles tombaient à point nommé. J’agissais sans vraiment réfléchir, puis sans vraiment me l’avouer, je ne voulais pas laisser Denys seul dans cette merde.(Invité)