Passer sa vie comme un vieux bucheron à traire des vaches pour pouvoir avoir du lait le matin - Marloes

Ow, c'est quoi c'truc, sa main, ma cuisse, contact.. c'pas désagréable, ça ne l'est même pas du tout, j'réagis pas, j'laisse faire. Un petit regard qui en dit long sur ses intentions, j'peux pas m'empêcher de joindre mon rire au sien. En fait c'est un message codé "femme qui rit à moitié dans ton lit", je ris, j'veux bien être dans son lit et pas qu'à moitié tu vois l'genre ? « J’ai compris, t’as envie de boire un peu avant ! » j'peux pas m'empêcher de rire encore plus c'est bieeen, t'es intelligent en fait ! tout le monde sait que c'est pas méchant, tout le monde sait que je le taquine, tout le monde sait que je l'adore ce mec ! Alek a décidé que ce soir il ne vomirait plus, pourtant il vient de s'enfiler son verre cul sec et n'a pas l'air décidé à ce que ce soit le dernier « Ouais c’est même beaucoup mieux en fait ! Par contre, je te préviens, je vomis plus hein ! » non, non moi non plus, j'veux plus gerber une fois dans la soirée ça suffit ! Je finis les deux trois gorgées de mon verre dis, on se ramolie là, allez un défi alek !

J'voudrais bien me remettre les idées en place, parce que Alek ce n'est et ça restera à jamais seulement mon pote, mets à l'heure qu'il est mon cerveau est totalement deconnecté, pas que je sois torchée à ne plus tenir debout mais je ne suis pas des plus fraîches pour autant et je me sens pas capable de réfléchir à ce genre de chose. Toujours sa main sur sa cuisse, j'sais absolument pas à quoi il joue mais bon, je le laisse faire après tout ça n'engage à rien. C'est juste une main sur une cuisse. Une main d'un mec sur qui je ne cracherais pas non plus. L'impression d'avoir besoin de m'auto convaincre comme si j'avais l'envie d'aller plus loin avec lui mais que j'osais pas de peur de tout faire foirer, je connaissais la réputation d'Alek, j'savais que c'était un peu un "trempe ton biscuit là où tu peux", je savais qu'il couchait avec des filles seulement parce que tel ou tel pote l'avait défié. « Et encore, t’as pas tout vu… » je relevais la tête arquant un sourcil, prenant un air moqueur. Le grand Alek me cacherait-il des facettes de sa personnalité ? après que je lui ai demandé un nouveau défi il s'approche, j'me demande bien qu'elle idée saugrenue a-t-il eu, vu le sourire qu'il a sur les lèvres je m'apprêtes à en rire. « Je te défis de venir chez moi et de me faire un strip… Tu l’acceptes ou bien tu en veux un… Plus… Facile ? » j'explose de rire, j'm'attendais à beaucoup de choses mais pas à ça, absolument pas ça, seulement j'suis pas le genre de fille qui se défile, je le regarde, léger rictus sur le coin de mes lèvres et m'approche de son oreille pour lui répondre Alors allons-y, je recule ma tête et rigole en me levant et prenant mon sac.

Peureuse ? Honteuse ? Timide ? De qui parlez vous ? Sûrement pas de moi, j'étais le genre de fille qui s'en foutait de passer pour la meuf qui fait des trucs bizarre, j'aurais pu paraître comme la fille facile qui va faire un strip-tease quand on le lui demande, mais non j'étais juste entrain de relever un défi que l'on m'avait lancé. Rien ne pouvais m'arrêter j'étais comme ça, folle, complètement tarée, qui n'a pas peur de se ridiculiser. Nous étions arrivés, il poussait la porte de sa chambre « C’est dommage j’ai pas de barre de strip-tease pour que tu danses autour ! » j'observais la chambre, en effet, Ah ben c'est malin ça, comment je vais faire moi ? Dans le fond de la pièce un balais traîné « Ben voilà, parfait un balais, ça fera l'affaire. » lui dis-je en récupérant le balais grand sourire aux lèvres.

Alek c'était assis sur le lit, je me dressais face à lui, en arquant un sourcil, sourire en coin « Monsieur Lewis-Kennedy êtes vous prêt à voir le spectacle de votre vie. » dis-je en riant. J'enlevais ma veste en me tortillant et la jetant sur lui.
J'avais pas l'habitude de faire ça, mais je devais avouer que c'était assez drôle, mon dieu, l'alcool nous fait bien souvent faire des choses étranges.

Cette soirée été bizarre, elle avait commencée bizarrement et la tournure qu'elle prenait été encore pire. Je m'retrouvée là à m'déshabiller devant lui remuant comme un ver de terre, j'étais sacrément imbibée. J'étais pas le genre de fille à faire ça d'habitude mais un pari est un pari, j'étais pas une fiotte à non ! Jamais se prendre au sérieux, c'était ça avec Alek, il était con, débile tout ce que vous voulez et moi j'le suivais dans sa connerie, c'était genre communicatif. « Dans les films les filles quand elles vont un strip-tease elles se frottent sur le gars un peu, pas que sur la barre ! » j'étais à deux doigts d'exploser de rire tellement la situation était ridicule mais je jouais le jeu, je jetais mon t-shirt à l'autre bout d'la pièce, laissais tombé l'balais en riant et m'dirigeais vers lui. J'ai jamais autant remué du cul de toute ma vie, même quand j'm'amuse à faire la tepu j'le bouge pas autant. J'faisais glisser mon short et l'poussais sur le lit et grimpais sur lui. A cheval au dessus de lui je me tortillais au rythme d'une musique imaginaire, genre une musique à la Time of my life ou même That a feeling. L'alcool nous fait faire des choses bien étrange des fois.

J'pouvais pas mettre toute la faute sur ce défi à la con, ça aurait été du foutage de gueule, du gros foutage de gueule, parce que j'avais envie d'aller plus loin ce soir, pourquoi ? bonne question, c'était comme ça et je ne l'avais pas caché tout au long de cette soirée, déjà dans l'bar j'savais que cette soirée finirait dans cette ambiance là. J'dansais toujours au dessus de lui, j'sentais ses mains sur mon corps et ça m'faisait doucement sourire, alors il n'était pas insensible à cette petite danse, c'était ça le message ? « J’savais pas que tu savais danser comme ça ! » s'il savait tout sur moi ça se saurait, j'lui lançais un sourire quelque peu coquin « si tu savais tout c'que je sais faire. » dis-je en riant. J'continuais ma petite danse, j'approchais mon visage du sien, passant à côté sans m'arrêter lui offrant pleine vue sur ma poitrine, puis j'revenais à ma place initiale. J'savais pas si j'devais lui en offrir plus où si j'devais attendre, cette partie là ne faisait plus vraiment partie du paris, ça allait beaucoup loin. J'posais ma main sur son torse, « et qu'est-ce qu'on fait maintenant ? », j'souriais, de mon plus beau sourire, le plus charmeur surtout, j'étais la reine pour ça.