Keep the faith

FEAT. ROBIN | « Me cherche pas, je pourrais en être totalement capable » rigola-t-il de bon cœur en imaginant la scène. Cela pourrait être comique mais pas sûr que Robin soit du même avis que lui. En parlant d’elle, elle n’hésita pas à rebondir sur sa petite plaisanterie, s’approchant de lui pour caresser son torse. L’air de rien, il la regarda avec un sourire amusé. « J’ai toujours su que tu avais un faible pour moi » la taquina-t-il en sachant que tous les deux, s’amusaient à provoquer l’autre sans arrière-pensée. Une petite scénette nouvelle pour eux mais pas désagréable dans le fond. Il aimait la tournure que prenait leur relation, cette amitié bien plus rayonnante que par le passé. Cela faisait du bien, cela réchauffait un peu son cœur de la voir aussi joueuse, aussi souriante. Il aimait cette nouvelle Robin.

Sa robe, elle, n’avait que peu apprécié d’être étirée mais il espérait qu’elle irait toujours à la jeune femme. Sait-on jamais si un jour, elle tombait à nouveau sur lui, il préférait s’assurer qu’elle lui viendrait en aide. « Ah c’est même certain. Je pousserai même le vice à t’amener avec moi pour une séance de shopping… Je suis sadique n’est-ce pas ? » lui répondit-il en sachant pertinemment qu’elle n’accepterait jamais ce genre de chose venant de sa part. « Mais je crois qu’elle a l’air de t’aller comme un gant » reprit-il en la voyant se rhabiller sous son regard. « Je suis limite vexé de me dire que je n’ai pas déformé ta robe… J’ai pourtant pas la carrure d’un moineau » bouda-t-il très légèrement pour la forme avant qu’ils n’abordent un sujet assez épineux à savoir les sentiments amoureux. Bonaventure lui expliqua qu’il n’était jamais tombé amoureux. « Non… j’ai aimé des femmes… Je veux dire, j’éprouvais beaucoup de tendresse à leur égard et j’ai été heureux avec Lucy mais je n’ai jamais réellement ressenti l’amour avec un grand A, celui qui te retourne dans tous les sens et te colle un sourire niais sur le visage ou te donne envie de déplacer des montagnes pour l’être aimé. Je crois que j’en suis incapable car cela me demanderai d’être tout à fait moi et ça… j’en suis incapable » s’expliqua-t-il. Bonaventure se cachait depuis trop longtemps alors se dévoiler, se mettre à nu devant une femme… Tout cela l’effrayait.

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"C'est ça le pire !" Ne puis-je m'empêcher de lui répondre, du tac au tac, parce qu'il est réellement comme ça, capable de faire ce genre de truc. "Mais je ne me laisserais pas faire facilement !" Lui précisais-je dans le cas où il aurait réellement l'idée de le faire.

Je m'approche d'ailleurs de lui, pour caresser son torse, le provoquant maintenant d'une autre façon et il ne manque pas de se la jouer vantard. Je rigole alors un peu, malgré moi. "Tu as tout compris ! J'ai toujours été secrètement amoureuse de toi !" Plaisantais-je avant de rire. C'est assez étrange d'avoir une atmosphère assez légère avec lui, surtout après tout ce qu'il y a eu, cette façon que j'ai eu de le repousser sans cesse, encore et encore... Toute personnes sensée aurait abandonné rapidement, mais lui, il s'est entêté... Enfin, je le laisse aller se changer l'attendant en réfléchissant après lui avoir poser une question plus... Profonde et prise de tête. Il revient un peu plus tard, me rendant ma robe et j'essaie encore de le taquiner, sauf que ça se retourne contre moi. "T'es maso en fait ? Faire du shopping avec une fille, tu sais ce que ça implique non ? Beaucoup de frais, de sac à porté et une perte énorme de temps pour toi."Argumentais-je. "Mais toute façon, tu as raison, je n'accepterais pas ! Même les cadeaux d'Ael, j'ai du mal..." Lui précisais sans trop savoir pourquoi... Je lui pique alors les côtes. "Tu sous-entends par là que je suis grosse c'est ça ?" Quoi ? S'il a pas élargit ma robe et qu'il estime avoir une carrure plus imposante, c'est que le soucis, c'est moi, que je suis grosse non ?

Il me répond alors maintenant sur le sujet du premier amoureux. Reprenant un peu plus mon sérieux, j'avoue être surprise par ses propos. Le questionnant, je le laisse à nouveau me répondre, pour tenter de comprendre un peu sa vision des choses... Je baisse un peu la tête, me crispant un peu. "Ce... Que j'ai eu avec Nate..." Murmurais-je alors, assez mal à l'aise, parce qu'il s'était quand même retrouvé impliqué dans notre histoire à l'anglais et moi... Et je dois dis que je ne suis pas fière de ce que j'ai fait à l'ancien Dunster.

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FEAT. ROBIN | « Je le savais ! » dit-il en jouant les hommes de science mais dans le fond, il s’amusait surtout de ce petit dialogue sans conséquence. Robin et lui étaient… non disons qu’ils revenaient de loin tous les deux. Bonaventure se rappelait encore de cette discussion dans l’église, de sa façon de fuir son regard, le moindre contact physique. La jeune femme avait dû faire un sacré travail sur elle-même et il était fier d’elle. Vraiment. « Mais notre histoire est impossible… nous allons apprendre rapidement, qu’en fait, nous sommes frères et sœurs et que nous avons été séparé à la naissance par notre père diabolique Dark Vador » continua-t-il son trip tout en reculant vers la salle de bain où il s’enferma pour se changer. Il revint vers elle par la suite pour lui tendre sa robe. « Tu rigoles, j’aime bien faire du shopping » s’exclama-t-il. Le Quincy adorait la mode et tout ce qui s’en rapportait. Son armoire regorgeait de fringues en tout genre si bien qu’il se demandait de temps en temps s’il n’allait pas devoir faire un tri drastique avant que tout explose. « Hein ?! Mais non, t’es parfaite, tu le sais bien… C’est juste vexant pour moi, de me dire que je n’ai pas déformé ta robe… pourtant, je suis pas une crevette » répliqua-t-il tout en lui souriant. Son égo masculin s’en remettrait à coups sûrs. « Je t’offre à boire ? » lui proposa-t-il tandis qu’ils partaient sur une grande discussion concernant les sentiments amoureux. Bonaventure lui expliqua ce qu’il en était pour lui quand elle lui parla de Nate. « C’est pas facile de tourner la page hein ? » dit-il avec tendresse, conscient qu’elle n’était pas à l’aise avec la question. « Tu n’as plus de nouvelles de sa part ? »

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Je ris, réellement. Parce qu'il m'amuse. "En même temps, je suis pas maso et tu le sais !" Parce qu'il avait pu le voir lors de son pseudo kidnapper comment j'avais réagit et disons que je ne m'étais pas réellement laissé faire.

La chariant un peu, je l'écoute alors qu'il part dans un petit monologue sans queue ni tête, me laissant complètement abasourdie sur le coup et le seul truc que je trouve à dire c'est . "Tu fais du théâtre ? Si c'est pas le cas, faudrait y songer." Je sais pas pourquoi je pense à ça, au théâtre comme ça, peut-être parce que je me dis qu'il doit être doué pour jouer la comédie, pour improvisé d'ailleurs et il me semble qu'en théâtre il arrive qu'il y a de l'impro. Si ça se trouve, il aimerait cela.

Je le fixe alors... "C'est rare ça." Ouais, les mecs qui aiment le shopping, avec Nate, c'était assez compliqué d'en faire parce qu'il était pas trop du genre à vouloir sortir comme ça facilement même s'il faisait pas mal d'effort pour moi... Dire que j'ai tout gâché avec lui... Je le regrette réellement...

Je ris ensuite, à nouveau, quand on parle de la robe et je ne peux m'empêcher de l'ennuyer encore un peu, avant de rire à ses nouveaux propos. "Crevette ? je t'aurai plutôt comparé à une croquette moi !" Ouais pas sur que ça soit mieux et qu'il apprécie que je me moque comme cela de lui. Espérons juste qu'il ne va pas avoir l'envie de me faire une démonstration parce qu'entre mon poids plume et ma force de mouche, j'ai aucune chance face à lui... Même si je le traite de croquette.

Acquiesçant alors à sa proposition de boire un coup, je souris. "Oui, je veux bien. Tu as quoi à me proposer?" Parce que j'avoue ne pas avoir d'envie particulière là comme ça, et puis de toute façon, je ne sais pas du tout ce qu'il a à disposition et connaissant ma chance, ce que je pourrais demander ne sera pas en stock. Enfin, c'est un moyen de faire une petite pause avant les choses sérieuse, une conversation banale, qui ne demande pas réellement de réflexion de ma part, juste d'écouté alors que j'ai eu la brillante idée de poser cette question sur le premier amour.

Je baisse la tête à sa première question... "Non... Je n'y arrive pas et je m'en veux d'avoir tout gâché avec lui..." lui avouais-je au risque de lui faire comprendre que même maintenant, alors que je suis avec son meilleur ami, je pense toujours à mon ex... Je soupire alors, haussant les épaules à sa seconde question. "Non... De ce que je sais, il est retourné en Angleterre, je ne sais pas s'il va revenir... J'aimerais... Mais c'est égoïste de ma part..." Je baisse encore plus la tête, commençant à malmené mes doigts en les triturant. "comme toujours..." Parce qu'avec l'ancien dunster, j'ai toujours été égoïste...

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FEAT. ROBIN | « J’en ai fait très longtemps mais je vais sûrement arrêter cette année ! On a pas encore inventé le dédoublement du coup, je manque de temps »répondit-il avec ce petit sourire habituel, celui qui disait : je suis heureux mais je me soigne, surtout n’allez pas voir au-delà de ce sourire, vous allez déchanter. Bonaventure prenait tout de même un grand plaisir à parler avec elle, prenant conscience dans un même temps qu’ils avaient perdu beaucoup de temps à se repousser -même si pour une fois, ce n’était pas lui qui fuyait. « De quoi ? Un mec qui aime le shopping… par contre, je t’arrête de suite, je ne suis pas gay »tint-il à lui faire savoir car bien souvent, un homme aimant le shopping, se retrouvait bien vite dans cette catégorie. Bonaventure aimait les femmes, ce sont elles qui avaient tendance à le fuir, c’est tout. Cette mise au point en entraina une autre concernant cette fois, sa carrure. Il n’était pas une crevette mais une croquette ?! « Tu sais comment parler aux hommes toi… c’est un talent inné ou j’ai le droit à un traitement de faveur ? » rétorqua-t-il avec une grimace. Il lui en foutrait des croquettes ! Okay, il n’avait pas la carrure d’une armoire à glace mais il n’était pas non plus une crevette et encore moins une croquette. Les croquettes, c’était tout mignon, tout bon et facile à manger… lui, il était mignon, très bon au lit mais difficile à garder. Décidément, traverser tout un hôtel, en robe, ne lui avait pas arrangé le cerveau.

Bonaventure secoua sa tête, essayant de ne pas paraitre vexé mais pour le coup, son orgeuil en avait pris un coup. « Je t’en mettrai des croquettes tiens » baragouina-t-il dans sa barbe de trois jours tout en se dirigeant vers le mini bar. « Alors y a de la vodka, du mojito tout prêt, du rhum, de la bière et des sodas… Tu veux quoi ? » lui demanda-t-il. Pour sa part, ce serait un soda car il évitait en général de boire de l’alcool en accord avec sa religion mais le Summer Camp avait tendance à le faire un peu dévier. Entre temps, la conversation avait pris une tournure bien plus intime et sérieuse. Le jeune Weasley était tout de même désolé pour Nate et Robin. Ces deux-là pouvant aisément se classer dans la catégorie des amants maudits. « Tu n’as aucun moyen de le joindre ? » lui demanda-t-il prévenant en lui tendant sa boisson pour mieux s’asseoir dans un fauteuil, sa canne reposant à ses pieds. « L’amour est égoiste Robin mais je pensais que tu avais tourné la page avec Ael »

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Je soupire alors. "J'te l'ai pas dit, mais justement, je travaille sur ça ! C'est mon nouveau projet professionnel ! Réussir le dédoublement ! " Je le regarde alors,faisant mine d'être sérieuse, mais ça tient quoi ? Même pas trente secondes ? Enfin, dans tout les cas, là, je viens de peut-être lui faire comprendre que je fais plus rien de sérieux de ma vie, à moins qu'il ne prenne uniquement cela pour de la rigolade, ce qui dans un sens, ne serait pas plus mal pour moi. Ça m'éviterait tout un questionnaire de sa part, bien que je doute qu'il pousse la curiosité à ce point. Enfin, j'en sais trop rien, on s'est quand même perdu de vue et j'avoue que je ne sais plus trop comment elle pourrait réagir. Les gens changent... J'en suis un bel exemple.

Je secoue la tête de haut en bas, acquiesçant pour lui dire oui suite à sa question qui reformule mes propos de façon un peu plus compréhensible. Mais au moins, on sait que l'on parle de la même chose. Je ris encore un peu. "Ai-je dis que tu étais gay ? Tu le dis toi-même, alors qu'as-tu à cacher mon enfant ?" Le questionnais-je alors, le regard interrogateur, comme s'il me cachait quelque chose, qu'il allait me faire une confession des plus étranges, genre qu'il est bi en réalité. Dans un sens, si c'était le cas, cela ne me dérangerait pas le moins du monde.

Je souris alors, faisant la fier face à ces nouvelles paroles. "Exactement, j'ai tout compris à votre psychologie et je sais comment vous charmer !" Plaisantais-je alors en jouant un peu les filles narcissique, passant une main dans mes mèches blondes, je prends un peu la pause. "Je suis parfaite pour ces messieurs." Dis-je une nouvelle fois en cherchant encore à rester sérieuse, sauf que ce soir, c'est pas trop possible avec lui ! Il va me prendre pour une cinglé, je ne sais pas s'il m'avait déjà vu comme cela d'ailleurs... ça doit lui faire bizarre de m'entendre lâché connerie sur connerie de la sorte... Bien qu'en réalité, je constate assez rapidement qu'il a mal prit mes propos, du moins, je crois. je sais pas trop s'il plaisant ou pas. Cependant, quand il me cite les alcool, je ne peux m'empêcher de répondre un peu trop vivement et avec enthousiasme. "Vodkaaaa !" Parce que j'ai un faible pour cet alcool, comme le rhum en réalité, mais chuuut, on va évité de dire que je me suis cramé plus d'une fois toute seule avec ces deux alcools.

Assise maintenant dans le fauteuil, je suis assez mal à l'aise, parce qu'on parle sérieusement maintenant, que le sujet est devenu plus lourd et qu'il s'agit de Nate... "Non... Puis de toute façon, je lui ai dit au bal que je le laisserais tranquille... J'ai arrêté mes études et prit mes distances avec lui... Mais je ne pensais pas qu'il allait tout simplement... partir si loin..." Je baisse la tête, réellement mal de repenser à l'ancien dunster, surtout que je suis supposé aimé Ael, jouer ce rôle... "J'aimerais... mais ils sont assez différent et disons que j'ai pas la même facilité avec Ael qu'avec Nate... On est trop différent lui et moi..." On ne s'aime pas en réalité c'est surtout ça le problème, mais ça ne je peux pas le dire à son meilleur ami...

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FEAT. ROBIN | « Tu as besoin d’un mécène ? Non parce que je ne serais pas contre » rétorqua-t-il en prenant le tout sous l’angle de l’humour sans se douter que Robin ne faisait plus grand-chose. Ils s’étaient depuis trop longtemps perdus de vue et il ne se voyait pas trop l’inonder de questions, de peur de voir cette bonne entente partir en fumée. Bonaventure ne voulait plus connaitre les rejets de Robin car même s’il ne lui en avait jamais parlé, il avait très mal vécu toute cette histoire. La voir si fragile, si détruite, au fond du trou, refusant la moindre main tendue… Cela l’avait brisé à petit feu car elle lui avait renvoyé ni plus ni moins que sa propre image au visage. Il se souvenait très bien de son entêtement à vouloir la sauver d’elle-même comme si, cela pouvait résoudre tous ses problèmes. Un geste égoïste dans le fond qui n’avait servi à rien car Robin s’en était sortie toute seule, comme une grande. Il était vraiment fier d’elle. « Rien à cacher de cette nature là en tout cas » rigola-t-il même si son égo, en prit un sacré coup dans la tête, quelques instants plus tard. C’était un vieux réflexe idiot mais Bonaventure ne pouvait s’empêcher de manquer clairement de confiance en lui. Il avait été trop longtemps diminué dans son fauteuil roulant et même à présent, il ne pouvait marcher sans une canne. Alors, être considéré comme une croquette même en plaisanterie… ça ne passait pas. Il n’en voulait pas à Robin mais bien à lui.

Le jeune Weasley n’était pourtant pas mauvais en autodérision mais par moment ça passait et à d’autres non. Il se reprit toutefois bien vite en proposant un verre à Robin. Si elle prit de la vodka, il se servit un grand verre de coca. Tous les deux se retrouvèrent assis dans un fauteuil, l’ambiance légère semblant s’être évanouie dès lors que l’amour fut le sujet de leur passionnante conversation. « Je vois ce que tu veux dire… Aucune relation ne se ressemble et je crois que c’est mieux comme ça. Ael est différent de Nate et c’est toujours mieux car au moins, tu ne peux pas le chercher à travers lui… Un jour, Nate reviendra peut-être » lâcha-t-il en se demandant si c’était vraiment le mieux pour Robin. Elle semblait aller mieux et leur relation avait été plus que destructrice par le passé. « Qu’est-ce que tu deviens sinon ? »

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Je le regarde, surpris. "Tu te porterais volontaire ?" Le questionnais-je alors, assez surpris de le voir se proposer si rapidement pour donner de l'argent, même si c'est qu'un délire, fin, je sais pas en général on ne se mets pas si facilement en avant, bien qu'en même temps, ça expliquerait son choix pour la Quincy et non pas une autre confrérie.

Je souris alors à Bonaventure doucement quand il me dit qu'il n'a rien a caché de cette nature là. En même temps, il est clair qu'il n'a pas du tout la dégaine d'un gay ou bien même tout simplement d'un bisexuel. "Ça ne t'irait pas. Je sais pas pourquoi, je t'ai toujours imaginé avec une belle femme à ton bras, tu sais, le genre top modèle, super canon, que toutes les filles ne peuvent que jalouser." Parce que dans un sens, c'était le cas, on jalouse toujours ce qui est plus beau que nous et lui, avec son physique comme sa façon d'être, sa gentillesse, il méritait clairement quelqu'un de beau intérieurement comme extérieurement. Une sorte de femme fatale parfaite. Mais bon, on sait tous que la perfection est loin d'exister, malheureusement et en même temps, heureusement, parce que sinon, la vie serait plate.

Attrapant le verre qu'il me donne, je n'y touche pas pour le moment, laissant cette conversation pesante bien débuter avant de finalement en boire une gorgée pour tenter de me redonner un peu de courage, remonter la pente sur laquelle je suis entrain de glisser à force de parler tout cela, parce que si d'apparence j'ai l'air d'aller bien, il ne s'agit au final que d'apparence et il ne faudra pas tant de choses que cela pour que je rechute pour de vrai et pour de bon je pense... J'en sais trop rien... Surtout que maintenant, je n'ai même plus mes parents derrière moi, les ayant chassé de ma vie comme des malpropres en quelque sorte, ne pouvant plus supporter de n'être qu'une sorte de marionnette entre leur main, n'étant surtout plus la fille aussi parfaite qu'ils aimaient temps... "Oui... Mais en même temps... Je ne sais pas ce que je fais avec Ael..." Murmurais-je, parce que ce n'est qu'un pari, pourquoi je m'y accroche. Ai-je peur de me retrouver seule pour de bon ? Même si je sais que Benji ne me laisserait pas tomber comme ça, bien qu'il ignore tant de choses sur moi. Je lui ai tout caché jusqu'à présent alors... Je déglutis un peu, prenant une nouvelle gorgée alors que le Quincy me demande se que je deviens. Je fixe mon verre et reste silencieuse un moment. "Rien. et toi ?" Parce que je ne sais pas quoi faire de ma vie, que je n'ai aucun rêve, aucune ambition réelle... Alors qu'est-ce que je pourrais répondre à cette question ? Ma réponse est d'ailleurs peut-être un peu trop courte, j'aurais peut-être du l'embellir un peu plus ? Mais que dire de plus ? J'en sais trop rien... Espérons que sa réponse sera un peu plus... longue ?

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FEAT. ROBIN | « Pourquoi pas ! Je commence à manquer de temps pour tout faire alors si je pouvais me créer un double pour aller bosser à ma place… je ne dirais pas non » répondit-il avec son éternel léger sourire à croire que ses lèvres ne savaient pas faire autre chose. Pour en revenir à ce manque de temps, Bonaventure avait conscience qu’il allait devoir faire des choix dans sa vie à la rentrée : entre son boulot de détective privé, ses cours pour son double cursus, ses heures de garde à la morgue puis ses séances de rééducation… comment allait-il pouvoir caser en prime, du temps pour Mira ?! Pourtant, de toutes ces préoccupations, la jeune femme arrivait en numéro 1. « Ah oui ? Eh bien pour me tenir compagnie, j’ai juste un furet » lui dit-il en passant sous silence qu’il avait une femme et une petite-amie qui répondaient exactement à cette description : l’une rousse et l’autre blonde. Une qu’il détestait cordialement et une qu’il… qui lui plaisait de plus en plus car il était encore trop tôt pour parler d’amour.

« Tu ne devrais pas te poser autant de question.. fais comme moi, prends la vie comme elle vient, c’est la meilleure des façons de ne pas sombrer. Il suffit juste de fixer des petits objectifs réalisables et pour ce qui est de l’amour… là, j’ai pas vraiment de conseil, mes relations ont toujours fini de la même façon à savoir que je me faisais vider » hausse-t-il des épaules comprenant bien que Robin n’était pas à l’aise avec le sujet. Aussi, profita-t-il pour demander de ses nouvelles histoires de changer de sujet. « Moi ? Je cherche désespérément une assistante pour mon agence de détective privé mais j’ai beau faire des demandes d’embauche, aucune réponse à croire qu’être étudiant à côté me donne moins de crédibilité pourtant, ce n’est pas le boulot qui manque… Sinon, je me suis marié… » lâcha-t-il car son alliance parlait pour lui mais Robin ne semblait pas l’avoir remarqué. Ce n’était qu’un détail pour lui mais il devait apprendre à le mentionner, à vraiment jouer à fond la carte de l’homme heureux. Cela ne devrait pas être trop compliqué puisqu’il donnait le change de cette manière depuis plus de trois ans. « Tu cherches pas de boulot par hasard ? »

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Je fronce les sourcils." Ouais non ! Je refuse d'aider à la procrastination, alors tu devras te trouver un autre moyen pour t'occuper à ne rien faire." Je lui tire alors la langue, moqueuse, le traitant dans un sens de glandeur de façon détourné, même si on sait tout les deux qu'entre lui et moi, c'est sûrement moi la glandeuse au final.
J'arque alors un sourcil quand il me dit qu'il a genre qu'un furet pour lui tenir compagnie. Regard suspicieux en plein, je ne le crois pas du tout. "Ouais et même que les marmottes, elles emballent le chocolat." commentais-je alors pour lui faire comprendre que je ne le crois pas du tout, parce que comment un gars comme lui pourrait n'avoir comme seul compagnie qu'un furet ? A moins qu'il n'aime pas sa copine actuelle et qu'il la traite de furet ? Non, Bonaventure est pas comme ça quand même si ? Je le dévisage un peu en pensant cela, en me demandant si oui ou non je me suis trompé sur son compte... mais c'est quand même un quincy alors il ne peut pas avoir ce genre de pratique louche vis-à-vis de ses petites-amies...

Je soupire alors, malgré moi en entendant ses propos, parce que je suis bien incapable de ne pas me poser autant de questions... J'ai toujours été comme ça, à trop réfléchir quand il ne le faut pas, bon, même quand il le faut, mais j'ai cette putain de manie à ne pas savoir mettre mon cerveau en mode off, bien que la drogue et l'alcool, comme anesthésiant, ça marchait plutôt bien, mais j'en ai fini avec ça ! Je n'ai plus envie de sombrer la dedans, même si par moment, ça pourrait grandement m'aider à fuir... Mais est-ce que c'est ce que je veux encore ? Continuer à fuir ? j'en sais trop rien, dans un sens, j'aimerais redevenir comme avant, avant l'accident même. j'étais bien à cette époque qui me semble maintenant si loin alors qu'elle remonte juste à un peu plus d'un an... "J'ai du mal à lâché prise comme on dit..." Lui expliquais-je alors en guise de toute réponse avant de l'entendre changer de sujet pour mon plus grand bonheur. Je souris, un peu crispée une nouvelle fois alors que je réponds un rien, trop court, trop banal, alors qu'en réalité, il y a plein de choses à dire sur mon compte depuis que j'ai quitté Harvard. Mais je préfère le laissé parler de lui et j'avoue qu'il me surprend. "T'as une agence de détective ? Pourquoi ?" Je cherche à comprendre, parce que d'après ce que j'avais retenu, il voulait devenir journaliste non ? Ou bien je me trompe de personne ? Je le fixe, parce qu'il y a aussi une autre annonce qui a fait l'effet d'une bombe. "Marié ? Mais genre, tu viens pas de me dire que t'avais jamais été amoureux ? Ou bien j'ai mal compris ?" Je le regarde, cherchant à comprendre parce que là, j'ai l'impression d'avoir soit mal compris ce qu'il me disait ou alors d'avoir loupé un bout de la conversation... Et il ne me semble pas encore avoir des troubles de l'attention, de pertes d'ouïe ou pire encore de mémoire... Puis face à sa proposition, je ne sais pas trop quoi répondre... "Tu me l'aurais proposé en mai dernier, je t'aurais répondu oui, mais là, j'ai mon job dans un magasin de vêtement en plus de mon stage..." Je baisse un peu la tête. "Sinon, j'aurais accepté sans soucis ta proposition !" Lui précisais-je rapidement, bien que ça aurait clairement fait bizarre de bosser pour lui et de le fréquenter à nouveau souvent... Comme avant.

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