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FEAT. MIRA | L’après amour est toujours une période où Bonaventure se sent vulnérable dans le sens où il ne sait jamais vraiment comment gérer cette étape. Il avait trop souvent connu cette désillusion de croire que tout pouvait arriver, qu’il pouvait baisser les armes et mettre fin à cette solitude à laquelle il s’était plus ou moins condamné tout seul. Aussi avait-il pris le pli de s’en aller, de ne pas rester et ainsi se voir refuser le droit au bonheur. Il avait trop souvent entendu cette maudite phrase : je préfère que nous restions amis. A présent, il partait afin de ne plus l’entendre et surtout d’être déçu. C’était une façon peu cavalière de traiter ses amantes mais il en avait trop soupé. Cependant, avec Mira, il n’avait pas envie d’être un goujat, de laisser à l’abandon certains espoirs. Il n’était vraiment pas clair dans ses idées, dans ses sentiments mais il ne voulait pas partir. Pas comme un voleur. Ils avaient partagé quelque chose de fort qu’il veuille l’admettre ou non alors hors de question que de s’en aller, de fuir. S’il partait, ce serait la tête haute et surtout en sachant qu’elle allait bien, qu’elle était d’accord avec son départ. Bien sûr, il s’exposait à de nouvelles désillusion, de s’entendre dire qu’il ne valait pas le risque d’une relation clandestine. Bon sang mais où avait-il la tête ?! Bonaventure s’était juré de ne jamais faire subir cette condition de maitresse à aucune femme et voilà qu’il se disait le contraire. On ne pouvait pas faire plus lunatique mais peut-être était-ce tout simplement parce qu’il réfléchissait avec son cœur et non avec sa tête.
Fort de leur étreinte, son cœur avait décidé d’exprimer le fond de ses pensées, de lui montrer combien il serait doux de faire perdurer cet instant de tendresse. Il lui susurrait combien il était agréable d’être le témoin et le principal instigateur de ce sourire heureux sur le visage de sa belle Mira. « Tu m’en vois heureux dans ce cas » répondit-il en lui souriant à son tour, déposant un doux baiser sur le sommet de son crâne alors que ses doigts quittaient son épaule pour venir chatouiller sa joue et ramener une mèche de cheveux derrière son oreille. Mira fit alors un petit trait d’humour qui lui arracha un léger rire. « Il va me détester. Tu crois que lorsque je vais quitter la chambre, il va m’attaquer en représailles pour t’avoir gardé prisonnière aussi longtemps ? » dit-il en retour, resserrant son étreinte autour d’elle quand elle vint se blottir un peu plus contre son torse. Oh qu’il n’avait pas envie de partir… en aurait-il seulement envie un jour ?©TOWNTROTTER.
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