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FEAT. MIRA | La démarche était un peu hésitante et disons-le clairement, un peu chancelante. Fort heureusement, la canne lui permettait de tenir debout car Bonaventure n’avait pas vraiment les idées claires. Il venait de quitter la pool party de son équipe et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il avait un peu trop forcé sur la dose -surtout niveau alcool. C’était la seconde fois qu’il transgressait le ramanda et encore plus l’interdiction de boire de l’alcool. Sa religion était-elle devenue facultative ? Non. Il en avait longuement parlé avec son imam et ce dernier lui avait simplement conseillé de suivre ses croyances et d’agir selon ses volontés propres. Un sage conseil qui ne l’empêchait pas de culpabiliser quelque peu. Enfin, surement la culpabilité viendrait le torturer le lendemain mais là, c’était autre chose qui le motivait à avancer. « Mira, attends ! » interpella-t-il sa camarade. Il fallait qu’ils parlent tous les deux, la situation devenait invivable. Bonaventure en avait marre qu’elle n’ose plus lui parler, qu’elle ose même pas le regarder. Il voulait crever l’abcès et mettre les choses au clair entre eux. Certes, ils avaient eu un moment de faiblesse dans ce théâtre mais ce n’était pas une raison pour qu’elle n’ose plus le fréquenter ?! En réalité, cette situation l’énervait et le blessait car elle lui manquait. Mira était importante pour lui et il avait besoin de retrouver sa complicité, de se dire qu’ils n’avaient rien gâché. Le problème c’est qu’elle le pensait toujours marié et en quelque sorte, c’était la vérité mais pouvait-il lui avouer la nature exacte de ses rapports avec Suzanne ?! Cela signifierait place en elle une grande confiance. « S’il te plait… il faut qu’on parle tous les deux » insista-t-il en avançant vers elle. L’alcool lui donnait du courage et de l’élan si bien qu’il buta contre elle, la retenant d’un bras autour de sa taille. « Excuse-moi… j’ai un peu de mal à marcher droit » rigola-t-il doucement en déposant machinalement un baiser sur son front. « S’il te plait, arrête de me fuir » lui demanda-t-il de but en blanc. D’ordinaire, il était bien plus adepte des mots pour amener une conversation mais rappelez-vous… il avait une bonne dose d’alcool dans le sang.©TOWNTROTTER.
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