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FEAT. MIRA | Cette chambre de cottage n’abritait pas seulement leurs ébats, elle semblait leur offrir un écrin de protection comme si rien ne pouvait entrer ou sortir. Ils étaient enfermés dans une bulle, loin des qu’en dira-t-on, loin de cette histoire d’amante et de mari infidèle. Bonaventure ne pensait plus à cela, Mira avait balayé à la fois ses doutes, ses incertitudes mais une bonne partie de ses barrières. Il ne voyait plus qu’une femme sensuelle à qui, il faisait tendrement l’amour. Une femme à qui, il avait envie de tout offrir. Une femme à aimer même si les circonstances ne s’y prêtaient pas, même s’il était effrayé par ce constat. Une nuit, il pouvait bien s’offrir une nuit de répit avant de se poser à nouveau des questions, avant de mettre des freins pour ne pas la faire souffrir. Le jeune homme souhaitait ardemment qu’ils en viennent à être égoïste ensemble, que seul leur plaisir et leurs envies comptent. En parlant de plaisir, celui de Bonaventure allait crescendo, son corps se plaquant contre celui de sa compagne comme pour la retenir, comme pour ne pas qu’elle s’échappe. Il souhaitait tellement conserver l’illusion qu’elle lui appartenait, qu’il pouvait être sien. Se voiler la face avait du bon par moment ?
Ses baisers avaient un goût de paradis. Sa peau, une invitation à la sensualité. Tout en elle l’attirait, le captivait même ses cicatrices. Mira le faisait chavirer dans une autre dimension, dans une mer déchainée qu’il n’était pas sûr de pouvoir dompter avec son navire et pourtant, dieu qu’il avait envie d’essayer, de partir à l’aventure, à la conquête de tout son être. Une vague de jouissance le faucha alors en plein vol, lui coupant le souffle tandis qu’à son oreille, il l’entendait gémir son prénom. Bonaventure ferma les yeux, porté par son orgasme avant de retomber, essoufflé mais comblé par ce qu’ils venaient de partager. Elle lui offrit alors un baiser auquel il répondit avec toute la tendresse qu’il ressentait à son égard mais aussi avec le désespoir d’un homme qui prend conscience que peut-être le Destin lui mettait une femme sur son chemin. Une femme qui lui était inaccessible de par son mariage. La vie pouvait être cruelle mais là, il la trouvait d’une ironie blessante. Bonaventure déposa un baiser sur son front avant de se dégager de son corps et ôter la protection devenue inutile. Puis, il l’attira dans ses bras. Il avait conscience de jouer avec le feu en prolongeant ainsi leur étreinte mais il était incapable de la quitter, pas de cette façon, pas maintenant. Il souhaitait encore profiter de sa chaleur, de sa tendresse, de ce sentiment qui éloignait la solitude. Devait-il dire quelque chose ? Prendre la parole n’était pas quelque chose d’aisée surtout qu’il ne voulait pas faire éclater cette bulle. « Tout va bien ? » demanda-t-il au final en caressant son épaule du bout des doigts. Une question bateau au possible mais qui peut-être, allait décoincer la situation.©TOWNTROTTER.
Un moment intense, où nos deux corps, nos deux êtres semblaient isoler du reste du monde, où les questions percutaient un mur infranchissable, nous empêchant de penser à autre chose qu'à l'instant présent. Les doutes, les soupçons, les incertitudes ont réussi à être chassé de mon esprit, que par sa simple présence, par la chaleur de son corps contre le mien, . Ses mouvements du bassin réussissant à me procurer des frisons, à laisser échapper d'entre mes lèvres des exclamations de plaisirs. Un plaisir charnel, offert l'espace d'une nuit entre ces bras, seul chose qu'il est capable de me concéder en vue de son mariage. Mais serai-je m'en contenter ? Sentant l'orgasme m'atteindre, cette vague de plaisir s'étendre dans mon corps, dans chacun de mes membres, chaque particule de mon corps vibrant face à ce dernier, tout cela me fait bel et bien comprendre que non. Ce n'est pas seulement un désir sexuel qui s'empare de moi lorsque je pense à Bona, c'est bien plus profond, bien plus compliqué émotionnellement. Mais le compliqué semble m'attirer…
Ses lèvres contre les miennes, je joue doucement avec ces dernières, les laissant se caresser tandis que j'essaie de partager tout ce que j'éprouve dans ce baiser, les mots n'étant certainement pas assez fort pour le décrire, et surtout n'étant pas doué pour exprimer ce que je traverse par des paroles . Un moment de tendresse et de sentiments pour mettre fin à cet ébat des plus frénétiques. Je me laisse choir un peu plus sur les draps de mon lit, tandis qu'il se dégage de moi délicatement. Un sourire apparaît sur mes lèvres, ce sourire niais qui s'empare de vous après un bonheur exquis . Malgré tous les doutes qui vont m'accabler dans quelques instants, je me sens simplement heureuse, heureuse d'avoir partagé ce moment de plaisir avec lui, d'avoir été pour une fois égoïste, de n'avoir profité que de lui, sans m'interroger sur les conséquences de mes actes .Et ses bras m'enveloppant continue de me prouver que ce sentiment est légitime . Je me tourne doucement vers lui, posant ma joue contre son épaule, laissant ma main caresser lentement son torse, me laissant quelques secondes aller à mes pensées. Je serai une idéologiste de croire que cela pourrait fonctionner avec Bonaventure . Malgré cette nuit, une barrière continue de s’ériger entre nous : son mariage. Tout se mélange dans mon esprit : ce que l'on vient de vivre, mes valeurs, les préjugés, son mariage … Je ferme les yeux, comme pour mettre sur pause ces pensées . La vie est bien trop courte pour se poser des questions qui n'a pas lieu d'être pour le moment. Je rouvre lentement les yeux pour poser mon regard d'un bleu vif sur lui. « Oui...je ne me suis jamais senti aussi bien. » l'effet de l'orgasme, de ses bras , de cette impression d'être en apesanteur, aussi légère qu'une plume lorsqu'il me regarde… je ne sais pas… tout ça à la fois sans doute « certainement mieux que mon chat qui attend pour manger depuis tout à l'heure... » dis-je avec un léger rire , me blottissant un peu plus contre lui. Pour l'heure, il attendra le déjeuner, je n'ai aucunement l'intention de bouger de là ! .