Only here to talk, sorry (w/Henri)

« Bien, la nuit, si on ne te voit pas… Enfin, tu fais comme tu veux. » Je souris, je me dis que je ne dois pas l’embêter avec ça. Je trouve qu’il est bien aussi que je continue de discuter avec ma nouvelle amie. Je souris, je lui dis : « Et bien à vrai dire, ma sœur est douce, mais je préfère la voir contente. Donc, oui, dès que je peux, je fais ce genre de blagues à la maison pour qu’elle puisse rire. » De plus, je trouve que je vais aussi profiter de cette occasion pour parler encore plus avec mon amie. Je tente de lui donner une nouvelle réponse. « Je fais des études de botaniques et de langues. J’aime les plantes et toi ? Tu étudies quoi ? » Je ne sais pas trop si elle va me répondre ou pas, mais bon, je souris. La conversation me plait beaucoup. Je continue de parler : « Merci beaucoup. Je ferais les courses en sortant, je crois que le frigo est un peu vide. »

« C’est toi qui voit. » Je souris, je suis content qu’elle ait pris mon idée pour l’adapter à son fauteuil. Je préfère pour une fois essayer aussi de parler dans la bonne humeur. On n’est pas obligé de rester triste n’est-ce pas ? « Non pas maussade, mais je me dis qu’une blague familiale par semaine peut faire du bien. J’aime la faire rire. Tous les jours ou pas, je trouve qu’elle a un rire assez contagieux. » Je souris, je me demande bien ce que je peux dire, je trouve que je peux avoir aussi une bonne idée pour la suite. Je réfléchis, je lui dis : « Je parle le français, et le coréen. Enfin, j’essaye cette dernière langue… Mais, je me demande si je vais y arriver un jour. »Je ris, je ne sais pas pourquoi est-ce que je lui dis ça, mais bon, je sais que Charly va être amusée si on refais ce jeu… Je lui dis : « Je me nomme Henry pardon, je ne m’étais pas présenté. Et toi ? » Je souris, je lui dis : « J’aime bien que ma sœur est les meilleurs plats qui existent. Je lui prépare des trucs sympas et lui achètent ses desserts préférés. »

Je regarde un peu plus mon interlocutrice, je souris, je préfère pour une fois ne pas trop l’embêter. Je souris, je lui dis : « Micky, très sympa comme prénom tout ça. » Je souris, je me dis que cette petite rencontre va être vraiment sympathique tout ça. Je me demande si je vais pouvoir la revoir par la suite. Je me dis que pour le moment je ne dois pas non plus paniquer, mais je trouve qu’elle me fait de l’effet. Je ne sais pas trop comment le prendre. Je me dis que pour le moment, je ne dois pas non plus trop l’embêter avec toutes mes questions. « On n’est plus que nous deux alors… » Un père qui s’est barré et qui a une autre famille, une mère qui a voulu nous vendre, je ne trouve pas que ma famille soit très très…. Pratique. Je m’en passerais bien donc, je fais tout pour que ma sœur aille bien.

Je souris, je me rapproche d’elle, je pose ma main sur la sienne. Je lui dis : « Allez… Ne dis pas ça…. Tu n’es pas seule, il doit bien y avoir des personnes qui t’aiment. Perdre un être cher et bien plus complexe que l’on ne veut le dire. Mais, tu vas bien réussir à surmonter tout ça, n’est-ce pas ? » Je souris, je ne sais pas si cela va l’aider, ou pas, en tous les cas, je préfère ne pas trop qu’elle soit triste. Je lui dis : « Si tu veux en parler, je peux t’écouter. Parfois, les femmes me demandent ça aussi de les écouter, j’aurais dû faire psy… » Je ne sais pas si elle va accepter ou pas, en tous les cas, je trouve que pour une fois, ce n’est pas bien amusant. J’enlève ma main aussi par la même occasion. Je ne veux pas qu’elle soit encore plus gênée par la situation. Je préfère qu’elle aille bien mieux. Je souris, je change alors de sujet : « On change de sujet, tu as prévu des choses pour tes vacances ? » .

«  Et bien, tout simplement parce que la matière ne me plait pas du tout.  » Je souris, c’est vrai, pourquoi mentir ? Je préfère essayer de voir les choses de façon plus simples. Je trouve qu’il est bien drôle pour moi de leur parler comme ça tout simplement. Elle me garde ma main, je ne sais pas trop comment réagir. Je peux voir qu’elle a envie que je reste là proche d’elle. Je souris, je la laisse faire. Elle a besoin de contacts humains afin d’aller un peu mieux. J’écoute mon interlocutrice, je préfère essayer de réfléchir avant de lui donner ma réponse. Je tente de lui dire : « C’est bien triste tout ça, mais ton frère, est-ce qu’il n’aurait pas voulu que tu te battes pour remarcher ? La pitié des gens, je comprends, c’est parfois insupportable…    » Je souris, je lui dis : « Je vais y aller aussi. Je sens que cela va être des bonnes vacances.   »