surpriiiise (agadriel)

surprise
— agathe

Je n'en pouvais plus de devoir me justifier. J'étais parti, je suis revenu, point final. J'étais un grand garçon, j'avais bien le droit de prendre les décisions qui me semblaient être les meilleurs. Je ne m'étais pas fait passer pour mort cette fois au moins. Je fronçais les sourcils après ses paroles, comment ça elle avait tout gâché ? « Qu'est-ce que tu as fait ? » demandais-je surpris. J'espérais qu'elle n'est pas fait une grosse connerie, qu'elle ne soit pas repartie dans ses vieux démons. Surtout si c'était ma faute, je m'en voudrais vraiment et j'aurais dû mal à me pardonner. Mais j'étais revenu maintenant et si c'était le cas, alors je l'aiderais à s'en sortir. Parce qu'un meilleur ami doit faire ça, c'est son devoir, son rôle. « Non, rien n'a changé. » répondais-je simplement avant de m'approcher d'elle et de la prendre dans mes bras. J'en avais besoin et je savais au fond qu'elle en avait elle aussi besoin. Alors je la serais fort contre moi, fermant les yeux quelque secondes. Cela me faisait un bien fou, je n'avais plus envie de la lâcher maintenant et d'un coup, j'étais bien heureux d'être revenu.

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— agadriel

Je ne lui avais pas fait part de mes écarts de conduite pour l’inquiéter et encore moins le culpabiliser, simplement parce qu’il me connaissait mieux que personne et je savais que je ne pourrais rien lui cacher alors autant être honnête d’entrée de jeu. Ça faisait du bien qu’il soit là de nouveau, déjà je me sentait plus légère et beaucoup moins seule. Mais ça j’allais me garder de le lui dire encore pour le moment parce qu’il avait encore à se faire pardonner quand même. Je suis rancunière. « Tu me connais Adriel.» Tu sais que j’ai enchaîné les conneries, j’ai recommencé un peu à vendre ici et là et surtout à consommer à ne plus savoir mon nom. Mes notes ont souffert depuis le retour du Spring Break et très vite j’allais devoir me remettre aux révisions sinon c’était un aller simple pour la tôle. Lorsqu’il me prit dans ses bras c’était comme si d’un coup toutes les émotions vécues depuis un mois venaient de tomber et sans préavis j’éclatai en sanglots. Je comprenais pas pourquoi, c’était loin d’être l’une de mes habitudes, c’était trop d’un coup et le fait de retrouver un pilier si important dans ma vie me rendait soudainement tellement heureuse. Je ne savais plus ce que ça faisait.

surprise
— agathe

Je me sentais mal tout d'un coup. Parce que je comprenais qu'elle avait recommencé ses conneries. Parce que je savais que c'était en grande partie ma faute, sûrement entièrement en fait. Et ce n'était pas le but de mon départ, je pensais faire les choses bien de base. Mais j'avais foiré, comme toujours. J'étais vraiment doué pour faire foirer les choses, on se ressemblait sur ce point-là, sans aucun doute. Alors je ne réfléchissais pas et je la prenais dans mes bras. Je la serrais fort contre moi parce que j'avais besoin de ce contact, j'avais besoin de la retrouver. Mais elle explosait en sanglots et je devais avouer que je ne m'y attendais pas du tout, à ça. « Chut, ne pleure pas, je suis là maintenant et je te promets de ne plus partir. Je ne t'abandonnerais plus Agathe, je ne te laisserais plus seule. » chuchotais-je doucement en glissant l'une de mes mains dans ses cheveux, pour essayer de la calmer. Elle ne pleurait pas devant les gens, elle était comme moi sur ce point. Ce n'était pas son genre, on préférait garder nos émotions pour nous. Mais aujourd'hui, elle avait craqué.

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— agadriel

Au fond j'aurais tellement été fière de lui dire que j'allais bien, que malgré tout j'étais capable d'être heureuse en son absence et que j'avais su grandir. Devoir accorder à une seule personne le fardeau de son bien être c'était plutôt lourd vous voyez. Et ça m'énervait qu'il soit cette personne là pour moi. Oui d'accord il s'agit de mon meilleur ami et après ? Il est libre de sa vie, j'ai pas ce droit de lui demander de veiller sur moi quand même. Comme si ce n'était pas suffisant me voilà encore plus faible à pleurer comme une enfant à la seconde où je sentis ses bras autour de moi. D'un coup je vivais cette souffrance que j'avais tellement essayer de noyer mais surtout le bonheur de le retrouver et de me rendre compte qu'il s'agit bel et bien de mon Adriel, là, dans mon salon. « Désolé, je ne sais pas ce qui me prends. » On est pas de ce genre là, loin de tout ce qui est guimauve et émotionnel. C'est surement la faute de la marijuana. Allez Agathe prends un peu sur toi et fait disparaître ces larmes de crocodile. « Cette fois, je veux qu'on arrête de se disputer, vraiment. Il n'y a plus rien au dessus de nos têtes maintenant. » Walter étant désormais papa et en couple, je crois que pour lui et moi c'était un lourd poids en moins : nous étions libres de nos actions à 100%.

surprise
— agathe

C'était étrange de voir comme elle s'était calmé rapidement et comme j'avais réussi à rester pratiquement calme. Parce qu'on était plutôt du genre à se disputer pendant un temps exceptionnel, mais pas cette fois. Et ca faisait du bien. Je la prenais contre moi et elle pleurait, ce qui me perturbait totalement. On était pas comme ça, elle et moi, mais ça faisait du bien de se lâcher de temps en temps. Je réfléchissais à ses paroles et elle avait raison. J'avais appris que Walter était amoureux et papa. Walter, mon meilleur ami. « Tu sais que Walter m'a demandé si je voulais être le parrain de sa fille ? J'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque. » disais-je en riant. Moi et les enfants en plus, c'était pas trop ça. Mais ce serait un bon exercice, entre cette petite et Oscar le fils de Leevy, j'apprendrais peut-être à m'occuper des enfants. « Dis, est-ce que tu as un.. cavalier pour le bal ? » demandais-je en me séparant de ses bras, n'osant même pas la regarder. Mais je comptais pas me ramener seul au bal et pourquoi pas avec elle, hein ? Enfin, si elle n'était pas prise, évidemment.

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— agadriel

Se prendre la tête comme nous le faisions c'était épuisant et très sincèrement là tout de suite je n'en avais pas l'énergie. Une fois dans ses bras j'avais rapidement compris que j'en avais marre de cela, du moins pour l'instant. De base nous étions amis non ? Pourquoi compliquer les choses. Ça ne voulait pas dire que je lui avais pardonner entièrement son départ mais juste que je voulais essayer d'agir en adulte et aller de l'avant. Ma vie sans lui était invivable de toute façon il fallait se rendre à l'évidence. « Eh bien, finalement il faut croire qu'il n'aime pas son enfant tant que ça. » Dis-je en rigolant, essuyant les quelques larmes qui coulaient encore toutes seules sur mes joues. J'avais vraiment du mal à imaginer Adriel avec les enfants mais après tout ca ne pouvait pas être si dramatique... du moins espérons le. Sa question suivante me fit presque sourire, c'était à croire qu'il était entrain de m'inviter. « J'avais pas prévu d'y aller sincèrement. » À quoi bon ? J'avais toujours détester ce genre de soirée où on devait faire semblant d'avoir du plaisir en se pavanant dans une robe hors de prix et où le seul but c'est d'avoir le cavalier le plus canon de l'université. Je préférais encore regarder Netflix.

surprise
— agathe

Je savais qu'elle ne m'avait pas pardonné. Ca ne pouvait pas être aussi facile, mais j'allais faire mon maximum pour réussir à me faire pardonner entièrement. Quoiqu'il arrive, je savais qu'on ne pouvait pas vivre l'un sans l'autre, alors elle finirait bien par me pardonner, non ? Je l'espérais en tout cas. Je prenais un air outré à la suite de ses paroles, même si je comprenais totalement ça et que j'étais d'accord. « Arrête, je suis sûr que je peux m'occuper d'un enfant ! » Si on m'apprend, s'il y a aucun risque de danger dans la pièce, si j'ai rien consommé avant, s'il n'est pas malade. Disons que je pourrais, si je le voulais vraiment. Mais d'un coup, je pensais au bal qui allait bientôt arriver à Harvard. Je me souvenais l'année dernière, quand j'y étais allée avec Suzy et la T-L family, ça avait été très drôle et mouvementé comme soirée. Alors il fallait que je me trouve une cavalière. « Je m'en doutais, mais si t'es accompagné du plus beau cavalier d'Harvard à ton bras, ça peut te faire changer d'avis ? » demandais-je avec un petit sourire aux lèvres.

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— agadriel

Malgré toutes nos disputes, jamais je ne pourrais laisser Adriel sortir complètement de ma vie sans que ce ne soit sa propre décision. On se ressemblait beaucoup, on s’emballait rapidement, on était impulsifs dans nos choix mais nous n’avions pas l’intention de blesser volontairement nos proches. C’était des dommages collatéraux. Pour ces raisons, j’avais beau le taquiner en disant l’inverse, j’étais persuadée qu’il serait un bon parrain pour le fils de Walter. Il allait le protéger sans hésitation. « Il est vrai que tu t’occupes de toi-même donc t’as l’habitude avec les enfants. » C’était plus fort que moi j’adorais le chercher et je savais qu’il en avait l’habitude. Ça l’avait pas trop vexé fallait croire, vu la grosse tête qu’il se prenait en se proclamant plus beau cavalier d’Harvard. Non rien de moins. « Sans doute, oui. Encore faut-il qu’il me fasse sa demande de façon mémorable. » T’as la pression, Rhodes. M’avoir comme cavalière doit se mériter.

surprise
— agathe

Il était vrai que c'était dur de m'imaginer en train de m'occuper d'un enfant, moi. Je n'avais pas ce petit truc avec les enfants et en général, ils m'énervaient. Mais bon, j'avais grandi, j'étais plus un adolescent et je devais bien pouvoir m'occuper d'un enfant de temps en temps. Parce que j'étais quand même pas prêt à avoir un enfant. « Je vois que tu n'as pas perdue ton sens de l'humour. » rétorquais-je en riant légèrement. Bon, je devais avouer que je me comportais parfois comme un enfant, que j'étais insouciant, mais fallait pas abuser non plus. Mais je changeais totalement de sujet, car je pensais au bal, car je ne voulais pas y aller seul, car je me disais qu'elle voudrait bien m'accompagner. Mais à la suite de ses paroles, j'arquais un sourcil. Sérieusement ? Qu'est-ce que ça voulait dire ça exactement ? « Quoi ? Tu veux que je te sorte les fleurs, une boite de chocolat, des roses disposés partout dans ton appartement, des bougies et une musique romantique en fond ? » demandais-je en riant. Le romantisme par Adriel, toujours un succès.

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— agadriel

Imaginer Adriel parrainer un enfant de temps à autres était dans la mesure du possible, toutefois Walter être père à temps plein alors là pas du tout. J’avais vraiment du mal à m’imaginer que certains étudiants puissent être parents en fait, avec les révisions, les amis, les fêtes et tout ça, était-il possible de bien élever un enfant ? Moi vraiment je n’y arriverais pas dans un avenir proche, si j’en avais un à charge il y fort à parier qu’il se retrouverait abandonner dans un sous sol d’immeuble miteux. « Ça aurait été bien dommage. » Le sens de l’humour est bien tout ce qu’il me reste de bon dans ma vie, si je perdais ça, j’étais bonne pour le suicide. Et ce n’était pas certain qu’Adriel veuille d’une morte comme cavalière de bal. Ce serait original, certes, mais très peu divertissant. « Oh n’exagère pas, juste la demande à genou fera l’affaire. » Si je lui en demandais trop il y avait risque qu’il y prenne goût et j’avais une légère intolérance aux roses. Faut croire que je n’étais pas née pour le romantisme.