surpriiiise (agadriel)

surprise
— agathe

De retour. J'étais pas partie bien longtemps si on y réfléchissait, mais j'étais bien heureux d'être revenu. Le seul soucis, c'est que je devais aller voir pleins de gens, pour annoncer mon retour. Je n'avais pas peur de certaines personnes, par contre, d'autres me faisaient flipper. Et la personne que j'allais voir actuellement, elle me faisait bien flippé. Je ne savais pas comment elle allait réagir. Je me souvenais encore du dernier message que j'ai reçu d'elle, où elle disait qu'elle m'aimait. Et je n'avais pas répondu, j'avais préféré oublier. J'arrivais devant chez elle et je soufflais un bon coup. Bien, il fallait que je fasse preuve de courage et de toute façon, je devais assumer, je n'avais pas réellement le choix. Je finirais bien par la croiser un jour, autant que ce soit maintenant, en le voulant. Je sonnais et j'attendais, respirant, gardant mon calme. La porte s'ouvrait et elle apparaissait, toujours aussi belle. « Ne me tue pas. » lâchais-je simplement, me grattant l'arrière de la tête. Je n'avais jamais été aussi gêné de toute ma vie, je crois.

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— agadriel

Une nouvelle journée toute aussi routinière que les autres qui avaient passées juste avant. N’ayant pas cours, je m’étais simplement levée, j’avais nourri le chat au même nom que ma sœur, pris le petit déjeuner en compagnie de ma meilleure amie qui avait fini par quitter la résidence pour aller à ses activités. En ce qui me concerne je restais gentiment ici à noyer ma peine en enchaînant les joints les uns après les autres. Un classique. Après quelques uns j’avais finis par m’endormir tout simplement sur le sofa en sachant très bien que j’allais devoir nettoyer avant le retour de Maxym. Pourtant avant même que je puisse me mettre à cette tâche, j’entendis cogner à la porte. Eh merde espérant que ce n’était pas elle qui revenait plus tôt sinon j’étais bien mal barrée. Je me le vai donc toujours à moitié endormie et défoncée, tentai de replacer mes cheveux et mon chandail correctement puis j’ouvris la porte. Sur le coup je ne voulais pas y croire, je devais halluciner. Adriel ne pouvait pas être là, il était parti, m’avait lâchement abandonné. En entendant sa voix pourtant je savais que c’était bien réel et mon premier réflexe fut simplement de lui refermer la porte au nez.

surprise
— agathe

Je stressais vraiment, comme un adolescent de 15 ans à son premier rendez-vous amoureux. Alors j'étais là, en train de me tortiller dans tout les sens devant ma porte, me faisant un nombre incalculables de scénarios en tête de comment pourrait se passer ses retrouvailles. Parce que je n'en avais aucune idée, elle devait me détester, elle allait sûrement me haïr et je n'étais pas sûr qu'elle soit très heureuse de me revoir. Alors je sonnais, je patientais, elle ouvrait la porte et.. Bam, elle la refermait direct. Bon, j'avais imaginé qu'elle m'insulte, qu'elle me frappe, qu'elle hurle, mais pas qu'elle ne dise rien et ferme juste la porte. Je restais quelque secondes immobiles avant d'ouvrir la porte par moi-même. Je risquais de me faire frapper mais je m'en foutais un peu. J'avais besoin de la voir, d'entendre sa voix, même si c'était pour me dire des atrocités. « Tu peux faire ce que tu veux, mais ne me ferme pas la porte à la gueule. Dis quelque chose, libère-toi, frappe-moi, mais fais quelque chose au moins. » lâchais-je en me pointant devant elle après avoir refermer la porte. Je cherchais clairement la merde là, je ne pourrais me plaindre qu'à moi-même si j'me faisais tuer par la blonde au sang chaud.

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— agadriel

S’il y a bien une chose que je n’aurais pas imaginer arriver aujourd’hui c’est bien de revoir mon soit disant meilleur ami. J’ignorais totalement comment réagir à sa présence, est-ce que j’étais en colère, heureuse, blessée ? Je comprenais le raisons qui avaient provoquées son départ puisque quelques années plus tôt j’étais partie moi aussi. Le truc c’est que lui savait ce que ça faisait, et surtout que j’avais besoin de lui. Je nous croyais proche et j’avais l’impression désolante de m’être trompée sur la nature de notre relation. C’était à mon tour de fuir et de fermer la porte comme si je j’avais rien vu, rien entendu. Seulement je pouvais me douter que ce ne serait pas si simple : monsieur décida de pénétrer ma propre demeure. « Quoi, ça te plait pas de me voir et que je disparaisse tout d’un coup ? » Voilà nous y étions déjà dans les répliques sanglantes et les reproches sous-entendus. « Je comprends pas pourquoi t’es là. » Je croyais que tu m’avais effacé de ta vie, que t’étais plus heureux. Tu aurais pu revenir et m’éviter, ne pas avoir à gérer notre relation étrange, j’aurais cru que ça t’aurais fait plaisir.

surprise
— agathe

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me claque la porte au nez. Du coup, j'avais hésité quelques secondes à sonner de nouveau ou me barrer. Après tout, cela voulait clairement dire qu'elle ne voulait pas me voir. Mais comme je ne faisais jamais comme il le fallait, je décidais de rentrer directement, de moi-même et je me retrouve face à elle. Je levais les yeux au ciel après ses paroles. Bam Adriel, prends toi ça dans la tête. Je l'avais mérité, je n'allais pas le nier, mais bon. « Je suis revenu, pour certaines raisons, alors j'ai décidé de venir te voir. » répondais-je doucement, en soupirant. Pour le moment, j'avais pas la force de me battre avec elle. Je l'observais, je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder parce qu'elle était magnifique, tout simplement. Je n'y pouvais rien, elle faisait partie des deux blondes de ma vie, des deux blondes qu'il me tardait de revoir. Même si je savais que l'une comme l'autre, elle me tuerait. « Si tu préfères, je repars et on fera comme si on ne se connaissait pas dans les couloirs d'Harvard. » lâchais-je en relevant les yeux vers elle, croisant les bras. C'était à elle de me dire, même si au fond, je risquais pas de partir, qu'elle le veuille ou non. J'étais juste poli.

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— agadriel

Le plus étrange c’est ce que cette situation, nous l’avions vécue il y a de cela quelques mois quand moi aussi j’étais revenue après avoir quitter sans prévenir. C’était à croire qu’on allait finir par en avoir l’habitude. La dernière fois nous nous en étions sortis pas trop mal alors je me doutais que ce serait pareil aujourd’hui, il fallait juste que j’avale la pilule et ce n’était pas gagné. Au fond j’appréciais qu’il ne soit pas parti devant la porte close, ça voulait peut-être dire que quelque part il avait encore un minimum d’intérêt à m’avoir dans son quotidien. Avant tout je crois qu’une bonne discussion s’imposait et beaucoup de larmes et d’honnêteté risquait d’être au rendez-vous. « La vérité c’est que oui, j’aimerais que tu repartes parce que c’est plus facile de te détester quand t’es pas là. Mais maintenant, t’es revenu, et si je te croise je pourrai jamais faire comme si je ne te connaissais pas parce que pour moi tu seras toujours le meilleur ami qui m’a abandonné au moment où j’avais le plus besoin de lui. » Je soupirais, j’avais répéter ce discours des millions de fois dans ma tête en croyant toujours que ce serait libérateur de lui balancer tout cela. La vérité était tout autre ça faisait même encore plus mal car je rêvais de le prendre dans mes bras.« Je comprends tes raisons d’accord, t’en fais pas pour ça. J’étais juste naïve de croire que tu ne m’aurais pas fait ce coup là à moi. »

surprise
— agathe

Je n'en pouvais plus qu'on passe notre temps à se battre. C'était comme cela avant que je parte et il fallait bien que ce soit comme ça aussi maintenant, à mon retour. Même si je l'avais cherché pour le coup, je devais avouer que ça me faisait chier. Mais c'était la vie, c'était notre quotidien et je devais m'y faire, malgré tout. « Je ne t'ai pas abandonné Agathe. Je suis parti pour sauver la vie de quelqu'un, d'accord ? Je suis parti parce que j'avais pas le choix, je ne suis pas parti en étant heureux de quitter Harvard, mes amis, toi. Je l'ai fait, car je devais le faire. » rétorquais-je simplement. Je restais très calme, pour l'instant, je n'avais pas vraiment de raisons de m'énerver. Elle m'en voulait, je ne pouvais que la comprendre, je ne pouvais qu'être d'accord avec elle au fond. Même si évidemment, je me justifiais. Je sentais la pression montait en moi après ses paroles. Alors elle croyait ça ? Que je m'en foutais d'elle en gros ? Que j'avais été heureux de la laisser ? Je soupirais, serrant les poings. « Tu m'as bien fait ce coup-là, il fallait bien que je te rende la monnaie de ta pièce. » lâchais-je sèchement. Bien, je ne pensais pas du tout ce que je venais de dire, c'était complètement faux et complètement con. Mais c'était la colère qui parlait, pas moi.

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— agadriel

Le pourquoi du comment avait-il vraiment de l'importante ? Ses raisons il me les avait bin expliquées dans sa lettre et pourtant j'avais malgré ce sentiment d'abandon, qu'il aspirait à quelque chose de mieux que sa vie ici avec nous. Le fait qu'il soi revenu démontrait pourtant le contraire, ne devrais-je pas m'en réjouir ? « Rien ne t'obligeais à partir seul, Adriel. Tu veux savoir ce que j'ai fais en voyant ta lettre ? J'ai même pas eu à réfléchir, j'ai couru chez toi, prête à te suivre n'importe où et à foutre ma vie en l'air pour être avec toi coute que coute. Je nous croyais assez proches pour ça. » Et j'évitais de revenir sur les trois mots qui m'avaient déchirés le coeur à prononcer et qui étaient restés sans réponse. C'était peut-être mieux ainsi de toute façon car regardés nous, encore à se prendre la tête comme toujours, c'était devenu tellement normal. Peu importe à quel point on se faisait mal on finissait toujours par se retrouver seulement j'avais peur qu'un jour la blessure soit trop profonde pour l'affronter. « Justement tu savais ce que ça faisait toi... Tu l'as fais en connaissance de cause. » Je ne m'énervais plus, je capitulais, ma voix n'était plus forte mais plutôt déchirée. Il n'avait pas idée de ce que c'était de devoir vivre sans lui car je n'avais plus personne sur qui m'appuyer. Il était en quelque sorte mon pilier et s'en était assez effrayant.

surprise
— agathe

Une routine qui continuait et qui ne s'arrêterait jamais. Alors je continuais de l'écouter, j'essayais de rester le plus calme possible parce que je savais que m'énerver contre elle ne servait à rien. Cela finissait toujours mal et j'en avais marre des conversations qui finissaient mal. « Agathe.. Je veux pas gâcher ta vie. Je t'aurais jamais demandé de partir avec moi, jamais. Tu dois réussir, tu dois faire ta vie. Et cela prouve à quel point on est proches, à quel point je tiens à toi, parce que je ne veux pas que tu gâches tout pour moi. » rétorquais-je en soupirant. Je n'arrivais pas à croire qu'elle avait fait ça. Mais je ne pouvais pas lui demander ça, je n'aurais pas pu. Evidemment que ça m'aurait plu de partir avec elle, mais c'était impossible. J'étais pas prêt à gâcher sa vie, je me demandais d'ailleurs si c'était une bonne idée de revenir dans sa vie. Au fond, elle était peut-être plus heureuse sans moi. « J'assume mes actes. Je suis désolée de t'avoir fait du mal si c'est le cas, mais je devais le faire. » rajoutais-je en passant ma main derrière la tête. Je l'avais fait pour de bonnes raisons, je n'avais pas à me justifier au fond, non ?

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— agadriel

Il n’avait rien à me demander, si j’avais pu il est évident que je l’aurais suivi qu’il le veuille ou non. Les amis sont là pour le meilleur et pour le pire et jamais je ne l’aurais laissé gérer cela tout seul. Ce choix m’avait été imposé puisqu’il avait déjà quitté la ville au moment où j’avais vu cette lettre. Il faut croire que c’était la meilleure chose pour nous tous. Ou pas. « J’ai déjà tout gâcher toute seule de toute façon.» Parce que contrairement à toi je ne suis pas arrivé à bien gérer les choses, voir toutes les personnes auxquels je tenais disparaître sans pouvoir rien faire ça m’a anéanti et j’ai sombré de nouveau dans les mêmes histoires qu’avant mon départ. Malgré tout je commence à remonter la pente grâce à Maxine mais c’est loin d’être gagné. « Au fond rien n’a vraiment changé entre nous, pas vrai ? » C’est comme si tu n’étais jamais parti, on retrouve nos bonnes vieilles habitudes si facilement. J’aimerais pouvoir lui en vouloir mais ce n’est pas le cas, je suis même heureuse qu’il soit là, bien vivant, et toujours aussi beau.