cause you make me strong ✩ lucas

« TA faute, si je devient grosse. Et vient qu'on mange mcdo et vient qu'on se fasse un petit dej pancake et smoothie. Je suis sure que tu m'as déjà imaginer nue sur du fondant au chocolat. » tu râles sur des choses futiles pour éviter de penser au vrai problème ; vous allez mourir. Parce que la Chilli c'est merdique et parce que ta cheville est de la taille d'un ballon de foot, et surtout que tu t'en veux de forcer Lucas à te porter, alors qu tu te sent énorme. Des gens panique autour de vous, vous ne vous arrêtez pas, vous avez déjà assez de soucis pour vous souciez des autres, ce n'est pas très humain de votre part, mais c'est eux ou vous, vous serez plus utile dans un dispensaire à dire ou sont les gens à sauver qu'ici à les aider sans savoir quoi faire. « On devra dire aux ambulancier où sont tous ses gens. » dis-tu en les regadant au loin. Vous finissez par quitter le lac et la zone la plus toucher par le tremblement de terre, tu te demandes à marcher, plutôt boité à côté de lucas jusqu'à ce qu'une voiture arrive. Il vous parlez chilien ou un truc chelou et lucas t'aide à monter, tu lui merci, en anglais et en français et il vous adresse un sourire. « J'ai encore des crampes d'estomac.. j'espère que c'est pas le haricot. » dis-tu en caressant ton ventre. On a pas encore décider pour le haricot, c'est pas au destin de decidé pour nous.

Genre c'est ma faute ! Je t'ai pas mis un couteau sous la gorge hein, je râle alors que madame se trouve sur mon dos. Et au passage, oui et je compte bien réaliser le rêve du fondant au chocolat sur ton corps nu. Bah ouais le fondant c'est bon, son corps aussi alors les deux mélangés....ça me ferait du mal en fait ! Mon cœur ne supporterait pas tant de joie d'un coup. Bref, ce qui est certains c'est que je ne remettrais plus jamais un pied au Chilli, et au Spring Break y comprit. En marchant à vive allure, on peut entendre des cris, des gens qui appellent à l'aide. C'est horrible, j'aimerais pouvoir les aider mais je ne peux pas. Je veux d'abord savoir Laska en sécurité, puis que pourrais-je faire ? Je n'ai pas les moyens de les sauver. Tiens, prend mon portable, dis-je en lui donnant le petit objet dans ses mains. Les secours doivent être appelés, savoir où sont ces gens perdus dans le trou du cul du monde. Après un long moment de silence, à croire qu'on est perdu, une voiture, un Chilien vient à notre secours. J'essaye de lui parler comme je peux, en mélangeant plusieurs langues, tout en allongeant Alaska sur le siège arrière. Tu t'es reçu les branches ?, je lui demande en regardant son ventre, avant d'indiquer la direction de l'hôpital au final. Vaut mieux qu'on aille voir un médecin pour tes blessures, dis-je en prenant place à ses côtés. Mon bras autour de sa taille, ma main se pose automatiquement sur son ventre, l'air tout de même inquiet sur le visage. Notre sauveteur nous conduit jusqu'à l'hôpital, là, on y découvre un monde de dingue. Certains sont gravement blessés, d'autres moins, et d'autres voir pas du tout. Je remercie le Chilien, prenant Alaska dans mes bras en sortant de la voiture, mais ce dernier décide de nous accompagner. Bien, si il peut jouer les traducteurs. A l'accueil, les infirmières essayent de faire le tri selon les cas. Dites lui pour la cheville et surtout qu'elle est enceinte, dis-je à notre nouvel ami, toujours en baragouinant dans plusieurs langues.

Oui tu rales, parce que ça te fait penser à autre chose, et ça te fait doucement sourire. Parce que plus t'y penses, plus tu te dit que vous vous prenez vraiment la tête pour un rien, des choses futiles mais sur le coup semble très importante. « Je le savait. Et ça ne risque pas d'arrivé, j'te le dit tout de suite. » dis-tu dans un gloussement, en essayant de divaguer et ne plus penser à ce mal de ventre horrible et cette cheville foutue. Tu aimerais juste sauter tout ça, faire un avancer rapide et passer au moment ou tu t'endors dans les bras de ton copain avec le son de son dernier single en fond sonore, mais ce n'est pas pour maintenant. Tu prend tout de même son portable et appelle les urgences, ça capte super mal, alors tu finit par envoyer un message sur leurs fax. « Non, non, je crois que je suis tomber sur le ventre ou une merde comme ça. » dis-tu en essayant de t'installer correctement dans la voiture, alors que le chauffeur vous enmène à l'hopital. Tu n'avais pas forcement envie d'aller à l'hopital, tu détestes cette endroit, surement un truc de Granger, tes doigts serre automatiquement le bras de ton petit ami qui t'aide à descendre de la voiture. « Tu es sure que tu veux qu'on aille à l'hôpital ? C'est qu'une cheville à peine tordu. » dis-tu en essayant de poser ls deux pieds par terre, pas très convaincante, quand tu te met à grimacer. T'avais pas le choix de toute façon, un infirmier te poussait limite sur une fauteuil roulant, avant de t’emmener dans le dispensaire, tu te retourne pour voir Lucas, histoire de voir si il te lache pas en route. « Reste avec moi ! » dis-tu, avant de lacher un grognement lorsque l'infirmière t'allonge sur un lit. Il dit à Lucas te rentré de rester près du lit et tire des rideaux pour un semblant d'intimité. « Je.. Je suis enceinte, et j'aimerais savoir si le bébé va bien et j'ai une cheville pas au top. » essaie tu de dire avec plein de langue et un langage des signes. Il secoue la tête et quitte les lieux, après avoir mis de la glace sur ton pied, bordel. « Tu lui a dit pour ta tête ? » demande-tu à lucas, en prenant sa main dans la tienne.

Comment ça je n'y aurais pas le droit ? COMMENT CA ??? Voilà, je la sauve de la mort, et en échange, elle ne me laissera même pas savourer du chocolat fondant sur son corps nu. Pff, avant elle m'aurait supplié de le faire...Je ne lui répond pas, je prend juste un air choqué de ses paroles. Parce que je suis vraiment choqué en fait, mais ça me fait rire. Un petit moment de "détente", alors que c'est limite la fin du Monde autour de nous. Une fois dans le taxi, nous roulons au plus vite à l'hôpital. Certes, j'aurai bien passé ce lieu, mais Alaska vient de m'annoncer sa douleur au ventre, et étant enceinte, il est hors de question qu'on retourne à l'hôtel comme si de rien était. Oui, mais tu es enceinte, alors on y va pour quelques minutes c'est promis, je lui répond en déposant un baiser sur le haut de son crâne, avant de nous retrouver la minute suivante dans l'hôpital. Tout ce passe très vite, les infirmières l'embarquent, je me met même à courir après elle en entendant la voix d'Alaska. Non, non je suis là !, dis-je en lui attrapant la main, tandis qu'on l'allonge sur le lit. Heureusement pour nous, on tombe sur un médecin qui se joint aux infirmières, et qui parle Anglais. A l'écoute d'Alaska, il se met d'abord à s'occuper de sa cheville, tandis que les infirmières préparent de quoi ausculter le petit haricot. Non...non, ma tête va bien t'inquiète pas. Tiens, c'est vrai que j'ai du sang sur la tête, mais je l'avais carrément zappé. Bon, en l'attente des petits couinements d'Alaska, elle s'est vraiment bien fait mal à la cheville. Venant ensuite les accessoires pour le bébé. Je me pose à ses côtés, laissant faire le médecin.

« C'est vraiment nécessaire ? » demande-tu alors que tu te retrouve rapidement dans le dispensaire, entourer d'autre blesser, des parents inquiets, des jeunes de votres ages et encore plus de blesser qui arrive en branquart. Heureusement, l'infirmière tire un rideau pour mettre fin à cette image angoissante, j'pense que tu as déjà assez à angoisser comme ça. « Tu devrait quand même demander un scanner ou juste qu'ils regardent ce qui s'est passer quand le troncs d'arbre ta assommer. » dis-tu en pressant ses doigts comme pour dire : fait le. Mais il semble plus intéresser par le haricot que par ce qui se passe sur ta tête. L'infirmière et le médecin qui parle anglais s'installe à côté de vous, il presse ce fameux gel sur ton ventre et y pose la télécommande. « Docteur qu'est-ce qui se passe ? » dit-tu inquiète. Bordel mais répond connard. Il cherche encore, il finit par étaler tout un pot de gel sur ton estomac pendant que l'infirmière continue à presser sa télécommande contre ton ventre. Aïe. « DOCTEUR ? » dis-tu en perdant patience. « There is no baby.. i mean, you lost the baby i guess, i can't find him. » ton visage se décompose. Le haricot est mort ? « I'm sorry.. you lost the baby. » tes doigts sert ceux de lucas, le haricot est mort.

Oui ça l'est, puis tu n'es pas en état de discuter, je lui répond alors qu'elle se fait vite embarquer par les infirmières. On se retrouve entre deux rideaux, Alaska allongée sur un lit et moi debout à côté d'elle, bien qu'une chaise se trouve derrière moi. Je le ferais après, c'est promis, dis-je avec un petit sourire, histoire de la rassurer. Enfin, je sais pas si ça l'aide vraiment mais bon. Là, on lui étale un gel tout dégueulasse sur le ventre, alors qu'Alaska leur demande déjà le résultat. C'est louche, pourquoi ils mettent autant de temps ?. Qu'es-ce qu'il se passe ?, je demande en fronçant les sourcils alors que ma petite amie leur hurle limite dessus. Là, l'annonce tombe. Le petit haricot n'est plus là. Vous êtes certains ? REGARDEZ ENCORE !, je lui ordonne en m'approchant de lui, la voix tremblante alors que mes jambes ont du mal à me tenir. Ils nous regardent l'air désolé. Le haricot est mort, finalement le destin a décidé pour nous. Je me retourne vers Alaska, les yeux légèrement mouillés car même si nous n'avions pas prit de décision, j'imaginais déjà l'enfant avec nous.

La nouvelle tombe, tu sais pas du tout comment réagir, est-ce qu'il y a une manière de réagir à cela ? Lucas s'enerve, t'essaie de tirer son bras, histoire qu'il casse pas le nez au docteur, mais t'as pas vraiment de force. Le pauvre doc, il secoue la tête, et l’infirmière tourne l'écran vers lui, elle reprend son activité en glissant la télécommande un peu partout sur mon bide, et nous montre l'écran : rien du tout. « I'm so sorry. » il baisse la tête et quitte les lieux, l’infirmière te donne un mouchoir pour ton ventre. « Plus d'haricot. » dis-tu en essuyant ton ventre avec le mouchoir, tu te redresse et laisse une place à lucas pour qu'il puisse s’asseoir à côté de toi. Tu lèves les yeux vers lui et tire sa main, pour le forcer à venir. « Plus d'haricot. » répète tu une deuxième fois la tête sur son épaule. « Mais on est toujours là, nous, pas vrai ? Tu vas pas me quitter parce qu'y a plus d'haricot ? » ses yeux sont tremper, tu les essuie avec la paume de ta main, et lui adresse un faible sourire. Si tu avait la force, tu aurais fondue en larme, te rouler par terre et hurler que la vie est injuste en frappant contre la vitre des nouveaux né, mais tu es trop faible, et tu n'a pas encore bien réalisé.

Comment ça plus d'haricot ? Elles sont où ses lunettes ? Qu'on lui apporte ses lunettes s'il vous plaît avant que je lui éclate la tête. D'ailleurs, alors que je hurle légèrement sur eux, je ne sens même pas qu'Alaska tire mon bras. Ils recommencent en passant la télécommande sur le ventre de Laska, mais rien, le petit haricot n'est vraiment plus là. Je ne les vois même pas partir, mon regard se perd dans le vide, alors que mes pieds me forcent à revenir vers Alaska. Sa voix raisonne au loin, dans un coin de ma tête comme si il n'y avait plus rien autour de moi. Je finis par secouer ma tête, passant mes mains sur mon visage, alors qu'elle me parle. Je fronce les sourcils, secouant à nouveau la tête avant de me retourner vers elle et lui dire, non, non bien sûr que non ! Je ne compte pas te quitter, mais bien te faire chier encore longtemps. Je lui souris, un petit sourire tout de même triste avant de venir l'embrasser et la serrer dans mes bras. Je suis désolé, je lui dis, comme si c'était de ma faute. Je sais que ça ne l'est pas, mais je me sens coupable.

Bien sur qu'il pouvait être ''sorry'' ça n'allait rien changer. J'sais pas trop ce qui se passe en toi, c'est un mélange de rage contre toi même, de haine contre l'idée de venir au SB et de la tristesse. Tu savait pas encore si tu voulais le haricot ou pas, mais c'était TON choix, le tiens, pas à l'univers de le faire contre toi. Tes doigts se sert autour de ceux de ton petit ami, ton copain, ton bout d'homme rien qu'à toi, alors que tes yeux sont plongé dans les siens. « Je t'aime.. » murmure-tu la tête coller à son épaule. Vous allez faire quoi alors, vous allez juste oubliée tout ça ? Ça ne risque pas. Tu sert son bras et le tire pour le mettre allongé avec toi sur le lit. Le regard dans le vide, tu esquisse un sourire quand il s'excuse, mais de quoi ? « C'est pas de ta faute, peut être de la mienne, c'est surtout l'univers qui nous punit, pour je ne sais quel raison. » dis-tu en soupirant. « Je veux rentrée. » pas à l'hotel, chez vous, dans sa chambre, dans son lit, dans ses draps qui sentent vous.

C'est la phrase typique des médecins, quand ils annoncent une mauvaise nouvelle. A croire qu'un "je suis désolé" va tout effacer, va nous guérir et nous faire oublier tout d'un seul claquement de doigts. Mon regard se perd quelques instants dans le vide, avant de prendre la parole pour répondre à sa question. Je la rassure, dans le fait que je ne compte pas la quitter. Je t'aime, je lui répond à mon tour, avant de venir m'allonger auprès d'elle, tout en m'excusant. Bon bras, autour de sa taille, j'appuie ma joue contre son épaule. J'emmerde l'Univers, et j'emmerde tout le monde, ou presque, au passage. Je ne sais pas ce qu'on va bien pouvoir faire, comment on va oublier tout ça, si un jour on y arrive, mais ce qui est sûr, c'est que je veux partir. Tu te sens de marcher avec des béquilles ?, je lui demande tout en me redressant. Je...je vais demander à mon père qu'il nous envoie son Jet, on sera de retour plus vite.