Roylee ๑ shame time

shame time
— Leevy

Encore une fois, je voulais être gentil, je voulais l'aider car elle me l'avait demandé. On se rendait service entre parents c'est normal non? On est pas un couple mais on peut quand même s'entre-aider. J'essayais de retirer sa robe et finalement, j'ai trouvé le sortie de secours. Sauf que je n'avais pas imaginé qu'elle soit à moitié nue contre moi. Je ne peux pas la mater sinon elle va jubiler et encore me faire chier avec ça. Donc je fermais les yeux, c'était maladroit, elle pouvait mal le prendre mais je ne vais pas tenter quoi que ce soit, ça lui ferait bien trop plaisir. Elle peut jouer avec moi, je ne dis pas le contraire, mais y'a des limites. Je veux la respecter comme une femme et pas comme un bout de viande non mais. Je rouvris mes yeux en regardant la sortie et je la laissais là. « De rien hein. » dis-je le sourire aux lèvres. Ben ouais, elle aurait pu me remercier mais elle ne l'a même pas fait. Je la laisse se rhabiller, elle et ses nibards, et moi je vais voir si mon fils est toujours vivant. Par miracle, il dormait toujours mais moi j'avais envie de m'amuser un peu donc je le réveillais en douceur. Oscar est tellement câlin quand il est à moitié endormi. Il s'accrochait à moi et serra mon cou de ses petites mains. Tant pis, je dirais à Leevy qu'il s'est réveillé tout seul. J'étais pas quelqu'un de patient et je commençais à me demander si elle n'avait pas disparue dans sa cabine.

Royce réussis finalement à me débarrasser de ma robe et je me sentais déjà respirer un peu mieux, puis faut aussi dire que ça fait pas de mal de prendre l'air. Vu son attitude je voyais très clairement qu'il voulait partir d'ici, je n'insistais pas et je ne voulais plus jouer alors je lui indiqua tout simplement la sortie. Je suis pas entrain de me prendre la tête, je m'en fou tout simplement. J'enfilais alors mes vêtements, je rangeais mon bordel de nana dans mon sac et je sortais finalement de la cabine pour voir Royce avec bébé dans les bras qu'il lui faisait des câlins, si c'est pas meugnon ça. « Il est réveillé le beau gosse. » Dis-je d'un petit sourire en déposant un bisous sur la joue d'Oscar alors que je le trouvais juste trop mignon avec sa tête de pas réveiller. « Vous êtes vraiment pareil quand vous vous réveillez. » Dis-je amusée, bah ouais la même tête et tout aussi câlin. Bon maintenant je ne savais pas si Royce voulait faire quelque chose de spécial ou si il voulait rentrer, c'est comme il le voulait en fait.

Je profitais des câlins que me faisait Oscar car j'allais plus le voir pendant plusieurs jours et mine de rien, la séparation me fendait toujours le coeur. J'aimerais bien l'avoir des fois que pour moi, mais ce n'est pas possible, je dois bien le partager avec Leevy. Cet enfant, je compte l'élever à deux. Qu'on s'aime ou qu'on se déteste. Bébé me serra contre lui et j'avais pas envie de le lâcher. Vivement qu'il grandisse pour que je lui apprenne pleins de choses. « Je pensais que j'étais plus grognon que ça quand je me lève. » répondis-je en essayant de repenser à mes levers à côté de Leevy. C'est dingue, je m'en souvenais pas beaucoup. Ça me semblait tellement loin tout ça. J'ai du mal à me rappeler de certaines choses qu'on faisait en tant que couple. Maintenant, je ne la voyais plus qu'en temps que... je ne sais pas. Je ne peux pas mettre de mot. « Tu sais qu'il marche à quatre pattes maintenant? Il n'arrêtait pas de le faire quand Kyla était à la maison. » il était tout fou. C'est l'âge, vers sept-huit mois, Oscar commence à bouger son popotin et ses petites jambes pour se dandiner sur le sol et devenir un parfait ramasse poussière. Quel bonheur pour celui qui fait la lessive. Là, j'ai pas peur de lui parler de Kyla, c'était autre chose que sa soeur.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

Je venais enfin de sortir de cette cabine et je ne pouvais que sourire en voyant Oscar dans les bras de papa en lui faisant des câlins. Je me disais qu'on avait quand même fait un beau bébé, le plus beau même. « Ca dépend, il suffisait de ton café du matin et un peu d'affection. » Dis-je d'un petit sourire amusée en haussant mes épaules, Royce se souvenait que des mauvais souvenirs de notre relation ou quoi ? Parce que d'accord on a vécue des choses vraiment pas cool mais il y a aussi eu beaucoup de bon moment, on serait pas restés ensemble aussi longtemps sinon. Je souriais alors quand il m'expliqua qu'il s'était mis à marcher à quatre pattes avec Kyla, lui aussi il aimait bien voir la brune en nounou aha ? « Il grandit notre bout de chou ! Ca va aller de plus en plus vite on va rien comprendre, du jour au lendemain il va nous faire des crises d'adolescences sans qu'on s'y attende. » Dis-je amusée en m'imaginant déjà notre fils à dix-huit ans. Mais bon le temps passe bien  trop vite, je le voyais encore comme un tout petit bébé dans sa couveuse.

« Comme tu me connais bien. » lui dis-je en baissant le regard sur mon fils. C'est vrai, un café, un câlin, c'était la recette pour passer une bonne journée. Leevy se souvenait de choses que moi-même j'avais du mal à m'en souvenir. On a été ensemble pendant un an, pendant tout ce temps, et j'oubliais quelques passages, quelques trucs qui m'échappaient. Peut-être que c'était parce que je n'avais pas envie de m'en souvenir. Je ne sais pas, c'est psychologique surement. Le futur me faisait peur. J'avais un coup de stress lorsqu'elle parlait déjà de l'adolescence de notre enfant. Dans quinze ans, il sera au lycée, il aura peut-être une petite amie, il fumera peut-être des joints et... non, je ne veux pas que mon fils prenne le même exemple que son père. « T'as pas peur que plus tard, il s'en prenne à nous? Qu'il pourrait dire qu'on est des mauvais parents car on est même pas fichu d'être restés ensemble? S'il comprenait pas... » ça me fout les boules que mon fils pourrait nous reprocher de ne pas être une famille normale, de ne pas nous aimer suffisamment. Ça me briserait le coeur.

FAIT AVEC AMOUR PAR WILD HEART.

J'haussais mes épaules quand il confirma que je le connaissais bien, évidemment que c'était le cas, monsieur Magyar n'à vraiment plus de secret pour moi aha. Mais c'était drôle ou plutôt triste la façon dont j'avais l'impression que quand il me parlait c'était comme si j'avais été la seule amoureuse dans notre couple, je sais pas si pour Royce c'était peut-être du vide mais de mon côté notre relation était quand même un élément important du passé de ma vie. Nous parlions ensuite d'Oscar et je grimaçais légèrement aux paroles de papa, c'était pas super positif mais je pouvais totalement avoir aussi ce genre de crainte.  « Je sais pas, tout dépend comment il va grandir. » On pouvait pas vraiment savoir comment la vie de notre fils allait évoluer ni savoir avec qui on sera ni où on sera dans dix ou quinze ans. « Il pourrait comprendre mais si c'est pas le cas je le comprendrais aussi, on a jamais vraiment fait d'effort pour sauver notre pseudo famille. » Dis-je en haussant mes épaules, bon cette conversation devenait presque triste là. « Je pense que je vais rentrer. » Dis-je d'un petit sourire en donnant le manteau de bébé à Royce pour qu'il lui mette.

J'avoue que j'avais une petite crainte qu'Oscar nous reproches des choses plus tard. Au moment de la crise d'ado surtout. Mais bon, peut-être qu'il comprendra, qu'il verra que ça ne change pas l'amour que les parents lui donnent. J'espère juste qu'on continuera de se voir en temps que personnes civilisées avec Leevy car j'en connaissais des parents maintenant qui se battaient pour avoir la garde de leur môme. Moi jamais je ferai ça, malgré le fait que madame a surement repris ses petites habitudes dans la mafia. Elle ne me le dit pas clairement mais je le sens, j'ai un bon flair ouais, c'est notre atout c'est les Magyar. Je faisais une drôle de tête quand elle disait qu'on avait pas fait d'effort pour sauver notre famille. Euh meuf, notre famille va bien, je vois pas le soucis. « Tu veux dire notre couple. » c'était une affirmation, pas une question. Faut pas qu'elle mélange tout non plus sinon on sortira pas. J'étais un peu déçu qu'elle me vire déjà de la journée à vouloir rentrer chez elle. Okay, sympa, c'est pas grave, je ne vais pas râler pour ça. On a au moins passé un petit bout de l'après-midi ensemble. « D'accord, tu me déposes chez moi? » même si on était à pieds, je veux juste encore me balader un peu et profiter de bébé avant qu'il me soit pris pendant plusieurs jours.

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