Roylilah ✻ listen to your heart

C'est beau, c'est mignon, mais ces mots ne résolvent pas notre histoire si compliquée. Si seulement elle s'était arrêtée à ses parties de jambes en l'air quand il voulait oublier Leevy et que je voulais oublier Andrew... Ca aurait été bien plus simple. Sauf qu'aujourd'hui je suis revenue pour lui à cause de sentiments pour sa petite personne et aujourd'hui je l'aime. Je l'aime mais je sais qu'il sera surement plus stable et heureux avec son Hayley. Alors pourquoi je lui dis ? Juste pour qu'il le sache en fait, je ne sais même pas si j'ai envie qu'il me dise qu'il ressent la même chose. « Tais toi... » Mes doigts effleurent ses lèvres parce que ma bouche ne peut pas le faire. Ses lèvres sont douces et ça me donnent encore plus envie de les prendre, mes envies ne s'arrêtent pas à ses lèvres bien sûr malgré mon état. « Je ne te demande pas de me dire la même chose... Je voulais juste te le dire en face... Pas après que tu aies fermé la porte derrière toi pour partir comme l'autre jour dans ma chambre d'hôtel. » Ce jour là il était décidé à mettre de la distance entre nous alors je n'avais pas voulu compliqué les choses, là je lui disais, je ne sais pas pourquoi, peut être parce que sa résistance avait des failles, peut être aussi parce que si je ne savais pas ce que je ressentais pour Asher ni où j'en étais avec lui, j'étais beaucoup plus clairvoyante sur ma relation avec Royce : amoureuse d'un homme inaccessible.

listen to your heart
— Delilah

Les doigts de Deli sur mes lèvres me faisaient frissonner. Je la regardais avec envie, comme si j'allais la manger. Oh oui j'ai terriblement envie d'elle mais ça serait le craquage du craquage du siècle. Je ne pouvais pas me permettre ça, mais le penser ouais je peux je m'en fous personne ne lis dans ma tête. A part peut-être Delilah dans les yeux. Apparemment, ce n'était pas la première fois qu'elle me l'avait dit. Je ne l'avais même pas entendu. Mon coeur faisait un bon dans ma poitrine et j'attrapais le bout de son doigt avec mes dents tout en souriant. « Je crève d'envie de toi. Juste ici, sur ce lit, avec ta petite chemisette de blessée. » lui confiai-je à voix basse en glissant ma main sur sa cuisse. Je la cherche? Je la cherche, mais j'ai envie de balader mes mains c'est plus fort que moi. Si cela ne tenait qu'à moi, si j'étais plus débile, je lui sauterai dessus quitte à lui péter encore une côte. Mais je me retenais car sa vie en dépendait un peu et je ne devais pas merder à ce point. Je me penchais doucement pour lui faire un bisou sur la joue. « Je vais y aller, tu n'auras qu'à nous imaginer pour t'occuper. » haha comme je suis.

« J'aime ce genre de déclaration... » Presque autant que les mots d'amour, parce que je n'ai jamais eu le droit aux vrais mots d'amour, parce que quand Royce me parle sentiment ça me fait peur... Mais j'aime qu'il me dise qu'il a envie de moi encore et toujours, même quand je ne suis pas présentable. Ca, ça veut tout dire pour moi et c'est ce qu'il y a de mieux parce que je sais que derrière tout cela il n'y a pas qu'une envie de coucherie, c'est vraiment dans le but de partager quelque chose tous les deux de s'unir. Je mordille ma lèvre mais je reste sur ma faim quand il me dit qu'il va y aller, qu'il me laisse nous imaginer et qu'il dépose un baiser sur ma joue. Euh sur la joue ? Alors qu'il vient juste de laisser balader sa main sur ma cuisse ? Nop pas possible. J'en ai rien à faire de la barrière, du respect que je mets là. Alors qu'il va se lever de mon lit et se diriger vers la porte je choppe sa main pour tirer dessus et l'attirer à nouveau à moi. Quand sa tête n'est pas loin, je passe ma main dans sa nuque, dans ses cheveux, j'approche mes lèvres, je le cherche avec ma langue puis je plaque nos deux bouches l'une contre l'autre pour un baiser bien moins sage que l'un de ceux qu'on a partagé avant. Quand ses lèvres se décrochent des miennes je garde mon front quelques secondes contre le sien et je lui dis : « Là tu peux partir et être sûre que je n'aurais aucun mal à t'imaginer en train de me faire oublier ma jambe dans le plâtre et cette horrible petite chemise d'hôpital... »

listen to your heart
— Delilah

Bon okay, je l'ai un peu cherché à dire ça. Maintenant j'avais une Delilah complètement folle qui voulait me bouffer la langue. J'étais surpris, amusé, j'avais envie de rire et j'étais tout excité. Mais je ne pouvais pas prendre le risque de la casser encore plus. Nous savons tous les deux que je ne faisais rien dans la délicatesse et la douceur. Cela devait m'arriver une fois tous les dix ans. Je me demandais quand est-ce qu'elle allait me lâcher car c'était juste de la torture de me faire ça. Lorsqu'elle rompu le baiser, j'avais envie de sourire avec elle mais je cachais mes lèvres en les pinçant, mon front conte le sien. Ce n'était pas un petit baiser que j'ai eu avec elle mais, une pluie de baisers langoureux. C'est mal, vraiment mal. Je déglutis puis je me relevais une bonne fois pour toute pour m'en aller. « On aurait pas dû. » je fronçais les sourcils puis je la regardais d'un air désolé. C'était de ma faute, pas de la sienne. Quoi que, le deuxième baiser avait été fougueux, elle m'avait épatée. J'avais encore la douceur de ses lèvres dans ma mémoire. « Bonne journée, et prends soin de toi. » je lui souriais faiblement pour lui montrer que je ne faisais pas la tête puis je quittais sa chambre en espérant ne pas croiser son ami ou copain de tout à l'heure. Je sais juste qu'elle ne l'aime pas mais je ne sais pas ce qu'il représente à ses yeux.

J'hausse les épaules doucement, presque désolée de l'avoir embrassé avec fougue pour un second round. Mais je m'en fiche on n'a fait que de s'embrasser... Certes nos pensées ne vont peut être pas s'arrêter là maintenant mais en étant pas dans la même pièce ça devrait passer... Il se lève du lit et cette fois se dirige pour de bon vers la porte. C'est mieux qu'il parte je suis d'accord, même si maintenant je suis coincée ici toute seule puisque Asher s'est barré. « Toi aussi... Et donne moi des nouvelles, c'est une mauvaise idée de couper tous les contacts, on sait pas se tenir après. » Si on coupe les contacts ça ne facilite rien, on s'arrête face à une histoire d'amour ou de je ne sais quoi qui est terminée avant même qu'elle commence. Alors que si on continue de parler et qu'on apprend à vivre comme ça, c'est mieux, le manque sera surement moins présent et ça évitera peut être qu'on se saute dessus la prochaine fois.