AUSTIN ▼ il faut de tout pour faire un monde, il me faut toi pour faire le mien.

Son rire m'agaçait un peu. À croire que ça l'amusait de me mettre mal à l'aise. Pourtant.. Je n'écartais pas sa main et au contraire, je posais la mienne sur la sienne. Petit à petit, ça devenait moins compliqué à gérer pour moi et après tout.. On pourrait essayer de redevenir amis, non ? À d'autres. Et là.. Là.. Putain là quoi ! Ses lèvres contre les miennes. Je n'avais même pas vu qu'il s'était rapproché de moi. Mes yeux s'écarquillaient plus que jamais. Surprise, je le fus encore plus en sentant que son baiser n'était pas juste un comme les autres. En plus, ses bras autour de moi.. Je fermais les yeux pour profiter de ce baiser. J'oubliais le monde entier autour de nous alors que mes bras passaient autour de sa nuque, mes mains glissant dans ses cheveux. Tant pis, si je ne devais pas.. J'étais tellement heureuse de le retrouver. Même si c'était notre dernier baiser, c'était le plus beau qu'il m'est donné depuis toutes ces années. Et.. Mon dieu, ça faisait tellement du bien que je souriais entre nos lèvres, ne pensant ni à le repousser.. ni même à lui en mettre une (a)

J’en revenais pas qu’elle ne me repousse pas. Je prolongeais le baiser avec amour et passion, l’allongeant délicatement sur mon lit. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, mais je savais qu’aller plus loin serait vraiment déplacé, alors je m’arrêtais en m’allongeant juste à ses côtés, emmêlant mes doigts aux siens. « ça m’avait manqué » Déclarais-je en caressant sa main. J’aurais pu aller plus loin, mais je n’avais pas envie de l’a faire encore plus souffrir, j’avais fait déjà assez de dégâts comme ça, pas la peine d’en rajouter. « T’es heureuse avec Andrew ? » Car oui, j’étais au courant et j’aimerais bien en parler quand même, vous savez, histoire de savoir si j’avais un minimum de chance même si je ferais tout pour la récupérer tant qu’elle ne m’affirme pas de vive voix qu’elle n’est plus célibataire.

Son baiser. Mon dieu, je pourrais mourir là, de suite, avec lui, je n'en aurais rien à faire. Du tout quoi. J'étais tellement bien.. C'était comme de le retrouver, mais en mieux du mieux ! Le fait de me retrouver allonger ne me perturbait pas plus que ça. Ça devrait, je suppose, mais.. Non. Aucunement. Je crois que s'il avait continué, nous serions allées plus loin parce que.. Je n'arrive pas à lui résister. Austin reste Austin et même si souvent je me dis cette phrase dans sa tête avec une pointe de sarcasme, là.. C'était tout autrement maintenant. D'un coup, il s'arrêtait et se mettait allonger à mes côtés, mes doigts enlacés aux siens. « Moi aussi.. » murmurais-je alors que mon cœur et mon corps tout entier faisaient la fiesta ensemble comme des oufs. Mais.. Austin me ramenait violemment sur terre d'un coup. Ah oui.. Andrew. « On n'est pas ensemble, si c'est ça ta question » riais-je doucement. Parce que ouais.. ça devait sûrement être sa demande sous-entendue. « On s'entend bien, on est.. bien quand on est ensemble et ses enfants sont adorables » Autant être totalement franche avec lui. Ses trois enfants étaient juste craquant et.. Je pouvais profiter d'une famille dont je n'avais même jamais songé avec Austin, parce que pour lui, les enfants.. C'était hors de question. « Mais rien n'est officiel donc bon.. Et rencontrer ses parents, je vais me faire pipi dessus quoi » grimaçais-je. Parce que bon, c'était juste un peu la famille royale d'Angleterre. Rien de grave, hein. M'enfin, j'avais du mal à me dire qu'être avec lui, officiellement et si ça continuait.. Je serais princesse. Genre, le titre pour de vrai. « J'ai rien d'une princesse.. » murmurais-je à haute voix sans même m'en rendre compte.

Mon cœur se soulagea lorsqu’elle me fit part qu’iln’y avait rien entre eux, mais pour Andrew j’avais l’impression que c’était déjà dans la poche. Je ne le connaissais pas, mais il me saoulait déjà, mais en même temps c’était de ma faute si j’avais perdu Madisson. « Enfants ? » Je fronçais les sourcils. Ha ouais, le prince ne rigolait pas. « Attention ils vont te considérer comme leur ère bientôt » riais-je. Je savais qu’elle avait perdu très vite l’idée d’avoir une vie de famille avec moi. Pareil, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. « Pourquoi ? Parce que tu passes tes dimanches en jogging au lieu d’aller à la messe ? » Riais-je. « S’ils sont pas capable de t’apprécier au naturel comme tu es, qu’ils tracent leur route » conclus-je en sortant un joint de ma poche pour fumer un peu.

Parler de mon Prince avec mon ex petit ami était vraiment étrange. Surtout que l'on venait de s'embrasser amoureusement. Amoureusement. C'était pas juste un truc en l'air. Genre comme quand j'étais arrivée à Harvard. Pendant un an, on s'embrassait, on couchait ensemble et.. Je n'étais pas la seule, en fait. Si ça me dérangeait à l'époque ? Bien sûr. Je l'aimais. Sûrement trop. Maintenant.. ça allait mieux mais ce n'était pas parti. Mon cœur était encore à lui.. « Oui, des enfants » souriais-je. « C'est déjà un peu le cas.. » soufflais-je, un peu mal à l'aise. Enfin, pas au point d'être leur mère, mais.. On s'entendait bien. La suite des paroles d'Austin me faisait rire. « Ouais et je préfère aller au McDo plutôt que de manger avec 4 fourchettes, 5 couteaux et 3 cuillères et boire dans.. 10 verres » me moquais-je un peu. Ok, ce n'était pas sympa mais bon. Et puis.. Quand je le vois sortir un joint, je me dis qu'être une princesse parfaite.. C'était impossible..

Ça me mettait une douche froid de me dire qu’elle pouvait avoir une famille avec un autre garçon, mais après tout, je ne pense pas qu’elle s’imaginait en avoir une avec moi et je savais qu’elle voulait se marier et avoir des enfants, je n’allais pas lui priver de ce petit bonheur. « Ho..bah c’est plutôt cool non ? Peut-être qu’un jour vous en aurez un à vous deux » Je m’efforçais de sourire, mais ça puait tellement le mensonge que je ne vois pas qui aurait pu croire ça. « Les doigts c’est mieux pour se faire une bouffe » je souriais en fumant mon joint. « Laisse tomber les princesses ça ne fume pas » Riais-je en tirant plusieurs lattes histoire de planer encore plus.

Mon ex petit ami avait beau faire semblant, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que cette conversation ne lui plaisait pas. Je ne comprenais même pas pourquoi il s'était engagé sur ce sujet là alors que de toute façon.. Quoique je dise, il n'aimerait pas les mots qui sortent de ma bouche. Sa réponse me faisait rire pour le coup. « On en a parlé et.. Il a émit l'hypothèse d'avoir des jumeaux » souriais-je avant de reprendre mon rire en voyant sa tête. « Tu sais, je m'y suis faite à me dire que je n'aurais pas d'enfants et.. ça me va » avouais-je honnêtement. Parce que de toute façon, pour le moment.. Je refusais d'avoir un bébé du moment que j'étais étudiante à Harvard. Et hors de question que j'arrête mes études pour une vie de famille. Ça ne marche que dans les films, ça. Son sourire crispé me dépitait. Ne pouvait-il pas me dire franchement ce qu'il avait sur le cœur ? « C'est clair, mais je doute qu'à la Cour d'Angleterre, ce soit des adeptes de fast food » fis-je avec un sourire amusé. Ce serait cool mais ça dénoterait assez grandement avec leur image. « Ouais et ça parle pas mal hein » dis-je en le poussant pour venir tranquillement sur lui pour prendre son joint. « Ferme la, Da Silva » râlais-je en venant prendre une bouffée de son joint. Gosh. Je faisais la maligne mais ça faisait longtemps que je n'y avais pas trop touché. Et les cigarettes que j'avais pris l'habitude de fumer.. C'était rien à côté de ça quoi.

Mon cœur cogna dans ma poitrine à chacune de ses paroles. Le fait qu’elle ne veuille pas d’enfant me rassurait. Bon, j’avais encore le temps d’y réfléchir, mais lorsque j’aurais fini mes études et un boulot stable. Franchement, tomber en cloque à Harvard c’est une vraie connerie, on passe limite à côté de sa vie, on ne dort plus –quoi qu’au moins, j’avais l’habitude- on passe notre vie entre les bouquins et les couches. Car ouais, dit comme ça à l’air cool d’avoir un gosse –faut dire qu’on en retient que le positif- mais couches sales, pleures, nuit blanches, bouillit sur les fringues, crises, pédiatre. Si vous pensez qu’en disant que je ne veux pas d’enfant je dis ça au hasard, vous vous trompez. Et ce n’est pas mieux en grandissant. Franchement ma mère à eu une patience sans nom à m’élever seule.

Je ne débattais pas plus sur ce sujet, alors que mademoiselle me piqua mon joint et en vue de sa tête, je ne pu m’empêcher de rire, d’autant plus que je l’avais bien dosé celui-ci. Faut dire que ses derniers temps, je m’étais la dose. « Rend-moi ça, tu vas t’étouffer » [/color]riais-je en reprenant ce qui m’appartenait pour continuer de le fumer. « J’ai mauvaise influence sur toi hein. N’essaye pas de faire comme moi juste pour baigner dans le même délire que moi cocotte, j’te préfère sobre » Je continuais de tirer sur le filtre en esquivant un petit sourire avant de me pencher sur lui pour introduire ma fumée dans sa bouche, profitant de l’occasion pour échanger un baiser. « Tu pourras toujours en avoir comme ça, c’est moins nocif j’crois » Riais-je en me rallongeant à ses côtés.

On dirait que rien n'avait changé. Je n'avais toujours aucun mal à me confier à lui et.. C'était déroutant. Je devrais me méfier vis-à-vis de ce qu'il avait fait au dernier Summer Camp mais.. Je pense qu'il m'avait déjà assez de fois dit ou démontrer qu'il s'en voulait pour cela. Je pourrais en rajouter des tonnes jusqu'à la fin de sa vie, sauf que je n'en voyais pas l'intérêt. Je lui avais pardonné depuis un moment et de toute façon, ni lui ni moi ne pourraient revenir en arrière, alors à quoi bon ressasser cela ? Alors je me m'emparais de son joint, il me racontait qu'une princesse n'avait pas le droit de fumer. J'étais loin d'en être une alors bon.. Et puis, avec lui, j'oubliais un peu tout le monde autour de nous. Ce qu'il ne m'avait pas dit, c'était qu'il l'avait chargé à fond. « T'es un grand malade de fumer ça » râlais-je en toussant. La suite me faisait rouler des yeux. Austin et ses pseudo-leçons de morale qu'il n'applique jamais. « Tss, arrête avec ta soi-disant mauvaise influence » soupirais-je. « Moi aussi je te préfère sobre, mais tu t'en fiches » murmurais-je en haussant les épaules, toujours allongée à ses côtés.

Regardant son magnifique plafond, mes yeux croisèrent les siens alors qu'il me surplombait légèrement. Oui ? Et ? Cette fois-ci, à l'inverse de la première fois, je vis ses lèvres se rapprocher et je ne l'arrêtais pas pour autant. En plus, si je pouvais profiter indirectement du joint.. Je n'allais pas dire non. Le baiser n'en était que meilleur. « Toujours ? » demandais-je, curieuse. Sachant que j'avais peu de chances d'avoir une réponse, je préférais être à mon tour curieuse sur sa vie sentimentale. « Tu as couché avec beaucoup de filles depuis que l'on est plus ensemble ? » D'accord, c'était plus sa vie sexuelle, mais bon. Autant me mettre à la page. Et comme je ne pouvais pas me taire bien longtemps, j'en revenais à son baiser. « Dis.. Tes baisers.. C'est.. Enfin, on va pas revenir à notre première année à Harvard, pas vrai ? » Parce que juste être « amis » et coucher ensemble, comme avant que nous soyons ressortis ensemble.. C'était hors de question pour ma part.

Je riais. C’est vrai qu’il fallait oser se fumer ça, mais en tant que mather, je me devais de faire honneur à ma maison et autant être honnête, j’avais pris des trucs bien plus fort en testant mes limites étant plus jeune. Je trouvais que ça ne correspondait pas à Madisson, j’avais parfois l’impression qu’elle essayait de se donner un genre en espérant être assez cool dans l’espoir de continuer à me plaire, mais si elle savait qu’elle n’avait pas besoin de ça. Loin de là d’ailleurs.

La preuve, elle était actuellement sobre et j’avais eu envie de l’embrasser bien avant qu’elle me vole mon joint. A présent, je me retrouvais sur elle et j’étais surpris qu’elle ne me repousse pas alors que je reposais ma tête sur le matelas de mon lit. Deux questions de suite, la première n’en étant pas vraiment une, je décidais de me concentrer sur la seconde qui me surprenant un peu de sa part, mais après tout j’avais fait mon curieux, elle avait tous les droits de faire de même et d’obtenir une vraie réponse. « Deux, peut-être trois » répondis-je honnêtement. Elle voulait une réponse elle en avait une. Je me retournais pour me mettre sur le ventre, m’appuyant sur mes avants bras. « Tu entends quoi par « notre première année » à Harvard ? » C’est vrai que notre première année de retrouvaille avait été assez mouvementé et pour le moins bizarre.