hymn for the week end (ronan)

Il a donc de la chance de ne pas être poussé vers un futur qui ne l'attire guère. Bon, visiblement, il voulait reprendre la gestion de l'entreprise mais... ses plans ont changé. Putain, Ronan est encore plus fourbe et évasif que j'avais pu l'être sur le sujet Kazennov. " Et pourquoi ce changement d'avis ? " Demandais-je rapidement. Peut être que ça me permettrait d'en savoir plus sur lui. Il est trop énigmatique pour moi et les hommes comme ça, ça ne veut jamais dire sainteté d'esprit et tout ce qui va avec, loin de là. On cache tous des choses mais ça a l'air aussi lourd de son côté que du mien. Enfin, en quelque sorte. Je doute qu'il cache des dizaines de viols. Je l'espère pas du moins. " Non. Un Kazennov reste u Kazennov qu'on veuille lui faire la peau ou pas " Ouai, il s'enfout bien de se faire rechercher et tout ce qui va avec, c'est lui qui est à la tête de cette partie de la mafia russe alors il s'en fiche pas mal. Il n'a rien à craindre... Jusqu'à ce qu'un sbire de son père lui fasse la peau. " Pas intéressant ? Pourquoi j'y crois pas " Soufflais-je avec un large sourire. " Pendant que tu m'avoues pas que t'as violé quelqu'un, je pense que tu peux tout me dire tu sais " Mais il a surement pas envie et je le comprends.

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hymn for the week end

J'avais décidé de changer de voie. Ça n'avait pas été un choix simple au départ mais finalement je ne pense pas reprendre les traces de mon père. Au vu de ma réputation ça n'allait certainement pas bien se passer. « Tu me voix moi reprendre la suite de mon père ? Devenir un ambassadeur ? Avec mes antécédents ça va être compliqué, je n'ai pas le meilleur profil pour le job. » Kazennov ? Alors c'était donc lui. Je ne connaissais que de nom évidemment mais je savais quel genre de typé c'était, le genre de type que je n'avais pas spécialement envie d'approcher. J'avais été trop proche de la mort une seule fois et je n'allais pas retenter l'expérience. Pourquoi tous les russes trainaient dans les trucs louches ? Comment ne pas courir aux clichés après ça, c'était impossible. « Moi violer quelqu'un ? T'es sérieuse là ? Donc je suis un violeur maintenant ? » J'étais légèrement offensé, comment on pouvait penser ça de moi, j'étais un jeune homme très respectable.

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" Mais je les connais pas tes antécédents ! " Grognais-je en serrant légèrement les poings. " Je pense pas qu'aimer l'adrénaline soit une mauvaise chose hein ! " Non, loin de là même. Si ça l'empêche de faire des conneries plus grosses, je vois vraiment pas le soucis. Mais lui, il en voit un. Ça veut bien dire ce que ça veut dire tout ça : il a fait des conneries plus grosses que lui et il tente de les camoufler. Putain, il a pas assez bu, c'est pas aujourd'hui que je vais avoir quelque chose de lui et ça va grave m'emmerder. Je n'aime pas ne pas savoir. En quatre mois avec Dimitri j'ai appris que les gens qui se cachent, qui ne disent rien, qui tournent autour du pot ont quelque chose de gros à cacher. Les gens comme Dimitri, c'est leur appartenance à la mafia et leur haine viscérale pour les êtres humains en général, surtout les femmes. Mais lui, c'est quoi son soucis ? Bon, ce n'est pas un violeur vu la manière dont il s'emporte, offusqué, comme si j'avais dis la pire des choses. " J'ai jamais dis que t'avais fais ça ! Juste que si c'était ça, je flipperai " Parce que j'ai été violée un nombre incalculable de fois grâce à mon cher et tendre petit ami. " Tu vas rien me dire c'est ça ? Tu vas me laisser me faire les scénarios les plus débiles possibles plutôt que d'ouvrir ta grande bouche d'anglais à la con " Soufflais-je en fronçant les sourcils. J'aime pas qu'on me résiste de la sorte. Franchement, ça m'agace !

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Kyla était bien insistante et ça ne me plaisait pas beaucoup je dois dire. Je n'avais pas envie d'évoquer cette partie de ma vie, à personne et surtout pas à quelqu'un que je connaissais si peu. Je n'aimais pas qu'on me force. Même lorsque j'étais saoul je ne faisais pas spécialement de confession, je changeais quelque peu mais je n'étais le genre à raconter ma vie en détails, ce n'était pas moi. Elle ne voyait pas l'adrénaline comme quelque chose de mauvais, mon père si et c'était bien là tout le problème je dois dire malheureusement. J'entachais sa réputation et ça ce n'était pas bon malheureusement. « Va dire ça à mon père alors. » Je le disais en riant même si j'étais relativement amère je dois dire. J'aurais tellement aimé que tout se passe différemment, je n'aurais pas eu à déménager à l'autre bout de l'Atlantique. « Violer une fille c'est vraiment la chose la plus lâche qu'un mec peut faire ! Ces gens me répugnent. » Simplement parce qu'il n'acceptait pas un simple non il était obligé de forcé la fille ? C'était complètement ridicule. « Qu'est-ce que tu veux que je te dises ? J'ai faillit me faire tuer et je suis partit c'est tout, il n'y a rien d'autre à ajouter. »

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Je suis une emmerdeuse et une curieuse de base. J'aimais tout savoir de tout et sur tout. Alors forcément, plus Ronan était discret, plus il changeait de sujet et plus je revenais à la charge comme la grande dinde que j'étais. J'avais envie d'en savoir toujours plus et il me faisait carrément louper une soirée de danse en duo alors hein ! Il faut que ça vaille le coup... Puis je dois dire que ça me fait plaisir de retrouver quelqu'un que je connais d'Europe et qui ne me fait pas la leçon comme Caesar a pu le faire au début. Là, je suis tranquille et c'est pas négligeable. Surtout que je l'ai beaucoup apprécié lors de notre soirée à papoter, laissant mon petit ami faire ses affaires, blablater aves ses amis et tout ce qui va avec. Je ne m'occupais pas des affaires de Dimitri, jamais. Je le regarde et souris. " Je ne sais plus à quoi il ressemble mais j'en ferai ma mission ! 'Mission Stark, l'adrénaline c'est la vie, on se sent vivant et heureux quand on le fait' " Je souris largement. C'est vrai après tout. J'étais escort juste pour l'adrénaline, pour la boule au ventre de ne pas savoir sur qui on va tomber avant de se retrouver face à la personne. Mais des fois, ça pouvait mal finir. Ce n'était jamais mon cas mais certaines de mes collègues sont très mal tombées et je le sais. Je le regarde s'indigner face au viol et hausse les épaules. Je partage son avis mais j'ai été souillée tellement de fois que bon... Ce n'est pas que ça me fait plus rien mais d'en parler comme ça, à l'arrière d'un bar ça ne me choque pas, rien. Je le regarde et fronce les sourcils. " À ce point ? " Se faire tuer c'est pas rien quand même. " Et ça va ? Je veux dire, moralement ? Parce que c'est pas quelque chose d'anodin " Soufflais-je, presqu'inquiète. J'avais frôlé la mort aussi je pense bien mais j'étais restée. Quelle connerie.

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Mon père était très loin d'être comme moi, il avait toujours été droit dans ses bottes contrairement à moi. Il avait été un jeune homme modèle et maintenant il était ambassadeur des Etats-Unis. La seule chose qu'il avait raté dans sa vie c'était bien moi, je n'en valais pas la peine. Je n'étais pas à la hauteur, je ne l'avais jamais été et je ne le serais jamais. Il avait pourtant essayé de me former à son image mais il n'avait pas réussi. « Mon père est bien différent de moi, il condamne tout ce qui est course de voitures illégales. Si je n'étais pas son fils il y a longtemps que je serais derrière les barreaux. » J'avais de la chance de l'avoir en tant que père ça m'avait évité la prison. Même si on avait essayé de me tuer il n'en restait pas moins que j'avais fais une course de voitures illégale. La police voulait m'inculper mais grâce à mon nom de famille je n'avais rien eu et celui qui avait voulu me tuer était derrière les barreaux. « Ça arrive souvent dans ce milieu. Je lui voulais ses victoires alors il c'est très vite énervé naturellement et il a voulu me tuer. Cinq coups de couteaux et l'affaire était réglée. Eh mais j'ai survécu. Je suis un survivant, peu de personnes ont la chance de dire ça. »

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J'ai toujours eu une plutôt bonne relation avec mon père, avec ma mère, avec toute ma famille sauf Delilah à vrai dire. Peut être qu'un jour tous les Carmichael seront en osmose parfaite mais ça semble plutôt mal barré quand on voit que j'ai une frangine qui sort de nul part, une deuxième jumelle, un triplée quoi. Je le regarde et grimace légèrement. " Visiblement ça a du bon d'être gosse de riche " Soufflais-je en haussant les épaules. Ronan a l'air très en colère après son père mais bon, il s'en sort plutôt bien, lui même le dit. Je me demande presque s'il ne préfèrerait pas se trouver en prison et être une gamin comme les autres... Ouai, ce serait complètement dingue mais je crois que je peux comprendre. Je suis pas sûre hein mais je pense que des fois, on veut juste avoir une vie normale, répondre de ses erreurs et de ses conneries, même si ça veut dire qu'on doit passer quelques temps derrière les barreaux ou sur le bord des routes à ramasser les déchets laissés par les gens. Je l'écoute et déglutis. Là, je vois très bien ce qu'il veut dire. " Et tu continues ici ? Les courses illégales ? " Demandais-je rapidement. Il le fait pour l'adrénaline non ? Et l'adrénaline ne reste pas loin de nous, loin de là, on essaye toujours de retrouver cette folie, cette perte de contrôle si on aime réellement cette sensation. Perso, je kiff, ça me permet de me sentir vivante mais avec une brioche au four, c'est difficile. " T'as eu beaucoup de chance qu'il n'ait rien touché de vital en tout cas.. Ça aurait été con que tu claques quand même, un joli visage en moins sur terre " Je ris légèrement. Frôler la mort, je sais ce que c'est mais je ne vais pas lui en parler, hors de question. Je l'ai poussé à bout, j'ai eu le fin mot de l'histoire et tant mieux, ça va rester comme ça.

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