Nus sur les galets ... ♂ THOMAS

Tu n'entends que ce que tu veux comprendre, et j'voudrais vraiment pas te faire de peine ... J'crois que j'étais réellement avec le mec le plus têtu que j'avais jamais rencontré, je levais les yeux au ciel, il m'usait au fond, il avait un bon petit caractère de merde comme moi, ça promettait de belles aventures. J'dois juste avoir plus l'habitude que toi de faire un brin de sport et de marche ... Non mais il me prenait pour qui ? Un casanier qui finit ? Alors que je passais la plupart de mon temps libre, certes avec des nanas mais aussi à faire du sport par la même occasion. Une fois tous les deux prêts, je me mettais derrière Tom qui allait être notre guide pour la petite escale, en espérant en revenir vivant et pas dans cinquante ans, tout ridé et fripé. Ah oui médecin et modeste ! Vantard comme personne il était en vrai Tom, il ne perdait rien pour attendre de me qualifier d'inférieur à lui ... p'tit con ! C'était parti pour l'aventure, regardant partout autour de nous, c'était juste magique, des roches pures qui nous entouraient de tous les côtés, impossible d'imaginer cela sans l'avoir vu, j'crois que nous étions tombés sur un trésor ... Le courant d'air, venant claquer sur nos corps, bientôt il ferait même froid, et tout mouillé on allait attraper la crève, super ton idée Thomas !

N’importe quoi, je n’étais pas quelqu’un de têtu. Je savais entendre les choses mais je savais qu’il mentait. Je secoue la tête avant de rire légèrement, il pouvait toujours parler, je savais que j’avais raison. « C’est ça, on parlera quand t’auras couru tout une matinée dans un hôpital pour sauver des vies. » et bim dans ta tronche le barbu ! Je me la pétais un peu sur le fait que j’étais en médecine, mais c’est surtout pour le faire chier et faire dégonfler ces chevilles. « Très très modeste même. » dis-je en souriant alors qu’on s’enfonçait dans la grotte. La grotte en valait clairement la peine et je pense que je pouvais tomber malade juste pour elle. Ben oui, je voyais déjà les reproches du trou du cul qui était en train de me suivre. Il ne faisait pas chaud c’était certain à cause du courant d’air. « Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je dois te rappeler que tu as été le premier à commencer avec l’eau. » dis-je en regardant les parois avec un sourire aux lèvres. Nan, mais je le voyais venir celui-là. Il fait les conneries mais il balance la faute sur quelqu’un d’autre, un vrai king tiens.

Comme si je ne connaissais pas le monde des médecins, je rêve où il se la pétait grave pour un mec tout mignon d'apparence. Enfin tu es encore loin d'avoir la gueule de Dc Mammour hein ... Dc Mammour et toutes les femmes qui le trouvaient des plus canons, nous les hommes nous passions beaucoup plus au dessus du physique, et sa Mérédith pleurnicheuse très peu pour moi ... Nous nous enfoncions de plus en plus dans cette grotte magnifique, qui nous offrais des détails magiques, des pierres qui descendaient du "plafond" qui pourraient nous transpercer d'une seconde à l'autre. Et dois je mentionner que tu m'as balancé plusieurs fois à la flotte ? Tu voulais que je m'échoues pour faire le remake de Jack ou quoi ... Ololo tous ses films que j'avais pu regarder, des plus niais et à l'eau de rose, digne des plus belles minettes, ma soeur en faisait partie tout comme Aby à l'époque, les soirées films avec des nanas nous réservaient toujours des surprises. Alors que j'avais, Thomas venait de se stopper d'un coup, je lui fonçais alors dedans. Qu'est ce qu'il se passe ?

Voilà que ce blanc bec me comparait à un acteur de série à l’eau de rose. Je lève les yeux au ciel avant de secouer la tête. « Je suis mieux que lui car je suis un vrai médecin moi ! » dis-je en lui faisant une grimace. Qu’il cause toujours cet économiste. Il fallait que j’arrête de m’occuper de lui et de simplement regardé autour de moi, vu la vue de cette cave. Je ne pouvais pas demander mieux comme vue de toute façon. Je ne pus m’empêcher de répondre tout de même à ces paroles. « Je voulais savoir ce que cela faisait quand on jetait une baleine à la flotte. » dis-je avec un sourire au coin moqueur. Je continuais le chemin tranquillement avant de m’arrêter brusquement quand je vis le chemin se séparer en deux. Je grogne quand il me fonce dedans avant de lever la main pour lui montrer. « On va de quel côté ? » demandais-je en arquant un sourcil. Ben ouais, j’allais pas faire le choix seul, il allait encore gueuler si on se perdait.

C'était parti pour que mister au melon, et bottes de cuire se la raconte encore un peu plus. J'vous jure si Thomas n'existait, il faudrait réellement l'inventer mais peut être à des milliers de kilomètres de moi, c'était peut être préférable. Ouai enfin à 22 ans, tu connais pas grand chose encore non plus hein ... Pas à dire que les externes ne servaient pas à grand chose, mis à part faire les larbins pour commencer, s'en était presque triste d'ailleurs ... même si chacun sa merde après tout. Il me traite de baleine et mon sang ne fait qu'un tour, alors qu'il se trouve à quelques millimètres de moi vu qu'il s'arrête comme un con d'une seconde à l'autre, j'commence à lui faire une prise de karaté, même si c'était dangereux avec les roches qui nous entouraient et semblaient des plus saillantes. T'es vraiment un crevard ... un p'tit merdeux ! Oui un jeune de son âge en soi, même si il m'éclatait, j'étais tout de même un peu moins gamin que lui ... On a qu'à faire shi-fou-mi ... Après tout d'un côté et de l'autre semblait être totalement aussi paumé, et magnifique à la fois.

J’aimais faire chier Matthéo, je ne le voyais pas souvent donc fallait bien que je me rattrape quand il le faut. Je souriais à ses paroles avant d’hausser les épaules : « J’en sais déjà pas mal tout de même, ne remet pas en doute mes années d’étude. » dis-je en lui faisant une grimace. On continuait notre chemin tranquillement, parce que je ne voulais pas l’écouter dire plein de bêtise. Mais voilà, le chemin se coupe en deux d’un coup alors je m’arrête brutalement et il me fonce dedans. « Moi aussi je t’aime. » dis-je simplement à ces paroles. Il se la jouait vieux garçon mais c’est encore un jeunôt et pas qu’un peu. « Je ne prends pas la décision, ça va me retomber dessus alors je te laisse le faire Monsieur le mature. » dis-je en lui faisant signe de le faire. Nan, mais je le connaissais assez pour savoir qu’il allait m’en vouloir et même là, il allait trouver le moyen que ça me retombe dessus si on se perd.

Tu sais différencier un mec d'une fille ... chapeau ... dis je pour me moquer de lui, même si pour Thomas mec et nana dans le même panier, il n'avait concrètement pas besoin de les différencier pour faire quoi que ce soit avec eux. J'pouvais être con des fois, j'me moquais souvent beaucoup trop, peut être aussi le moyen de faire taire les silences, ces silences oppressants depuis mon accident. Continuant de marcher, ses insultes de baleines, j'lui pincais finalemen le cul comme pour lui montrer que malgré tout c'était moi le plus fort dans le lot. Ok bin on part à droite alors ... j'ai toujours eu un truc que j'aimais pas à gauche ! Alors que finalement je prenais les choses en main, passant devant Thomas, tout en continuant à m'émerveiller dans tous les sens, juste magnifique, le tout ajouté au bruit de ruisseau qui commençait à se faire entendre. C'était juste magnifique et parfait. Un brin de lumière se apparu, la crotte laissait une ouverture dans ses plafonds haut, un halo de lumière sur une source à des dizaines de mètres sous nos pieds. Ni une ni deux j'ôtais mon sac de mon dos, avant de sauter dans le vide pour atterir en un grand plouf ! Allez Thomas fait pas le peureux ...

Le côté taquin de Mathéo peut être lourd par moment mais j’avais l’habitude maintenant, je savais qu’il était aussi lourd qu’adorable quand il le voulait. « C’est difficile par moment mais je me débrouille pas mal. » dis-je avec un sourire au coin. Il vient me pincer le cul pour se venger de ma blague sur la baleine. Je savais qu’il m’aimait plus que prévu. Enfin, peu importe il allait choisir l’endroit où on allait aller. « Très bien, je te suis donc. » dis-je avec un sourire au coin. Je le suivais avec précaution en regardant autour de moi bien sûr, j’aimais ce que je voyais et ça serait sûrement le plus beau paysage que j’aurais vu durant ce Spring Break. Je fus surpris de le voir sauter d’un coup comme cela, mais je compris rapidement en me penchant. « J’arrive laisse-moi le temps va ! » dis-je en levant les yeux au ciel. Je retire aussi mon sac et me met à courir pour sauter à mon tour. Je ressors la tête de l’eau avant de rire. « Si on est malade c’est de ta faute là. » dis-je retirant l’eau de mon visage.