cold stone (weaslacce)

" Je sais pas... Je verrais si le grand Tony Stark veut bien rencontrer un mortel dans ton genre " Je me moque ouvertement de lui et Russell nous regarde tour à tour en fronçant les sourcils, ce qui me fait rire. " Je comprends plus rien moi ! " Souffle-t-il en levant les bras comme si je venais de lui raconter des kilos de conneries et qu'il en avait assez de tout ça. Il a pas tord, je raconte des kilos de conneries mais bon... Je me trouve drôle c'est l'important ! Je l'écoute et éclate de rire. " Tu sais comment me charmer alors... En mettant un slip rouge sur des collants bleus ! " Le côté congelé, ça me plait un peu moins parce que je suis une grande frileuse et je l'ai bien vu en Norvège. Bon, c'est tout ce qu'il y a de plus louable vu la manière dont il a été congelé mais bon... Captain America n'en reste pas moins un cube de glace au début du film. Et puis, après cette discussion et tout ce qui va avec, il faut revenir à la réalité et au fait que Russell est avec nous et pas avec la femme qui devrait le surveiller. Femme qui en prend pour son grade. Je suis plutôt diplomate comme fille en temps normal mais là, je suis terriblement en colère et ai envie de faire un meurtre. Des tas de souvenirs remontent et ça me fait complètement rager. " On dormira sur la plage au pire " Soufflais-je avec un petit sourire. On est sur une île après tout donc, au pire, on fera le chemin à pieds et demain on dormira toute la journée. " Oui ça concerne pas que Russel... " Soufflais-je alors qu'on s'écarte du groupe d'enfants et que le petit loup me fait des signes de la main. Un léger sourire se dessine sur mon visage. " Mais c'est pas grave. Enfin, j'ai pas envie d'en parler " Soufflais-je en serrant la main de Bonaventure dans la mienne. Je doute qu'il ait envie d'entendre que j'ai été violée et tout ce qui va avec... Oui, j'en doute.

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Andrea & Bonaventure

« Ce serait trop d’honneur » rigola-t-il avant que Russell ne râle en leur signifiant qu’il ne comprenait plus rien à leurs bêtises. Le pauvre n’était pas au bout de ses peines car les deux adultes qu’ils étaient se mirent à parler de Superman et notamment de son costume hors norme. « Okay… on dit que le ridicule ne tue pas mais tout de même, tu m’imagines dans son costume ? J’aurais l’air totalement idiot » rigola-t-il en secouant la tête. Il avait beau aimer Andrea, il ne se voyait franchement pas revêtir le costume de Superman.

L’histoire avec Russell entraina une légère perte de contrôle de la part de sa petite-amie et Bonaventure fut surpris de la voir parler ainsi mais il ne le montra guère. Il comprenait l’attachement qu’elle pouvait ressentir pour cet enfant. Dans un certain sens, il se surprit à penser qu’elle ferait une mère lionne avec ses enfants, leurs enfants ? Oh non bonhomme, ne commence pas à te projeter trop dans le futur, c’est dangereux et tu risques d’y laisser à nouveau ton cœur et tes illusions se sermonna-t-il. A la place, il préféra se concentrer sur le but louable d’aider sa petite-amie mais elle déclina l’offre, préférant se calmer. « On a déjà dormi près d’un lac, nous sommes rodés maintenant » répliqua-t-il avec un léger sourire. Néanmoins, sa façon d’agir lui faisait dire que tout ne concernait pas la sécurité de Russell. Bonaventure ne put s’empêcher de lui poser la question mais à nouveau Andrea lui signifia porte close. Quels secrets lui cachaient-elles ? Quel honteux passé pensait-elle devoir lui cacher ? Le métisse n’était pas idiot : entre sa réaction à l’idée que les conseillers de son père fouille dans son passé et là, maintenant ; Il comprenait qu’elle avait honte de quelque chose. Un passé illégal ? Des mauvais traitements ? Pour qu’une femme ressente de la honte, cela pouvait être plus profond comme une agression ? Ses pensées s’assombrirent d’un coup. « Je t’aime »lâcha-t-il brusquement en s’arrêtant de marcher. Il avait eu envie de lui dire ses sentiments, là, maintenant.

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" Pourquoi ? T'as peur de faire un peu gringalet dans le costume parce que t'as pas ses abdos ? " Je le taquine légèrement et ris avec Russell pendant quelques secondes. Je suis gentille, je l'ai taquiné sur ses abdominaux et pas ce qu'il a dans le pantalon. Bon, j'ai clairement pas à me plaindre là dessus, qu'on soit clair mais c'est drôle de le taquiner comme il peut le faire aussi. C'est comme ça que je l'aime de toute façon, pas de prise de tête et il ne se vexe pas quand je le taquine. C'est gentil de toute façon, c'est comme il est qu'il me plait et pas comme Clark Kent est. Et puis, je ne sais même plus trop avec qui il finit dans la série. La brune insupportable ou la blonde journaliste ? Je sais plus, je m'en fiche, y a plus important à régler et la sécurité de Russell me prend pas mal de temps et d'énergie pour le coup. Je suis en colère et pas qu'un peu. Mais il faut que je me calme, que je prenne sur moi et que j'arrête de m'énerver si rapidement quand ça concerne le petit. Je souris à sa réflexion. " Et quelle soirée... C'était vraiment une journée magique et on a pas été embêté par les ours " riais-je légèrement avant de m'arrêter nette en pleine marche quand je l'entends me dire "je t'aime". Je me fige. J'ai l'impression que mon coeur arrête de battre et que la terre tourne. Oh. Mon. Dieu. Je déglutis difficilement et cligne à de nombreuses reprises des yeux. Je mets une bonne dizaine de secondes pour me tourner vers lui et sourire légèrement. Je l'embrasse pour me prendre du temps pour trouver quoi dire. Merci, c'est gentil. Oui, c'est ce qui me vient en premier. Je l'aime, pas de soucis, mais lui dire... J'ai peur de la douche froide. Ça va trop vite mon dieu, beaucoup trop vite... " Moi aussi " Moi aussi, c'est mieux que rien du tout non ? Mais les trois mots dis clairement et simplement, je peux pas, j'arrive pas. J'ouvre la bouche et la referme aussitôt. Vite vite vite que quelque chose me passe par la tête que je parle, qu'on oublie cet écart qui me fait fondre et fliper en même temps. " Je suis si protectrice avec Russell parce que ma mère me laissait sans surveillance et je me suis fais violer. Pendant six ans " Euh.. Sérieusement Andrea ? T'as rien trouvé de mieux ?! Vaut mieux ça plutôt que "je suis en colère que Sienna se tape Maxime". Ouai, à voir...

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Andrea & Bonaventure

« Tu sais ce qu’ils te disent mes abdos ? » ronchonna-t-il pour la forme car il savait très bien qu’elle le taquinait mais de temps en temps, Bonaventure appréciait de jouer les râleurs de service surtout si cela faisait rire Russell et Andrea. Le petit était vraiment bien élevé et d’une agréable compagnie. Finalement, le métisse se surprenait à vouloir le garder en leur compagnie mais c’était impossible. La personne chargée de sa garde n’avait visiblement pas envie de prendre en compte les remontrances d’Andrea, sûrement parce qu’elle se sentait déjà trop coupable d’avoir laissé le petit se soustraire à sa surveillance. « Comme quoi, tu devrais m’écouter, j’ai toujours raison… surtout au sujet des ours » fanfaronna-t-il avant que la situation ne lui échappe totalement. Bonaventure ne savait pas ce qu’il lui avait pris de balancer un « je t’aime » aussi abrupt, aussi spontanément. Ses pensées avaient pris une tournure tellement sinistre qu’il s’était raccroché à la seule chose positive autour de lui : ses sentiments pour la belle afghane. Il l’aimait, il en était même fou amoureux bien que cela ne faisait qu’un mois qu’ils étaient ensemble mais il s’en fichait. L’amour n’attendait pas après vous ! Quand il était présent dans votre cœur, vous deviez vous estimer heureux et chanceux. Le jeune homme avait trop tu ses sentiments, il avait ressenti le besoin de les exprimer même s’il le regrettait en voyant l’air hagard d’Andrea. Comme il le suspectait, elle n’était pas prête à les entendre. « Tu n’avais pas besoin de me répondre trésor » murmura-t-il après son baiser, après son « moi aussi ». Il avait conscience de la prendre au dépourvu. « Cela ne change rien au fait que l’on y aille doucement mais je ne pouvais plus me taire davantage. J’avais besoin de te dire ce que je ressens mais je n’attends rien en retour si ce n’est la chance de pouvoir rester à tes côtés » lui dit-il avec tendresse. Son « moi aussi » était prononcé parce qu’elle n’avait rien trouvé de mieux à lui dire et il ne s’en vexait pas car comme il lui avait dit, il n’attendait rien en retour.

Or, Andrea vint lui faire une terrible annonce. Une annonce que son cœur s’était préparé à entendre car elle avait semé trop d’indices pour qu’il n’en vienne pas à cette déduction. Bonaventure passait son temps à analyser le comportement verbal et non verbal d’autrui qu’il avait fini malgré certaines œillères à le faire avec elle. Toutefois, il était loin d’imaginer que son calvaire avait duré six longues années. Comment avait-elle trouvé la force de se relever ? « Je t’aime toujours autant si ce n’est plus Andrea Cermolacce » répliqua-t-il en prenant ses deux mains dans les siennes, plongeant son regard grave dans le sien. « Je ne pourrais pas mettre de mots sur ce que je ressens vis-à-vis de l’horreur que tu as du subir car tous les mots de la terre n’effaceront jamais la souffrance que tu as dû enduré et je ne veux pas te faire l’affront de mésestimer même involontairement cet enfer. La seule chose que je peux te dire en revanche c’est que je suis fier et heureux de partager ta vie. Tu es une femme courageuse et extraordinaire, cela ne changera jamais à mes yeux » lui jura-t-il sur un ton plus que solennel avant de l’embrasser avec la plus grande tendresse. « Tu es merveilleuse »

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" Seulement au sujet des ours " Lançais-je sur un ton tout ce qu'il y a de plus taquin. Bien sûr que non, il n'a pas raison que sur ça... Laisser Russell me fait un pincement au coeur et quand Bonaventure me dit "je t'aime" j'ai envie de mourir sur place. Je l'aime, aucun soucis là dessus. Mais le dire... Je... Je n'y arrive pas. Ça me ramène au jour de mon anniversaire à la réaction de Maxime et ça me terrorise. On est vraiment obligé de se dire ce genre de mots ? Je viens à peine de lui donne un petit surnom mignon... Pour Bonaventure, c'est la suite logique des choses. Pour moi aussi mais j'ai un peu plus de mal à l'accepter. Je dois y aller à mon allure non ? Pas trop vite, pas trop lentement et ça, au bout d'un mois, ça va beaucoup trop vite pour moi... Pourtant, je ressens des choses folles à l'égard de Bonaventure, des choses que je n'ai jamais ressenti à l'égard de personne, d'aucun de mes ex quatre petits amis. Je suis plus enclin à aimer, à être aimé mais pas à le dire, pas encore. Je souris légèrement et me rapproche de lui, légèrement, tendrement. " Je le pense, vraiment " Pas qu'il croit non plus que je lui balance ça pour le faire poireauter ou parce que je ne sais pas quoi dire. Enfin, c'est un peu le cas. Mais je le pense. Je l'aime. C'est juste que ces mots ne sortent pas de ma bouche, pas pour le moment. Chaque chose en son temps, on l'avait conclu et accepté tous les deux. Je souris légèrement avant de lâcher une bombe. Une bombe bien hideuse, bien douloureuse et tout ce qui va avec. Ce n'est clairement pas le moment de parler de ça, de ce que j'ai vécu comme horreur pendant six ans mais il faut parler, il faut que ça sorte et si ça sort comme ça... Je baisse les yeux, un peu honteuse de gâcher un si beau moment de cette manière. Le premier "je t'aime" devrait être un moment de joie intense et moi, je gâche tout, une fois encore. " Andrea Doniya Cermolacce " Le corrigeais-je avec un large sourire tout en relevant le visage et avant de le regarder droit dans les yeux. Je sers légèrement ses mains dans les miennes et ferme les yeux quelques secondes. " Merci " Soufflais-je avant de le regarder et de l'embrasser. Y a rien d'autre à dire que merci pour le coup. Parce que Bonaventure n'est pas littéralement choqué, il ne pose pas douze milles questions à la minute alors qu'il est curieux, je le sais bien. " C'est toi qui est merveilleux pour supporter une enquiquineuse comme moi " Soufflais-je avec un léger sourire. " Je... Je suis désolée de te le dire comme ça mais, avec Russell qui aurait pu disparaître ou lui arriver quelque chose d'horrible et puis notre couple qui avance je.. Je pouvais pas le garder pour moi en fait " Parce que c'est dure de garder une telle chose pour ça quand même... J'espère juste que cela ne va pas le bloquer d'un point de vue charnel parce que là... Je m'en voudrais à vie ! Rwani m'a déjà volé énormément de chose, il ne me volera pas ça.

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Andrea & Bonaventure

Elle le pensait mais n’était pas prête à lui dire ces quelques mots, il le comprenait très bien et n’avait pas besoin de plus pour être heureux. Au contraire, elle venait de lui offrir le plus beau des cadeaux alors qu’elle aurait pu tout simplement se détourner, lui dire que c’était trop tôt pour parler d’amour. Le problème, c’est que justement, il était allé trop rapidement. Son besoin de se confier, de lui dire ce qu’il éprouvait avait été trop fort. D’un point de vue chronologique, cela paraissait rapide en besogne au vu du petit mois de couple qu’ils avaient mais les sentiments qu’il nourrissait à son égard remontaient à bien plus longtemps sans même qu’il s’en aperçoive. Des sentiments qui se renforcèrent en apprenant le sinistre passé de sa petite-amie. Six ans de calvaire. Comment sa mère avait-elle pu ne rien voir ? Bien sûr, il avait un million de questions à lui poser mais Bonaventure possédait une certaine sensibilité qui lui faisait clairement comprendre que les poser ne ferait que la faire souffrir. Or, Andrea était déjà au trente sixième dessus avec sa révélation, il n’avait pas envie d’en rajouter. « J’aime ton deuxième prénom » souffla-t-il avec un tendre sourire, caressant sa joue du bout des doigts après avoir pris son visage en coupe. Oh oui, il aimait cette femme courageuse qui malgré les épreuves avait conservé la force de sourire et de rire. Rien que pour cela, il était prêt à tout pour la protéger. « Tu n’as pas à t’excuser. Je suis heureux que tu m’aies fait suffisamment confiance pour te confier à moi… Heureux mais malheureux d’apprendre ce calvaire que nulle femme ne devrait subir » répondit-il avant de l’embrasser à nouveau avant de la serrer dans ses bras. « Pour ce qui est de supporter une enquiquineuse dans ton genre, je crois que ce n’est pas si difficile que ça ! Tu me supportes bien… je crois qu’on forme une sacrée équipe, tu ne trouves pas ? » rigola-t-il avant de reprendre la marche, un bras autour des épaules de sa petite-amie. « Toujours aussi tentée par une nuit sur la plage ? »

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Quand rien ne sort de ma bouche, je me sens mal, vraiment très mal. J'ai l'impression d'être la pire des petites amies du monde et je sais que je vais m'en vouloir. Mais se forcer à le dire ça va nous mener à quoi ? À rien, tout simplement. Je sais que c'est quelque chose que je finirais à lui dire mais quand, comment, dans quelle circonstance ? Je ne sais pas... C'est encore trop le bordel dans ma vie pour que j'en sois là. Surtout avec la crise de panique que j'avais eu y a trois semaines. Tout avait été tellement vite avec l'annonce que sa grand mère voulait me voir que j'avais fais une crise d'angoisse digne de ce nom. Priape était littéralement entré dans ma tête et je ne pouvais pas lui en vouloir... Il m'a récupéré en morceau et complètement alcoolisée en septembre après le homecoming... Il m'a retrouvé dans un tel état que si j'avais pu me foutre en l'air, je l'aurais fais. Alors il me protège et puis, il ne me donnera pas son approbation pour notre couple, il me l'a dit de manière claire et nette. C'est déprimant, c'est soulant. " C'est joli Doniya t'as vu ça ? " Je souris légèrement et ferme les yeux quelques secondes. Toute mon enfance, on m'a appelé Doniya. Et quand je suis arrivée aux Etats-Unis, on a commencé à m'appeler Andrea pour faire un peu moins 'arabe'. Ça ne m'a pas plu, j'avais l'impression d'abandonner celle que j'étais à des années lumières de là... Je souris légèrement et mes lèvres sur les siennes, je me sens bien, complète pour la première fois depuis un certain nombre de semaines, de mois. " Merci... C'est pour ça que le jour où je suis venue te voir à la Quincy j'ai ralenti le truc... J'ai du mal à faire confiance aux hommes au début. Pas que je n'avais pas confiance en toi mais j'ai tellement souffert que j'ai peur de me laisser aller avec quelqu'un et que ce ne soit pas le bon. C'est tellement important la première fois avec quelqu'un à mes yeux " On m'avait gâché ma première fois, ma virginité. On me l'avait même gâché deux fois. Parce que Rwani ne s'était pas contenté de me détruire que d'une manière 'conventionnelle' dira-t-on. " Une sacré équipe oui... " Je souris légèrement. On est bien tous les deux et ça fait du bien, vraiment. Je lui souris et secoue légèrement la tête de haut en bas. " Je suis toujours prête pour ce genre de choses avec toi... On va se trouver un petit coin pour se poser ? " Demandais-je rapidement. Ou un ponton duquel sauter, je sais pas trop de quoi il a envie... Mais rester dans ses bras me semble être une très bonne option.

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Andrea & Bonaventure

« Tu préfères ce prénom ? » lui demanda-t-il car elle avait prononcé ce prénom avec une certaine nostalgie. « Mon deuxième prénom c’est Samson mais mon nom de naissance est Salim » lui confia-t-il comme pour se rapprocher toujours un peu plus d’elle. Personnellement, Bonaventure pourrait très bien prendre le pli de l’appeler Doniya si elle le souhaitait car il trouvait ce prénom véritablement craquant avec cette connotation arabisante. Le métisse était tout de même retourné par ses récentes révélations, n’osant poser de question de peur de la brusquer et surtout il ne voulait pas lui faire revivre ces instants tragiques. Andrea méritait au contraire qu’il fasse tout son possible pour lui prouver que les hommes (lui en l’occurrence) n’étaient pas tous des brutes irrespectueuses de la condition féminine. Il voulait la rendre heureuse, la combler et que plus jamais elle ne ressente ce sentiment d’insécurité. Oui, il voulait lui apporter tout cela et même plus. Il n’y a rien qu’il ne pourrait lui donner… car son cœur lui appartenait. Bonaventure n’était pas le genre d’homme à prononcer « je t’aime » avec superficialité. Il lui avait dit, par deux fois mais il s’écoulerait beaucoup de temps avant qu’il ne prononce à nouveau ce serment d’amour. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à trop se le dire, le « je t’aime » perdait de sa valeur et qu’il voulait le réserver à des occasions uniques tout comme elle avait voulu préserver leur première fois. « Tu as entièrement raison amour… Je suis tout de même heureux que tu aies suffisamment confiance en moi pour te lâcher entre mes bras mais sache qu’il n’y aura aucune autre femme que je respecterai davantage que toi » lui fit-il cet autre serment. En le prononçant non seulement il jurait sur son honneur de ne jamais la forcer mais également de lui être fidèle parce qu’ils formaient une équipe tous les deux.

« Allons-y ! » lui dit-il en l’entrainant bras dessus bras dessous vers la plage. « Je crois que là-bas, nous serons tranquille » indiqua-t-il une sorte de petite crique. Ils allaient devoir se mouiller un peu pour y accéder mais visiblement aucun touriste n’avait eu l’idée de franchir ce mur de pierre pour aller voir ce qu’il y avait derrière.

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" Je... Non je sais pas. Je pense que ma mère a bien fait de me forcer à m'appeler Andrea en arrivant ici. J'ai laissé Doniya là haut avec ses amis " Soufflais-je légèrement. Avec Malik et Safaa, morts alors qu'ils voulaient simplement jouer. Bien entendu, un prénom ne change rien, loin de là, mais je pense que ça m'a aidé à faire le deuil de mon ancienne vie, de tout ce que j'avais vécu là haut, viol y compris. Parce que c'était pas le prénom Andrea qu'il soufflait. Un large frisson parcourt mon échine et je lui souris légèrement. " On est deux arabes cachés en fait " Lançais-je en riant légèrement. Ouai, on avait tous les deux de sacrés points communs sans le savoir... Mais c'est en discutant qu'on apprend ce genre de choses et j'adorais en apprendre toujours plus sur lui et à quel point on faisait un duo d'enfer. Je ne pourrais plus me passer de lui et la facilité avec laquelle je lui avouais tout ça, ce que j'avais vécu à l'époque le montrait bien. En tout cas, j'étais contente qu'il ne me pose pas de questions. Il pouvait, bien entendu mais je le savais bien curieux et là, j'étais rassurée... " Merci à toi surtout, de me laisser aller à mon rythme, à notre rythme " Parce que se faire pousser ou brusquer, non merci, ça ira... Je jette un dernier coup d'oeil à Russell avant de filer avec Bonaventure pour profiter un peu de lui et de l'île de Pâques. C'est notre premier jour ici, il reste encore demain et je me demande ce qu'on va bien pouvoir faire. " Allos-y, je te suis " Soufflais-je en le laissant passer devant moi pour passer de l'autre côté. " Je vais pouvoir faire mon petit bronzage intégral ? " Demandais-je en le suivant de très près, comme si j'avais peur de le perdre. Sait-on jamais... " Tu sais que dans mon contrat c'est écrit que je dois avoir le minimum de trace de bronzage possible ? " J'en ris mais quand j'ai signé le contrat, j'ai demandé si on se foutait pas de moi. Au final, je comprenais bien pourquoi il y avait cette clause. Alors j'ai fais attention en Argentine et je continue ici...

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Andrea & Bonaventure

« Je vois ce que tu veux dire »acquiesça-t-il. Andrea était beaucoup plus passepartout et peut-être avait-elle également besoin de se donner une nouvelle identité après tout ce qu’elle avait subi. Bonaventure ne pouvait que comprendre, lui-même éprouvant de temps en temps l’envie de changer de peau. C’est peut-être une raison qui l’avait entrainé dans les faux ; le fait de pouvoir s’inventer de nouvelles identités. Avec un léger rire, il accueillait sa remarque sur leurs origines arabes « Oui, il manque plus que tu te convertisses à l’Islam » plaisanta-t-il avec un petit clin d’œil pour lui faire comprendre qu’il plaisantait et que jamais il ne serait du genre à lui imposer une religion. Pour beaucoup, un mariage était l’occasion de prendre la religion de l’être aimé mais pour Bonaventure, il s’agissait là d’une très mauvaise raison. Une religion devait se décider avec le cœur et non avec la tête.

« Tu n’as pas à me remercier pour cela trésor. Je veux juste que tu te sentes bien à mes côtés, libre d’être toi-même et heureuse. Rien qu’en faisant cela, tu fais mon bonheur » lui dit-il avec un tendre sourire, n’hésitant pas à l’embrasser tendrement, laissant le baiser perdurer sur la longueur jusqu’à ce que le manque d’oxygène ne les force à se séparer. Le couple se mit donc en marche vers la plage et Bonaventure piqua un fard monumental. « Attends… tu veux te mettre nue ?! Totalement nue ? » lui demanda-t-il en clignant des yeux. Décidément, Andrea était pleine de surprise et lui, encore trop pudique pour son propre bien. « Je sens que je vais jouer les miradors pour être certain que personne ne te voit » bougonna-t-il en jetant un coup d’œil autour d’eux comme pour la protéger en cas de besoin -oui, dans le fond, il devenait vraiment jaloux.

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