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so, you're my valentine (carmingham+septembre)

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Un message de CS et je soupirais. La saint-valentin. Qu'est-ce que j'avais bien pu être conne de m'inscrire à cette connerie ! J'allais encore me faire chier toute la soirée. Et j'avais bien autre chose à faire ce soir. Je sais pas, comme sortir en boite, aller à la soirée de la mather. Embrasser et tripoter les gens dans le noir, c'est bien plus motivant qu'un speed-dating/repas romantique. Et puis, si je ne tombais que sur des ringards, non merci. Je soupire, enfile ma robe blanche et termine de me préparer. Oui parce qu'en plus, c'est cette chère CS qui a décidé d'imposer le code vestimentaire et mon groupe a écopé du blanc. Super original. J'ai rien de chaste et de pure moi ! Mon dieu, voilà que je me demande si je ne vais pas me retrouver avec des coincés du bulbe... Si CS a décidé de me coller avec des hommes aussi inintéressants que sexy, je compte bien la boycotter et ne plus lui offrir la moindre chance d'avoir un potin venant de moi. Rendez-vous à Carson Beach vers vingt-et-une heure. Alors, une fois que mes cheveux sont relevés en une belle couronne tressée, que j'ai enfilé ma veste blanche, mes talons hauts - sans oublier ma robe - je quitte l'appartement de Dean, où je suis retournée après une nuit à la WH et le temps que les cafards soient exterminés. J'arrive rapidement à la plage et me dirige vers le kiosque décoré de roses rouges. Oui, ok, c'est le comble du kitsch là ! Je lève les yeux au ciel et entre dans ce petit kiosque en cherchant mon partenaire du regard. Un homme en blanc... Ah, là bas, au bar. Je déboutonne ma veste, replace ma robe bien comme il faut et marche d'un pas assuré vers le jeune homme. Je crois que le premier round doit se faire à trois. Et si j'étais avec deux hommes ? Un large sourire se dessine sur mon visage. " Bonsoir " Soufflais-je à l'attention du jeune homme. Allez, allez, allez, sois le canon de l'année !

hj ; oui j'ai décidé qu'on serait sexy en blanc so, you're my valentine (carmingham+septembre) 166564858 &Kyla porte cette robe
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La saint Valentin. Le comble du romantisme et du gnagnan. Qu’est-ce que je faisais ici alors ? A un speed dating spécialement organisé pour la journée des amoureux ? Peut être que c’était de la facilité qui m’avait séduit. Les nanas inscrites à ce genre d’événement étaient souvent le type niaises et crédules.. Deux trois sourires, un peu de baratin sur le coup de foudre, et la demoiselle serait conquise. C’était exactement ce qu’il me fallait pour me sortir une certaine brune de la tête. C’était donc dans l’idée de ne pas rentrer seul, et surtout que ça serait gagné d’avance, que je m’étais rendu à Carson Beach. Dress code blanc, c’était donc pour un trois pièces immaculé que j’avais opté. Arrivé sur la plage, je repérais le fameux kiosque où étaient censées avoir lieu les rencontres. Je pris place au bar, ne repérant aucune demoiselle dans les tons imposés. J’observais un instant le décor en retenant un rire. Des roses rouges partout, les bougies, l’ambiance culcul la praline à souhait. Merci, ce soir ça allait être du tout cuit. Je saisis d’ailleurs une des roses, la destinant à la jeune femme avec qui j’étais censé passer un petit tête à tête et un bonsoir féminin ne tarda pas à retentir dans mon dos. Je me tournai vers la nouvelle arrivée, brandissant ma fleur, sourire charmeur aux lèvres… « Bons… » Sourire qui fana aussitôt en reconnaissant Kyla. Je me tus, coupé en plein bonsoir, prenant un ton irrité : « T’as décidé de venir cassé tous mes coups c’est ça ? Dégage de là Kyla, j’attends quelqu’un. » Ne faisant pas attention dans un premier temps à la tenue de la jeune femme, pour moi c’était juste impossible que le hasard ait pu faire qu’elle soit justement mon rencard de la soirée.
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Pourquoi est-ce que je me suis inscrite à ce truc sérieusement ? J'aurai très bien pu sortir en boite, faire la fête avec mes amies célibataires, aller à la fête des mathers et même à celle bien gnan gnan des Dunster. J'avais voulu intégrer cette confrérie à mon arrivée à Harvard et j'étais bien contente d'en être restée loin. Studieux, tout ça, mais surtout ennuyant et guimauve à en crever. Trop peu pour moi. Surtout en ce moment où je n'avais qu'un besoin : m'amuser et m'envoyer en l'air avec le premier venu. Pour ne pas dire avec la première venue. Aujourd'hui, je ne ferais pas la difficile. J'avais juste besoin de passer un bon moment et de m'éclater. Les hommes à ce genre de trucs sont soit moches comme des poux soit complètement abrutis et guimauves à souhait. J'espérais bien tomber sur la perle rare. De dos, le jeune homme avait tout pour mes plaire. De jolies fesses, une coupe soignée - parce que les cheveux longs ou à l'arrache c'est pas vraiment mon truc - et un joli costume. Tout le monde ne peut pas se permettre de porter du blanc. Mais quand il se tourne, mon large sourire s'efface et je grimace. Putain mais jusqu'au bout ! Je regarde la rose qu'il a dans les mains et lève les yeux au ciel. " Tu compte draguer avec l'objet le plus périssable que la terre ait créé ? " Soufflais-je en lui laissant la fleur en main. Qu'il se la garde sa jolie robe. Il avait du chercher - et trouver - la seule avec des épines. Allez viens que je te plante. " C'est pas de ma faute si toutes les filles que tu choisis sont jalouses de moi " Je me suis retenue de parler de poufiasses plutôt que de filles. Mais non, il faut que monsieur se mette en tête que je me fiche de lui comme de ma première couche. Pas le cas mais bon, je ne veux pas qu'il le sache. " T'es daltonien en plus d'être con ? " Non parce qu'il attend une jeune femme vêtue de blanc et c'est ce que je suis, habillée en blanc. " Cette soirée est la supercherie de l'année " Soupirais-je excédée en me posant à côté de lui au bar. " Votre alcool le plus fort. Double rasade " Demandais-je sans porter les yeux sur Cole. Je suis attirée comme un aimant à lui. Mais je lutte. Hors de questions de lui faire ce plaisir.
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 Je ramenai la rose vers moi avec un air vexé suite à sa réflexion, lui grommelant alors : « Mes techniques pour draguer ont fait leur preuve… » Et finalement c’est avec un petit sourire aux lèvres que j’ajoutai : « Tu en est la preuve vivante… » Si la première fois, elle pouvait prétendre avoir été attirée dans mes bras pour le fric, la deuxième fois, à cette soirée, il n’y avait pas eu d’échange de billet et je n’avais pas eu trop de mal à la faire céder… Mais repenser à ces deux fois avec elle n’était surement pas une bonne idée, surtout que j’étais en partie ici pour me la sortir de la tête.  Je l’accusais d’abord de vouloir –casser tous mes coups-, elle brandit alors la jalousie de mes conquêtes à son égard. Je secouai la tête, essayant de la chasser de là. J’attendais quelqu’un. Sauf que voilà, ce quelqu’un, c’était elle. Elle me le fit comprendre en s’en prenant à ma vue. Mon regard détailla un peu plus la demoiselle, se détachant de ses magnifiques gambettes que dévoilait sa tenue plus que courte, pour se concentrer sur sa robe. Blanche. Merde. Supercherie de l’année ouais. Elle commanda auprès du barman sans m’accorder un regard. « Un whisky sans glace pour moi… » commandai-je avant me tourner à nouveau vers la demoiselle, bien décidée apparemment à m’ignorer. « Tu comptes faire ça toute la soirée ? Faut que je te paie combien pour que tu me regardes ? » demandai-je sur un ton sec, tendant la main vers elle, mes doigts glissant sous son menton pour lui faire tourner le visage vers moi.
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Je le regarde et lève les yeux au ciel. Sérieusement ? Plus il ouvre la bouche et plus j'ai envie de l'embrasser, d'occuper ses lèvres d'une autre façon parce qu'il raconte des conneries. " On est sensé être trois, t'essayeras sur l'autre personne " Sauf s'il s'agit d'un mec, bien entendu. Je le vois mal offrir une rose à un homme. Même si je crois que moi, ça me ferait quand même kiffer. Si et seulement si les deux hommes sont bisexuels. Oui, j'ai pas envie d'être perdante dans un plan à trois, hors de question. Je sens que la soirée va être longue et j'ai besoin d'alcool pour me détendre, pour ne plus avoir cette envie complètement maladive de lui sauter dessus. J'attends le verre du barman et bois une gorgée du liquide. Pow. Que ça fait mal à la gorge. C'est vraiment un truc super fort que je n'ai jamais goûté. Un truc qui pourrait me retourner la tête en un claquement de doigts. Cole reste à côté de moi et je ferme les yeux en buvant rapidement une autre gorgée de ma boisson. Suis-je réellement entrain de boire pour être bourrée et ne pas l'entendre ? Je n'aurais pas du manger aujourd'hui. Ça aurait eu plus d'effets. Enfin, plus vite. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. Il va faire le misérable ou comment ça se passe ? Je sers les poings quand il parle de me payer. Je le fusille du regard quand il me touche pour que je le regarde. " Tu veux que je te dévore du regard c'est ça ? " Soufflais-je en glissant ma jambe contre la sienne, de façon à la coincer derrière un des pied et le tirer vers moi. Heureusement que j'ai de la force dans les jambes et qu'il n'est pas réellement assis sinon je me serai tapée la honte de ma vie. Je pose ma main entre ses cuisses, sur le rebord du tabouret. " T'aimes que je te regarde c'est ça ... " Soufflais-je, très proche de lui. Mes yeux glissent sur lui. De ses cheveux à son entre jambe. Sa chemise blanche, sa veste immaculée.. On lui donnerait le bon dieu sans confession alors qu'il a le diable dans le caleçon. " Si tu veux que je te regarde, arrête de me prendre pour une prostituée tu veux " Soufflais-je avant de détourner le regard et de me concentrer à nouveau sur ma boisson, jouant avec mon verre. Je crois que c'est ça en fait, il faut qu'il arrête de vouloir me payer pour la moindre chose. S'il veut quelque chose, qu'il le demande. Je ne suis pas aussi voleuse que ça... C'est peut être son style, maintenant, de payer des femmes pour lui tenir compagnie. Mais là, je suis de sortie pour profiter de cette date, de mon dimanche...
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« Bonne idée. » fis-je avec mauvaise humeur en reposant la rose sur le comptoir du bar. Ca risquait d’être super fun, ce rencard à trois. Dans l’idée, un rendez vous avec deux jolies jeunes femmes qui se terminaient sous la couette, cela avait tout pour plaire… Mais ça ne se profilait pas du tout comme ça, surtout quand deux des personnes du trio se regardaient en chiens de faïence… Ou ne se regarder pas du tout, parce que pour le moment, c’était surtout de m’ignorer et fuir mon regard que Kyla s’appliquait à faire. Je savourai quelques gorgées de mon whisky en la dévorant du regard, elle qui semblait gagnée d’une grande soif. A moins que ça soit l’idée de cette soirée en ma compagnie qui la pousse autant vers l’ivresse. Et comme toujours, plutôt que d’user de délicatesse, c’est de ma main sous son menton que je la forçais à me regarder, la provoquant en faisant à nouveau référence à sa profession d’escort. Ses prunelles me lancèrent des éclairs alors que son pied glissait contre ma jambe pour que l’on se rapproche, sa main se posa de manière stratégique entre mes cuisses, sans pour autant me toucher, alors qu’elle s’amusait à me provoquer à son tour, laissant voyager ses yeux sur moi… « C’est un speed dating, on est censé se regarder non ? » répliquai-je en essayant de ne rien lui laisser entrevoir de l’effet qu’elle pouvait avoir sur moi. Quand à sa deuxième remarque je corrigeais : « Une escort, c’est différent, je sais. Tu me l’as déjà dit. » Même si, pour notre toute première soirée, la différence n’avait pas été franchement notable. « Comment ça se fait que tu ne travailles pas d’ailleurs ce soir ? Tu délaisses tes malheureux clients pour la saint Valentin ? » questionnai-je alors. Et sur un ton de plus en plus railleur, j’enchainais : « Tu espérais trouver quoi ici Kyla ? Le grand amour ? » Elle n’avait pas l’air d’être le genre de nana à gober ce style de niaiseries pourtant…
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Je lève les yeux au ciel. Il va voir si c'est une bonne idée d'offrir une rose à la future personne qui rejoindra notre trio. " T'es au courant que venant de CS, la première personne peut être un homme " Non mais autant le mettre au courant tout de suite. Les grands délires de CS sont simples : foutre la merde. D'habitude, c'est dans les couples qu'elles s'amusent à s'immiscer, à lancer de l'essence, briquet en main. Mais là, il n'y avait rien à détruire. Si on se retrouvait avec un homosexuel, il se ferait refouler. Avec un hétéro, ce serait difficile de faire un plan à trois. Et même avec un bisexuel parce que je doutais franchement que Cole soit bi. C'est comme ça que je le vois, que je le sens... Mais peut être qu'il me réserve des tas de surprises. En plus d'être un connard, peut être qu'il est un fervent amateur des relations bisexuelles. Je souris à cette idée alors que je ne le regarde pas. Avant que je ne sois obligée de le regarder. Et c'est parti pour les attaques. Hostile comme pas deux. " On est sensé apprendre à se connaître, nuance " C'était bien ça le but d'un speed dating non ? Apprendre à se connaître en sept minutes et pas une de plus. Puis changer de partenaire. Le coup de foudre, l'amour au premier regard. Tout ça quoi. Mais j'étais bien trop négative pour croire que c'était possible et que ça existait. On ne peut pas aimer quelqu'un en sept minutes. Im-pos-sible. Je lève les yeux au ciel quand il me rappelle que je lui ai déjà répété qu'escort et prostituée sont deux choses bien différentes. Je l'écoute et soupire. " Putain mais t'es un vrai gosse avec toutes ces questions " Soufflais-je. Mais un gosse que je rêvais de toucher. Pédophile ? Non non, il est majeur et vacciné celui là ! " Le soir de la saint valentin, on ne bosse pas. Nos clients essayent de trouver chaussure à leur pied " C'est pas vraiment ça. C'est juste que je me suis engagée dans ce speed dating et donc je le fais. Sans compter que les hommes étaient encore plus demandant pendant cette période, comme s'ils étaient indispensables à notre bonheur. Oui, c'est bien connu, les escorts sont des saintes nitouches qui ne se font pas toucher, jamais. " Je voulais m'amuser. Mais c'est vraiment mal parti " Oh CS, qu'est-ce que tu me déçois.. " Et toi alors ? Tu cherches ma parfaite copie ? " Demandais-je en souriant légèrement. Cette Kelly, Nelly, Jelly au Mandarin me ressemblait vraiment beaucoup quand j'y pense. Il ne fallait pas qu'il tombe sur Delilah. Je devrais peut être la prévenir de rester loin de lui. Pas en la menaçant mais plus en balançant une crasse sur lui. Du type, à chouiner en balançant qu'il a la syphilis ou une autre maladie non mortelle mais sexuellement transmissible...
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 Je grimaçai à ses mots. Ouais, non, je n’avais pas du tout imaginé l’éventualité que notre trio soit complété par l’arrivée d’un garçon. « J’imagine que si c’est le cas tu seras ravie… Je m’éclipserais pour vous laisser toute votre intimité. » Puisque de toute façon, d’un homme, je ne pourrais rien tirer. Du moins, rien de ce que j’étais venu chercher ce soir. Ce speed dating s’annonçait plus que mal puisque même pour un simple regard, il fallait que je me batte. Je signifiais alors à la demoiselle qu’un speed dating impliquait quand même de se regarder, elle me corrigea, jouant sur la définition exacte en affirmant que c’était censé être l’occasion d’apprendre à se connaître. « On se connaît déjà. Va falloir trouver une autre façon d’occuper la soirée… » Et déjà, malgré moi, mes pensées commencèrent à divaguer, mes prunelles se perdant un instant sur la place non loin, ses nombreux petits recoins sombres où il serait possible de… Non, j’étais censé être ici pour me la sortir de la tête et me voilà face à elle, depuis quelques minutes à peine, et déjà en train de m’imaginer lui faire l’amour. C’était mauvais. Je repris un air plus neutre pour l’interroger, des questions qui semblèrent l’agacer. « On est ici pour apprendre à se connaître tu viens de le dire toi même. » répliquai-je pour ma défense. Un vrai gamin oui. Cole, 6 ans d’âge mental. Bref, elle finit par m’expliquer que le soir de la saint Valentin, les clients habituels étaient en train de chercher chaussures à leur pied. Etrange justification. En tout ca, elle, elle me fit savoir qu’elle voulait juste s’amuser, et que c’était pour l’instant mal parti… « T’avais qu’à prendre une autre tenue sur toi, t’incruster avec un autre groupe de speed dating… » commentai-je mon regard se perdant un instant sur sa robe et sur tout ce qu’elle laissait dévoiler de son corps. Egarement des yeux qu’elle capta surement, puisqu’elle m’interrogea avec malice sur les raisons de ma présence ici, ajoutant que je cherchais peut être une copie d’elle même. Un petit rire s’échappa de mes lèvres. « Peut être que je cherche l’amour tout simplement. Je suis peut être un garçon romantique et plein de bons sentiments qui rêve de connaître le coup de foudre… » Baratin, baratin. Si ça aurait pu marcher avec une autre, avec Kyla ça n’allait surement pas passer.
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Je l'écoute et ne réplique même pas. Je suis montée dans sa chambre l'autre soir. Et il croit sérieusement que je préfèrerais la compagnie d'un inconnu que de la sienne ? À vrai dire, oui, c'est ce que je préfèrerais. La compagnie mais ça s'arrête là. Mes yeux sur lui, sur son visage, je le corrige, le taquine, le titille, le pousse à bout. " Ah ? Je ne savais pas que je te connaissais " Mentalement je parle. Physiquement, c'est autre chose. Mais à part son prénom, son nom, sa nationalité et le fait que son père est décédé, je ne connais rien de lui. Et il ne connaît guère plus de choses de moi. C'est comme ça. On a jamais vraiment le temps de parler, d'apprendre à se connaître. Mais il ne veut pas le faire, visiblement. Je l'écoute et lève les yeux au ciel. Il a pour habitude de tout retourner contre moi et je déteste ça d'une force... Putain Carmichael, ressaisis toi. Ça ne devrait absolument pas me toucher et pourtant... Je déglutis et le regarde déblatérer son lot de conneries. " Parce que tu crois franchement que j'avais idée que j'allais tomber sur toi ? Non parce que là, j'aurais pris ma garde robe avec moi " Bon pas tout non plus parce que j'ai beaucoup trop de fringues et que Dante m'a aidé à les ranger l'autre jour. Le jour où il est venu foutre le bordel à l'appartement et me rendre mon sous vêtement. Je souris quand il parle de sentiments, de coup de foudre et tout ce qui va avec. " Tu peux raconter ça à n'importe quelle greluche présente dans ce kiosque mais pas à moi " Oh non mon coco, ça ne prend pas avec moi. Je soupire et me penche vers lui, réduisant considérablement l'espace qu'il nous sépare. " Je pense plutôt que tu fais parti des mauvais garçons, de ceux qui brisent des coeurs comme on claque des doigts. De ceux qui préfèrent réfléchir avec ce qu'il y a sous leur caleçon qu'avec ce qu'ils ont dans le crâne " Si tenté que Cole ait quelque chose dans le crâne. Je me redresse et croise les jambes, faisant légèrement remonter ma jupe sur mes cuisses. " Mais je me trompe peut être, qui sait " C'est dommage. Parce que je cherche vraiment un truc sans attache moi...
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« Cole Smythe Wildingham… T’as déjà oublié mon nom ça fait plaisir… » répliquai-je sur un ton narquois. Pour un mec de mon genre, connaître quelqu’un ça ne passait que par cela. On savait son nom, son prénom, quelques infos vagues sur la personne. J’envisageai difficilement de me livrer outre mesure à qui que ce soit, exception faite de Victoria bien sûr. Les enfantillages et la discussion se poursuivaient, sur le même ton d’échange de piques et de regards auxquels on avait toujours été habitués. « Ta garde robe carrément ? Arrête, si t’avais su que c’était moi tu aurais juste enlevé ta culotte avant de partir… » rétorquai-je à mon tour, mes prunelles vrillant d’ailleurs sur cette robe. Je me ressaisis, attrapant mon verre pour m’enfiler une gorgée de sky. Voilà qui irait surement mieux. Noyer ma frustration dans l’alcool. Je lui servis ensuite des raisons bidons de ma présence ici, et comme je le pressentais, elle n’en crut pas un mot. Son visage s’approcha du mien alors qu’elle me soufflait son interprétation de la chose : mauvais garçon, briseurs de cœur, qui pensait avec sa bite plutôt qu’avec son cerveau. « Oui, en fait tu avais raison, on se connaît pas en fait. » répliquai-je sur un ton cinglant, mon regard planté dans le sien, en me demandant si c’est véritablement cette image réductrice qu’elle avait de moi et pourquoi alors elle ne prenait pas ses jambes à son cou à chaque fois qu’elle me croisait… Elle s’écarta ensuite croisant les jambes, dévoilant ses cuisses, et je me maudis moi même puisqu’aussitôt mes yeux louchèrent à nouveau sur ses gambettes… Le numéro du gars romantique était complètement foiré, alors grillé pour grillé, autant se laisser aller… Je me penchai à mon tour vers elle et ma main glissa alors sur son genou, remontant lentement en caressant sa cuisse et je lui soufflai : « Et toi Kyla, tu fais partie des mauvaises ou des gentilles filles ? »
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