Alezaël - stop hurtin' yourself

stop hurtin' yourself
— with Azraël

« Je veux que tu restes » disais-je simplement, presque immédiatement après qu'elle me l'ait demandé. Ouais, j'avais envie de sa compagnie à mes côtés, dans mon lit. Certes, rien ne se passerait, peut-être même plus du tout de baiser. Mais je m'en fichais, elle était là et c'était ce qui me convenait. Alors visiblement, elle était d'accord avec l'idée de passer la nuit avec moi. Ca me laisserait le temps de bien décuver. Parler une nouvelle fois au réveil s'il le fallait. J'avais peur, c'était normal, mais je ne la laisserai pas prendre le dessus. Je ne devais pas tout gâcher cette fois ci. Alaska en avait eu marre de mes conneries, fallait que j'évite de faire subir ça à la jeune femme. Et puis, sans vraiment comprendre pourquoi, elle mentionnait le bébé. Le prénom du bébé. Hendrix. Mon coeur battait vite à l'entente de ce prénom. Oui, c'était celui de mon défunt meilleur ami et.. bordel, elle était sérieuse ? Mon regard plongé dans le sien, un sourire s'esquissait sur mon visage sans que je ne dise quoi que ce soit. J'avais pas envie de rompre le silence qui s'était peu à peu installé depuis son "je suis okay avec ça", mais je le faisais. « Merci » Oui, c'était bien la moindre des choses. La remercier. Elle prenait en compte mon envie de rendre hommage à mon meilleur ami et.. bordel, c'était beau.

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— with Azraël

J'avais mentionné ça une fois, et elle l'avait retenu. Pourquoi ? J'en savais trop rien. Mais elle l'avait fait et maintenant, on était tous les deux d'accord sur le prénom, sans qu'il n'y ait de réel dispute, de réelle argumentation. Hendrix. Notre bébé s'appellera Hendrix. Sourire sur les lèvres, je la regardais, gardant sa main dans la mienne. Alors ça allait être comme ça tout le temps ? Sentir ce flottement, aucune pression, juste du bien être ? J'étais déjà accro je crois. Et puis sa réflexion me faisait sourire encore plus, et même légèrement rire. « Ça se voit tant que ça ? » Visiblement ouais. Mais bon, c'était elle qui en était la cause alors sûrement que oui, elle avait vu la différence entre tout à l'heure et maintenant. Et puis la voilà qu'elle lâchait ma main pour venir se caler contre moi, tête posée sur mon torse. J'en profitais pour laisser mon bras se mettre bien sous son cou, main dans son dos. Et puis, les yeux fermés, je sentais qu'elle déposait quelques baisers dans mon cou, ce qui avait le don de me détendre plus que de raison. Ouais, je m'y habituerai assez facilement pour le coup. « Dis.. » commençais-je à dire en pleine réflexion avec moi-même. Ouais, ça devenait intense dans ma tête là.

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— with Azraël

Mon bonheur se voit ? Et bien heureux de l'apprendre pour le coup. Après, c'était pas si étonnant que ça, depuis tout à l'heure, j'avais le sourire aux lèvres, comme un con. Ouais, je souriais comme un con. Le fait qu'elle veuille appeler notre fils Hendrix n'arrangeait pas les choses non plus. « Tant mieux, y'a que toi qui peut le voir » Et j'avais pas envie que les autres le voient. C'était notre jardin secret. Notre bulle et j'avais pas envie que les jugements des autres viennent tout gâcher. C'était d'ailleurs le fil de ma réflexion depuis qu'elle s'était calé contre moi, puis quand elle avait commencé à m'embrasser dans le cou. Ouais non; là je tenais plus du tout le fil tant j'étais déconcentré. Mais je tentais de lui dire le fond de ma pensée. Ouais, mais je pensais pas qu'elle se redresserait pour me regarder. « On est dans une bulle toi et moi maintenant et.. j'ai pas envie qu'elle se pète » disais-je doucement, comme pour lui faire comprendre le vrai sens de mes paroles. Ouais, celui qui veut dire "quand t'auras rompu avec Tommy, je veux pas qu'on prévienne les autres de notre relation". Ouais, c'était égoïste mais j'avais pas envie que tout le monde sache pour nous deux. Surtout pas Alaska.

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Juste nous deux. C'était une optique si parfaite que j'avais peur que le moindre pépin nous fasse tout perdre. Notre relation était bien trop fragile à l'heure qu'il est que j'avais pas envie que le moindre ragot, la moindre parole vienne tout briser. C'était bien pour ça que je lui faisais part d'une envie que j'avais, une envie de garder notre relation à l'abri des regards. De nous cacher. J'avais peur qu'elle finisse par en avoir marre des paroles sur moi, sur nous et.. on était pas assez forts pour l'instant pour survivre à un ouragan. Alors ouais, je lui proposais à demi-mot de nous cacher, ce qui avait pas vraiment résulté de la bonne réaction. « Non, non, non ! J'ai pas honte » disais-je en secouant la tête négativement avant de me redresser légèrement, la regardant en remettant une mèche de cheveux derrière son oreille. « J'veux juste.. nous préserver. Qu'on se renforce à l'abri des autres.. qu'on profite avant de devoir faire face au raz-de-marée que peuvent être nos proches. » Les jugements allaient aller de bon train, j'en étais certain. « Et... pour Tommy. Et Alaska. J'ai pas envie de leur infliger ça tout de suite » Honnêteté. Tout simplement.

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— with Azraël

Se cacher, c'était tout de même la meilleure chose à faire. Aussi bien pour elle que pour moi.. que pour nous. Ouais parce qu'au final, on devait renforcer notre relation, faire en sorte qu'officialiser ne rende pas pire les choses entre nous. On devait se construire avant de se rendre public et c'était dans mon esprit la meilleure chose à faire. Sauf qu'elle l'avait mal pris, version "j'ai honte de toi alors je te cache". Je tentais de la rassurer du mieux que je pouvais, n'aimant pas le fait qu'elle pense que je puisse penser ça. Et finalement, elle semblait d'accord avec moi. Du moins, elle comprenait et c'était déjà ça. Je pouvais pas espérer mieux. « Deal » Et je souriais, clairement content qu'elle le prenne de cette façon. Et puis elle se mit alors à parler de nouveau, parlant avec certitude des sentiments que j'aurai un jour à son encontre. Souriant, aimant la voir avec autant de détermination, je me rapprochais de son visage pour l'embrasser. Je ne lui volais pas un baiser, non. Je l'embrassais, comme tout à l'heure et comme toutes les prochaines fois. Ses lèvres étaient à moi à partir de maintenant. Enfin, à moi et à Tommy. Mais j'osais espérer qu'elles ne le seront plus pour très longtemps. « Tu es à moi.. » chuchotais-je doucement avant de venir glisser mon visage dans son cou, y trouvant alors un refuge confortable.