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ft Diamantika.
« Roooh mais déstresse, je l’ai pas envoyéééé, c’est pour mon plaisir à mooooi … » Et son plaisir … olalalallaaaaa oui oui oui trois fois oui. Et oui c’était une des scènes les plus hot de sa vie, hormis les scènes où il était acteur dedans, parce que oui, genre les ébats Coka, c’est interdit au moins de 68 ans, c’est clair. Passons. Ce fut donc au tour de l’ancien Lowell de lancer les dés et … OMG l’action. Il avait vraiment les gages les moins discrets du monde quoi, tout à fait taillés pour lui. Bleeker dut réfléchir quand même trente secondes non pas aux paroles, mais à l’air qui l’accompagnerait. Pour les paroles, il ferait au feeling, comme ça viendrait, en total impro. Finalement, il s’inspira donc de Casser la voix de Patrick Bruel, grâce aux encouragements de Dia. Ben ouais, trouve ta voix, casser la voix, même combat. Il tendit un briquet à Diamantika pour qu’elle fasse la fan number one et qu’elle l’agite sous ses yeux. Muni de son micro-cuillère, Cody se hissa sur sa chaise et face au public en folie – es decir Dia et les quelques personnes présentes dans le resto – il dévoila sa plus belle voix. THIS IS THE VOOOOOICEEEEE et this is the toilets là-bas pour ceux qui voudraient éventuellement dégueuler face à de telles prouesses artistiques. « Si ce soir j’ai pas envie d’rentrer sans rien. Si ce soir j’ai très envie d’rentrer dans toi. Si ce soir j’ai envie d’nos corps qui frictionnent … » Tout doucement, son timbre rauque faisait écho dans la salle quasi-vide. Et c’est alors que le refrain arriva, annonçant la couleur ; « Si ce soir j’ai envie d’mettre une capote … J’ai une capote, j’ai une capooooteeeeeeee ! J’ai une capoooote, j’ai une capoteeee … Du Durex, du Manix ou même Intimy. Kovagin, Codynosaure s’ra pas tout nu. T’as le choix, goût parfum et même texture. M’en veux pas, si ce soir j’ai envie … » Et là, tel un Jimi Manix ou un Duran Durex, il sauta de sa chaise et atterrit à genoux par terre, continuant à crier – enfin chanter – totalement emporté par ses paroles pleines de sens, cette chanson à textes digne d’un Obispo et cette voix cassée digne d’un Garou ; « D’mettre une capooooteeee, j’ai une capoooootee ! J’aaaaai une capoooooooooteee, j’ai une capooooooooooote … » Il s’écroula en arrière, allongé sur le dos et par terre, les genoux en l’air. Il était essoufflé, pfiouuu, c’est dur d’être un artiste accompli. Et j’crois, le pire, c’était les personnes dans la salle qui se mettaient à applaudir, comme s’il venait vraiment de réaliser une prestation ouffissime. Il se mit à rire, posant sa main sur son ventre pour retrouver un peu la pêche.
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