Leevy semblait d’humeur taquine et elle s’amusa alors à répondre à mes menaces, loin de se laisser impressionnée, c’était même plutôt l’amusement que je sentais dans son ton lorsqu’elle me demanda ce que je pourrais avoir mis dans son verre. Mon air menaçant fut rapidement remplacé lui aussi par un air amusé, sa répartie me donnant envie de jouer un peu plus avec elle. « Une bonne défonce ? Tu n’as pas idée de tout ce que je pourrais avoir envie de te faire, tu serais défoncée sur tous les plans en effet… » confirmai-je alors, jouant avec les mots, sous entendant clairement que je n’hésiterais pas à lui passer dessus dans un tel cas… J’expliquais rapidement être ici pour Vic, pas pour l’emmerder mais pour l’aider, prétention et orgueil oblige. Mais il y avait aussi du vrai là dedans, vu les ennuis dans lesquels elle s’était fourrée avec Wade. Mais ma sincérité sembla mise en doute par la blondinette qui promit demander confirmation à sa meilleure amie. « Bah alors, on ne fait même plus confiance à son ex copain ? » répliquai-je avec une moue faussement vexée. Oui, bon, je venais clairement de sous entendre que j’étais capable de la droguer pour la violer sur place, même si je n’avais pas été véritablement sérieux sur ce point, elle avait surement raison de vérifier la véracité de mes propos auprès de la principale intéressée. Puis je m’approchai d’elle, lui donnant son verre en annonçant mon projet de la reconquérir ce qui lui arracha un petit rire, alors qu’elle me répondait que ça serait –à mes risques et périls- « J’ai toujours aimé le danger tu le sais… » Mon regard resta planté dans le sien alors qu’elle m’assurait que je ne serais pas déçu, que mon problème devait plutôt être de savoir si elle, elle avait envie de cela. Elle le disait peut être comme ça avec légèreté, mais j’avais trop manqué de sa vie pour être complètement sûr de moi, et alors qu’avec une certaine ironie, elle trinquait à la fin de sa tranquillité, plongeant ses lèvres dans le champagne, je fis de même avant d’entamer la conversation sur elle : « Alors, Leevy, parle moi de toi. Comment ça se passe de ton côté ? Un mari ? Des enfants ? Un chien et une maison en banlieue ? » la taquinai-je, sachant très bien que ce n’était aucunement la vie que je l’imaginais mener aujourd’hui, peut être que j’allais être bien surpris par certain chamboulement de sa vie malgré tout.