« Faudrait me faire un petit défilé pour que je te donne mon avis… » réclamai-je avec un sourire malicieux alors qu’elle dénigrait clairement ses atouts. « En tout cas moi, j’aimerais beaucoup jouer les photographe avec toi… » Même si je n’y connaissais rien, filez moi un appareil jetable, j’étais sûr de tirer de beaux clichés de la demoiselle. Elle avait un charme indéniable. Le charme anglais surement… Le même charme qui m’empêchait de décoller mes yeux d’elle ou mon pied du sien… Un petit jeu auquel la demoiselle semblait se prêter, m’encourageant à poursuivre. Même lorsqu’avec mes allusions équivoques, je jouais clairement sur le terrain de l’ambigu, elle entrait dans le jeu en me répondant que pour le sport de chambre, un bon partenaire était nécessaire, que c’était un sport d’équipe. « On est d’accord qu’on ne parle pas de basket ball là hein ? » me marrai-je alors. « Moi je dirais que c’est un sport de duo… » J’excluais les threesomes ? En vérité, avoir deux filles dans mon lit en même temps ne m’aurait pas vraiment dérangé, j’étais de taille à satisfaire les deux, j’en étais certain, ou du moins mon égo surdimensionné l’était. Mais commencer à avouer à une jeune femme que l’on voulait séduire que l’on fantasmait sur des parties à 3, non ce n’était clairement pas un bon plan. Je préférais peaufiner mon côté gentleman en lui laissant croire que je n’envisageais le sexe qu’à deux, ou à la rigueur tout seul. « Tu sais ce qu’on dit dans ces cas là ? Que c’est comme à la belote : si tu n'as pas un bon partenaire, tu as intérêt à avoir une bonne main… » Un peu d’humour ne faisait jamais de mal. Même si, ce soir, ce serait surement de ma main droite que je devrais me contenter. En tout cas pour la danse aussi, il valait mieux avoir un bon partenaire. Mais quand on s’appelait Cole Wildingham, on était un habitué des bals et autres réceptions du genre, donc les danses de salon étaient quelque chose que je maîtrisais depuis longtemps. Ce n’était pas une valse néanmoins qui résonnait mais un tout autre air, impliquant une proximité bien plus grande. Le corps de Maëlys ondulait contre le mien, réveillant un peu plus mon désir qui ne faisait que croitre depuis notre rencontre, surtout lorsqu’elle glissa contre moi, ses fesses contre mon bassin, me filant des crampes sous la ceinture… Mon dieu, vivement ce putain de quatrième rendez vous ! Et lorsque la musique se stoppa, c’est avec amusement qu’elle souligna qu’elle ne dansait pas toujours, que ce soir j’avais de la chance. Je saisis sa main pour l’attirer à moi, soufflant à son oreille : « Et toi tu as de la chance qu’il y ait du monde autour… Tu me rends dingue Maëlys. » Et ma bouche glissa alors vers la sienne pour lui voler un baiser, un peu enflammé par cette danse particulièrement sensuelle.