Invité
est en ligne
Invité
Arrivé à Cambridge début janvier, passé la joie de retrouver Vic, j’avais rapidement eu le contre coup. J’avais finalement appris la vérité sur les mouvements financiers sur le compte de ma jumelle, comment le fric extirpé à ce sale voleur de Wade lui avait été repris par cette même racaille. De la mauvaise graine. Faire chanter Victoria Smythe-Wildingham ? Mais pour qui se prenait-il ce bâtard ? J’étais furieux, je fulminais. Je n’étais pas de ces mecs sanguins qui s’enflamment et collent leur poing dans la figure des gens sans cogiter. Non… J’avais donc, nourri par ma colère, pris le temps de bien réfléchir à ma vengeance, à la façon de m’y prendre pour lui donner une bonne leçon… J’avais enquêté un peu sur le mather, furetant sur les réseaux sociaux et sur ce fameux blog rédigé par une commère du campus, Cambridge’s secrets, et la conclusion de ce que je devais faire m’avait sauté aux yeux. Mon imbécile de demi frère s’était amouraché d’une nana, une certaine Briony, qui s’avérait être également la sœur de ce cher Avery. Ok, mauvaise pioche pour toi ma jolie, tu seras celle qui paiera le prix fort. Au gré de mes recherches, j’avais également appris une ancienne histoire entre Wade et Maëlys, actuelle représentante des Cabot, anglaise également. Alors mauvaise pioche pour toi aussi, tu seras l’autre instrument de ma vengeance très chère. Et fier de mes trouvailles, me voilà interrogeant quelques amies de la rose pour découvrir ses plans pour la nuit. Elle avait prévu de sortir, et ça tombait à pic. Je me rendais dans la fameuse boîte où la brune était censée se trouver, dans un trois pièces impeccables. Je ne tardais pas à la repérer, en train de commander une boisson au bar. Parfait. J’avançai volontairement vers elle au moment où elle se retournait avec son verre à la main, feignant l’inattention mais provoquant volontairement le contact. Le cocktail se déversa sur ma chemise, et alors qu’en temps normal, c’est avec un air outré et des noms d’oiseaux que j’aurais incendié la maladroite, je m’appliquais à entrer dans un rôle tout à fait différent, plus sympathique et c’est avec un rire que j’accueillis cette arrosage alcoolisé. « J’sais qu’il fait chaud dans cette boîte mais c’était pas la peine de me rafraichir de la sorte… » rigolai-je avec un sourire charmeur, tout dégoulinant du liquide que contenait son verre quelques secondes auparavant…(Invité)