C'est comme avant, mais en pire {Eliott}

T'es vexée, ça peut se comprendre Grimes a été vache avec toi, mais en pire que d'habitude, et surtout tu te demandes pourquoi il a décidé de se pointer de nouveau dans ta vie, c'est pas comme si tu en avais besoin, surtout en ce moment. Tu ne sais même pas si tu dois en parler à Nick, ne sachant pas qu'elle serait sa réaction, et il te demanderait pourquoi tu ne lui en as pas parlé plus tôt de cette histoire. De toute façon lorsque tu as quitté Londres, tu te considérais comme célibataire alors tu ne vois pas pourquoi ça créerait des histoires entre vous.

T'es partie t'enfuir dans la salle de danse, c'est un peu comme ton endroit fétiche du campus, ça te permet de t'y enfermer et y passer la plupart de ton temps libre à décompresser. Sauf que voilà, Grimes a décidé de t'y suivre et de te rattraper, histoire de t'emmerder encore plus.

"Parce que en plus tu serais capable de lever la main sur une fille ? Très classe, mais je t'en prie vas-y, j'te retiens surtout pas, si ça peut te faire sentir plus fort et plus intéressant... ou alors lache moi et dégage de cette pièce."que tu lui dis sur un ton provocateur. Qu'il aille brûler en enfer.

Elliot n'en revient pas qu'elle en soit arrivée à le cogner. Certes, ça n'est pas de la main d'un homme, mais ça l'a suffisamment ébranlé pour le mettre en colère. L'effet de surprise a réussi. Il ne fait même pas attention à ce qu'il dit. Bien sûr qu'il n'oserait jamais lever la main sur une femme. Il est bien trop éduqué pour cela, quoi qu'il n'ait pas véritablement de principes. Si bien qu'il s'indigne: "T'es pas une fille toi. T'es un cauchemar!" Il ne le pense pas véritablement. Parce que s'il tenait vraiment à lui en faire voir de toutes les couleurs, elle se mettrait à pleurer et prendrait la fuite comme elle venait justement de le faire. Il préfère en rester là. Rester ici avec elle ne lui dit rien qui vaille et il n'a aucun intérêt à le faire. "Mais t'as raison." Lâche-t-il en se tournant vers la porte. Appuyant sur la poignée pour sortir, il se rend compte que celle-ci est bloquée. Cherchant à forcer, elle ne cède toujours pas. Alors il s'agace: "Comment on ouvre cette putain de porte?" A croire qu'ils sont enfermés ici tous les deux. C'est bien sa veine.

Rien que sa présence le rend insupportable, si ça ne tenait qu'à toi, tu lui balancerais ses quatre vérités à la tronche et lui rendre la vie infernale, bien que lui s'y prend déjà très bien, te rendre ta vie à toi infernale. Tu ne le laisseras pas s'en sortir comme ça, le voir, là avec toi dans cette pièce ça te file de l'urticaire et des frissons de dégoût. "C'est ça casse-toi, et ne reviens pas surtout..." Tu lui tournes le dos, pensant être enfin débarrassée de lui, mais ton visage devient pâle lorsque tu entends que la porte ne s'ouvre pas "J'hallucine, tu trouves vraiment ça drôle ? T'as pas autre chose à foutre que de me faire croire à ces conneries ?" Et surtout tu ne vas pas aller l'aider, ça lui fera trop plaisir à lui et à son ego surdimensionné. Tu l'ignores, c'est ce que tu as de mieux à faire, alors tu lances une playlist sur ton portable, c'est ta technique à toi pour t'enfermer dans ta bulle.

Et la musique commence, tu te sens un peu mieux, un sourire aux lèvres, pendant un instant tu oublies son existence et tu commences tes pas de danse, légers et synchros avec la musique. Et qu'est ce que ça fait du bien de ne plus penser à lui.

Aux menaces de la jeune femme, il fait la sourde oreille. Il préfère déguerpir et avoir la paix que de continuer leur esclandre. Sauf que sous sa poigne de fer, la porte ne cède pas. il a beau essayer dans tous les sens, elle reste étonnamment fermée. C'est une blague, ce n'est pas possible autrement. Le pire dans tout ça, c'est que Lux croit qu'il lui fait une blague. Il a vraiment l'air hilare, c'est vrai... "J'ai autre chose à foutre que de te faire croire qu'elle est fermée. Fais pas l'idiote et viens ouvrir cette porte!" Elle a peut-être une clé ou un pass. Lui n'a rien, et la poignée reste bien droite, le narguant de plus belle. Il donne alors un grand coup de frustration sur la porte et soupira de plus belle. En se tournant vers la jeune femme il remarque qu'elle danse, comme si elle était seule, en transe. Il l'observe, adossé au mur.

À cet instant y'a plus rien qui compte pour toi, ces retrouvailles catastrophiques sont loin de toi, ça a toujours eu cet effet là sur toi la danse, comme si rien ni personne ne pouvait t'enlever ce petit moment de bonheur, ton moment à toi. Et pourtant tu sens son regard posé sur toi, ignore le ou bien il trouvera encore le moyen de se foutre de ta gueule, à bien y repenser il n'a jamais été gentil avec toi. Peut-être que ça aurait pu être différent si vous vous étiez bien entendus dès le début mais de toute façon aujourd'hui c'est juste impossible. Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis, et lui c'est le roi des imbéciles. T'en fais partie aussi puisque tu ne changeras pas non plus d'avis sur lui. Tant pis. De toute façon tu le détestes avec sa face de babouin.

Il ne supporte pas devoir rester là sans rien faire le basketteur. Il trouve que c'est une perte de temps d'être là à la contempler danser comme s'il n'existait pas. Ca l'agace. Il pète un plomb comme un claustrophobe alors qu'il est loin de l'être. D'une traite, il se redresse et il lance à haute voix: "Hey! T'es sourde? Sors-moi de là! J'ai pas que ça à faire que de te regarder remuer tes fesses!" Mais elle continue de l'ignorer, alors il fait un pas de plus et puis un autre, et il finit par la saisir au niveau de la taille. Lui attrapant la main, il se met lui aussi à faire des pas avec elle. "Peut-être que tu vas finir par m'écouter maintenant?! Je veux que tu me fasses sortir de là. Peu importe comment." Parce que danser avec elle jusqu'au bout de la nuit dans une salle de danse, ça n'était vraiment pas son truc. Et puis, il refusait de manquer son entrainement de basket pour de la danse. Surtout qu'il s'agissait de Lux. Elle n'avait pas besoin de lui comme spectateur, encore moins comme partenaire.

Tu tiques quelques secondes, tu n'arrives pas à croire qu'il est venu te rejoindre sur la petite estrade où tu danses. Et c'est encore pire quand il vient danser avec toi, t'attrapant par la taille. Il te touche, sa main dans la tienne, il est trop prêt de toi et ça te file de l'urticaire. "T'es sérieux là Grimes de danser avec toi ? Débrouilles toi pour sortir, je vais certainement pas te faire le plaisir de t'aider à sortir d'ici..." En fait vous êtes tous les deux dans la merde, parce que tu as laissé les clés de la salle chez toi...à Boston. "On est coincés tous les deux ici, tu vas faire avec et on va devoir se supporter...merde quoi qu'est ce qui t'as pris de me suivre ?"

Il a beau essayer, la jeune femme ne semble pas disposée à l'aider. Fulminant, il se détache d'elle, s'écartant en soupirant. Il en vient à une conclusion certaine: "En fait tu veux vraiment que je reste avec toi. Sinon tu m'aiderais à sortir. Mais t'es trop contente de passer du temps avec ton fiancé." Il appuie bien sur ce dernier mot, comme pour lui donner la nausée. L'épouser serait pire qu'un supplice. Ils n'ont rien en commun. La seule chose qui ne lui déplait pas chez elle, c'est sa plastique de danseuse. Elle est belle mais insupportable. Ils ne peuvent pas s'entendre. A chaque fois qu'elle ouvre la bouche, elle l'accuse et il en fait de même. Ca semble un débat stérile sans fin. La supporter pendant plusieurs heures semble difficile. "Qu'est-ce qui t'a pris de m'en coller un dans la figure? J'y peux rien si tu prends la mouche pour pas grand chose!" Rétorque-t-il pour se justifier. Il ne l'aurait pas suivie si elle s'était contenue. Faisant les cents pas, il cherche une solution, mais il n'en a pas. Il ne connait personne qui a la clé. "T'as intérêt à ce que je ne loupe pas l'entrainement par ta faute!" Sinon, elle en subira les conséquences.

"Arrête de prendre tes désirs pour la réalité, on est fiancés que sur le papier, y'a rien entre toi et moi et y'aura jamais rien c'est clair ?!" Ne pas le laisser te mettre hors de toi, et toi aussi tu aimerais bien pouvoir sortir de cette pièce assez rapidement. Tu laisses la musique tourner, le volume est bas, ça t'apaise et les piques qu'il te lance n'a pas vraiment d'effet sur toi. Du moins pour le moment. "J'ai pas l'impression que t'aies grandi Grimes, tu ne te rends pas compte à quel point t'es vexant et à quel point tu me fatigues. Si j'avais la clé tu serais sorti d'ici depuis longtemps..." Être en sa présence ça te met mal à l'aise, il ne t'aime pas et inversement mais pourtant quelque part ça te vexe, tu n'as jamais su pourquoi ça n'a jamais fonctionné entre vous. "Je me sens pas bien..." mais tu dis ça plus toi que pour lui, de toute façon il s'en fout dans quel état tu te trouves...

"Dommage, je me serais bien vu te montrer ce que tu rates!" Il se rapproche d'elle, baissant le regard jusqu'au visage de la jeune femme, arborant une moue presque boudeuse sur le visage. Il la travaille au corps. Il ne sait pas ce qu'il cherche, il ne sait pas non plus ce que ça donnera, mais Elliot s'occupe ainsi. Que faire d'autre? Attendre gentiment que le temps passe? C'est trop lui demander. Comme elle le dit, il est vexant, mais il s'en fiche, il insiste. "Aussi, si tu te servais un peu plus de ta tête... On en serait pas là!" Elle a qu'à faire attention à ses affaires. Mais visiblement, la méchanceté d'Elliot a plus d'impact que ce qu'il aurait cru. Voilà qu'elle lui souffle ne pas se sentir bien, et ça ébranle le jeune homme. Parce qu'il sait que si elle a vraiment quelque chose, ils sont coincés ici sans pouvoir sortir, à part s'il appelle les secours. C'est une idée pour sortir plus vite. Mais il ne peut pas la laisser ici délibérément. Il n'est pas aussi mesquin. "Comment ça tu te sens pas bien?" Demande-t-il en affichant une petite moue. Elle joue la comédie, non?