Just the way you look tonight. PV.

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Andrea & Bonaventure

Cela ne se voyait pas mais Bonaventure prenait des notes ! C’est que monsieur Weasley espérait bien la séduire. Il y a encore des semaines, Andrea était une amie qu’il venait de rencontrer en vrai après des discussions enflammées sur le net. Qui aurait pu croire ne serait-ce une seule seconde qu’il se trouverait là, dans les bras l’un de l’autre à discuter de ce genre de choses ?! Certainement pas Bonaventure mais cela ne signifiait pas qu’il n’en était pas heureux. Au contraire. Les choses étaient si naturelles entre eux qu’il se demandait encore pourquoi, il n’avait pas admis plutôt la vérité. Andrea lui plaisait. « Si je t’attache à moi, cela compte comme un lien qui se crée ? » plaisanta-t-il comme toujours. Par moment, on pourrait presque croire qu’il prenait les choses avec trop de légèreté mais il suffisait d’un seul regard pour qu’on comprenne que c’était pour lui, une façon de se protéger. Bonaventure était une âme tourmentée qui se cachait le plus souvent derrière de beaux sourires, de bonnes intentions mais dans le fond, il ne laissait guère entrer les gens dans sa vie de peur de souffrir. « Je comprends, tu n’as pas vraiment eu le temps ni les moyens de connaitre tout ce qui aurait du faire ton enfance. Tu as conscience qu’en me disant cela, tu me donnes pour mission de te faire connaitre tout et n’importe quoi ? Genre t’amener dans une fête foraine pour jouer dans les boules etc ? » lui dit-il avec un grand sérieux. Bonaventure était ainsi fait ! Quand son cœur s’amourachait d’une personne, il voulait la rendre heureuse et cela passait par des petites actions au quotidien, des petites preuves d’attention. Andrea risquait de le détester à l’avenir mais tant pis, il voulait la choyer et cela même si leur relation ne dépassait jamais le cadre de cet amour platonique.

« Eh bien, tu sais parler aux hommes pour les rassurer sur leur sexappeal toi » rigola-t-il un peu vexé tout de même. Le métisse avait voulu faire un trait d’humour mais tout de même, il s’était fait gentiment renvoyé dans ses buts : l’arroseur arrosé. Bonaventure l’aurait bien boudé mais bon, il ne pouvait nier que cette petite boutade le faisait rire également. « Un tajine » rigola-t-il en la reprenant. « C’est un plat marocain. D’ailleurs je risque d’y aller… Je ne sais plus si je te l’avais dit mais ma meilleure amie m’a proposé de m’emmener dans ses bagages » lui dit-il. De temps en temps, il s’emmêlait les pinceaux -surtout qu’il avait une mémoire de poisson rouge. « Crois-moi, ça fait pas si énorme que ça… et au pire, tu n’auras qu’à congeler le reste ! » répliqua-t-il face à son étonnement concernant la quantité. « Au lieu de dire des bêtises et si tu commençais par éplucher les oignons et les émincer ? » rigola Bonaventure en se déplaçant dans sa cuisine, non sans déposer ici et là des baisers au creux de son cou. Il avait besoin de la toucher, c’était plus fort que lui.

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" Je pense que oui, on peut le compter comme tel " Lançais-je en souriant légèrement. On a déjà un lien qui se créait tous les deux. À vrai dire, on a déjà un lien et celui ci se solidifie, s'épaissit à chaque fois qu'on se voit, qu'on apprend à en connaître plus l'un sur l'autre. À mes yeux, il y a toujours eu des tas de liens imaginaires entre les gens. Des liens qui, selon leur taille, montrent l'amour - et l'amitié - qui lie deux personnes. Une grande rêveuse, voilà ce que je suis. Je l'embrasse tendrement et secoue la tête de droite à gauche. " Fais gaffe, je suis une grande gamine, il faudrait me faire sortir de la piscine à boules par la peau des fesses " Je ris légèrement mais c'est totalement possible. Je me vois déjà, m'éclatant comme une gamine et ne voulant plus sortir. Je veux me sentir bien, je veux rire et profiter de ma vie... Et ça, ce serait vraiment une bonne manière de le faire. Je sens que je vais m'amuser avec Bonaventure, que je vais m'amuser comme jamais. Je le taquine et je vois bien que son sourire disparaît légèrement, ce qui me fait craquer. Je vois des torses tous les jours, je vois des poitrines tout aussi souvent mais rien ne me fait de l'effet comme il m'en fait. Je me penche vers son oreille avant de me raviser. Non, non, Andrea, si tu lui dis ce que tu as en tête, tu vas pas manger un bon repas ce soir, tu vas te retrouver au lit, toute nue et voilà ! Alors je me ravise et écrase un baiser sur sa mâchoire. Autant éviter de nous déconcentrer. Surtout que ce qu'il a prévu à l'air plutôt cool vu le nom. Je fronce les sourcils quand il me dit qu'il risque de partir avec sa meilleure amie au Maroc. C'est pas lui qui a froncé les sourcils quand je lui ai dis que je partais avec ma blondasse d'amour une semaine en Norvège ? " Ça doit être joli le Maroc, profite bien " Lançais-je avec un léger sourire. Oui, je suis complètement ridicule. Je vais partir mais lui devrait rester là ? Je me demande qui est sa meilleure amie, à ce moment précis. Et je me dis surtout que c'est bientôt le début des voyages de confrérie... " Je me charge des oignons mais si je pleure, ce sera ta faute " Lançais-je en écrasant mon index entre ses deux pectoraux. Je souris légèrement et attrape un couteau. Je le suis du regard et lorsque je sens ses lèvres sur ma nuque, mon dos collé à son torse, je frémis. " Bona j'ai un couteau dans les mains " Soufflais-je en fermant les yeux quelques secondes. Non, non, non Andrea ! Ne te laisse pas avoir. " Bats les pattes ! " Lançais-je en donnant une petite tape sur ses mains qui touchent mon ventre. " Allez mister McDreamy, aux fourneaux ! " Je lui donne un petit coup de fesses pour qu'il se détache que moi parce que je serais capable d'envoyer valser tout ce qu'il se trouve sur la table et le plan de travail là ! " Ça va comme ça ? " Demandais-je en clignant longuement des yeux, comme pour chasser les larmes.

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Andrea & Bonaventure

« Mais ma chère, je n’ai même pas peur ! Je crois qu’il nous faudra un pied de biche pour nous deux car tu apprendras que je suis un grand gamin aussi. La dernière fois, avec un de mes meilleurs potes, on s’est tapé un délire non loin du marché de noël. On s’est fait un Igloo… on a juste oublié de faire une ouverture et on s’est retrouvé coincés comme deux idiots à l’intérieur » rigola-t-il de son bon souvenir. Bonaventure jouait un peu les Peter Pan dans la vraie vie mais il s’en fichait bien. Il était toujours agréable de conserver une part d’enfant sinon la vie devenait rapidement ennuyeuse et puis, c’était une douce façon de s’éloigner des tracas de la vie quotidienne.

Là par exemple, il aurait aimé avoir un truc entre les mains pour cacher le fait qu’il était un peu vexé. C’est tout comme l’opinion d’Andrea comptait à ses yeux bien qu’il savait très bien qu’elle ne cherchait qu’à le mettre en boite -pour le coup, mission réussie. Cette dernière allait ouvrir la bouche pour rétorquer quelque chose mais s’arrêta au dernier moment, déposant simplement un baiser sur sa mâchoire. Il était d’ailleurs prêt à lui demander ce qu’elle avait voulu lui dire quand il décida plutôt de changer de sujet et de lui parler de ce voyage au Maroc. « Oh attend, je ne suis pas encore parti. Je me tâte un peu car même si j’adore mon amie Dana, être entouré que de Cabot… Disons que ce n’est pas vraiment ma tasse de thé. J’avoue que je suis tenté d’aller visiter ce pays surtout que ce sera une bonne façon pour moi de réactiver mon arabe sans compter que je pourrais visiter des Mecque, parler à des imams. Le seul truc, c’est que je crois que je ne suis pas prêt à supporter une vingtaine de femmes » grimaça-t-il en toute honnêteté. Bonaventure aimait bien la compagnie de la gente féminine mais pas au point d’avoir l’impression d’être un Cheick entouré de son harem. « Sinon tu vas au Spring Break ? »lui demanda-t-il l’air de rien tout en lui donnant la mission de s’occuper des oignons.

« Si tu pleures, je te ferais un gros câlin » lui dit-il non sans déposer un baiser au creux de son cou, chose qui lui arracha un frisson. « Alors fais attention à ne pas te couper »murmura-t-il à son oreille, rigolant lorsqu’elle lui donna un coup de fesse. « Oui c’est parfait ! Maintenant, tu peux t’occuper du citron confit et le couper en quartier » lui répondit-il tandis qu’il faisait dorer les morceaux de poulet sur toutes les faces.

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Je souris largement quand Bonaventure me raconte sa mésaventure avec son ami. Je trouve ça tellement drôle ! Et puis, je dois avouer que le fait qu'il soit un grand gamin me fait du bien. Je ne suis pas la seule à être un peu enfantine alors. À croire qu'il faut avoir vécu des misères pour avoir une âme d'enfants. Mais en tout cas, j'aurais bien voulu voir ça... Je n'avais pas mis un pied au marché de noël, en y pensant. J'avais préféré garder Charlie et Mila dès que Priape me l'avait proposé, trouvant une raison pour sortir de l'hôtel et arrêter de ruminer sur la bombe qu'avait lâcher Talya avant de partir je ne sais où. C'est vrai au final, je ne sais pas où elle est partie pendant quinze jours. Je l'écoute et secoue légèrement la tête de droite à gauche. " Mais vas-y ! Tu vas regretter de ne pas y aller ! " Soufflais-je au jeune homme. C'est sûr qu'un homme galant comme ça, entouré d'une vingtaine - voire plus - de bécasse en mode girl power... Ça risquerait de donner quelque chose de plutôt pas mal ! " Rien ne t'empêche de rester avec elles juste pour dormir hein. Tu peux très bien faire ton tour du Maroc comme tu le veux " Lui énonçais-je, avec un léger sourire. Mais j'espère qu'il ne sera pas le seul jeune homme, histoire qu'elles aient quelque chose à se mettre sous la dent qui n'est pas Bonaventure. Ça me travaille un peu, tellement que je me perds dans mes pensées. Mais je ne lui dis rien. Pour qui est-ce que je vais passer ? Une nana jalouse. Ai-je une raison d'être jalouse ? Non. On est pas un couple, on se cherche à peine. À PEINE J'AI DIS. J'entends les mots 'spring break' et acquiesce. " Oui oui ! Ce sera mon premier Spring Break. Je me suis toujours arrangée pour prendre les gardes et les heures des autres les anciennes années mais pas cette fois ! " Ça devait être cool le SB en Nouvelle Zélande la dernière fois mais j'avais préféré bosser à l'hôpital. C'était tout aussi cool... Mais là, le chili, ça me tente plus que bien. " Et toi ? " Demandais-je, intéressée comme pas deux. Ça nous permettrait de nous connaître encore un peu plus... Même si, à l'allure où ça va, je le connaîtrais très bien d'ici peu. J'avais beau l'éviter, il se trouvait sur mon chemin, non pas pour me déplaire. " Arrêêêêêêêêête " Gloussais-je en rentrant le cou, telle une tortue. C'est agréable, je dis pas, mais ça chatouille làààà ! Je l'envoie au fourneau et termine mes oignons. C'est le branle bas de combat pour ne pas pleurer. Je dois être hideuse, la bouche grande ouverte à cligner des yeux comme une ampoule en fin de vie... Je m'attèle à la tâche des citrons et en pique un bout quand il a le dos tourné. J'adore tout ce qui est acide. Mais vu son regard, il m'a vu piquer un bout. J'arrête de mâcher et lève les mains, comme pour prouver mon innocence. " C'est pas moi ! " Je ris légèrement. Si c'est pas moi, c'est qui ? Le fantôme du lave vaisselle inexistant ?

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Andrea & Bonaventure

« Tu penses ? » fit-il en fronçant les sourcils. Après tout, elle avait raison, il n’était pas obligé d’être toujours fourré dans les jupes des Cabots. Il pouvait en profiter pour visiter la ville. « Tu as raison, je serais là bas comme invité donc je pense que je serais libre d’aller me promener à ma guise sauf si Dana a envie que nous fassions une activité ensemble. C’est juste que je suis pas vraiment à l’aise avec l’idée d’être avec ces femmes surtout quand si elles se trimballent à moitié nue devant mes yeux »grogna-t-il. En tant que musulman pratiquant, Bonaventure avait un peu de mal avec la nudité partielle des femmes. Il n’était pas pour la burqa, n’allait pas croire cela mais il y avait des choses qu’il préférait voir que dans l’intimité d’un couple. « Tu me trouves un peu trop vieux jeu hein ?! » dit-il en rigolant. C’était tout lui, là où des hommes seraient prêts à vendre leur mère pour passer un peu de temps avec des femmes toutes aussi belles les unes que les autres, lui, ça l’ennuyait tout simplement. Maintenant, il comprenait mieux pourquoi son père l’avait cru gay. En même temps, Andrea occupait la majorité de ses pensées et de ce fait, aucune autre n’arrivait à le distraire. « Je suis musulman et même si je ne l’étais pas, j’ai un problème avec le « moins j’en porte, mieux je me sens belle ». Ce genre de tenue à plus tendance à me faire courir dans le sens inverse » lui avoua-t-il en toute franchise. Andrea en avait eu un aperçu notamment lorsqu’elle lui avait parlé de ses photos en lingerie. Il ne pouvait nier cette partie de lui tant pis si cela ne plaisait pas ou si cela le faisait passer pour un mec coincé.

« Oh mais je compte bien venir ! D’ailleurs, j’espère avoir le temps de me faire une petite randonnée sympa. J’ai déjà repéré un chemin » lui répondit-il tout content qu’elle soit également de la partie. C’était dingue mais l’idée de partir trois semaines sans elle lui foutait un coup au moral et maintenant qu’il savait qu’elle serait là… il se transformait en jeune chien fou. Fou, il l’était surtout à la chatouiller de ses lèvres dans son cou, rigolant en la voyant se soustraire à lui. « Tu sais que tu es mignonne à retenir tes larmes ? J’aurais peut-être dû te donner une ou deux astuces » rigola-t-il. Sadique ? Un peu. Andrea profita du fait qu’il réservait le poulet dans une assiette pour piquer un bout de citron. « Mouais mouais, je vais te croire » fit-il en secouant la tête. Le duo de cuisinier continua donc de préparer la recette dans cette bonne humeur jusqu’à ce que tout soit prêt. « Encore quinze minutes de cuisson et ça sera bon ! Tu sais que tu as été une commis d’enfer ? »

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" Mais oui, vas-y ! " Soufflais-je, tentant de le convaincre que c'était le choix à faire. Ça a l'air de lui faire plaisir, de le tenter réellement alors je ne peux que l'encourager. Intérieurement, j'espère juste que ça se passera la même semaine que mon voyage en Norvège parce que ça me ferait vraiment chier de ne pas le voir pendant quinze jours... Et hors de question que je copine avec cette bande de princesses écervelées pour me retrouver sur son chemin. J'ai un petit soucis avec les cabot depuis l'affaire entre Babylone et Maxime. Elles se serrent les coudes dans leur sororité à la con alors elles ont la même mentalité, voilà ce que je pense. " T'as peur de pas résister à leurs courbes de déesses ? " Demandais-je, légèrement amère. Andrea, calme toi, baisse d'un ton avant de tout foutre en l'air avant même que quoi que ce soit ait commencé ! " Non, du tout. Mais... Je te rappelle que je bosse pour une entreprise de sous vêtements " Alors je vais faire des défiles en sous vêtements, des photos en sous vêtements... Donc bon, il risque de me voir plutôt souvent, avec peu d'habits sur moi. Et de même pour ses amis, pour mes amis. Moi, ça ne me gêne pas mais est-ce que lui, ça le gêne pas un peu ? Est-ce qu'il est vraiment prêt à s'attacher à quelqu'un qui gagne des milliers de dollars en montrant son ventre, son décolleté et une partie de son postérieur ? S'il y réfléchit là, c'est foutu, je ne le rêverais plus et c'est lui qui va m'éviter comme une vieille chaussette pourrie. Ça me tord l'estomac. Et ce qu'il me dit après me glace le sang. Ok. Bon... J'ouvre la bouche et la referme aussitôt. Est-ce que je vais le faire courir dans l'autre sens ? C'est bien ce qu'il vient de dire non ? Je déglutis difficilement et suis bien contente qu'il parle du Spring Break. Je ris légèrement. " T'es pas en retard dis moi ! " Soufflais-je. Il prévoit donc les choses aussi longtemps en avance ? Et moi qui vit au jour le jour, un peu à l'arrache... On est quand même aussi similaire que différent, c'est fou... Je ne sais déjà pas ce que je vais faire demain alors deux un mois et demi, vaut mieux pas trop m'en demander ! Je verrais bien en temps et en heure. D'ici là, il peut s'en passer des choses. Je mourir une dizaine de fois, mon avion peut se crasher en route pour la Norvège, je peux finir esquimau là haut... Dès tas de possibilités quoi ! " Parce que y a une astuce ? " Lançais-je, ma voix tremblant légèrement dû aux larmes qui me chatouille les yeux. Je tente de le dévisager mais vu la tête que j'ai, je vais juste le faire flipper. Le reste de la préparation se passe bien. On discute, on rigole et quand il me dit que c'est bientôt prêt, je me laisse tomber sur une chaise avec un large sourire. Ça m'a lessivé, c'est horrible ! Je n'ai pas l'habitude de faire à manger et encore moins comme ça. Il a l'air d'aimer faire ça, lui. Alors que je me contente d'un peu de légumes et d'une tranche de jambon la plus part du temps... Quand je ne mange pas une pomme grany et un grand verre d'eau pour combler mon estomac. J'enlève mon tablier et souris. " T'es trop gentil. Mais tu peux me dire que j'ai été catastrophique tu sais... Enfin, je n'ai rien fais de trop compliqué non plus " Je souris légèrement. Pas que je me diminue ou quoi mais bon... C'était pas sorcier. Mais ça m'a fait plaisir. " En tout cas ça sent très bon " Soufflais-je alors que je l'attire vers moi, posant mes mains sur le bas de son dos et déposant un doux baiser sur ses lèvres... " Je devrais te séquestrer quelque part pour manger autre chose que des pâtes, du riz et des légumes " Soufflais-je, l'haleine citronée. Au moins, ça pue pas.

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Andrea & Bonaventure

« Hein ? » demanda-t-il bêtement alors qu’elle lui demandait s’il craignait de se laisser tenter. « Non merci et puis, en toute franchise, quand une femme me plait, j’ai du mal à aller voir ailleurs Andrea »lui dit-il en plantant son regard dans le sien pour qu’elle comprenne que même si rien n’était joué ou même décidé entre eux, il ne se sentait ni en droit ni même capable d’être attiré par une femme. « Je ne suis pas le genre d’homme à être attiré par une plastique. Si elle n’a rien à l’intérieur, la belle plastique n’est rien d’autre qu’une poupée gonflable » haussa-t-il des épaules comme si c’était naturel pour lui de penser ainsi. C’était le cas n’en déplaise à certaines personnes. Bonaventure ne changerait pas sa façon d’être même par amour. Il pouvait s’adapter, faire des compromis. « Je sais et cela ne me gêne pas. Je sais que c’est contradictoire avec ce que j’ai dit un peu plus tôt mais je ne sais pas, je fais une différence entre le côté professionnel et le côté vie de tous les jours. Bien sûr, je ne dis pas que je ne serais pas un peu gêné que tout le monde puisse fantasmer sur toi mais d’un certain sens, je me sentirai fier également parce que peut-être tu m’auras tout de même choisi malgré les nombreuses tentations » lui dit-il avec l’impression de creuser sa propre tombe. Andrea allait le prendre pour une mauviette mais tant pis. Il était un romantique et en parlant de compromis, le fait d’accepter son travail en était un. Ce n’était vraiment pas évident de discuter de ce genre de chose. Ils n’étaient pas en couple mais en même temps, il ne pouvait s’empêcher d’agir comme un homme engagé. « Enfin on s’est rien promis » marmonna-t-il en détournant le regard. Oui, elle était libre de fréquenter qui elle voulait et de s’éclater en Norvège. C’était son problème à lui s’il était incapable de succomber à d’autres charmes que les siens.

Le Spring Break était donc LE sujet salutaire. « Ouais j’ai tendance à trop réfléchir, on me le dit souvent » rétorqua-t-il avec un léger sourire. Tout dans la réflexion, guère dans l’action. La dernière fois qu’il avait mis son cerveau de côté, il avait kidnappé une amie avec un Dunster. « Bien sûr qu’il y a une astuce pour ne pas pleurer… la prochaine fois, utilise un couteau sans dent sinon tu mets l’oignon au congélateur quelques minutes avant. Enfin y a pas mal d’astuces » lui dit-il avant qu’ils ne terminent de préparer le repas et qu’elle se laisse tomber sur une siège, l’attirant en posant ses mains sur le bas de son dos. Bonaventure attrapa son visage en coupe entre les siennes, lui souriant pour mieux réitérer le baiser. « On m’a toujours dit qu’une femme, on l’attirait par le ventre et avec une peluche Hello Kitty » lui dit-il fier de sa connerie. « mais sinon tu peux me séquestrer, ça fonctionne aussi à condition que ton colocataire fasse les courses » lui dit-il en l’embrassant à nouveau.

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" Une poupée gonflable ! " Soufflais-je en riant légèrement. " C'est tellement ce qui caractérise les Cabot " À une ou deux exceptions près. Je pense que sa meilleure amie doit être une exception. Je l'espère du moins. Je l'écoute et souris. Je suis contente qu'il fasse la différence entre vie de tous les jours et métiers. Bon, c'est pas ma profession première et je le fais clairement pour me sentir mieux avec mon corps mais il comprend et ça, ce n'est pas donné à tout le monde. " Personne ne fantasme sur moi Bona " Loin de là même. Je n'ai jamais eu trop d'avances quand je n'étais pas avec Maxime, encore moins pendant et après. Les hommes, ça se rince l'oeil et puis voilà. En tout cas, ça me fait plaisir qu'il voit que je l'ai choisi, que je me fiche des autres hommes. Même s'il tente d'atténuer ses paroles, ça me fait plaisir. On a compris tous les deux qu'on aura une histoire commune, une histoire dont on ne sait rien et dont je ne veux rien prévoir pour le moment, de peut d'être déçue. Déçue par lui, par moi, par nous. Tout peut arriver n'importe quand et n'importe comment. La vie nous réserve des surprises, ça c'est sûr. " Fais pas genre, tu sais que t'es mon préféré " Soufflais-je. " Je n'invite pas n'importe qui à venir chez moi, sache le " Un petit bisou, un tablier et hop, on se met au boulot et on discute de notre futur voyage au Chili. J'ai hâte d'y aller pour découvrir le pays, pour me cultiver un peu... Et ça me fera changer d'air. J'ai besoin de changer d'air, j'ai besoin de voir du monde, du nouveau monde. J'ai trop pris goût à mes quelques mois loin d'ici et j'en redemande. Si je pouvais passer une semaine à l'étranger pour trois ici, ce serait vraiment génial. Mais là, je ne planifie pas mes vacances, je le tue du regard quand il partage quelques unes de ses solutions miracles. " Et ça, tu pouvais pas me le dire avant non ? " Grognais-je légèrement. Avant que j'ai envie de pleurer, de me frotter les yeux et tout ce qui va avec. En tout cas, je suis contente de savoir que ce soir, je vais bien manger. Et que je vais découvrir quelque chose. J'adore faire de nouvelles découvertes, culinaires ou autre. " Ah ouai ? Je pensais être unique, quelle déception ! " Lançais-je en riant légèrement. Désolée de te décevoir Bona mais une femme tu l'attires à coup de bijoux et de fleurs. C'est pas mon cas mais bon, je ne suis pas une femme comme les autres. Mon regard se perd dans le sien et j'ai un mal fou à me détacher de ses lèvres. " Tu sais que si tu reste de ton plein gré, c'est clairement pas une séquestration " Soufflais-je en l'embrassant à nouveau. Le sèche linge retentit et je souris, collée à ses lèvres. J'entrecoupe ma phrase de baisers. " Je pense que... Tu devrais aller... t'habiller. Et qu'on devrait manger... Avant que... " Que je te saute dessus et te mange tout cru ! " Que ça crame " Je me lève, collant entièrement mon corps au sien. " On a trop bossé pour que ça soit immangeable. Et réchauffée ça aura pas le même goût " Soufflais-je en le plantant là, comme un con, dans la cuisine, une nouvelle fois. Lui résister est vraiment très, très difficile...

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Andrea & Bonaventure

« Tu n’aimes pas les Cabots si je comprends bien » rétorqua Bonaventure avec un sourire amusé. Il n’avait pas besoin de poser réellement la question, tout en Andrea criait qu’elle ne portait pas cette confrérie dans son cœur. Le tout était de savoir pourquoi. « Ah ça c’est un mensonge caractérisé » se surprend-t-il à dire avec un sourire nettement plus malicieux. « Je peux t’assurer qu’il y a au moins un homme sur Terre qui fantasme sur toi mais il tient à garder l’anonymat pour des raisons de sécurité » ajouta-t-il même s’ils savaient très bien tous les deux qu’il parlait de lui. Fantasmer était peut-être un euphémisme vu les rêves érotiques qu’il avait tendance à faire depuis qu’elle avait débarqué à la Quincy House l’autre jour. Or, il était bien décidé à prendre son temps, à ne rien précipiter avec sa belle Dunster -même si soyons honnête, cela lui demandait une volonté de fer et des passages réguliers sous la douche froide. D’ailleurs, il n’était pas aisé pour lui de s’avancer sur leur relation sans trop en dire. Il avait l’impression de devenir dingue car d’un côté, il voulait se réclamer comme petit-ami mais de l’autre, il était bien trop tôt pour cela. Andrea vint à son secours en lui affirmant qu’elle n’invitait pas n’importe qui chez elle et qu’il savait très bien vers qui allait sa préférence. Pour l’heure, il s’en contenterait. « Je suis un VIP ! J’aime ça »

Trois quart d’heures plus tard, elle le fusillait du regard à cause de son manque de communication vis-à-vis de l’oignon. « J’aurais pu en effet… mais non, t’es trop mignonne quand tu renifles et que tu fais genre : non je ne vais pas pleurer à cause de ce stupide oignon »rigola-t-il de bon cœur. « Oh unique tu l’es » lui dit-il après coup. A nouveau, elle l’embrassa et à nouveau, il eut envie de la soulever pour l’asseoir sur le plan de travail pour lui faire tendrement l’amour. Leur rapprochement physique était à la fois une bénédiction ainsi qu’une malédiction car le désir allait crescendo. « Avant que ça crame mouais… Tu sais que tu finiras par me rendre dingue hein ? » marmonna-t-il alors qu’il allait chercher ses affaires pour s’habiller. Oui, elle allait le rendre dingue à force de l’allumer pour mieux le planter dans la seconde qui suivait. Le pire, c’est… qu’il adorait ça ! « Pour en revenir à la séquestration, je peux toujours faire style que je suis pas d’accord » rigola-t-il alors qu’il passait sa tête dans le col de son polo. « C’est prêt… tu les ranges où tes assiettes ? » lui demanda-t-il en coupant le feu sous la casserole. Bonaventure se retourna ensuite vers elle pour l’attirer à lui et l’embrasser passionnément. « Il fallait que je t’embrasse sinon je virais fou… Tu me rends complétement accro, tu le sais ? » murmura-t-il en ramenant une mèche de cheveux derrière son oreille.

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" C'est pas que je les aime pas. C'est juste que... Certaines ne sont que des garces sans cervelles qui ont été mises au monde pour briser des couples. Y a des garces comme ça dans toutes les confréries mais la Cabot c'est le chef lieu " Soufflais-je en haussant les épaules. Bien sûr, il y a des briseuses de couples dans toutes les confréries mais j'avais tendance à remarquer que les pestes étaient concentrées là haut. Je suis belle et c'est tout. Voilà ce qu'elles devaient se dire. Le girl power ? Non, plus que ça. Le Bitch Power. Je secoue légèrement la tête. " Bon, je peux me contenter d'une personne alors, ça me va " Lançais-je avec un léger sourire. Surtout si c'est lui, bien entendu. Je me fiche pas mal que les gens fantasment sur moi ou autre. Je doute que ce soit le cas, vraiment, mais si c'est le cas, tant mieux. Mais ça ne m'intéresse pas. C'est pas mon style. " Un sacré VIP oui ! " Je lui lance un petit regard et on repart dans notre confection de repas. C'est tellement sympa de faire à manger comme ça. Peut être que je mangerais plus si c'était tout le temps comme ça, à rire, à apprendre à se connaître en préparant un festin. J'ai hâte de manger maintenant, chose qui n'arrive pourtant pas souvent. Je colle ma main sur son visage quand il me dit que je vais finir par le rendre dingue. Perso, je suis déjà complètement dingue et j'ai vraiment du mal à me retenir de lui sauter dessus. Et puis, vu sa tenue, ça n'aide vraiment pas. Je soupire de soulagement quand il part dans la salle de bain chercher ses affaires et donc passer un t-shirt. Merci dieu. Parce que je n'aurais pas tenu plus longtemps comme ça... Je me demande presque pourquoi est-ce qu'on attend comme ça, tous les deux. Je l'apprécie vraiment. Et en même temps, j'ai peur que ça change tout. Je ne sais pas ce que ça peut bien changer... Je ne suis pas du style à avoir de nombreux plans, à battifoler à droite à gauche et tout ce qui va avec. Quand je couche avec un homme parce que j'en ai envie, parce que je le veux vraiment - lui et pas l'acte - je ne vais pas voir ailleurs. C'est comme si le faire signait un pacte entre la personne et moi. Complètement idiot. Parce que si je fais ça, c'est parce que j'ai des sentiments. Et je ne veux pas de sentiments. Enfin si, je le veux, mais j'ai toujours aussi peur... Est-ce que Bona ira coucher avec une autre après qu'on l'ait fait ? Je veux être sûre... Mais quoi ? Je vais lui dire "allez Weasley, on couche ensemble mais après, tu te tiens, tu le fais plus qu'avec moi". Coucher ensemble rend la chose tellement plus... réelle. Je ne le vois même pas revenir et sa voix me sort de mes pensées. Son baiser aussi. " T'as pas idée... " Soufflais-je en posant les assiettes sur le plan de travail pour ne pas les faire tomber. " Viens on va manger " Soufflais-je contre ses lèvres alors que je l'embrassais avec passion, une nouvelle fois. J'allais vraiment finir par ne plus me retenir, rien. " Tu veux rester dormir là ce soir ? Que je veille sur toi " Lançais-je. S'il passe la nuit, je ne suis pas sûre qu'il passe sa soirée tout habillé ! Ou peut être que si. Dans le noir, devant un film, les pensées occupés, tout sera plus facile !

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