Just the way you look tonight. PV.

Je le regarde et fronce légèrement le nez. " T'es sûre que je peux pas lui faire payer ? Je veux le protéger, je veux pas qu'il souffre encore et j'arrive définitivement pas à lui faire confiance " J'ai beau essayer, rien n'y fait. J'adore Talya, le soucis n'est pas là mais elle l'a trompé une fois et elle a couché avec Maxime. Je peux faire ce que je veux, je rumine sans cesse ces deux informations dans ma petite tête. Je sais pas comment il fait pour lui pardonner aussi rapidement. Je crois que ça me fait mal en fait. J'ai mal au coeur quand je pense qu'il finit par craquer alors qu'il avait une petite copine, qu'il allait pouvoir enfin se détacher d'elle. Intérieurement, je suis un peu jalouse aussi parce qu'il est monté dans un avion pour aller la rechercher alors que moi, on m'a laissé seule dans mon coin, en Afghanistan et qu'il n'est pas rare que je me demande ce que ça ferait d'y retourner. Je suis pas sûre que je manquerais à qui que ce soit. Oui, je suis pas dans le meilleur état qui soit mais c'est comme ça. Je me concentre sur Bona parce que, pour le moment, c'est lui le plus important. " Ouai, peut être, je sais pas. Mais là j'ai juste réussi à l'éloigner de moi " Soufflais-je en haussant les épaules. Et allez savoir pourquoi, je sens que ce n'est que le début des prises de tête et tout ce qui va avec. " Bon allez, laissons tout ça ici sinon je vais encore déprimer toute la soirée ! " Je lui adresse un sourire des plus sincères. Il veut peut être apprendre à me connaître mais j'ai pas envie de parler des gens qui me font mal au coeur, vraiment pas. J'y pense assez souvent alors autant éviter de me déprimer d'avantage. La musique en route, je chante à tue tête, cassant mes propres oreilles. Mais ça me défoule, ça me détend. Avant de sortir de la voiture, je prends un oxycodone et soupire en voyant que la boite est bientôt vide. J'enfonce la boite orange dans mon sac à main et montre le chemin à Bonaventure. " Merci " Soufflais-je avec un léger sourire. " La salle de bain est au fond à gauche. Tu veux peut être un bas de jogging à Priape ? Il est aussi grand que toi, tu seras moins étriqué " Souriais-je légèrement. Et puis je m'en fou que ça lui plaise ou pas que je fouille dans ses affaires. C'est bien le dernier de mes soucis, niark ! " Tu veux peut être prendre une douche pour te débarrasser du chlore ? " Bon, c'est pas la mer mais ça peut être vraiment désagréable comme truc... J'avais sauté sous la douche, quitte à le faire attendre. Mais je sais que ça peut être difficile de prendre une douche quand on est pas chez soi. Mais no souci, tapis anti dérapant, rampe pour se tenir et se hisser dedans et dehors de la douche... Ça c'est cool.

" À sa meuf " Oui, j'en suis venue au point de colère que je n'appelle même plus Talya sa petite-amie mais bien sa meuf. Yeurk. Ça sonne vraiment étrange dans ma bouche, tellement étrange que je fais une petite grimace. Et puis je soupire. Zut, flute, crotte ! J'en ai assez de réfléchir pour tout ça. Talya a perdu toute l'estime que j'avais pour elle. Tromper, me trahir, nope, nope, nope, c'est trop pour moi et ce que je peux supporter en ce moment. Je n'ai plus envie de l'étriper, c'est déjà ça... Un pas en avant, yeay ! Je l'écoute et pose un doigt sur ses lèvres une fois qu'il a fini de m'embrasser. " Parlons d'autre chose " M'excuser ? Non, je ne crois pas. Je ne suis vraiment pas comme ça mais alors pas du tout. Surtout que je suis sûre qu'il est tout parti raconter à sa chère et tendre. J'ai vraiment du mal avec les gens qui sont obligés de tout partager, surtout une banale prise de tête par SMS. Je réitère ma demande parce que je le veux vraiment. Je veux passer une bonne soirée avec Bona sans me prendre la tête, sans ruminer, sans devoir parler de choses dont je n'ai pas envie. Je préfère encore parler de la manière dont j'ai perdu Safaa, Malik, ma jambe ou bien encore comment j'ai été violée pendant six ans plutôt que de mes problèmes actuels. Tout allait rentrer dans l'ordre une fois que j'aurais avalé la pilule qui reste coincé dans ma gorge. " Si tu me fais des bisous dans le cou, t'es sur que je déprimerais pas " Soufflais-je en riant légèrement, fronçant le nez avant de l'embrasser tendrement. Je pousse légèrement la porte, juste de quoi poser le bas de jogging sur le panier à linge et ressors illico presto. Je n'ai pas envie qu'il croit que je suis une voyeuse ou je ne sais pas trop quoi. J'attrape mon ordinateur et me met assise par terre dans le salon, le pc posé sur la table basse. Un stylo dans la bouche, je tente de comprendre le nouveau cas que le prof m'a filé il y a dix jours et que je n'arrive pas à résoudre. J'entends mon prénom et me penche en arrière pour voir le visage de Bona dépasser par la porte de la salle de bain. " Y a rien dans le petit meuble sous l'évier ? " Demandais-je au jeune homme, me penchant tellement que je finis par tomber sur le dos. J'éclate de rire avant de le regarder. " Tellement de charmes en toi que tu me fais tomber à la renverse " Je souris largement et me relève non sans difficulté. " Une petite ou une grande ? " Demandais-je, poussant la porte de ma chambre.

Je suis vraiment contente que Bona n'essaye pas d'en savoir plus sur tout ce que je pense et ressens en ce moment même. Je n'ai aucune envie de parler encore plus de tout ça. Je veux vraiment passer un bon moment avec lui... Depuis qu'on se connait, on a appris à se connaître mais essentiellement derrière un écran et là, j'aimerais bien que ce soit différent, qu'il ne voit pas mes gros défauts en premier. Il avait déjà du remarquer que j'étais jalouse et que je détestais être mise de côté... Alors autant éviter de l'effrayer avec des conversations sans fin sur le fait que je suis une vraie maman ours qui n'hésiterait pas à sortir les griffes si on fait du mal à ses amis les plus proches. Il faut garder des surprises un peu ! Je suis protectrice, il le sait, il m'a vu débarquer chez lui comme une furie. J'espère vraiment qu'il n'en garde pas un mauvais souvenir. C'est loin d'être mon cas, en tout cas. Je souris à cette pensée alors que je lui confie que les bisous dans le cou, quand c'est tout sauf sensuel - on s'entend - me font me tordre de rire. Je suis chatouilleuse et hyper sensible sur mes nombreuses cicatrices. La douche et moi je bosse en bonne Dunster qu'il se doit. Je l'écoute me dire qu'il n'y a rien à part un truc bien petit qui pourrait l'aider à se réincarner en Tarzan. Je ris légèrement. " C'est les serviettes quand je me démaquille " Soufflais-je. Parce que je déteste utiliser la même serviette que pour celle pour le corps et les cheveux. J'ai donc quatre serviettes différentes quand je passe à la douche. Ça fait une sacré dose de linge. J'éclate de rire en lui lançant un regard de feu quand il me dit que c'est de famille. " Bon alors faut pas que je croise Papa Wesley... " Je lui adresse un clin d'oeil, me relève et file dans ma chambre. " Je t'évite la serviette Hello Kitty, ne t'inquiète pas " Lançais-je en riant légèrement. J'avais toute une panoplie d'affaire HK parce que je trouve ça très mignon... Ça passe des sous vêtements au pyjama en passant par le onesie, les peluches et les serviettes de toilettes. La grande classe ! Je lui ramène une serviette et le regarde droit dans les yeux. J'ai pas envie qu'il croit que je profite de la situation pour vérifier la marchandise. Je m'en fous. Je ne vois même pas qu'il n'a plus de prothèse. " Tu veux manger quoi ? On a dit une soupe et au lit c'est ça ? " Je ris légèrement avant de le laisser faire ce qu'il a à faire. " En tout cas, on commande ! J'ai toujours pas de lave vaisselle et je sais pas faire à manger " Balançais-je en sortant mon téléphone de la poche arrière de mon jeans. On peut manger ce qu'il veut, m'en fiche. Tant que je mange.

Trop petit, c'est rien de le dire ! Cette serviette est rikiki et me sert vraiment à éponger l'excès d'eau sur mon visage après mon masque. Mais j'ai aussi une serviette pour les cheveux, une pour le corps, une spéciale pour le sol. J'ai tenté les tapis mais même anti dérapant, rien n'y fait, c'est trop casse gueule pour moi alors qu'une serviette, ça passe tout bien, étonnement. Je l'écoute quand il me parle de son père et un léger sourire se dessine sur mes lèvres. " Qui te dit que les hommes qui savent user des mots me plaisent ? Et puis... C'est le mariage de qui que je voudrais organiser ? Le notre ou un mariage avec ton père ? " Lançais-je en riant légèrement. Le mariage et tout ce qui va avec, ce n'est vraiment pas mon style. Peut être que Bonaventure me fera changer d'avis mais j'en doute quand même pas mal. Bien sûr, je veux une belle famille, des enfants, un mari. Je veux l'idée qui en découle et pas forcément le statut même si je dois avouer que de devenir une Mme Weasley, en tant que grande fan d'Harry Potter et de Ron Weasley, ça en jèterait pas mal ! " T'aurais fais craquer toutes les plantes de l'appartement " Riais-je légèrement. " J'adore Hello Kitty, j'ai découvert ça aux États-Unis et... j'aime beaucoup " C'est enfantin mais c'est le genre de truc qui me fait sourire et puis, on est super bien dans ces sous vêtements HK ! Surtout pour mes gardes. Ne jamais rien faire avec Bona lors de mes gardes. Il risque de tomber de haut en voyant des chatons dessinés partout sur mes fesses et ma poitrine ! " Mon frigo ? Un minimum rempli ? Tu sais que tu parles à un futur médecin en traumatologie dis moi ? " Soufflais-je en l'embrassant, collant mes mains sur son torse nu. Je tente de ne pas le reluquer depuis tout à l'heure mais c'est franchement pas difficile. Qu'est-ce que je rêverais de me mettre ne jogging à l'aise, moi aussi. Mais un minimum de tenu ! Et il va falloir que je sorte un autre pyjama s'il reste pour la nuit. J'ai fais tomber du nutella sur mon bas de pantalon ce matin. " Si y a rien faut engueuler Priape, c'est lui qui fait les courses " Il paye pas de loyer alors il fait les courses. Ça m'arrange, c'est bien quelque chose que je déteste faire. Il y a un an, je mangeais une pomme pendant des semaines tellement je n'avais pas d'argent pour me nourrir alors bon... " Pas d'oeuf, c'est tout ce que je demande " Lançais-je au beau métis, restant proche de lui et baladant mes mains sur son torse. Je déteste les oeufs mais d'une force... J'en ai trop mangé enfant. Je me détache de lui et ouvre trois placards avant de trouver le tablier de Priape et le mien. Je ne fais que de la cuisine mais j'en fou partout à chaque fois. Et je suis le genre de nana qui s'essuie les mains pleins de pâtes sur le ventre. " Tu veux peut être un haut non ? Je doute que t'ai envie de te brûler ou de te salir " On peut piquer ça à Priape. Ou y a le tablier. Ou alors... J'exécute tout ce qu'il me dit ! Ça fait très sadomaso comme ça... J'enfile mon tablier aux couleurs du chaton qui mouvemente mes journées et le regarde avec un large sourire. " Commis Cermolacce pour vous servir " Ça fait très délire pornographique quand même... Mais ça me fait rire.

Je souris légèrement. Je me rends compte qu'il y a des tas de parents qui se désespèrent du célibat de leurs enfants. Ma mère, au contraire, me dit de ne surtout pas me mettre en couple pour me mettre en couple et de profiter de ma jeunesse. C'est ce qu'elle a fait, elle. Elle a profité de sa vie, elle est tombée enceinte et elle ne s'est jamais remis en couple. Elle a flirté - de nombreuses années - avec le père de Talya mais ça s'arrête là. On est des femmes libres chez les Cermolacce et hors de questions de se prendre le chou pour un bonhomme ou je ne sais trop quoi. " Je les aime indépendant... Qui n'ont pas besoin de leur père pour faire un pas en avant ou autre " À vrai dire, je n'ai au qu'un petit ami dans ma ville et il n'a pas été franchement exemplaire. " En fait, j'ai pas de type spécial. C'est affaire d'affinités, de liens qui se créait " Je pourrais aussi bien tomber amoureuse d'un blond aux yeux bleus complètement connard sur les bords que d'un métis tout ce qu'il y a de plus posé. Chaque personne est unique et on ne m'a pas élevé à rester cantonner sur un seul type de personne. Il faut laisser sa chance à tout un chacun. " J'ai grandi en Afghanistan dans une base militaire. Je devrais déjà être contente de connaître Harry Potter " Lançais-je en riant. On avait rien à l'époque. Je jouais avec une branche d'arbre pendant des heures et c'était le plus beau cadeau du monde ! Mais quand les soldats ont commencé à demander des livres, des cadeaux à leur famille et qu'ils me les ont donné, je me suis ouvert à la culture américaine, à la culture de masse. Je souris légèrement. " Ouai t'es plutôt Team justicier et moi, Team chaton " Je ris légèrement avant de l'embrasser. C'est tellement bizarre - mais pas moins agréable - la façon dont on se cherche, dont on s'embrasse. Je n'ai jamais connu ça, cette zenitude à la pointe de la perfection. Je ne pensais pas que ça existait, les relations comme ça. Je pensais que c'était toujours passionnels et destructeurs. Je ne dis pas que ça ne finira pas comme ça avec Bonaventure, mais on y va à notre rythme et ce n'est pas rien. Ça ne sert à rien de se forcer, de se presser, ça n'apporte que des ennuis. " Si tu savais le nombre de torse que je vois tous les jours, le tien ne m'impressionne point ! " Lançais-je en riant légèrement. Une fois sur deux, lors d'urgence, il faut déchirer les vêtements des patients alors ce ne sont pas ses tablettes de chocolat qui vont me déconcentrer ! Sauf si j'ai les doigts qui glissent dessus comme c'est le cas. Alors je m'écarte rapidement, enfile mon tablier et me présente comme sa commis. Bon, pas la vaisselle, c'est tout ce que je demande. Je déteste ça à un point... Tout ce qui touche à la nourriture, vraiment pas mon truc ! Je le regarde en haussant un sourcil. " Un Ta-quoi ? " Demandais-je, intriguée. Ça a un nom à consonance arabe mais est-ce que c'est bien le cas ? Je mangeais pas vraiment ça en Afghanistan. Quand c'était pas la dèch, c'était plutôt pâtes, riz, mac&cheese. Je mangeais avec les militaires quoi et ils avaient des trucs bien américains. " Partons là dessus alors ! Je te fais confiance " Souriais-je au jeune homme. Je le laisse tout sortir et soupire. " Tout ça ?! Mais tu fais un dîner pour vingt cinq ou quoi ? " Demandais-je, le plus sérieusement du monde. " Faut que j'invite les voisins, c'est ça ? " Riais-je légèrement en attendant ses instructions.