I don't need friends ; only money | PV JAYDA MO.

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Lui non plus, n'y avait jamais pensé. Au final, qui remporterait la partie ? Dans tous les cas, ce serait mauvais. Si c'était Jayda qui gagnait, le brun se retrouverait à la rue, sans un rond après avoir vidé son compte bancaire sur celui de la jeune fille, ou pire, marié à elle pour qu'elle puisse profiter de lui à vie. Si c'était Elliott qui gagnait, c'était encore plus simple : il l'abandonnait. Sans un regard en arrière, sans un remord, emportant avec lui le souvenir vaporeux de cette fille, de sa peau et de son odeur. Mieux valait faire durer le jeu, Elliott étant par essence bien plus près de la victoire que l'étudiante. Mais... Mais il restait cet handicapé en manque d'affection, et elle lui offrait ce dont il avait besoin. Il la savait près à tout pour son fric ; pourquoi vouloir arrêter ? Les frissons qui parcouraient son corps était une raison suffisante pour ne pas lâcher Jayda. Déçu qu'elle brise l'étreinte de leurs lèvres, il écouta avec un petit sourire, l'haleine brûlante contre son visage. « Un bon esclave doit savoir pallier aux désirs de son maître avant que ce dernier n'en fasse le souhait... » Sa gorge se déploya en un rire et il secoua la tête avec résignation. Qu'est-ce qu'elle pouvait dire comme conneries... En se délectant du contact du corps de la jeune fille contre le sien, il se décida à répondre, déjà à bout de souffle. « Si tu le dis... » Un souffle dans le creux de son oreille, et il remonta sa main jusqu'au short, en fit sauter le bouton et laissa sa main traîner à l'orée d'un sous-vêtement, avant de glisser en-dessous, plaquant plus sérieusement Jayda contre la voiture par la même occasion. S'assurer une prise sur cette fille, de peur qu'elle ne lui file entre les doigts.

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L'injustice atteignit son paroxysme quand, à la limite de céder à la tentation, Elliott se rendait parfaitement compte que ce n'était ni l'endroit ni le moment. Il regrettait amèrement d'être sortit de cette douche, d'avoir manqué de la tuer, et là tout de suite il tuerait pour être déjà à l'hôtel. Et reculer allait être une torture, une bonne raison pour qu'il soit d'une humeur massacrante, et son caractère lunatique n'avait pas besoin de ça pour s'exprimer. La respiration haletante, il écoutait celle de Jayda, se demandant exactement à quel moment il allait trouver la force d'arrêter. Sa main avait trouvé un formidable point d'appui, découvrant un entre-jambe plus que désiré. Mais les voitures, ces putains de bagnole, qui roulaient autour d'eux, les voitures ou Jayda, la raison ou la passion, ce besoin dévorant de satisfaire cette frustration. Il sourit en entendant glapir la jeune fille, et revint s'emparer de ses lèvres. Quelques secondes, allez, encore quelques secondes, le temps de la laisser parfaitement insatisfaite. Personne n'avait dit que le jeu était juste ; personne n'avait prévu qu'ils en auraient envie au bord d'une route. Pourtant, il finit par retirer sa main, se contentant seulement de laisser ses doigts traîner sur le ventre de Jayda. Nouveau sourire, qui lui déchirait le cœur plus qu'autre chose. « Fais quelque chose... » murmura-t-il avec amusement. « Empêche nous de faire ça ici. » Et vite. Même s'il en crevait d'envie. Si ce n'était que partie remise, le brun commençait à en avoir marre de toujours se détacher d'elle, et il ne lui manquait plus qu'une bonne raison pour la déshabiller et s'envoyer en l'air contre sa décapotable. Et tant pis pour le reste du monde.

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C'était sûrement parce qu'il était mal élevé. Personne ne lui avait dit que traiter une femme comme un objet était mal, on lui avait pas dit non plus que de vider son compte en banque pour s'envoyer en l'air avec une étudiante n'était pas acceptable. Et aucun parent, père ou mère, ne l'avait prit entre les yeux pour lui gueuler que de commencer à s'envoyer en l'air contre une bagnole, sous les yeux ahuris de tous les conducteurs, était malsain. Il s'était élevé tout seul ; il emmerdait le reste de la Terre. Comme les chiens qu'on peut plus dresser, parce que c'est trop tard, trop vieux, bons pour être piqués, Elliott était un irrécupérable de la société. Et c'était sans une once de regrets qu'il avait touché Jayda, mais bourré de frustration qu'il avait enlevé sa main. Maintenant il attendait, haletant, qu'elle mette fin à cette abominable supplice. Et cela, peu importe la manière. Qu'elle le défroque ou qu'elle le repousse, mais que cette attente s'arrête. Il sentit néanmoins au sourire qu'elle étirait que ce n'était pas si simple que ça. Ils étaient bons pour se perdre contre ces portières... Un klaxon tira Elliott de ses fantasmes et il redressa sèchement son regard vers les auteurs du désastre. Mauvais pour sa libido, tout ça. La bande de jeunes gens les fixaient avec un air grossier. Le brun fronça les sourcils quand l'un d'entre eux siffla Jayda et sentit sa salive se coincer dans sa gorge. « La voilà ta raison. » Le jeune homme referma la porte de Jayda lorsqu'elle s'installa dans la voiture, et alla place conducteur. Pas la peine de s'éterniser. Clignotant, accélérateur, et ils repartaient sur la route, plus doucement cette fois. La bande d'alcolos les dépassa, et un certain calme revint. « Parle, dis un truc, n'importe quoi. » Le brun ne la regarda pas, concentré sur sa route. « J'aime pas le silence. » C'était pas un mensonge. Ça le stressait.

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Il bouillonnait intérieurement. Oh, pas vraiment d'envie de sauter sur la jeune fille, mais plutôt d'accélérer un grand coup et d'aller péter la gueule aux abrutis qui les avaient dérangés. Pour lui, cette petite surprise alcoolisée n'était pas une douche froide ; c'était une bonne raison de se mettre en colère. Adepte de la violence comme médecine douce, parce qu'il fallait bien que la tonne d'émotions qu'il retenait en permanence finisse par sortir, le brun sentait comme un besoin imminent de frapper le premier truc qui lui passait à portée de main. Heureusement pour Jayda... elle était Jayda. Alors il voulait qu'elle parle, dise un truc qui lui change les idées, et lui fasse passer ce goût âcre qu'il avait au fond de la gorge. Envie de défonce. Il écouta la radio chanter, puis la voix de l'étudiante. « Tu viendras me voir en prison quand je serais inculpé pour meurtre ? » Surpris, Elliott haussa les sourcils et lui adressa un très rapide coup d’œil. Pour le coup ça allait lui occuper l'esprit, et il fit mine de réfléchir. « Ça dépend. » Réponse plutôt vague, mais le jeune homme ralentit et prit une route perpendiculaire, ce qui indiquait que l'hôtel n'était plus très loin. « Seulement si la tenue de prisonnier te va bien. » Il lui adressa un sourire provocant, voulut lui caresser la joue mais se ravisa, gardant les mains sagement sur le volant. Finalement le silence revint, jusqu'à ce qu'il se gare devant un grand bâtiment. Ce fut en descendant de la bagnole qu'il la questionna « Et toi ? Tu viendrais me voir à l'hôpital si je finissais tétraplégique après un accident de voiture ? » Il joua avec les clés de sa voiture et l'invita, d'un geste large de la main, à pénétrer dans le hall de l'hôtel.