(AGADRIEL) i'm gonna stand by you even if we can't find heaven

« Mais bien sur, je me vois aller raconter ma vie à un vieux docteur moche rien que pour avoir des médocs. Non merci.» C’est bien connu qu’il ne suffit pas de demander pour recevoir avec eux. Il faut commencer à raconter le pourquoi du comment avec une psychologue, faire un million de tests alors qu’une solution tellement plus efficace était à ma portée. Puis c’est pas comme si j’en prenais chaque soir non plus, ma santé allait survivre sans problème. Je continuais néanmoins d’écouter ce qu’il avait à dire parce que je n’avais pas l’habitude que des gens s’inquiètent pour moi de la sorte et ça me touchais. Vraiment. À un point tel que si j’avais été une touche plus humaine je me serais mis à pleurer. « D’accord. Je vais essayer d’arrêter, pour toi.» Soyons réaliste je ne pouvais pas non plus dire que j’allais tout arrêter du jour au lendemain ce n’était pas si facile et il le savait. Je me demandais quand même pourquoi il tenait autant à moi après tout ça, après que je l’ai abandonné, après ce que je lui avais dit tout à l’heure. À sa place j’aurais laisser tomber depuis longtemps.

J'essayais comme je le pouvais de trouver des arguments pour qu'elle arrête ça. Mais ce n'était pas facile avec elle, elle était du genre bien têtue. « Si tu veux, je te trouve un docteur beau, comme ça tu te plaindras pas. » disais-je avec un léger rire. Je ne savais pas vraiment si c'était le bon moment pour faire de l'humour, mais je devais avouer que ça me détendait. Puis la situation était compliquée, la conversation était complexe, alors j'essayais de détendre l'atmosphère comme je pouvais. Et pour essayer de la convaincre un peu plus, je décidais de jouer sur les sentiments. Parce que c'était peut-être le mieux à faire, parce que c'était peut-être le meilleur moyen de réussir à la faire arrêter. « Je suis sûr que tu peux y arriver. » disais-je avec un petit sourire. Après tout, j'avais réussi, il n'y avait pas de raison pour qu'elle n'y arrive pas, elle. « Je devrais rentrer et toi, tu devrais te coucher. Mais te coucher vraiment, rien faire d'autres, ne rien prendre. Juste te coucher et dormir. » insistais-je bien, la regardant droit dans les yeux. Je flippais un peu de la laisser seule, mais je ne voyais pas comment faire autrement.

« Je préfère de loin les infirmières, moi. » Ouais elles étaient définitivement plus canon les infirmières. Là dessus en plus je savais que je ne pouvais qu'avoir son accord donc ça ne pouvait qu'être bénéfique après l'issue de cette soirée. Ce n'était pas une partie de moi que j'avais envie qu'il découvre, d'abord celle qui le veux à un point où elle pourrait tout sacrifier pour y arriver, puis celle qui est faible et qui doit se shooter à l'héroïne pour surmonter. Encore j'avais de la chance qu'il ne me questionne pas davantage sur le comment j'avais pu en arriver là. Il avait finalement réussi à me convaincre de faire un effort, parce qu'il avait l'air d'y tenir et que ça me touchait plus que je ne voulais bien le laisser voir. « J'ai pas envie que tu partes... » Bah voyons et la prochaine étape tu l'invites dans ta chambre comme si le pauvre avait besoin de ça. « Si tu veux pas dormir avec moi je comprendrais mais on a plusieurs chambre libre ici. J'ai peur de te savoir dehors tout seul en pleine nuit. » Après tout ce n'est pas comme si Maxym n'allait pas trouver ça normal de découvrir un mec endormi dans une chambre. À condition qu'elle finisse par rentrer ce qui ne risquait pas de survenir cette nuit apparemment.

Je fronçais les sourcils quand elle me parlait des infirmières et je me rappelais alors qu'elle était bisexuelle. J'avais encore dû mal à me faire à ça, même si ça ne me dérangeait pas. Ma soeur l'était après tout. « Je ne peux pas te contredire là-dessus. » J'étais un mec, comme tout les mecs de la planète, je fantasmais sur les infirmières, c'était plus fort que moi, je n'y pouvais rien. Puis, je lui disais que je ferais mieux de rentrer, parce qu'après tout, je ne pouvais pas dormir ici. Ce serait bizarre et je me sentirais vraiment.. J'sais pas, j'aurais envie de me la faire quoi. Mais elle, elle voulait que je reste. Génial, qu'est-ce que je faisais moi maintenant, hein ? « J'aurais bien dormis avec toi dans mes bras, mais il vaut mieux effectivement que je dorme dans l'une des chambres d'amis. » lâchais-je avec un léger rire. Je faisais de l'humour, de l'ironie, oui, j'étais très fort pour ça, je n'y pouvais rien. Puis au fond, c'était un peu la vérité.

Pendant l'espace de quelques secondes je pouvais pratiquement nous imaginer tous les deux, assis dans la salle de l'hôpital, essayant de déterminer laquelle des infirmières était la plus sexy. Je n'avais jamais caché mon intérêt évident pour la gente féminine dont sa soeur faisait parti d'ailleurs. Une autre raison su la montagne qui fait déjà en sorte que ce soit terriblement compliqué. Ce qui n'aidait en rien c'est que je faisais tout pour ne pas nous facilité la tâche, à commencer par le fait que j'insistais pour qu'il reste dormir ici. Par le passé nous avions partager le même lit à de nombreuses reprises et ça n'avait jamais été un problème toutefois aujourd'hui l'honnêteté entre nous nous obligeait à faire chambre à part. Je regrettais d'un coup. « En même temps même si on voulait baiser, je risque tellement de tomber que tu devrais me violer. » Parce que la fatigue commençait vraiment à s'emparer de moi et que j'allais sombrer dans les bras de Morphée en très très peu de temps.

Tout ça, c'était compliqué. Je n'arrivais pas à comprendre comment une relation pouvait être aussi compliqué au fond. C'était pas normal, fin, pour moi si. Les relations simples, ça n'existait pas pour moi. Tristesse. Alors, comme on se devait d'être honnête, je l'étais jusqu'au bout. De toute façon, elle devait bien savoir que j'avais envie d'elle, on le savait tout les deux. Je riais après ses paroles, je devais avouer que je commençais moi aussi à être fatigué, Une fois dans un lit, enroulé dans une couette, je m'endormirais en une seconde. Alors je m'approchais d'elle, un petit sourire aux lèvres et je déposais un baiser au coin de ses lèvres. « Dors bien alors ma belle, à demain. » disais-je en lui souriant, me retenant de ne pas l'embrasser. Même si ses lèvres m'appelaient, je restais calme, zen, impassible, car c'était sûrement la meilleure chose à faire. Je quittais le salon et me dirigeais vers cette fameuse chambre d'amis. Une fois à l'intérieur, je retirais mon tee-shirt ainsi que mon jean. Parce que je ne pouvais pas dormir habillé et de toute façon, personne n'allait rentrer dans cette chambre.

Aussi mal que cela pouvait l'être, lorsqu'il s'approcha de moi j'espérais qu'il m'attire vers lui, qu'il m'embrasse avec toute la passion dont il était capable et qu'un peu plus tard je m'endorme contre son corps chaud comme la braise. Mais ça ne restait que des fantasmes et c'était mieux ainsi. Peut-être un jour qui sait, quand nous serions prêt, quand j'aurais pu en discuter avec Walter et Maxine. Si je le faisais, je n'en savais rien. L'option du doux baiser au coin des lèvres me faisait également plaisir car elle démontrait toute l'affection qu'il avait pour moi, la tendresse, et je me devais de le respecter assez pour ne pas aller plus loin moi non plus. N'empêche que je pourrais juste m'habituer à ça. À mon tour j'atteins l'étage tout en arrêtant quelques secondes devant sa chambre, imaginant son corps dévêtu dans les couvertures. Pour la première fois de ma vie j'étais jalouse de ces couvertures. Puis, même si l'envie d'entrer était incontrôlable, je continuai ma route jusqu'à ma propre chambre où à mon tour je me départi de mes vêtements avant de rejoindre le lit. J'allais certainement faire de beaux rêves cette nuit.