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Je pense que si un jour nous finissons tout les deux ensembles, vieux, sur un lit d'hôpital ou de maison de retraite, je me souviendrais toute ma vie du moment où il avait escaladé le mur de mon ancienne colocation pour me retrouver. Le moment où j'ai brisé les assiettes dans son appartement parce qu'il venait de m'annoncer qu'il se mettait avec cette fille que je ne pouvais pas voir ou encore le moment que nous avions passés dans les toilettes à nous expliquer. Je ne savais pas vraiment ce que je ressentais pour lui à ce moment la mais visiblement c'était beaucoup plus que du désir et j'avais voulu me le cacher. Enfin, en même temps quand j'avais mis un mot sur ce que je ressentais il m'avait gentiment demander de laisser mes sentiments là ou ils étaient pour le moment. Alors qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? Puis les souvenirs brûlants de notre dernière nuit passée me revenaient souvent en mémoire et cela me faisait toujours le même effet intérieurement, ça me consumait de l'intérieur tellement cela avait été différent. C'était beau, doux, tendre mais charnel. J'avais aimé me réveiller à ses côtés et qu'il n'ait pas eu à fuir, mais on avait pu rester beaucoup de temps à traîner au lit et cela m'avait vraiment fait du bien. Et j'aimerais des journées comme cela plus souvent, me réveiller, lui apporter son café et rester tout contre lui en abandonnant pas ce sourire de niaise collait sur mon visage. Peut-être la prochaine fois où nous nous verrons qui sait, la mère Noël et le père Noël seront de sortie et lorsqu'il me disait être prévisible, je levais les yeux au ciel sans prendre le temps de répondre. Il n'y avait rien à répondre de toutes façons. Puis vient le moment des interrogations, des questions et des révélations, je ne voulais rien lui cacher et c'était ce que je faisais aujourd'hui, je ne voulais pas que cette relation de confiance s'éteigne, que les secrets prennent place aujourd'hui dans notre histoire. Parce qu'après tout il m'avait déjà reproché de lui avori caché que j'étais étudiante à Harvard, alors forcément je ne voulais plus rien lui cacher pour ce qui concernait ma scolarité. Puis de ma scolarité, on passe à un sujet assez sensible, mon père. Je ne voulais pas en parler mais il le fallait, je ne devais pas lui cacher une chose aussi grave. eut-être que je m'affolais pour rien, peut-être que j'extrapolais grandement mais je préférais couvrir mes arrières plutôt que de pleurer pour quelque chose qui était arrivé parce que je ne l'avais pas prévenu. Non, je préférais me protéger et surtout le protéger. Je ne savais pas comment il faisait mais il me rassurait par la simple puissance des mots. Même ses gestes étaient rassurants et j'étais tellement heureuse qu'il soit dans ma vie. Je ne voulais pas qu'il m'abandonne, je ne voulais pas qu'il parte, que mon père lui fasse du mal et il arrivait à canaliser toutes ses émotions en m'embrassant, enfin en prolongeant le baiser que je venais de lui offrir. J'étais on ne peut plus rassurer et j'avais l'impression que cela s'apaisait dans mon coeur. Sûrement grâce à lui. Lorsqu'il me demande ce qu'il se passe, j'ai mon coeur qui s'accélère un peu quand je lui parle des deux hommes qui n'arrêtent pas de nous regarder. Ma main enserre la sienne quand je prend une gorgée de mon mojito et quand il m'annonce qu'il revient j'ai envie de le retenir, mais j'ai l'impression de me donner en spectacle, alors je me contente juste de regarder mes genoux, l'entendant de loin, je déglutis difficilement en relevant la tête et je fronce les sourcils quand je le vois en compagnie des deux hommes. Pourvu qu'ils ne lui fassent pas de mal. J'ai le coeur qui bat à mille à l'heure et quand il revient, je met quelques secondes avant de sortir de mon état stoïque « Tu te jettes pas du tout dans la gueule du loup toi ! Tu voulais pas leur tendre un flingue et te mettre à genoux non plus ? » Puis je baissais la tête, consciente de mes mots assassins, serrant la mâchoire, je me levais doucement pour lui embrasser la joue « Excuse moi.. »
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