I saw her in my dreams and she came ✩
Summer & Paris
J’avais fini mon service tard à l’hôpital et l’objectif final avait été de contacter Gabin pour qu’on puisse se voir et passer la soirée ensemble. Et jusqu’ici tout s’était bien passé. Seulement dans la soirée, j’ai eu l’audace de vouloir discuter de possibles vacances que je souhaitais me prendre, tout en évoquant l’idée de proposer à Gabin de passer ces vacances avec moi. S’en est suivi une complainte de Gabin qui me rappelait ses problème de santé, le fait que je ne devais pas espérer quoique ce soit concernant les sorties, les vacances, parce qu’il ne pouvait pas s’éloigner de l’hôpital…et j’avais fini par craquer, lui expliquant que j’en avais marre d’être mis de côté pour au final m’en prendre pleins la tronche parce que j’avais tendance à OUBLIER qu’il était malade. C’est pas comme si, j’avais eu le droit de me sentir concernée par ses problèmes un jour….Bref, on a fini par se disputer, je me suis mise à pleurer, et à vider mon sac, lui avouant que j’avais espéré tout un tas de chose venant de lui et que c’était pas arrivé. Et plus j’avançais dans mes lamentations plus je me rendais compte qu’on était plus du tout sur la même longueur d’onde. Pire : J’étais là devant lui à pleurer, et il lui, il restait stoïque pour finalement me dire
« tu savais à quoi t’en tenir avec cette relation…on avait "pas de promesse"… » Voilà comment il avait conclu notre dispute. Je n’avais pas pu tenir plus longtemps. Après plus de deux heures de discussion pour rien, j’avais quitté l’appartement de Gabin, sans trop savoir quoi faire, si ce n’est pleurer.
J’avais pris le chemin retour vers le campus, et ma chance n’étant pas du tout au rendez-vous il s’était mis à pleuvoir des cordes. Dans un sens c’était pas plus mal, je pouvais pleurer sans me faire remarquer dans la rue…le problème c’est que je me déroutais moi-même de la route du campus, mes pas me menant inconsciemment vers un autre lieu, mes sanglots et ma peine ne faisant pas vraiment attention, si ce n’est pour crier mon besoin d’être réconforté en cet instant. Et c’est sans doute ce que mon corps avait compris bien avant tout le reste, vu que je me trouvais maintenant devant l’appartement de Paris. Paris….le seul capable de me réconforter en ce moment finalement. Le seule que j’avais envie de voir. Le seul qui pourrait me faire oublier Gabin, et la peine qu’il me causait.
J’étais rentré dans le hall et me trouvait maintenant devant la porte. Je n’allais tout de même pas sonner et réveiller toute la famille, alors j’avais opté pour quelques coups à la porte en espérant que Paris les entendrait et qu’il ne dormait pas. J’entendis très vite des pas derrière la porte et une voix maugréer. Paris ouvrit alors la porte, et mon souffle se coupa à la vue qu’il m’offrait. Okay, je venais de me séparer de mon petit-ami et avait finalement décidé de foncé vers le premier homme qui me troublait au plus haut point et voilà que ce dernier se trouvait vêtu d’un simple boxer devant moi ! Je n’étais plus très sûre que ma venue ici soit une bonne idée. Je baissais la tête pour ne pas trop lorgner sur son corps, son mètre quatre-vingt-dix-huit (parce que je m’étais permis de lui demander sa taille un jour après avoir bien souvent plaisanter sur le fait qu’avec ses deux mètres de haut, il aurait du mal à passer la porte de ma chambre chez les Quincy), ses muscles bien dessinés, des pectoraux aux abdomens et encore, j’osais à peine vérifier le reste pour ne pas céder à la tentation. Je me mis à frissonner, sans vraiment savoir si c’était lui qui me faisais cet effet ou si c’était le fait que j’étais trempé et frigorifié ; Mais apparemment, Paris en avait déduis cette deuxième option vu que je sentis sa main m’attrapé le poignet et me tirer dans l’appartement. Je restais sur le paillasson tandis qu’il m’annonçait qu’il allait chercher de quoi me sécher. Et là, je réalisais que j’étais vraiment, mais alors VRAIMENT trempée. Je regardais un peu autour de moi, tremblant légèrement, observant la décoration que je n’avais eu l’occasion de voir lors du déménagement auquel j’avais été donné un coup de main.
Paris revient deux minutes après, et me tendit deux serviettes et un T-shirt. J’avais pu constater qu’il avait enfilé un jean et je l’en remerciais intérieurement parce que dieu sait que cela aurait été dur de rester impassible….Non mais qu’est-ce que je raconte-moi ?! Je suis venue parce que je venais de me disputer avec mon mec !! Enfin mon Ex, vu qu’on s’était séparé ! J’étais en larme il y’a de ça 5 minutes, et voilà que je commençais à avoir des pensées pas très catholique concernant mon AMI ! J’attrapais une des serviettes que Paris avait tendu et la pris pour m’essuyer le visage, et le cou, tout en observant mes vêtements : Je dégoulinais littéralement. Je n’allais tout de même pas traverser le salon, et mettre de l’eau partout, juste pour atteindre la salle de bain et me changer ? Non, j’allais devoir le faire ici !
Retirais alors ma veste, et déboutonnais le haut de mon jean. J’avais mis des baskets simple, que j’avais pu retirer sans aucune difficulté, bloquant le talon d’une chaussure avec le pied opposé, ce qui me permettait finalement de retirer mon jean en le glissant jusqu’au bas de mes chevilles. Je reprenais la serviette déjà utilisais et m’essuyais mes jambes pour me sécher totalement et j’osais enfin ouvrir la bouche pour expliquer ma présence.
« Je sais qu’il est tard, je suis désolée….je voulais pas te réveiller, mais je ne savais pas où aller, et je ne voulais pas rentrer à la Quincy House »
Je me redressais pour m’attaquer à mon haut, retirant la première couche, puis le débardeur en dessous, me trouvant finalement en sous-vêtement face à Paris, qui ne bougeait pas d’un poil. Et là, me sentant nue aussi bien physiquement que psychologiquement, je craquais à nouveau, me sentant ridicule d’être venir pleurnicher auprès de Paris, alors que je pressentais le
« je te l’avais bien dit » qu’il aurait eu raison de me dire au moment où j’allais lui annoncer les faits. Les larmes tombaient à nouveau et ne sachant quoi faire pour me terrer, je me précipitais sur Paris, me collant à lui à la recherche d’un réconfort, à la recherche d’une étreinte rassurante dont lui seul avait le secret. Et tant pis si j’étais en sous-vêtement, j’avais juste besoin de ses bras pour m’apaiser.
« C'est Gabin...on..c'est...c'est fini. »