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Nate & Paris

Nate était tout de même un homme très nerveux. Ne se détendait-il jamais ? A moins qu’il soit agoraphobe ? En tous les cas, il était étrange et Paris commençait à douter de son idée. Il voulait que le blond se détende et non se complique la vie. « Oui, tu pédales. Si tu veux changer de plateau, tu pousses ce bouton-là. L’écran va te guider. Il est tactile donc tu peux faire en sorte de compliquer ta séance ou au contraire, d’être réellement sur une balade de complaisance. Pour le moment, je t’ai réglé sur le premier pallier histoire que tu te décrasses en douceur mais si tu veux plus de défis, tu cliques là sur l’écran » lui expliqua-t-il en lui montrant les différents boutons. Puis, une fois certain qu’il avait toutes les clés en main, il se dirigea vers son propre vélo. Pour l’occasion, il avait choisi un trajet en montagne avec des dénivelés. Paris aimait les défis physiques qui avaient le don de lui permettre d’oublier ses soucis, de repousser ses limites. C’était dans ces moments-là qu’il avait l’impression d’être en paix. Tout son intellect était occupé à réguler les efforts, à suivre le chemin sur l’écran. Plus besoin de penser à autre chose, de réfléchir à son passé, à son futur.

Le sport lui vidait la tête et dieu qu’il en avait besoin ces derniers temps. Entre sa relation naissante avec Summer, ses études, ses démarches pour devenir tuteur de ses frères et sœurs… Il n’avait plus une seule minute à lui. Toutefois, ce qui l’obsédait ces derniers temps, c’était cette lettre provenant de la prison où son père était incarcéré depuis une quinze d’années. D’après le directeur, son père souffrait d’un cancer et il souhaitait lui parler. Devait-il céder à cette demande de l’homme qui l’avait détruit ? L’affronter une bonne fois pour toute pour lui montrer qu’il n’était plus ce gamin effrayé ? Quelle ironie en sachant qu’il crevait de peur à l’idée d’éprouver de la pitié pour un monstre pareil. Il avait beau nier son lien de parenté, son père restait son père et quelque part en lui, il y avait un gamin qui n’avait eu de cesse de réclamer son affection. « Tout va bien ? » demanda-t-il à Nate après de longues minutes à pédaler dans le silence. « Tu prends tes marques ? Parce que j’ai remarqué que tu étais plutôt du genre timide et angoissé »

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@Paris A. Maconahey

Nate, étrange ? C'était un euphémisme ? Il était plus que bizarre. Et non il ne se détendait jamais. Presque jamais. Il en était jamais capable parce qu'il réfléchissais constamment à un tas de trucs. Il ne savait pas ce que ça voulait dire de se focaliser sur une seule et même chose. D'oublier le reste... Sauf quand il était en train de s'adonner à ses passions. Là... Là c'était différent. Mais sinon, son esprit était toujours en train de vagabonder d'une chose à une autre sans pause.

Bref, Nate avait écouté sagement les remarques de Paris, ses indications, ses conseils. Balade de complaisance... Ce serait bien mais apparemment son ami semblait ne pas vouloir le laisser y aller molo. Il parlait même de décrassage. Il était... tellement en mauvais point que ça ? Boaf... Il attendit sagement que son cours soit terminé pour se mettre à pédaler en silence. C'est vrai que ce truc variait légèrement les intensités par moment. Nate s'en sortait bien sur les premières minutes. Puis ensuite... Un peu beaucoup moins. Il avait commencé à se sentir un peu essoufflé.

Aucune endurance... À la question de Paris, il se contenta de faire oui de la tête... Sauf qu'il fit une remarque qui fit arrêter les pédales de Nate d'un coup. Il était vraiment angoissé à ce point ? Ça se voyait tant que ça sur sa tronche... ? Timide... Il était pas timide. Il était juste socialement nul et du coup... C'était plus simple pour lui d'éviter les gens plutôt que de continuer à essayer de faire leur connaissance.

"J... je suis pas timide. Pourquoi tu dis ça ?"

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Nate & Paris

« Tu as la tête d’un type qui s’attend à ce qu’on l’attaque à tout bout de champ. En fait, tu as la tête que je faisais quand j’étais gosse et que j’avais peur de mettre un pied en dehors de chez moi »soupire Paris en s’arrêtant un peu de pédaler comme pour chercher ses mots. Il était bien connu qu’il n’avait aucun tact mais le problème, c’est qu’il sentait chez Nate, une vulnérabilité qu’il retrouvait chez lui. Sous une tonne de muscle et de sarcasmes. « Je commence à m’en vouloir de t’avoir en quelque sorte forcé à venir ici. Je sais que tu n’es pas venu dans le but de repousser tes limites mais pour me faire plaisir. Inutile de le nier, je connais ce genre de comportement »reprit-il sans lui lancer le moindre regard. En fait, Paris revivait presque son adolescence. Il se souvenait combien son ombre le terrifiait, combien le simple fait de discuter avec une personne lui était difficile. Nate se murait dans un silence quasi-religieux alors que lui… Lui… Il avait préféré sombrer dans la violence. La victime devenue bourreau lui avait dit un psy, une fois, dans le cadre d’un suivi scolaire. Il attaquait les autres pour ne pas souffrir, il mordait pour ne pas se faire mordre. Sa grand-mère l’avait souvent comparé à un animal sauvage. C’était peut-être ce qu’il était devenu par la force des choses. Paris avait juste appris à masquer sa rage et sa peur sous des airs de dur à cuir et de séducteur. « Tu n’as rien à craindre de moi Nate. En fait, j’aimerai vraiment devenir ton ami. Je sais pas… peut-être parce qu’on se ressemble plus que tu ne le crois » ajouta-t-il cette fois-ci en plongeant son regard dans celui du Dunster. Paris offrant de lui-même son amitié ? C’était tout ce qu’il y avait de plus exceptionnel tant il était d’ordinaire méfiant. « T’es libre de l’accepter ou pas »

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@Paris A. Maconahey

Ah ben super... Vraiment sympa. Nan mais vraiment. Nate regardait Paris avec un air blasé. OK il était pas à l'aise, mais de là à avoir l'air d'un gamin effrayé... Et maintenant il jouait les fins psychologues après l'avoir gentiment enfoncé ? Bref... Oui il était venu pour lui faire plaisir. Et alors ? C'était quoi le problème avec ça dans le fond ? Nate aimait repousser ses limites cérébrales mais pas physiques. Chacun son truc. Si son kiffe c'était les courbatures, grand bien lui fasse mais Nate... Non c'était pas pour lui.

Celui qui arriverait à le convaincre des bienfaits du sport et à vraiment s'y mettre mériterait une médaille. Est-ce que ce serait Paris ? Va savoir... Et son camarade se remit à parler. Nate le regardait avec les sourcils un peu froncés. On aurait dit qu'il lui proposait son amitié comme quelque chose qu'on ne peut pas de refuser. Il était vraiment sérieux là ?! Ils se ressemblaient ? Tu parles. Il avait juste pitié de lui. Pitié de lui parce qu'il avait pas fait le même choix que lui de devenir monsieur muscle pour prouver à tout le monde qu'il avait changé.

Alors, lentement, Nate tourna la tête et se remit à pédaler. Il savait pas quoi lui dire. Parce que de la pitié n'est pas de l'amitié. Il avait pas besoin de pitié. Il avait encore moins besoin qu'on l'amadoue. Et c'était le sentiment qu'il avait de Paris. Alors il restait silencieux à réfléchir pendant que ses jambes s'activaient. Et... Après quelques secondes, il s'arrêta et regarda l'écran devant lui en fronçant les sourcils.

"Ce n'est pas parce que j'ai pas fait les mêmes choix de vie que toi, que je n'en suis pas au même point que toi... Que j'ai forcément besoin de ta pitié. Pourquoi tu m'offres ta considération ? Parce que je te fais penser à ton ancien toi ? Si c'est ça... Alors tu peux garder tes motivations égoïstes. Parce que je ne suis pas toi." Il resta un peu silencieux. "Une amitié s'offre pour ce qu'est l'autre, tacitement. Pas pour le faire changer. Et surtout pas comme un job ou une opportunité commerciale qu'on ne peut pas refuser. Je ne suis pas aux abbois. Si tu veux me faire devenir comme toi, tu peux lâcher l'affaire directement. Parce que comme je l'ai déjà dit. Je ne suis pas toi." Et il se mit à regarder Paris de ses yeux bleus un peu de glace à présent. "Alors... Pourquoi ?"

Cette question était peut-être un peubm un ultimatum. En fonction de la réponse... Il verrait ce qu'il ferait. Mais pour l'instant... Pour l'instant il n'aimait pas forcément la façon que Paris avait de le considérer. Il ne le connaissait pas. Il ne savait rien de lui hormis ce que son comportement laissait supposer. Alors comment il se permettait de le juger et de lui poser cette question, de lui imposer cette question comme s'il avait la tête sous une guillotine ? Oui, Nate était susceptible. Et il l'était d'autant plus quand on essayait de le faire changer pour des raisons égocentriques.

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Nate & Paris

Paris avait fait une connerie. Il ne fallait pas être très fin d’esprit pour comprendre qu’il venait de froisser Nate en jouant les psychologues de bas étage. Pour une fois qu’il s’intéressait à quelqu’un, il venait de mettre les pieds dans le plat si bien qu’il se sentit vraiment honteux de se faire reprendre par son camarade Dunster. « C’est pas ma pitié que je t’offre bordel de merde alors inutile de monter sur tes grands chevaux. Je me suis gouré sur ton cas et je m’en excuse »grommela-t-il en arrêtant de pédaler pour mieux regarder le mur en face de lui. C’était un joli mur bleu… Il aimait bien le bleu. Rien à voir mais on s’en fiche. « Je cherche pas à te faire changer Nate juste je sais pas à t’ouvrir d’autres horizons, te faire voir autre chose. Je pensais simplement qu’on pourrait passer un bon moment ensemble et okay je me suis gouré sur ton cas. T’es pas aux abois mais franchement, tu verrais ta tête… Tu avais l’air vraiment mal à l’aise dans cet environnement que je pensais que tu étais agoraphobe ou un truc du genre. Je me suis planté, y a pas mort d’homme non plus »grogna-t-il en descendant de son vélo. Paris était ainsi, il ne pouvait s’empêcher d’aboyer quand il se sentait sur une pente glissante. « J’en sais rien… Je voulais juste être ami avec toi parce que je ne sais pas, je me disais que le feeling avait l’air de passer entre nous ! Je ne suis pas doué avec les gens alors j’ai essayé de présenter les choses comme je pouvais. Maintenant, t’es pas obligé de faire copain copain avec moi, je proposais ça comme ça point barre » soupira-t-il.

Décidément, il était vraiment pas doué avec les gens, manquant souvent cruellement de tact mais le jeune homme n’accordait jamais sa confiance ou alors en de trop rares occasions. Peut-être que finalement, il s’était dit que Nate lui ressemblait et que pour une fois, il pouvait se montrer sans sa carapace. Manque de bol, le jeune homme le lui avait fait clairement comprendre : ils étaient très différents.

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@Paris A. Maconahey

Et voilà... Nate avait encore tout compris de travers... Pour le coup c'est lui qui se sentait honteux. Il avait détourné le regard en se frottant la nuque d'avoir réagi de façon aussi vive. Sérieusement fallait qu'il se calme. Mais l'ambiance qu'il y avait ici... Les odeurs, les bruits, la lumière... Ça avait tendance à l'oppresser, à le stresser. D'où son air de type perdu angoissé. C'était un tout... Les gens le mettaient mal à l'aise ainsi que tout le reste. Le jeune Dunster gardait sa main sur sa nuque.

Il avait laissé Paris terminer son discours en restant pensif. Finalement les intentions de son camarade n'étaient pas mauvaises. Il s'était vraiment planté. Nate ferma les yeux en fronçant les sourcils à cette idée. Pourquoi fallait toujours qu'il soit méfiant au point de penser que les gens auront forcément de mauvaises intentions envers lui ? C'était pas possible d'être comme ça... En même temps peut-être que s'il avait moins morflé dans la vie il n'en serait pas là. À toujours se faire avoir par les autres. À se faire malmener sans raison. Juste parce qu'il avait eu le malheur de venir au monde... Au bout d'un moment on finissait par voir le mal partout. Vraiment partout.

"Je suis désolé. Je me suis mépris sur tes intentions." Il resta un petit moment silencieux. "Je suis pas agoraphobe. J'aime juste pas... L'ambiance de ce genre de lieux. Les gens, les odeurs, la lumière... Bref. Faut que je m'y fasse c'est tout." Un nouveau silence s'étira un peu plus longtemps et il rouvrit les yeux pour regarder le sol. "Je crois aussi... Que j'ai peur du changement. Et aussi que dans un sens... J'espère qu'on pourrait juste me prendre comme je suis un jour dans ma vie. Mais faut croire que c'est trop demandé..."

Il faisait référence à tous ses tortionnaires mais aussi à son ex Robin. Elle qui l'avait rejeté parce qu'il était trop réservé, pas assez entreprenant. Parce qu'il était lui, tout simplement. Il avait essayé de changer et de corriger ça chez lui, mais c'était loin d'être évident. Elle lui avait dit que... Qu'elle l'avait finalement lâché parce qu'elle voulait le protéger. Il était donc trop fragile, trop sensible. Et encore une fois ce qu'il était lui causait du tort.

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Nate & Paris

Le problème avec Paris, c’est qu’il n’avait aucune patience avec les gens. Il partait du principe que s’il plaisait, c’était tant mieux, dans le cas contraire, il se foutait bien de ce que l’on disait de lui. Il ne jugeait jamais les gens -même si, cela lui arrivait de porter des jugements hâtifs comme le commun des mortels ; mais jamais ô grand jamais, il n’avait souhaité changer une personnalité. Il était bien trop occupé avec sa propre vie pour jouer les coaches de vie de quelqu’un d’autre. Nate venait juste de pointer son problème de sociabilisassions. « Laisse béton, on fait tous des erreurs, on va pas se prendre la tête pour si peu »haussa-t-il des épaules. « Si tu n’es pas à l’aise, je peux te ramener à la Dunster House si tu veux… j’aime pas imposer les choses aux gens. Je pensais juste que tu étais timide et que te secouer un peu le ferait. Y a des personnes qui rechignent à venir ici par peur d’être jugé sur leurs muscles, leur poids mais au final, après un moment de flottement, elles s’éclatent. Je pensais que cela ferait pareil avec toi »marmonna-t-il maladroitement. Paris et les excuses… Tout un art ! Il fourra les mains dans ses poches, détournant quelques instants le regard. « Je sais pas si c’est trop demandé mais la plupart du temps, les gens viennent à nous pour une raison précise. Y a toujours quelque chose. Regarde-moi, les femmes m’approchent pas pour ma conversation, on est bien d’accord. Et pourtant, par moment, j’aimerai être autre chose qu’un mec bien foutu » avoua-t-il cette lassitude qui le prenait de temps en temps. « On pourrait peut-être être amis tous les deux. Apprendre à se connaitre pour justement qu’on se prenne pour ce qu’on est ! » termina-t-il en tendant sa main vers Nate.

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@Paris A. Maconahey

"Non non... Ça va. On peut rester. Je t'ai dit il faut juste que je m'y fasse. Forcément j'ai peur qu'on me juge. Tu m'as vu ? À côté des autres je suis une brindille. Et dieu sait que je suis pas maigre..." Il poussa un petit soupir. "J'aime juste pas les gens. Et en plus de ça, je dois être une des pires têtes de mule de cette planète. Donc c'est pas ta faute."

Voilà. Au moins c'était dit. Nate n'aimait pas les gens, et souvent les gens ne l'aimaient pas. Enfin c'est ce qu'il pensait et peut-être qu'il le cherchait des fois à force de s'en persuader. Le jeune Dunster observait son ibtelrocuteur et ses mimiques. Il semblait pas habitué à faire ce genre de discours. Dans un sens... Il avait voulu pousser Nate hors de son train train et un peu hors de ses limites. Et Paris avait fini par être dans ses retranchements sociaux en quelques sortes. Puis ensuite, Nate le laissa finir avant de rire un peu et de hausser les épaules.

"Fallait pas changer si tu voulais pas attirer les foudres superficielles de notre société." Il le fixa un peu avant de baisser les yeux et de soupirer. Il aimerait bien plaire aussi, mais non seulement il avait pas de conversation en plus de rien n'avoir de spécial. "Au moins les femmes t'approchent." Et Nate observa la main tendue de Paris en haussant un sourcil. "Euh... Pourquoi tu tends la main ?"

Il n'était pas réticent... En fait il ne comprenait pas du tout pourquoi Paris lui tendait la main. C'était pour euh... Sceller leur amitié ? Ou... Euh... Par sympathie ? Le dunster avait du mal avec ce genre de conventions et ne cherchait qu'à les comprendre. Il aimait donner du sens à ses actes et à ceux des autres, trouver des fils conducteurs, des logiques. Même si lui souvent échappait à toute logique pour la norme.

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Nate & Paris

« Tu sais, tout le monde s’en fout ici que tu sois une brindille. En fait, ils sont tellement occupés par leur image, par leurs propres complexent pour s’occuper de ceux des autres. C’est pour ça que j’aime venir ici. Au moins, y a de l’entraide, on ne te fait pas chier à te coller une étiquette. Tu n’es pas Rocky et alors ?! C’est pas un problème en soi »haussa-t-il des épaules. Paris se souvenait de quand il était une crevette car contrairement à Nate, Maconahey était vraiment grand, frôlant les deux mètres. Bien sûr, c’était un peu difficile à croire quand on le voyait maintenant. « L’enfer c’est les autres ! T’imagine même pas combien je te comprends » soupira-t-il vu qu’apparemment, ils étaient aussi sociables l’un que l’autre bien que Paris avait appris à se mêler à la foule. Pas le choix quand des gamins comptaient sur toi.

« Bah ça a ses avantages de temps en temps surtout quand j’ai pas envie de finir la nuit seul ! Et puis sérieux, tu ne vas pas me dire que t’es puceau ? T’es le genre belle gueule quand même, faut pas déconner » rétorqua Paris bien décidé à ce qu’il se mésestime pas non plus. Il devait avoir son succès auprès des femmes (et si ça se trouve, ils étaient passés entre les mêmes draps) ; Nate s’étonna par la suite qu’il lui tende la main et là, Paris comprit qu’il était vraiment un cas à part. « Oh une envie folle de me prendre un vent par un pote »rigola-t-il avant de lui prendre la main pour checker avec lui. « Tu vois, pas plus compliquer que ça de partir sur de bonnes bases ! Bon on reprend l’entrainement ? Après tout, c’est bien pour ça que nous sommes ici ? » lui demanda-t-il en retournant sur son vélo. Le jeune homme se tourna vers Nate, dans un élan de curiosité. « T’aime pas les gens ni le sport… C’est quoi ton truc en dehors des études j’entends ? »

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@Paris A. Maconahey

Nate restait quand même super sceptique de ce que disait Paris. Mais sa vision du monde était excessivement biaisée par ses expériences passées et la façon dont il avait été trop souvent jugé pour l'image qu'il renvoyait. Juste... Parce qu'il ne suivait pas les dictats de la société et de l'apparence qu'elle impose. Changer de style lui avait apporté beaucoup de choses socialement. Mais il n'en restait pas moins étrange aux yeux des autres. Et il le savait. L'enfer c'est les autres... Un putain de cauchemar duquel on se réveille jamais. Nate et sa quête de compréhension des autres et du monde s'épuisaient toujours un peu plus chaque jour d'être traînés dans un illogisme sans faille. Au moins la science, la musique... Ça avait du sens.

Ils finirent pas arriver sur un sujet... Plus léger ? Et Nate le regarda avec un petit sourire qui s'effaça dans l'immédiat quand il lui demanda s'il était toujours puceau. Il devint rouge tomate et détourna le regard. Si il savait... Avant d'arriver ici il avait jamais touché une fille et aucune fille ne s'était jamais intéressée à lui autrement que pour l'humilier. Puceau, il l'avait été. Et pendant un bon moment par rapport à d'autres. Il avait même cru ne jamais réussir à vivre ça ne serait-ce qu'une fois. Finalement c'était arrivé. Un peu grâce à Robin et à sa curiosité envers lui. Sinon dieu sait où il en serait aujourd'hui. Lui n'avait pas le loisir de choisir quand est-ce qu'il passait ses nuits seul ou non. C'était pas aussi simple.

Surtout qu'au final... Il avait tendance à plus attirer les garçons que les filles. En même temps... Va séduire dans un soirée avec beaucoup de monde quand t'es en concurrence avec des bestiaux pleins de confiance en eux comme Paris ou... Ou ce connard d'Andrew. Déjà qu'il y pigeait quedalle à la séduction... Si en plus il était en concurrence avec des gens qui savaient y faire... C'était perdu d'avance. On se s'intéressait pas à lui, le type qui ne sait pas entretenir une conversation normale avec quelqu'un. Celui qui doit réfléchir à tout ce qu'il dit selon les codes qu'il a appris et qui n'est parfaitement à l'aise que lorsque la conversation a quelque chose d'atypique.

Le pire dans tout ça... C'est que Nate n'avait aucune curiosité envers les autres. Il fallait vraiment y aller pour qu'il en vienne à poser des question à autrui. Et souvent... Il le faisait juste parce qu'il savait que ça se faisait. Mais sa maladresse prenait généralement le dessus dans sa façon de faire. Bref... Un vrai cas. Exactement ce que Paris venait de penser. Nate ne comprit d'ailleurs pas tour de suite l'humour dans sa phrase et resta un peu interloqué avant de finalement se mettre à sourire en baissant les yeux. Il faut plus surpris quand il vint euh... Checker ? Avec lui. Nate n'avait jamais fait ça de toute sa vie alors il se retrouva encore une fois bien maladroit dans ses gestes.

"Le piano, les jeux vidéos... Et la biologie."

Le jeune dunster avait préféré garder le silence tout de long et ne parler qu'à cet instant où Paris était décidé à reprendre le sport et où il lui avait posé cette fameuse question. Il se voyait mal se livrer sur sa vie sexuelle et ses penchants à Paris. Serait-il seulement capable de les comprendre ou serait-il dégoûté de savoir qu'il couchait aussi avec des hommes ? Bref. Il était resté très succinct dans sa réponse. Y avait pas grand chose à dire au final. Et son cerveau était bien trop occupé à penser à pleins de choses pour encore pouvoir se concentrer sur une conversation. Il s'était d'ailleurs mis à regarder l'écran devant lui sans vraiment le voir. Étrange jusqu'au bout...

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