(fb) mais qu'est-ce que tu fous là ? (agathe)

J'étais heureux de la retrouver. Même s'il y a encore pas très longtemps, j'étais surpris, dépité, énervé de la voir, maintenant qu'on avait parlé, qu'on avait mit les choses au clair, ça allait mieux. Mais elle me parlait de Maxine maintenant, ma merveilleuse colocataire, la meilleure, la plus belle, la plus parfaite de toutes. (kenza, si tu passes par là, c'pour toi ça ahah). Elle n'était au courant de rien, elle ne savait pas pour notre complication dans notre relation. Je ne lui en avais pas parlé et les deux jumelles étaient pas si proches que ça alors j'imaginais parfaitement qu'elle ne lui avait pas dit non plus. Je trouvais ça étrange d'ailleurs, qu'elles ne soient pas si proches que ça. Mais j'avais jamais posé de questions là-dessus, ça ne me regardait pas et j'imaginais que c'était un sujet sensible. « C'est sûr ! Et oui, elle va mal en ce moment. Ce n'est pas à moi de te dire ce qu'elle a, tu devrais en parler avec elle. Je pense que ça lui ferait du bien de pouvoir parler et se sentir soutenue par sa jumelle. » disais-je avec un petit sourire. Je me la jouais cupidon des relations familiales, quand Adriel essaye de rapprocher des soeurs jumelle, épisode 1.

Maxine je l'aimais énormément, et pour elle je serais prête à faire n'importe quoi n'importe quand. Elle avait été là pour moi un nombre incalculable de fois même si jamais vraiment je ne l'avais mérité et pour cela, jamais je ne pourrais dire ou faire quoi que ce soit pour rééquilibrer les choses entre nous. Ce qu'il y a c'est qu'elle a toujours été meilleure que moi et j'étais terriblement jalouse,ce qui m'empêchait d'être pleinement proche d'elle. Je n'aimais pas me sentir faible face à elle aussi idiot cela puisse-t-il paraître. Heureusement, je pouvais compter sur Adriel qui avait toujours essayer d'arranger les choses et même pour cela rien n'avait changé. « Je ne suis pas vraiment certaine qu'elle se confiera à moi si facilement... » À mon tour de regarder le sol car ça me rend triste tout cela. Encore une fois ça ne tenait qu'à moi. Maintenant j'étais prête à faire des efforts pour arranger les choses avec ma parfaite soeur.

Je me rappelais encore quand Maxine s'était confié à moi. Elle ne l'avait même pas fait en face, elle avait préféré me le dire par sms. Sûrement car elle était gênée. Puis elle n'était pas le genre à se confier, à se plaindre, à le dire et à le montrer quand elle avait des problèmes. Mais il ne faisait pas de doute que ça lui faisait du bien d'en parler au fond. Cela la libérer un peu, il fallait l'avouer. Alors je me disais que maintenant qu'Agathe était revenue, que sa soeur jumelle était là, elle pourrait se confier à elle. C'était toujours mieux d'en parler avec quelqu'un de sa famille, surtout que cela concernait aussi leur famille, au fond. « Tu ne peux pas savoir sans avoir au moins essayé. » rétorquais-je en haussant les épaules, alors qu'elle fixait le sol. C'était une relation compliquée, entre elles. Ce que je ne comprenais toujours pas et que je ne comprendrais sûrement jamais de toute façon. Et c'était peut-être mieux comme ça. « Tu es sa jumelle, vous avez un lien spécial toutes les deux. Si vous parliez, si vous vous confiez l'une à l'autre, peut-être que votre relation serait meilleure aujourd'hui. » rajoutais-je simplement.

Adriel avait entièrement raison : c'était dommage que nous ne soyons pas plus proche que cela Maxine et moi. Nous partagions un lien unique que très peu de personne ont la chance de connaître et pourtant elle me paraissait parfois n'être pour moi qu'une connaissance. Je me disais que c'était mieux pour elle qu'elle se trouve en dehors de mes conneries et mes histoires. Aujourd'hui elle avait besoin de moi et je n'allais certainement pas la laisser tomber, il en était hors de question, qu'importe nos dernières discussions. C'est quand même grâce à elle que je n'étais pas morte de froid la nuit dernière et que j'avais pu retrouver mon meilleur ami. « C'est encore de ma faute si on en est là... Je veux qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi. J'espère qu'il n'est pas trop tard.» Pour que ma soeur soit dans un tel état ça devait être grave mais elle n'était pas seule. Nous serons ensemble à la vie à la mort.

On allait pas se mentir, j'étais quand même un mec bien quand je le voulais. J'avais une belle réputation de connard sans coeur, mais c'était faux. J'étais comme ça juste avec les gens que je n'aimais pas et qui le méritait. Mais quand j'aimais les gens, j'étais le mec le plus adorable de la planète. Ce n'était pas du narcissisme, juste une constatation, évidemment. Alors voilà, je me retrouvais à essayer de rapprocher deux jumelles. Car je tenais aux deux et que je ne voulais que leur bonheur, tout simplement. « Je suis certain qu'il n'est pas trop tard. Puis je suis là, je vais vous aidez. » rétorquais-je avec un petit sourire. Je regardais rapidement l'heure sur ma montre et je comprenais que je n'avais pas du tout vu le temps passé, j'avais donc raté la moitié de mes cours. Mais il m'en restait encore et je ferais mieux de m'y rendre étant donné que je ratais beaucoup trop de cours ces derniers temps. « C'est pas que je ne veux pas rester avec toi, mais je dois aller vite fait sous la douche et partir en cours ! » disais-je en riant légèrement, me levant du lit pour me motiver à partir. Même si je n'avais pas de motivation, il allait falloir que j'en trouve.

J’allais certainement devoir le remercier pour ça, pour ce qu’il fait pour Maxine et moi. Beaucoup de personnes auraient choisis de ne pas se mêler d’histoires de familles déjà plus compliquées qu’elles ne devraient l’être mais pas lui. Non j’avais toujours connu un Adriel généreux et gentil même si cette image ce n’est pas tout le monde qui avait la chance de la voir. « Merci ‘Dri.» C’était la moindre des choses. J’étais un peu jalouse en même temps car je savais qu’il connaissait ma sœur tellement mieux que moi. Bien sur on aurait pu passer la journée là à essayer de trouver des plans pour rétablir la situation seulement tôt ou tard la vie nous rattrape et il me faisait penser que j’allais bien devoir aller à Harvard pour… m’inscrire à un bac. « Et je ne suis pas la bienvenue sous la douche c’est sa ? »  une petite blague avant de le laisser partir. Au moins maintenant je pouvais me réjouir en me disant que je le reverrais certainement très bientôt.