(priape) + les apparences sont trompeuses

La mode n’allait pas prendre, trop de chauds lapins en ce monde en effet, de gens avec une libido débordante… Et puis de toute façon, ça aurait mis CS au chômage. Pas que je m’inquiète pour son sort hein, à vrai dire, après tout ce que je m’étais pris par la célèbre commère depuis ma rupture avec Talya et la révélation de sa coucherie avec Matthéo, je n’aurais pas été contre une petite période de silence radio. « Je suis sûr qu’elle pourrait se découvrir une passion pour le crochet ou le tricot… » suggérai-je donc. Et en continuant d’avancer, avec une distance bien trop grande entre nous, grève oblige, la discussion se poursuivit. Et l’annonce de la « virginité » de Brynn fut l’occasion pour moi de lui révéler que je n’avais jamais pensé d'elle, qu’elle était une fille facile. Même lors de son stip en Ecosse, oui oui… J’avais bien senti à l'époque que c’était une manoeuvre pour me déstabiliser, pas pour draguer. Sauf que la demoiselle profita de mes paroles pour sous entendre que elle, de son côté, elle pensait peut être que j’étais un homme facile. J’affichais un petit air vexé, même si elle l’avait dit en rigolant, moi je prenais la mouche. Surtout que j’avais sa grève en travers de la gorge encore. « Oui t'as raison de penser ça, je suis pas compliqué comme garçon, je prends ce qui passe tu vois… C'est pour ça que je traine avec toi. » rétorquai-je avec un air boudeur. Tu me piques, je te pique… C’était le jeu. Puis je mentais, affirmant que non, ces kilomètres qu’elle s’appliquait à mettre entre nous ne me dérangeaient pas, puisque ce n’était pas un rencard. Sauf qu’elle me contredit aussitôt, listant ce qui avait caractérisé notre soirée et qui entrait plutôt bien dans la définition d’un rendez vous. « Parce que se déguiser en vieillard c’est se faire belle ? » répliquai-je avec mon éternel ton bougon. La vérité c’était que la grève n’allait pas prendre fin tout de suite, vu comme j’étais parti à bouder. On dirait même que j’avais contaminé Brynn qui s’y mettait aussi. « Donc rectification : JE me suis fait beau et JE t’ai embrassée. Donc moi JE pensais que c’était un rencard, et toi… TU embrasses des nanas, TU arrives en retard et TU fais la grève… Donc pour toi, ce n'en est clairement pas un. » Puis quand elle me retournait la question concernant la suite, ce que je voulais faire et si j’avais pas plutôt un enfant avec qui m’amuser à faire le tour des maisons, sur un ton des plus froid, cela acheva de m’énerver. « Je crois que j’ai juste envie de me tirer de là. T’as raison, je serais mieux avec ma fille… » Parce que oui, j'avais un enfant. Bon pour le tour des maisons, il allait falloir attendre 4-5 ans encore par contre... J’avais fait des pieds et des mains pour pouvoir être dispo, et c’était pas pour visiter Salem, manger des bonbons ou aller faire peur aux gens, non c’était bien parce que c’était une soirée qu’on avait planifié de passer ensemble elle et moi. Et au final, vu la tournure que cela prenait, je regrettais bien. J’étais trop stupide d’avoir été si enthousiaste. Ca ne voulait clairement rien dire pour la blonde. « Vu que ça a l’air de te faire royalement chier d’être avec moi, je te libère. Ce non-rencard, ou rencard, ou qu’importe comment tu veux l'appeler, est fini. » Et je tournai les talons pour prendre un chemin opposé en la plantant là…

(Invité)