ELIWAN ∇ What's a fair amount of time for me to get pass that ?

Il ne le fera pas. Il ne la quittera pas même si elle a une ride. Et il jure qu’elle en a une sur le front là, à l'endroit où son doigt s'est posé. Il va falloir faire quelque chose comme demander un médecin esthétique à une cabot pour régler ce petit souci. Peut-être même qu'il y a un répertoire à disposition dans la salle commune de sa confrérie. Antwan laisse son sourire le trahir. De toute façon, elle sait bien qu’il ne va pas l’abandonner pour ça. C’est pas après avoir mis sa fierté de côté pour la récupérer qu’il va la laisser sans aller. Tu m'aimes trop pour ça. Pardonne le à l’avance pour le je t’aime qu’il ne va pas dire. Pas dans ce contexte. Pas sur le ton d’une banalité. Surtout parce que ce ne lui vient pas à l'idée maintenant, alors qu'elle meurt d'envie d'entendre de l'affection. « N’en sois pas si certaine. » On annonce l'arrivée du train. Inutile de préciser à la rouquine qu'il a pris des billets de première classe. « Prete ? »
 

« N’en sois pas si certaine. » T'as beau le prétendre, mais c'est tout l'inverse. On le sait tous les deux. Sinon pourquoi tu aurais fait tous ses efforts pour moi ? L'amour, ça change bien les gens, ça nous fait faire des choses auxquelles on n'aurait jamais songé auparavant. Ça rend aussi fort que faible. Ça vous rend aussi heureux et malheureux à la fois. On connait toutes les émotions avec l'amour. La tristesse, la haine, la colère, la folie, la passion. La rouquine finit par lui répondre Tu ne sais pas me mentir, tu sais ? Le train fait son entrée dans la gare, et ils ne tardent pas à monter dans le wagon qui les attend. T'es prévu de faire toutes les choses en grand ou quoi ? s'exclame-t-elle en entrant en première classe. Antwan gardait bien ses manies d'eliot mais ce n'était pas pour lui déplaire. C'était quoi la prochaine étape, son arrivée avec un tapis rouge jusqu'à la demeure des Wayans, c'est ça ?

Tu ne sais pas me mentir, tu sais ? C'est bien parce qu'il ne veut pas cacher qu'il est attaché à la rouquine. Ce voyage surprise est une preuve suffisante. « C’est ce que tu crois. » En revanche, elle devrait se méfier de ces mots. S’il ne joue pas avec les sentiments de la rouquine, il pourrait très bien lui mentir sur d’autres points. Ce besoin viscérale d’avoir son petit jardin intime, d’être le seul à connaitre certains détails. Antwan lui a déjà prouvé qu’il n’était pas homme à tout dire au désarroi de la jeune femme. T'es prévu de faire toutes les choses en grand ou quoi ? Il hausse un sourcil, l'air amusé par cette remarque. « C’est la normalité. » Il s’installe sur le siège aux côtés de la jeune femme. « C’est un jour exceptionnel Lizie. Toutes les folies sont permises. »  
 

Les amoureux s'avancent dans le wagon avant de trouver leurs places respectives. Le train n'allait pas tarder à démarrer, direction les Hamptons. « C’est la normalité. » Elle sourit Je reconnais bien là tes goûts d'eliot, je devrais te faire changer d'air la prochain fois ! Dit-elle. Partir à l'aventure. Ils pourraient participer à Pekin Express, je suis sûr que le eliwan ferait un duo emblématique. « C’est un jour exceptionnel Lizie. Toutes les folies sont permises. » Toutes ? Répète-t-elle comme un écho, arquant un sourcil. Il fallait pas me dire ça Wayans. T'es fichu. Rigole-t-elle l'air joyeuse. Lizie débordante d'idée allait vraiment exiger toutes les folies pour le week end, si on la lançait sur ce terrain-là. Les folies dans toutes les sens du terme, qu'Antwan lui prépare à manger, qu'il soit aux petits soins avec elle. Et la rouquine le remerciera en le noyant dans un bain de minuit, qu'il fasse froid, elle s'en fiche. Si c'est aussi facile que de noyer Lison, ça sera un jeu d'enfant pour Lizie de noyer Antwan. Tout ça, fait avec amour, bien évidement.

Je reconnais bien là tes goûts d'eliot, je devrais te faire changer d'air la prochain fois ! Nan. Casse pas son confort. Il ne veut pas faire Pekin Express ou un autre jeu de survie. Surtout que.. la somme gagnée est misérable à la fin. Autant faire A prendre ou à laisser. Y a moins de risque de te faire mal et tu gagnes la même somme. « Te sens pas obligé. J’suis très bien avec mes habitudes. Ton voyage avec les lowells m’a suffit pour l'année. » Quand on s’habitue au luxe, c’est bien difficile de s’en passer, que ce soit pour une semaine ou pour un mois. C’qui est étonnant c’est que la cabot qui a vécu dans un milieu bourgeois puisse se passer aussi facilement du confort. Toutes ? Il fallait pas me dire ça Wayans. T'es fichu. On parle de folie, pas d'esclavage hein. Il va pas jouer le mec parfait pendant un week end. T'façon, même s'il y mettait toute son energie, il tiendrait pas 24h sans se planter. Puis c'est trop chiant d'être parfait. « Ne me tue pas c’est tout c’que j’te demande. » Le reste du voyage se passe dans une bonne ambiance. Ils arrivent aux Hamptons quelques heures plus tard. Les étudiants sont partis profiter des alentours. Visiter, toussa. Le soir tombe désormais. Ils rentrent dans la maison. « Voici la demeure des Wayans. » Grande, luxueuse, avec vue sur la mer. Parfait.  
 

Promis elle essayera de ne pas le tuer lors de ce week end en amoureux. Lizie essayera de se tenir sage. Après quelques heures de train dans la bonne humeur, ils arrivent aux Hamptons. Se baladent jusqu'à la nuit tombée avant d'enfin rejoindre la fameuse maison de l'eliot. La rouquine est comme une petite fille qui découvre son cadeau de Noel avant l'heure quand elle rentre dans la demeure. La cabot s'approche de la grande baie vitre pour regarder l'océan qui s'étendait à perte de vue. Elle avait toujours adorée la mer, cela lui rappellait ces vacances d'enfance lorsqu'elle était en France. Elle pouvait rester pendant des heures à admirer l'océan et les vagues qui s'échouaient sur le sable dans un mouvement régulier. C'est beau. Lâche-t-elle sortant de ses pensées. Ce week end ici allait être parfait, elle le sentait. Elle se retourne vers le brun Tu m'fais visiter ? Demande-t-elle le sourire aux lèvres, curieuse de découvrir l'intérieur de la demeure des Wayans.

Il la rejoint devant la baie vitrée. Antwan n’a pas fait face à cette vue depuis bien trop longtemps. Un sourire se dessine quand il se rappelle ses souvenirs de gamins jouant sur la plage. Lui, son petit frère, ses parents. Elle le tire de sa nostalgie en lui demandant une visite. « Bien sûr. » Avant toute chose, il dépose sa veste sur le canapé et en profite pour présenter la pièce d’un geste balayant le lieu. « Le salon. » Il fait la même chose avec les différents endroits. La maison est loin d’être aussi grande que celle de Londres. C’est plus petit, moins moderne également. Le sentiment de vacances se fait ressentir avec les nombreuses plantes vertes présentes dans tous les recoins. Presque tropicale la baraque. Il présente rapidement les chambres, comme étant respectivement celle qu’il partageait avec son frère, celle d’amis et enfin celle de ses parents. Il s’attarde dans cette dernière, retrouvant encore une fois la nostalgie d’une époque révolue. « J’te laisse choisir notre chambre. » lance t-il finalement à sa petite amie.  
 

Elle avait hâte de découvrir la maison des Wayans, celle où Antwan avait passé de nombreuses vacances étant plus jeune. Un jour, quand ils auront le temps, dans l'un de leurs voyages, elle lui montrera aussi l'endroit où elle avait vécu et grandi. Les voyages, c'était leur façon à eux d'aller mieux, d'être loin de tous ses problèmes qui les bousillaient. Les voyages, c'était leur façon à eux d'être heureux (je fais des rimes, je m'éclates). La rouquine le suit dans le salon, qu'elle balaye des yeux. La cuisine, la salle à manger et les multiples autre pièces. Ils arrivent aux chambres, Antwan les présentent les une après les autres. Ils terminent leur chemin devant celle de ses parents. Lizie ressent la nostalgie dans la voix de son amoureux. Elle glisse sa main dans la sienne, comme signe de soutient. Puis essaye d'opter pour un sujet plus joyeux, lorsqu'elle se rend compte que le lit en face de ses yeux n'était pas tout à fait comme les autres Je rêve ou c'est un lit à eau ? demande-t-elle en s'approchant, l’entraînant avec elle.

Il a vécu tellement de choses ici alors forcément il a ces moments de blanc où il communique seul avec sa mémoire. Elle aura ces moments de nostalgie quand ils iront en France, un jour. Ceci dit, ce n'est pas pour maintenant. Il n'a pas spécialement envie de rencontrer la famille de Leroy. C'est un truc qui l'inquiete bien que le courant soit bien passé avec Simon. L'angoisse de la belle famille. Mais t'façon, l'idée de se rendre chez maman Leroy n'a jamais été envisagé. Elizabeth le tire de ses pensées en capturant sa main. Il est touché, elle le voit. Ses doigts se pressent sur la peau douce de la rouquine. Je rêve ou c'est un lit à eau ? Eh.. ouais. Antwan s'approche du lit entrainé par sa petite amie. « J’confirme. » repond t-il amusé par l’enthousiasme d'Elizabeth. « C’est la première fois que t’en vois un ou quoi ? »