Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Nos vies parallèles » ♣ MAXWAN
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« Nos vies parallèles » ♣ MAXWAN

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❝ Nos vies parallèles ❞
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C'était fait. Dit, acté. Fait parce qu'il n'y avait pas le choix. Croyez-vous que quelque-chose était volontaire, chez cette demoiselle aux joues mouillées ? Délaissée, oubliée, Maxym avait juste prononcé les mots. S'était juste sectionnée le membre pour éviter qu'il ne contamine le reste. Sauf que, comment on fait pour vivre sans cœur ? J'veux dire, comment on fait pour l'oublier ? Parait qu'il faut compter sur le temps. Ca tombe mal, je suis pas patiente. Et là, maintenant, j'ai juste l'impression que je passerai pas la nuit. Je vais me noyer avant. D'abord, Zoïa a accueillit ma douleur. Parce que c'était la seule qui était capable d'assumer la vision d'une McAllister qui s'effondre. Et quand celle-ci s'est endormie, j'suis restée avec mes pensées. C'est un tête-à-tête flippant, qui a gardé les prunelles bien ouvertes. Jusqu'à ce qu'elles se remettent à déborder. Alors, l'esseulée sort de la chambre, de la confrérie, se confronte au froid dans son pyjama, atteint la confrérie des Eliots. Il doit être quatre heure du matin, et c'est en toute impunité que demoiselle rentre dans cette dernière, détenant encore le code. Monte jusqu'à la chambre d'Antwan, qu'elle ouvre doucement pour ne pas le réveiller. Allez, on essaye de ne pas se mettre à chialer, again, et on se couche délicatement sur le côté libre du lit, sur la couette. Juste parce que j'vais pas réussir si t'es pas à côté de moi.  

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Endormi, Antwan profite de ce sommeil bien qu'il soit coupé par des reveils furtifs. L'étudiant a dû mal à dormir depuis quelques jours et préfère affirmer que les changements climatiques sont à l'origine de ce dérèglement. Il entend vaguement des bruits, somnolant. Persuadé de son rêve, et bien trop fatigué pour vérifier, l'eliot ne bouge pas. C'est seulement quand il sent son lit bouger qu'il fait l'effort d'ouvrir ses pupilles. La lumière du radio reveil dessine les traits de Maxym.  « Max.. ? » demande t-il d’une petite voix. Une de ses mains passe sur son visage. « Qu’est-ce que.. ? » Le pauvre ne comprend pas et reste convaincu qu’il ne s’agit que d’un reve. Pour s’en assurer, le garçon allume sa lampe de chevet. Sa rétine le brûle, l’obligeant à fermer ses yeux pendant le temps d’adaptation. Il cligne de nombreuses fois. Maxym est bien là, les yeux rougis, l'air triste. S'il veut poser plein de questions, le meilleur ami prend la jeune femme dans ses bras.
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Voilà, elle a qu'à rester là. Dans son ancienne confrérie, qui a au moins le mérite d'être remplie de monde, de lui donner l'impression d'être entourée, et sur un lit connu. On pourra railler son choix, mais Maxym, tout ce qu'elle voit, c'est qu'elle s'est rendue là où elle se sent en sécurté. Là où elle se sent bien. C'est tout ce qu'elle cherche. Qu'on lui enlève un peu de douleur, qu'importe le moyen. C'est pas grave si tu finis par me virer, tant que pendant quelques minutes, je peux respirer. Laisse-moi le temps de reprendre de l'air. «Max.. ? » Encore un peu de temps, juste un peu. « Qu’est-ce que.. ? » La lumière fait fermer les paupières de la solitaire, les rouvrant pour croiser les billes adverses. A découvert. Ouais, je sais, j'suis moins belle que d'habitude. Et je vais devoir parler, m'expliquer, sauf que je peux pas, là tout de suite. J'sais pas si tu le vois dans mon regard ou si t'as juste compris qu'il le fallait, mais tu m'as pris dans tes bras et moi, tout ce que j'avais à faire, c'est me serrer contre la silhouette blottie sous la couette. Fermer les yeux et rester comme ça, de longues minutes, jusqu'à murmurer un : « Je suis désolée, je voulais pas dormir seule. » Ca aurait pu être n'importe qui, pas de chance, c'est tombé sur toi Wayans.  

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Ça aurait pu être n'importe qui, mais il est content que ce soit vers lui qu'elle se soit tournée. Peu importe la situation, il est là et ne va pas la virer. Même à quatre heures du mat. Elle le sait. C'est pour ça qu'elle est là, blottit contre son torse. Antwan ferme les yeux, encore fatigué et capable à se rendormir dans les bras de Max. Elle n'a pas à s'expliquer tout de suite, il ne va pas la forcer. Quelques minutes s'écoulent avant qu'elle ne parle. La dunster ne voulait pas dormir toute seule. Comportement inhabituel qui inquiète l'eliot. « Heureusement il y a de la place. » Il sourit faiblement retirant progressivement ses bras de Maxym. Il veut croiser son regard pour essayer de comprendre sa tristesse. « Qu’est-ce qui se passe ? » Finalement il le demande, mais il ne soutient pas les pupilles féminines. Pas d’obligation.
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Franchement, vous remarquerez que dans sa tristesse Maxym se comporte bien. Elle a résisté à l'envie de se glisser sous la couverture, se contentant de squatter le dessus de son lit. Genre, j'm'impose mais pas trop. Elle a quand même le droit à ses bras, et ça aide. A s'approcher un peu d'une quiétude qui lui paraissait lointaine. Oh, ça ne va pas durer, après, elle se rappellera qu'elle s'est trompée, qu'elle y a cru. Naive McAllister. On t'avait prévenu pourtant, que c'était pas pour toi ces bêtises. « Qu’est-ce qui se passe ? » Je laisse son corps tranquille, je me laisse tomber sur le dos, le regard sur le plafond. Inspire fort. Prend du courage, réunit sa fierté pour ne pas faire faiblir sa voix. « Je suis plus avec Ricardo. » J'peux pas faire plus clair. « Me dit pas que tu me l'avais dis, s'il te plait. Après.. mais pas maintenant. » J'me le répète suffisamment que c'était une connerie.
 

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« Oh.. » Il s’étonne de la nouvelle. Antwan s’était fait à l’idée qu’elle soit en couple avec le fetard et ceci malgré les anciennes valeurs de sa confrérie.  Elle a d’ailleurs changé, en parti pour Ricardo. Et maintenant, ils ne sont plus ensemble. Plus de Ricardo. Fini. L'eliot se réjouira plus tard. Maintenant, il est inquiet de voir Maxym dans cet état. Elle n'est même pas capable de le regarder dans les yeux préférant le plafond. Il ne juge pas, ne dira pas non plus qu'il avait raison sur ce type. Pas tant qu'elle est aussi vulnérable. L'étudiant repose sa tête sur l'oreiller, fait également face au plafond. Il sait que c'est dur. Moins que peut l'être son break avec Lizie, mais il comprend quand même. Tomber amoureux, être déçu. Ils le vivent en même temps. « T’inquiète pas, ça ira. C’est qu’un abruti. » Un con qui n’a pas mérité une seule seconde le cœur de Maxym. Antwan n’a jamais compris ce qu’il avait de si spécial pour plaire à la dunster. Bon débarras. « T'es mieux sans lui. »
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J'le sais, qu'au fond ça te fait plaisir. Ce plaisir malsain qu'on a à avoir raison sur le futur des gens. Sur le notre. Tu le savais toi, que ça marcherait pas. Dites-le, que vous auriez parié sur une tromperie de l'un. Même pas. Rangez vos pronostiques. « T’inquiète pas, ça ira. C’est qu’un abruti. T'es mieux sans lui. » Ah ouais ça ira ? Quand ? Tourne ses traits vers le meilleur ami, esquissant un faible sourire, juste pour rendre son visage moins grave. « Ouais, c'est un abruti. » Jaloux, possessif, qui fume des joints et s'est tapé la moitié d'Harvard. Qui déteste tous les hommes que Maxym adore, qui ne comprend pas sa façon de se comporter avec eux. Qui détesterait ce qu'elle fait actuellement. « Mais j'y suis attachée à cet abruti. » Comme toi et ton hystérique de rousse. « J'étais .. entrain de tomber amoureuse de lui, je crois. » J'en suis sûre même. Si il y a quelques mois je n'ai pas été capable de répondre à son « je t'aime », j'aurais pu le faire, là. Ca me prend juste plus de temps que les autres pour faire ce genre de choses. « T'es mieux sans elle toi, peut-être ? » D'accord, j'avoue, c'est pas sympa de renverser tes arguments.

 

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Il essaye comme il peut, mais il n’a jamais réussi à adoucir les peines. La preuve maintenant. Au lieu de l’aider, Antwan lui rappelle qu’elle est attachée à ce type et qu’elle en est amoureuse. Résultat, il ne sait pas quoi lui répondre. Continuer dans sa lancée des ‘tu mérites mieux’, ‘t’es mieux sans lui’ blablabla ? Même s’il le pense, ce n’est pas ça qui va arranger les choses. Rien ne va pas aider. « T'es mieux sans elle toi, peut-être ? » Déjà qu’il n’a pas grand-chose à dire, alors si elle pouvait arrêter de lui renvoyer ses arguments en pleine figure ça serait bien. On parle de ses problèmes, pas de Lizie ou des difficultés qu’Antwan rencontre en ce moment. Il n’a pas envie d’évoquer sa vie sentimentale pathétique et choisit le silence. Il tourne son visage vers elle, et pose sa main sur son épaule pour la secouer légèrement. « Allez, arrete de te mettre dans ces états. Il n'en vaut même pas la peine. » Il se redresse, regarde McAllister de haut en essayant un sourire. « T'auras qu'à bruler ses affaires un par un. J't'aiderai volontier. » Comme si c'était aussi simple.
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Tu galères, hein ? J'serais pareil à ta place. C'est vraiment la mauvaise place. Limite, vaut mieux être la fille qui sanglote sur ta couette, au moins t'es pardonnée quoique tu dises. C'est moins difficile d'être celle qui souffre que celle qui réconforte, quand on est comme nous. Et puis soyons honnête, y a aucune phrase qui permettra à la célibataire d'aller mieux. Y a qu'elle qui peut faire que la douleur s'en aille. Même si la présence d'Antwan aide. Cette présence qui se rappelle à toi quand il te secoue. « Allez, arrete de te mettre dans ces états. Il n'en vaut même pas la peine. » Le sourire est vague, s'amusant presque des efforts que l'homme fait. Il en vaut la peine, mais tu l'as jamais vu, c'est tout. « J'sais pas ce qui m'a prit de croire que j'pouvais être heureuse en couple. » En fait, ça, c'est un peu de ta faute Wayans. Elle a un hoquet. « Franchement quelle connerie. » J'suis plus douée pour partager mon lit que mon cœur, visiblement. « Mais je dis pas non pour le feu de joie. » Feu de joie, ahah, vla l'ironie de l'expression. « T'auras peut-être quelques affaires à mettre toi aussi. » Ose un regard vers le garçon. Allez, c'est de la triche si je suis la seule à parler.
 

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« J'sais pas ce qui m'a prit de croire que j'pouvais être heureuse en couple. Franchement quelle connerie. » Elle était heureuse en couple, c'est l'après qui déconne. C'est maintenant que ça fait mal, qu'on ouvre enfin les yeux et qu'on comprend que l'amour est une belle connerie. Que ce n'est pas fait pour eux. Pour elle. Antwan s'en sort encore bien. « Mais je dis pas non pour le feu de joie. » Il ne sait pas si ca va aider, mais c'est un moyen comme un autre d'évacuer sa haine. Il y participera, plus pour soutenir Maxym qu'autre chose. Jouer le meilleur ami, comme maintenant. « J’t’aurais obligé t’façon. » En revanche, l'eliot n'a rien a jeter. Il ne peut pas. Il ne veut pas non plus. Il reste persuadé que la rupture ne s'adresse qu'à Maxym et non à lui. Il garde de l'espoir, lui le pessimiste. Ca prouve qu'il l'aime sa rouquine, et qu'il n'est pas pret à passer à autre chose. « Jvais préserver les miennes. Elles peuvent toujours servir. »  
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