Je pense que c'était important que je lui explique tout ça. Je suis certain, la connaissant, elle devait se poser trente mile questions auxquelles elle n'osait pas me demander des réponses. Maintenant, c'était dit, je sentais un poids en moins sur mes épaules. Je respirais mieux et je n'avais plus la boule au ventre. Cela me faisait bizarre de lui dire je t'aime une dernière fois. Au moins elle le savait. J'étais maintenant prêt à entendre ce qu'elle allait me dire et directement, je baissais le regard vers le sol. Encore des reproches. Pourquoi j'ai pas le droit de lui dire ça au juste? Ah bah non je ne le savais pas, j'ai pas signé une charte qui stipulait qu'il était interdit d'avoir une conversation sérieuse. Enfin bref, je ne disais rien, je continuais de l'écouter, d'écouter son malheur, sa souffrance, son chagrin. Ça me mettait complètement mal à l'aise. J'avais l'impression qu'elle ne faisait pas l'effort de me comprendre et qu'elle pensait qu'à son coeur brisé. Lorsqu'elle fit une pause, je portais toujours mon regard plus bas et je me mordis la joue plusieurs fois, je ne savais pas quoi lui réponde maintenant donc elle continua de s'exprimer. Tant mieux, car ce blanc était gênant. Je ne pensais pas qu'elle aurait tout ce mal à m'oublier. Elle avait bien réussi à coucher avec d'autres mecs pendant nos petites ruptures par-ci, par-là, et cette fois-ci, maintenant que c'est vraiment la fin de la fin, elle n'avait même pas le coeur de passer la nuit avec des autres hommes. Bon, d'un côté, je suis content car je pense que je risque de péter un câble si j'apprends qu'elle a couché avec un tel, mais d'un autre côté, ça me fait peur car je me dis que peut être elle n'arrivera jamais à passer au-dessus. J'ai mal au coeur quand elle me compare aux autres. Elle m'idéalise comme son homme parfait mais j'étais loin d'être parfait. Je décidais de reporter mon regard vers elle et je posais ma main sur la sienne. Je ne vais pas disparaître et tu ne disparaîtras pas de ma vie. On est lié à vie avec Oscar, tu entends? Pour la vie. Je sais que tu t'imagines que tu n'arriveras jamais à m'oublier et ça sera peut être le cas. Mais je sais que tu arriveras à passer à côté de ça, que tu trouveras un homme qui te rendra heureuse comme je l'ai fais jusqu'à maintenant. je sais que dans mon coeur, je pourrais jamais faire une croix sur Leevy, elle restera toujours aussi importante à mes yeux, elle comptait énormément pour moi et j'allais prendre soin d'elle comme Oscar, comme ma propre famille que j'ai fondé. La suite de ses mots me toucha. J'affichais un tendre sourire et je pense que je rougissais par la même occasion. Toute la pression retombait. On arrivait à s'entendre finalement, à comprendre l'autre et ça me faisait tellement du bien. Je souriais de plus belle lorsqu'elle disait que malgré que je sois con, j'ai réussi à la rendre heureuse. Non mais mine de rien, ça fait du bien de se dire tout ça. Mon visage s'attrista lorsqu'elle fondit en larmes et qu'elle se jeta dans mes bras. Je l'accueillais avec plaisir en enroulant mes bras autour d'elle pour la bercer doucement, alors qu'elle se blottissait contre moi, comme si c'était le dernier câlin qu'on se faisait, comme si elle savait qu'après j'allais l'abandonner. Surement pas. Je posais mon menton sur son crâne et je fermais les yeux en écoutant ses sanglots avec souffrance. Merci d'avoir fait partie de ma vie, tu m'as apporté tellement de choses, je t'en suis vraiment reconnaissant. je frottais une main dans son dos pour la rassurer. Que d'émotions ce soir, j'en avais presque envie de pleurer. Mais si on pleure tous les deux, on ne s'arrêtera pas.
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J'affichais un sourire quand il accepta de rester, bon d'accord il ne m'en voulait pas trop alors j'avais peut-être la chance qu'il ne devienne pas qu'un inconnu ou juste le père de mon fils, c'est ce que je lui avais fait croire mais j'étais pas capable de me faire à cette idée. Je le suivais alors dans la cuisine en le laissant se servir vu qu'il connaissait tout comme sa poche alors que de mon côté je me servais un verre de vin, j'aimais bien ça me permettais de me détendre un peu le soir donc j'avais vite pris cette habitude. Je rejoignais ensuite le canapé du salon avec lui, c'est clair que c'était bizarre de le revoir ici mais fallait que je m'y fasse, parce que je savais que si je mettais un peu du miens et qu'il en faisait tout autant peut-être qu'on arrivera à avoir une relation plus normal sans se faire souffrir l'un l'autre et en évitant de faire des conneries comme la dernière fois surtout. Mon regard bleu venait alors se poser dans le siens quand il me demanda si il s'était déjà excusé, je fronçais mes sourcils prête à lui répondre mais il continua ensuite à déballer un flot de parole. Je ne quittais pas une seule seconde mon regard de son visage pour ensuite écouter chacun de ses mots, plus il parlait plus je sentais mon cœur battre à mille à l'heure et mes yeux s’humidifient, mon dieu mais qu'est c'qu'il me fait là ? Je m'attendais à c'qu'on parle de tout et même de la pluie et du beau temps si il le faut mais je ne m'attendais sûrement pas à ce qu'on parle de nous, enfin plutôt qu'il m'avoue tout ce qu'il pense. Je restais plusieurs longues secondes sans rien dire ayant simplement baissée mon regard, c'était beaucoup trop d'information pour moi tout ça et un côté de moi prenais bien tout ce qu'il disait mais l'autre côté avait envie de l'insulter. Pourquoi ? Pourquoi me dire tout ça ? Dis-je finalement en relevant mon regard sur lui, parce que oui ça faisait des semaines que j’essayais de passer à autre chose et que je commençais presque à aller mieux et là en deux secondes il avait réussis à me refoutre dans le bain de cette putain de rupture. T'as pas le droit de me dire tout ça, tu le sais au moins ? Dès que tu fais un pas vers moi j'ai envie d'en faire dix vers toi Royce. Ça me touche que tu te rendes compte que tu t'es pas comporté comme il le fallait avec moi mais merde, tu m'as détruite comme personne a réussis à le faire avant, je pensais d'ailleurs pas que c'était possible de souffrir autant. Pourtant j'suis consciente que je serais capable de te pardonner en un clin d'oeil si tu me le demandais, parce que oui je t'aime et je t'aimerais sûrement toujours. Dis-je alors que je détournais mon regard, j'avais une boule à la gorge qui m'empêchais presque de parler mais fallait que je me montre aussi sincère que lui. Tu dis vouloir me rendre heureuse avec un autre homme, mais c'que tu comprends pas c'est que depuis que je t'ai retrouvé j'en ai jamais voulu d'autre, c'était toi et seulement toi. Tu crois vraiment que j'ai été capable de voir d'autre homme depuis notre rupture ? Non, j'y arrive pas. Les autres ne sont pas toi et ne le seront jamais. Mais si t'as besoin d'être rassuré, ne t'en fais pas je ne t'attend pas.. Tout c'que j'attend c'est de réussir à aller mieux pour t'oublier et pour ça faudrait que j'arrête de te voir.. Mais j'en ai pas envie, j'ai besoin toi dans ma vie, je peux pas accepter que tu disparaisses. Je me sentais juste débile de lui montrer que je l'aimais toujours mais maintenant j'pouvais plus retourner en arrière. Mais parfois quand j'y pense je comprend que tu sois partie.. Le problème venait autant de moi que de toi, avec moi t'as jamais été en sécurité et je m'en suis toujours voulu pour ça. Alors oui je t'aime assez pour te laisser partir et que tu sois mieux avec quelqu'un d'autre avec qui tu te sentiras en sécurité et beaucoup mieux. Profite de ta vie, t'en a besoin et tu le mérites, j'ai beau dire que t'es qu'un con mais y'a jamais personne qui m'a rendu aussi heureuse que toi et tu m'as montré de toute les façons possible que tu pouvais être quelqu'un d'extraordinaire alors ne change surtout pas. Dis-je alors que je laissais couler quelques larmes le long de mes joues, cette conversation me rendais trop faible et j'étais pas capable de me retenir. Et je décidais finalement de m'approcher de lui pour venir dans ses bras et me serrer contre lui, j'en avais besoin parce que d'une certaine façon ça m'avait libérée de lui dire tout ça mais j'étais toujours la même et j'avais toujours besoin de ses bras pour être rassurée.